n° 20719 | Fiche technique | 53599 caractères | 53599Temps de lecture estimé : 36 mn | 19/01/22 |
Résumé: Je rencontre ma voisine pour une première fois dans un contexte d’adultère pleinement assumé. La journée me fait découvrir des plaisirs inattendus. | ||||
Critères: fh extracon voisins fépilée hotel amour lingerie fellation cunnilingu québec -amouroman | ||||
Auteur : Rb07 Envoi mini-message |
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Résumé de l’épisode précédent :
Je tisse avec ma voisine une relation de plus en plus lubrique, de plus en plus assumée, et de plus en plus épanouissante.
Le jeudi tant attendu arriva enfin. J’avais conservé en tête l’écho des soupirs de Sophie, et je ne pouvais plus attendre de les entendre à nouveau, en vrai, en présentiel comme on disait maintenant, qu’ils fassent vibrer tant mon épiderme que mes tympans. Nous ne nous étions pas croisés depuis le retour du chalet. Ce n’était que dans l’embrasure de la porte d’une chambre d’hôtel que nous allions pouvoir poser nos yeux gourmands sur le corps de l’autre. Du moins, que j’allais poser mon regard gourmand sur son corps alléchant. Et, comme elle n’allait pas me rejoindre à cet endroit pour jouer au bridge, j’imaginais qu’elle prendrait aussi plaisir à avoir son regard avide sur moi. Cette intuition n’était pas le produit d’une simple fabulation. En réponse à la photo que je lui avais envoyée, elle m’avait répondu très brièvement, mais de manière plutôt éloquente :
Beau Monsieur Alexis,
Voilà un pantalon prêt-à-porter qui me semble tout désigné pour la mode que je préfère : le prêt-à-enlever. J’ai très hâte de te déshabiller. À demain…
Sophie
Plutôt que de se rencontrer en soirée, nous avions finalement opté pour un rendez-vous diurne, soit, passer la journée ensemble, du matin jusqu’à la fin de l’après-midi. C’était tout de même avec une certaine nervosité que j’avais quitté la maison ce matin-là, pour me rendre là où je n’étais pas censé aller. J’espérais avoir couvert tous les angles, même si mes alibis étaient très simplistes. Pour ma famille, je me rendais au travail comme d’habitude. Pour le travail, j’étais simplement en congé. J’avais mis dans mon sac, comme à tous les jours, mon lunch dans des petits plats de Tupperware, j’allai reconduire les enfants à pied à l’école puis je filai comme à l’habitude vers le centre-ville. Avais-je eu un comportement différent ce matin-là par rapport aux autres matins ? Avais-je dédié plus de temps à choisir mes vêtements ? M’étais-je rasé de plus près qu’à l’habitude ? De trop près, avec une attention suspicieuse ? Avais-je embrassé ma conjointe de la même manière lorsque j’étais parti ?
Cette matinée était une autre étape dans mon adultère. Si toutes les fois où j’avais touché, caressé, goûté Sophie, si les fois où elle m’avait fait jouir et celle où j’avais cherché son plaisir n’avaient pas été parfaitement anticipées, celle-ci était absolument et totalement préméditée. Une âme tordue aurait pu argumenter que tous les contacts avec Sophie avaient jusqu’à maintenant été le fruit d’un concours de circonstances, voire même d’« accidents », que j’avais été la victime d’une désaxée, une prédatrice assoiffée de sexe qui n’avait eu aucune considération pour ma famille. Mais de se rendre à l’hôtel pour rencontrer cette femme en cachette n’était plus qualifiable d’un « accident ». C’était de la tromperie pure et simple, qui officiellement était très mal acceptée socialement, et encore moins maritalement. Et pourtant, j’en avais tant envie. Je n’avais que l’envie de retrouver Sophie, son merveilleux corps et son esprit vif, et tout ce qu’elle trouvait bon de réaliser avec ceux-ci.
Du trajet à vélo que j’empruntais normalement pour me rendre au travail, je bifurquai par la piste qui descendait vers le Vieux-Port. Je garai ma bécane à une distance raisonnable de l’édifice de quelques étages en vieilles pierres, sur la rue étroite de cette partie de la ville qui datait du temps de la colonie et dont la chaussée était encavée en son centre par le passage des calèches. À ce temps de l’année, c’était normalement un endroit fourmillant de touristes plutôt fortunés qui sortaient pour petit-déjeuner. Ce jour-là, j’entendis l’écho de mes pas en m’approchant du lourd portail de bois massif de l’hôtel. C’était complètement désert. Si j’espérais me fondre dans la foule pour passer incognito, c’était un échec total. D’un autre côté, il semblait qu’il n’y avait personne pour remarquer ma présence. Muni de mon sac en bandoulière auquel était accroché mon casque de vélo, j’espérais donner l’impression que j’étais vraiment un travailleur en recherche d’un lieu calme pour bosser toute la journée lorsque je franchis le pas de la porte de l’hôtel. Je me présentai à la préposée derrière sa protection en acrylique au fond du hall au haut plafond. Plutôt mignonne, jeune et au regard vif, les cheveux remontés en un élégant chignon et vêtue d’un tailleur foncé à l’effigie de l’emplacement, un brin ajusté, je vis dans ses yeux qu’elle souriait derrière son masque bleu de procédure.
Sur le comptoir de marbre devant elle, il n’y avait que deux formulaires qu’elle consulta. Elle en choisit un et ses yeux revinrent sur moi.
J’allais lui répondre « moi », qui n’avais pas manqué une journée de travail depuis le début de la pandémie, et dont l’entreprise n’avait pas suffisamment subi de diminution de chiffre d’affaires pour bénéficier d’aide, mais je me ravisai. Je n’étais pas ici pour me plaindre de ne pas avoir de soucis autres que de continuer à bosser. Et puis, j’allais profiter d’une chambre d’hôtel à un prix ridicule pour passer une journée avec une superbe femme. Mon adultère s’en trouvait ainsi indirectement subventionné.
Elle pianota quelques instants, me demanda ma carte de crédit, une preuve d’identité, puis me remit une carte magnétique. J’avais l’impression que mon histoire tenait le coup, même si la commis n’en avait rien à foutre de ma raison de visiter l’hôtel. Tant que je ne m’adonnais pas à des activités illicites, elle n’avait rien à dire. Malgré tout, j’avais chaud et je me sentais épié. Le moins de temps je passais ainsi exposé, le plus rapidement je pouvais filer dans la chambre, le mieux.
J’avais déjà fait un pas, mais je m’arrêtai sans vouloir montrer que mon sang venait de se figer complètement. Elle avait vu clair dans mon jeu ? J’avais peut-être mal entendu.
Elle répéta tout légèrement :
Je me sentis fondre sur place. J’eus soudainement l’impression qu’un énorme écriteau lumineux sur lequel était écrit « Infidèle » en lettres fluorescentes venait d’apparaître au-dessus de ma tête. M’enfuir en courant n’était pas une option. Tout avouer non plus. Il ne me restait qu’une retraite possible : feindre l’incompréhension.
« La menthe ! », connard, me dis-je intérieurement.
Je me remis en mouvement vers les ascenseurs. Quel con j’avais pu être de confondre « la menthe » et « l’amante ». Mais cette petite question qui m’avait glacé le sang, était-elle moins anodine qu’elle n’en avait l’air ? Peut-être que la préposée s’amusait à lancer cette phrase en apparence toute simple pour voir la réaction des clients. Assurément, ceux qui, comme moi, avaient quelque chose à se reprocher devaient réagir différemment de ceux qui venaient passer la journée en toute chasteté. Elle devait bien rigoler, si c’était le cas. Et elle n’allait certainement pas manquer de voir passer Sophie lorsqu’elle viendrait me rejoindre. À en croire la liste des réservations sur le comptoir, avec seulement deux clients au menu pour la journée, il allait être facile de comprendre que cette femme montait à ma chambre. Surtout si elle prenait soin de regarder à quel étage l’ascenseur s’arrêterait. Le parfum de menthe allait peut-être se transformer réellement en parfum d’amante. La femme à l’accueil ne devait pas en être à sa première observation de mœurs légères et si elle avait un peu d’expérience, elle devait piffer les clients libertins dès qu’ils entraient. Peut-être même s’amusait-elle à évaluer l’assortiment des deux amants après qu’elle ait vu passer le deuxième élément du couple ?
Si c’était le cas, comment nous qualifierait-elle ?
Ou opterait-elle plutôt pour :
Ah et puis merde. Il était inutile de me soucier davantage de cette anecdote. Du moins, c’est ce que j’espérais. Je poussai un long soupir en poussant le bouton de l’ascenseur, qui se mit en mouvement. Aussitôt arrivé dans la chambre, j’envoyai à Sophie un courriel simple pour l’informer du numéro de la chambre, puis je m’assis sur le lit. J’avais les mains moites, et je n’avais nullement envie d’attendre que Sophie arrive. J’aurais voulu qu’elle soit déjà présente dans cette pièce. Même si je m’étais douché après m’être levé, je pris une nouvelle douche pour passer le temps. Je ne pouvais tout de même pas être trop propre. Je me rhabillai et fis les cent pas dans la chambre, en prenant à peine le temps d’admirer la vue que m’offrait la grande fenêtre qui donnait au sud et par laquelle le soleil inondait la pièce. Les belles dames savaient toujours se faire désirer.
Après une éternité ou deux, peut-être plus, on cogna à la porte, trois petits coups francs sur le bois massif. Je regardai machinalement par le judas en ouvrant. Le visage de Sophie m’apparut, déformé par la lentille fish-eye. Elle semblait porter une robe rouge, au style très estival. Je lui ouvris et elle entra rapidement, refermant la porte derrière elle.
Elle leva sous mon nez deux escarpins qu’elle tenait avec son index par la ganse qui devait entourer la cheville. Elle les laissa glisser au sol et ramena ses deux bras autour de mon cou. Son front arrivait à peu près au niveau de mes lèvres et elle se courba le cou vers l’arrière pour me regarder.
Sans attendre ma réponse, elle me fila un rapide baiser sur les lèvres et d’un geste souple elle se pencha pour enfiler ses souliers. Sa robe, qui lui arrivait au-dessus du genou, remonta à la mi-cuisse. Ses cuisses étaient tout simplement magnifiques. Où étaient-elles si jolies de par ses hanches si bien dimensionnées qui les surplombaient ? Les deux fesses bien rondes qui déformaient le tissu léger de sa robe ajoutaient à la beauté du tout. Oh. Je bandais devant cette harmonie des formes.
La position pointée de ses pieds dans ses escarpins mettait en valeur ses mollets solides, aux flancs plats sur leur côté intérieur. Des mollets qui étaient si parfaitement adaptés à presser les fesses d’un amant s’activant devant elle, j’imaginais. Depuis combien de temps était-elle entrée dans la pièce ? 45 secondes ? J’étais déjà complètement envoûté par son charme. Ou plutôt : ses charmes. Et ce n’étaient que les charmes du premier mètre depuis le sol.
Quand elle se releva, elle était maintenant substantiellement plus grande que pour sa première accolade. Me faisant face, elle reprit sa position, avec ses bras autour de mon cou, appuyés sur mes clavicules.
Je m’aperçus que je n’avais pas encore prononcé un mot en sa présence. Elle me semblait particulièrement verbomotrice ce matin. Était-elle nerveuse, elle aussi ?
En posant mes mains sur ses hanches, en sentant le textile doux entre mes mains et sa peau, en la sentant frémir de manière si ténue, je l’embrassai à mon tour. Je tentai de nous soustraire à cette nervosité qui paraissait nous avoir envahis. Tous les petits stress que j’avais vécus jusqu’à maintenant pouvaient bien rester de l’autre côté de la porte, à errer dans le corridor. Plutôt qu’un simple baiser un peu rapide comme elle m’avait servi, je m’efforçai de lui offrir longuement des lèvres tendres qu’elle pouvait prendre le temps de goûter, de sentir se presser contre les siennes sans qu’elle ne les retrouve pour autant écrasées. Nos respirations qui étaient un peu rapides se ralentirent peu à peu, elle me retourna l’étreinte labiale en pressant à son tour ses lèvres contre les miennes. Elle goûtait frais. Sa bouche était douce comme une neige fraîchement tombée. Au fil de notre dégustation, j’approchai ses hanches des miennes, collant nos bassins l’un à l’autre. Mon sexe déjà si dur rencontra son ventre ferme. Elle oscilla suavement des hanches pour me signifier qu’elle avait bien senti ce membre qui se dressait entre nous. Je faiblis presque sous cette caresse.
Tous les deux nous gémirent doucement tout en conservant nos bouches collées. Sa langue s’immisça furtivement entre mes lèvres, les parcourant, puis les écartant. Elle était ferme et pointue, déterminée dans sa lente progression. Je lui offris la mienne en retour. Je sentis nos corps se détendre, se relâcher. Le contact de l’autre semblait nous apaiser. J’étais surpris de la tension qui semblait l’avoir habitée.
Nos mains avaient passablement voyagé depuis le début de notre embrassade. Les miennes lui soutenaient la mâchoire. Les siennes avaient bien empoigné mes fesses qu’elles tiraient vers elle.
Des surprises ? Déjà, sa présence ici, dans ce lieu qui promettait tant, était un cadeau que je n’avais jamais imaginé recevoir. Mais tout comme on ne demande pas, à Noël, quel est le cadeau emballé sous le sapin qui nous est destiné, je ne lui demandai pas à quelles surprises elle faisait allusion. De plus, ses doigts se firent plus insistants, plus forts, et, tout en me conservant fermement contre elle, elle recommença à m’embrasser. Même si je l’avais voulu, je me serais retrouvé dans l’incapacité d’articuler une question.
Je fis descendre mes mains de son cou à ses hanches, en passant ses flancs, m’approchant du galbe de ses seins sans toutefois les toucher, notant au passage les détails de la texture de ses sous-vêtements. Le soutien-gorge et la fine culotte me semblaient fabriqués du même tissu, d’une dentelle de même structure. Leur surface me semblait pencher plus du côté minimaliste qu’ample, couvrant que le strict nécessaire. Le slip était placé haut sur le bassin, contournant le haut des fesses pour mieux plonger entre elles dans un mince filet. En poursuivant ma descente encore plus bas, je pus confirmer l’image que j’avais de ce vêtement en constatant que ses belles miches étaient bien libres sous sa robe. Encouragé par le massage qu’elle était en train d’offrir à mon postérieur, j’en fis tout autant, faisant glisser le doux textile rouge sur sa peau. Sophie soupira longuement, puis logea sa tête dans le creux de mon épaule en signe d’abandon, appuyant fermement sa poitrine contre la mienne. Sentir ces globes amples, mais délicats s’écraser contre moi me fit l’effet d’une décharge de plaisir. J’en grognai en lui mordant instinctivement le lobe de l’oreille, sans trop m’en rendre compte.
Nos corps toujours collés l’un à l’autre s’attiraient de plus en plus. La pression que nos peaux ressentaient était salvatrice, mais l’envie de se rapprocher davantage les tenaillait. J’avais faim et soif d’elle. Mon esprit s’emballa quelque peu, contournant la réserve que ma conscience m’imposait. Fougueusement, je recommençai à l’embrasser et je posai mes mains entre nous, sur ses deux seins. La réponse fut immédiate : elle me dévora littéralement le visage, embrassant ou léchant avidement tout ce qu’elle pouvait happer. De mes paumes, je pressai d’abord doucement, puis plus fermement son buste. Quand je les sentis se raffermir au creux de mes mains, je relâchai la pression pour attraper entre mes pouces et mes index ses mamelons délicats qui, à travers le tissu, s’étiraient vers moi. Un long « ouiiii » grave et soupiré m’invita à continuer quoi que ce soit que j’avais entamé.
Au cours de la semaine précédente, la hâte de retrouver Sophie m’avait amené à imaginer tout plein de scénarios pour la journée. Dans des moments d’égarement au travail, ou alors que je préparais un énième repas pour mes enfants en pleine croissance, je tentais d’imaginer comment pourrait être notre rencontre. Je nous imaginais répéter des gestes que nous avions déjà posés. Je m’imaginais parcourir de mes lèvres tout le dos de Sophie, de la nuque au coccyx. Je m’imaginais glisser en elle, en levrette, en cuiller, en missionnaire. Je me voyais être envahi de ses cheveux et de ses seins qu’elle porterait à ma bouche pendant qu’elle me chevaucherait. Je nous voyais faire l’amour sous la douche, nos peaux glissant l’une sur l’autre sous le jet d’eau frais qui nous incitait à être très actifs. Je nous entendais jouir et jouir encore, grogner, haleter. Nous reprenions notre souffle en nous enlaçant, nos membres enchevêtrés, couverts de sueur. Mais, de toutes les images que j’avais eues en tête, je n’avais pas imaginé ce que mon esprit était en train d’élaborer, ou ce que le corps de Sophie était en train de m’inspirer.
Le souvenir de l’extrême douceur de son sexe me guida pour les minutes qui suivirent, d’abord en me faisant remonter sa robe légère jusqu’à sa taille, pour découvrir toute la finesse de la dentelle qui faisait office de deuxième peau. Puis, après avoir découvert la chaleur et l’humidité qui émanaient de son sexe, après avoir joué brièvement de mes doigts à travers la broderie, je laissai glisser ma main de son ventre à la pilosité de son pubis, passant tel un voyou sous l’élastique de sa culotte. Seulement, je ne rencontrai aucun signe de poil là où je m’y attendais, et mes doigts se rendirent jusqu’à ses lèvres délicates avant même de s’en être aperçu.
Sa langue s’enfonça dans mon oreille, me provoquant une sublime vague de chair de poule. Entre douceur, plaisir et vive chatouille, elle me tétanisa de ce simple geste. En réponse, je tentai de glisser mon doigt un peu plus en elle, attiré par le doux liquide qui rendait tous mes mouvements parfaitement sensuels. Toutefois, là où je ne croyais rencontrer qu’un ourlet de chair cédant sous ma caresse, je me butai à une petite tige qui me barra le passage.
J’explorai cet intrus, qui semblait retenir ensemble ses petites lèvres et, plus haut, entourer tout tendrement son clitoris. Cela me semblait être un objet fait d’un seul bout de métal plié, poli, délicatement accroché à son sexe. Elle sentit bien l’incrédulité qui me gagnait, alors que je tentais de me représenter ce petit objet espiègle. Je le parcourrai plusieurs fois sur toute sa longueur, en prenant un malin plaisir à m’attarder longuement et à chaque passage sur cette boucle qui bordait son petit bouton si attirant. Ces majestueuses coquetteries, les soins qu’elle avait mis à rendre son sexe encore plus désirable qu’il ne l’était déjà, me donnaient l’envie de lui rendre hommage très rapidement.
Je n’obtins en réponse que des lèvres posées dans mon cou et ses mains qui, placées autour de ma mâchoire, m’invitaient à descendre plus bas. Je me laissai glisser contre elle, m’écartant les genoux pour m’affaisser, pour approcher mes yeux de cet objet intrigant et de son sexe qui m’attirait plus que jamais. Des mains, je conservai sa robe bien haute, pour lui dégager les hanches. La dentelle – rouge elle aussi – me laissa entrevoir la couleur de sa peau à travers ses interstices. J’y posai les lèvres, pour signifier mon appréciation de cette merveilleuse œuvre d’art textile, étirai la langue pour toucher le duvet de son épiderme, qui m’était offert derrière cette barrière qui n’en était pas une. Ma curiosité eut rapidement raison de mon appréciation esthétique, et je fis glisser sa culotte sur ses jambes, jusqu’à ses souliers, que je lui fis contourner. Quand elle fut bien libérée des talons et des sangles, je la mis de côté au sol puis ramenai mes yeux au niveau de son pubis.
Dans tout mon champ de vision, il n’y avait que le teint mielleux de sa peau, sans aucune trace noirâtre caractéristique des poils que j’étais habitué d’y retrouver. Si ce n’était ce petit « Encore » tatoué à l’intérieur de l’aine, et qui n’avait de cesse de m’inciter à lui offrir tout de mon être, vu de si près la scène me semblait presque indécemment juvénile. Pourtant, en regardant plus haut, je vis le visage d’une femme, une femme magnifique, qui avait quelques années de plus que moi (combien, je ne le savais pas). Quand nos regards se croisèrent, elle esquissa un sourire puis elle inclina sa tête vers l’arrière, l’appuyant sur la porte de la chambre en expirant un long soupir. Je compris dans ce geste d’abandon l’invitation qu’elle me lançait. J’approchai mes lèvres de son sexe. Elle le poussa imperceptiblement vers moi. J’y collai mes lèvres. Dans ce geste que je commençais à lui connaître, elle vint placer ses mains sur mes tempes en signe de consentement à ce qui risquait fort probablement de suivre.
Après l’avoir exploré de mes doigts, j’envoyai ma langue en éclaireur pour mieux détailler ce petit bijou très coquin dont Sophie s’était parée. Je sentis les deux fines barres métalliques qui enjoignaient délicatement ses lèvres. À peine avais-je tenté de mieux me le représenter qu’il se décrocha et chut au sol, sur la culotte. Je pus alors voir la légère pince plus en détail à travers le tissu en chiffon, très simple dans sa forme, mais si érotique dans sa substance, ornée de quelques minuscules pierres semi-transparentes à son sommet. Je ne connaissais pas l’existence de bijoux génitaux de la sorte, mais je fus instantanément conquis par la sensualité extrême qui s’en dégageait.
La barrière ayant cédé, le sexe de Sophie m’était maintenant complètement accessible, du moins c’est ce que je crus un instant avant de me raviser. Avait-elle une autre surprise, déjà en elle, qu’elle me réservait ? En embrassant son joli clitoris, qui m’alléchait tant, je glissai mon majeur en elle tout doucement, sans savoir ce que j’allais y rencontrer.
Mon doigt s’enfonça, et s’enfonça encore, jusqu’à la garde, dans cet univers soyeux et chaud, sans rencontrer de résistance. J’entendis Sophie soupirer à nouveau. Elle n’avait pas de troisième surprise pour l’instant, si ce n’était cet appel à lui procurer sans tarder un plaisir attendu et désiré, alors que nous n’avions pas encore fait plus d’un pas dans la chambre. Tout en gardant mon doigt en elle, que je remuais doucement, je continuai d’embrasser son clitoris qui se tonifiait sous mon action. Non seulement Sophie avait un goût de miel légèrement âpre et absolument divin, mais je me régalais des diverses textures qu’elle m’offrait. De l’infinie délicatesse de ses petites lèvres à la dureté très variable de son petit bouton féminin, ma langue et mes lèvres m’envoyaient des signaux de pur plaisir, de pur désir de rester en contact avec ces organes merveilleux. Plus haut, la voix de Sophie, si belle et ample, faisait vibrer mes tympans en me faisant frissonner d’extase. Étreindre de la sorte le corps de cette femme était un cadeau pour tous mes sens, qui ne me donnait que l’envie de continuer encore et encore.
Sous l’intensité de notre enlacement, je fus rapidement récompensé par les spasmes de la jouissance de Sophie, ce qui fut accompagné par une vague de cyprine délicieuse qui coula sur mes lèvres. Je tins son corps collé à mon visage tout au long de son orgasme qui me sembla venir comme une longue houle. Sans être une onde déferlante arrachant tout sur son passage, il nous fit flotter très haut, très longtemps, puis nous ramena tout en douceur au sol. Ses mains relâchèrent mes tempes, et elle m’invita à me relever en tirant sur mon menton. Je m’exécutai d’un geste souple, laissant frotter tout mon corps sur le sien pendant mon ascension, profitant au passage de la douce sensation de ses formes féminines sur mon cou, mon torse. Nos lèvres se retrouvèrent et je retrouvai le goût de sa bouche, mêlé à celui du nectar de son sexe qui m’emplissait déjà. Aussi nourrissant pouvait-il être, il n’avait en rien apaisé mon appétit.
Ce n’est qu’après un long moment où nos langues s’étaient entremêlées sans retenue que nous risquâmes de quitter le vestibule de la chambre. En passant devant moi, elle me traîna par la main en m’attirant vers le fond de la chambre, là où se trouvait le grand lit recouvert d’une épaisse couette blanche et à l’aspect moelleux. Nous l’ouvrîmes d’un seul mouvement, et nous nous affalâmes dans ses draps. Elle sur le dos, je tombai par-dessus son corps magnifique, et je fus accueilli par des bras se refermant autour de mon dos.
J’allais plonger à nouveau sur son visage, j’allais dévorer à nouveau la bouche et les lèvres que Sophie m’offrait en toute sensualité, mais j’interrompis mon mouvement lorsque je réalisai que je n’avais pas encore pris le temps de la regarder. Au fil de la semaine, j’avais eu l’impression que l’image que j’avais de son visage s’était estompée, s’était lentement floutée. Je retrouvai ses magnifiques yeux bruns, ou plutôt marron. Ses lèvres fines, rosées, entrouvertes sur ses dents si joliment imparfaites, son visage plus rond qu’ovale, ses longs cheveux noirs, raides et très fournis, ses joues fortes, qui pouvaient lui donner un sourire lumineux. Je tentai de cristalliser dans ma mémoire tous les détails de sa physionomie, l’y graver. Comment avais-je pu en oublier les détails ?
J’avais envie de goûter son corps entier, et rapidement je me butai au peu de peau qui m’était accessible à travers l’ouverture de sa robe. Quand mes lèvres eurent couvert la généreuse, mais tout de même insuffisante parcelle de peau de sa gorge, je la lui retirai délicatement, la faisant glisser sur ses jambes et par-dessus les escarpins qui ornaient toujours ses pieds. Quand elle m’apparût vêtue seulement de son soutien-gorge balconnet et de ses souliers, dans toute la fraîcheur de sa quasi-nudité, quand je fus à nouveau attendri par son teint mielleux qui contrastait avec la blancheur des draps, quand ses yeux envieux m’invitèrent à revenir auprès d’elle et à continuer quoi que ce soit que j’avais entamé, m’en vint l’eau à la bouche, littéralement. Autant je sentais mon sexe très dur dans mon pantalon se couvrir de liquide préséminal dans l’espoir d’être tôt ou tard mis à profit, autant je sentis la salive emplir mes joues, couvrir ma langue. Mon corps primitif répondait aux stimuli phéromonaux et visuels qui le préparaient à l’accouplement. Mais comme nous n’étions plus des chimpanzés menacés par des prédateurs qui n’avaient que très peu de temps pour effectuer l’acte reproducteur en toute sécurité, je pouvais encore longtemps profiter des délices du corps de Sophie avant d’espérer jouir à mon tour. Nous avions toute la journée devant nous.
D’ailleurs, je trouvais incroyablement érotique de pouvoir bénéficier de la journée pour folâtrer avec Sophie. Il me sembla qu’il y avait des lunes que je n’avais pas fait l’amour en plein jour, d’avoir mon corps nu baigné dans la lumière du jour tout en étant enlacé à celui d’une belle dame. L’amour de jour supposait un temps d’arrêt, un moment déconnecté de la vie de fou qui nous chahutait, un moment de flottement dédié aux simples plaisirs que deux corps pouvaient se procurer. Dans la ville, combien d’autres couples étaient en train de s’ébattre au même moment que nous ? Combien de cris de jouissance, de longs souffles rauques, s’échappaient par les fenêtres entrouvertes à cet instant précis ? Combien d’êtres aujourd’hui avaient fait le choix du travail buissonnier pour profiter de la douceur d’une peau étrangère ? Cette première journée (qui ne fut absolument pas la dernière !) que Sophie et moi nous offrions me remplit d’un sentiment de plénitude, de brutale joie, d’une chance inouïe. Comment avais-je pu rencontrer une femme si sensuelle, lui plaire, pousser notre désir mutuel jusqu’à se rencontrer en cachette et prévoir passer la journée entière au lit à se câliner ? Malgré l’apparente précarité d’une relation de ce genre, j’avais envie de la vivre sans arrière-pensée, sans retenue, sans penser à la douleur que causerait l’impossibilité de se voir à nouveau. Plus tard ce jour-là, alors que nous discutions en laissant le temps à nos corps de refaire leurs forces en vue d’un autre combat lubrique, je compris l’aspect sacré qu’elle conférait à la sexualité.
Son ton était maintenant définitivement plus du côté excédé qu’intrigué. Elle termina sa bouchée, avala rapidement et enchaîna en gesticulant énergiquement, un morceau de sandwich toujours à la main :
Je restai un moment sans voix, mastiquant beaucoup plus longuement que nécessaire le morceau de sandwich que j’avais croqué, en tentant de comprendre toute l’envergure de ce qu’elle venait d’affirmer.
La manière dont elle décrivait notre liaison était si belle. Une symbiose sacrée, sensuelle, unique. J’étais immensément flatté par le fait qu’elle puisse trouver avec moi cette « communication intime et profonde ». Quel merveilleux compliment, surtout venant d’une femme aussi magnifique qu’elle ! Je ne pensais pas que cela puisse exister à l’extérieur de l’imaginaire, et encore moins que je puisse le vivre, et encore, encore moins à mon âge. Pourtant, c’était probablement l’âge qui me permettait de reconnaître l’unicité de ce que nous pouvions créer ensemble, plutôt que de chercher, ou espérer trouver mieux, plus, ailleurs. Je trouvais plutôt incroyable que cette femme décide de partager avec moi ce qu’elle considérait si sacré. Mon cerveau primitif mâle ne trouva rien de mieux à faire que de faire naître une autre érection, ce qui nous ramena rapidement à notre communion sacrée lorsque nous fûmes suffisamment ravitaillés.
Ainsi, même si nous avions toute la journée devant nous, je n’avais pas pour autant l’envie d’en perdre un seul instant. Mon envie de goûter son corps entier ne se borna pas très longtemps à contourner son soutien-gorge, aussi magnifique fût-il. D’une seule main, qui me rappela ma tendre jeunesse, je le dégrafai son soutif, qui vola rapidement un peu plus loin dans les draps. Encore complètement habillé, pour ma part, il ne restait plus à Sophie que ses fins souliers aux pieds. Sans me soucier davantage des bonnes manières, je commençai à embrasser ses seins goulûment.
Oh ! Qu’est-ce qu’ils étaient bons ! À deux mains, je m’emparai de l’un de ses jolis globes, pendant que je léchais délicatement sa pointe hérissée. Sous ma langue, je la sentis se raffermir, durcir, devenir un roc de chair. À l’inverse d’une glace qui fond dans la bouche d’un gamin, son sein se dressait, se contractait, bandait alors que je le dévorais. J’entendais Sophie soupirer au fil des frémissements qui parcouraient sa poitrine. Pour équilibrer mes bons soins, j’interchangeai un sein pour l’autre entre mes lèvres, laissant mes mains masser le premier. Je fus à nouveau remercié par un mamelon réactif, qui s’extruda entre mes dents, qui vint à la rencontre de ma langue, qui me procura un vif plaisir. De sentir le corps de Sophie réagir si promptement, si sensuellement, si énergiquement à mes caresses s’emplissait de bien-être, m’amenait dans un état presque euphorique. Ce seul contact mammobuccal m’excitait intensément. Je sentais mon sexe buter contre mes vêtements, n’ayant plus de place pour grandir et grossir davantage.
À cheval sur l’une de ses jambes, je le tenais pressé fermement contre sa cuisse. J’avais envie de lui faire sentir toute la concupiscence qu’elle faisait naître en moi et que son être magnifique m’insufflait. Sous ma paume, son sein restait dur comme un marbre sous son enveloppe charnelle et satinée. Entre mes doigts, sa cime ferme roulait délicatement. Sophie soupirait de plus en plus fort, pressant ma tête contre elle, ce qui m’incita à plus d’intensité. Je pinçai son sein un peu plus fort, je raidis ma langue davantage pour la caresser plus fermement. Je succionnai son sein alors que je massais fermement l’autre. Je pressais mon bassin encore plus fort contre elle, lui imprimant mon sexe dans son quadriceps tendu et appuyant fermement le mien contre sa vulve chaude et humide. Elle haletait, gémissait, gloussait. Je me délectais de pouvoir lui procurer un plaisir encore grandissant. Chacun de mes gestes qui semblaient l’amener plus haut, j’en augmentais l’intensité et la force.
Je ne croyais pas possible que Sophie puisse jouir de mes seuls baisers sur ses seins, et c’est avec une surprise incroyable que je la sentis se tendre, expirer en longues saccades, gémir d’un souffle guttural et aigu. Je continuai à me régaler de la texture souple et ferme de ses seins pendant que l’orgasme l’emportait. J’étais moi aussi tout au bord de l’extase. Mais j’avais encore envie d’attendre avant de la rejoindre dans la jouissance. Je désirais d’abord sentir toute la puissance de la sienne.
Sophie émit un « Ouf… » langoureux alors que son corps se relâchait complètement après la décharge de plaisir qui l’avait envahi. En fait, à ce moment, je me demandais si mes seuls baisers sur ses seins avaient pu la faire jouir, ou si elle avait simplement été traversée d’un frisson de plaisir sans qu’il fût toutefois un orgasme. J’avais entendu vaguement parler de femmes pouvant atteindre l’extase par de seules caresses sur leurs seins, mais c’était pour moi de l’ordre de la science-fiction. Pas plus que je ne me croyais capable d’éjaculer en me faisant caresser autre part que sur mon pénis, j’avais l’impression que la jouissance féminine pouvait difficilement être complètement détachée de la génitalité. Ou était-ce ma cuisse, bien pressée contre son sexe ouvert, qui la fit basculer ? Peu importe, orgasme ou non, génital ou non, ce moment semblait avoir été pour elle très agréable, et absolument merveilleux pour moi. Son corps était si bon à cajoler, à lécher, à suçoter, tant par ses réactions physiques que par toutes les phéromones lubriques dont il m’envahissait. Je n’avais que l’envie de continuer à l’embrasser de la sorte, sans arrêt, ou jusqu’à ce que je manque de salive.
Mes plans furent rapidement rendus caducs quand Sophie reprit ses esprits et qu’elle décida que mes vêtements n’avaient plus à s’interposer entre nos deux peaux. De ses doigts agiles, et tout en me retournant sur le côté, puis sur le dos, elle vint s’asseoir sur moi en commençant à défaire un à un les boutons de ma chemise. Chaque parcelle de peau dénudée était accueillie par ses lèvres fraîches qui descendirent ainsi de mon cou jusqu’au nombril. Elle léchait et humait son chemin sur ma peau, en descendant doucement sur mon abdomen.
Même si j’avais trouvé sa peau incroyablement tendre et douce sur mes lèvres et mes mains, même si j’avais été totalement envoûté par le fin parfum naturel de son épiderme, même si j’avais humé et goûté aux effluves boisés de son intimité, il ne m’était pas venu à l’esprit de lui partager l’intensité de ce plaisir autrement que par des grognements que j’avais émis à quelques reprises. Je trouvais d’une délicatesse exquise, d’une gourmandise incroyable, qu’elle m’explicite la forme de son plaisir. Mon cerveau de Cro-Magnon ne trouva rien de mieux à répondre que par un nouveau grognement.
Après avoir vaincu la barrière de la chemise, elle s’attaqua à ma ceinture, puis ma braguette, qu’elle défit lentement et en prenant bien soin de titiller adroitement le sexe très dur qui s’y cachait. Cette première caresse me fit glousser et frémir de plaisir. J’avais envie de lui offrir tout de mon corps. Elle manœuvra le textile de mon caleçon autour de mon sexe dressé pour enfin lui rendre sa liberté.
Mon sexe tout tendu et tout luisant de la mouille que mon désir ardant m’avait fait sécréter pour la magnifique Sophie et ses bons soins ne fut que très courtement exposé à l’air libre. Très rapidement, sa langue commença à la parcourir, léchant tout ce qu’elle pouvait du liquide cristallin qui perlait sur mon gland turgescent, couvrant de salive toute la longueur de ma tige chaude.
Puis, ses lèvres m’encerclèrent. Elle me fit glisser tout au fond de sa bouche, m’arrachant de nouveaux soupirs de plaisir.
Encore vêtu de ma chemise ouverte et de mon pantalon qu’elle avait rabaissé au niveau de mes cuisses, Sophie entama une fellation des plus chaudes, des plus senties, des plus langoureuses que je n’avais jamais subie. Je regardais sa tête monter et descendre, sans toutefois pouvoir voir les détails de son visage qui m’était caché par l’amoncellement de ses cheveux. Elle jouait de la langue et des lèvres sur la tête de mon sexe, qu’elle avait complètement découvert, me faisant excréter davantage lubrifiant, même s’il était physiologiquement inutile en comparaison de toute la salive dont j’étais enduit. Chaque fois qu’elle lapait une nouvelle goutte, elle me faisait frissonner de plaisir, et elle s’exclamait du plaisir qu’elle avait à me goûter davantage.
Sentant que j’étais contraint dans mes mouvements, elle s’interrompit brièvement pour me retirer d’un seul coup tous mes vêtements à l’exception de ma chemise. Lorsque toute ma devanture fut libérée, elle revint sur moi, couvrant de baisers mes cuisses, mon abdomen, mon torse, pendant qu’elle me branlait énergiquement. Je me replaçai doucement dans le lit, pour éviter que mes jambes ne fassent que pendre sur le bord. Ce faisant, elle m’invita à m’accroupir dans le lit, en m’asseyant sur mes jambes repliées sous moi. Ainsi en position verticale, elle prit pied à terre pour continuer sa fellation. Dans le grand miroir qui jouxtait le lit pour donner à la pièce une impression de volume, je me vis ainsi presque nu, mon abdomen tendu par la pose, découvert de vêtements, ma verge dure, entrant et sortant de sa bouche. Vêtue que de ses souliers, je la voyais penchée sur moi, la croupe relevée au-dessus de ses jambes magnifiques. Les sons qu’elle émettait me laissaient croire qu’elle se délectait autant que moi de ce jeu lubrique. Je commençai à osciller du bassin pour suivre ses mouvements, les amplifier sans pour autant les accélérer. Chaque aller-retour était d’un bonheur divin, et je tenais à faire durer le plaisir encore et encore.
J’étais appuyé sur mes mains, poussant mon bassin vers Sophie à un rythme régulier. Au début, Sophie conservait ses mains autour de mon sexe, le massant en même temps qu’elle le suçait et le léchait. Après un temps, elle le lâcha et posa ses mains de part et d’autre de mes cuisses. Ainsi positionnée, je compris qu’il devenait plus difficile pour elle de conserver un rythme régulier. Peu à peu, elle diminua l’amplitude du mouvement de sa tête, ce qui me força à augmenter les miens. De ce fait, j’eus l’impression de commencer à pénétrer sa bouche plutôt que d’être dans la position de celui qui se faisait prendre. La transition tout en douceur me fit durcir davantage et prendre encore plus de volume. Sophie me faisait sentir dur, long et puissant, et l’image de nos corps se reflétant dans le miroir me parut incroyablement érotique. Je m’enfonçais dans sa gorge dont la profondeur me surprenait, pour me retirer jusqu’à la commissure de ses lèvres, ce qui me faisait entrevoir mon gland bleuté de temps à autre. Ma queue, cette longue tige de chair luisante, brillait sous nos liquides mélangés et le soleil qui emplissait la pièce. Dans cette position digne d’un film porno, mais qui n’en avait nullement la vulgarité ni la superficialité, qui était sensuelle, sentie et accueillante, Sophie me faisait l’amour de sa bouche, et je la pénétrais ardemment, de plus en plus puissamment.
Je ne savais pas si je poussais trop loin dans sa bouche mon sexe de plus en plus au bord de l’explosion, mais je savais que dans sa position elle avait tout le loisir de s’éloigner de moi si elle se trouvait inconfortable. Nous n’étions unis que par le lien bucco-pénien, lèvres-verge, langue-gland, selon le point de vue, mais aucune autre partie de nos corps ne se touchaient. Je la regardais m’accueillir en elle, parfois directement, de face, parfois par le profil qui m’était reflété. Cette pénétration inattendue allait bientôt me faire atteindre le ciel. Je sentais monter de tout mon abdomen et mes testicules un incroyable plaisir, qui convergeait de plus en plus vers ma queue, qui se gonflait et enflait encore, comme si c’était possible. Je sentais parfois les dents de Sophie sur ma peau, malgré ses efforts pour me garder bien en contact avec ses seules lèvres. Le volume que j’occupais devenait pour elle plus ardu à accommoder. Nos soupirs se suivaient dans leur intensité.
Malgré que je fusse normalement plutôt discret, je gémissais de plus en plus, de plus en plus fort, et j’entendais Sophie inspirer et expirer de façon de plus en plus saccadée. Le feu d’artifice dans mon ventre explosa, relâchant tout le sperme que la longue montée m’avait fait accumuler. Je jouis profondément en elle, en grands spasmes de mon corps, que je tentais de contrôler pour pouvoir rester bien en elle. L’orgasme était bon, divinement bon. Je me répandis en elle, tout au fond de sa gorge en plusieurs saccades si incroyablement bonnes. Je l’entendis souffler fortement, puis gémir à son tour de cris aigus et étouffés. Elle me conservait très fermement entre ses lèvres tout en tressautant ce qui faisait naître de nouvelles secousses de plaisir. Je grognai encore, surpris par cette nouvelle vague de plaisir. Sophie vacilla un peu, reprit un appui ferme sur mes cuisses, et lentement, très lentement quand mon corps et le sien cessèrent d’être secoués, elle me relâcha.
Mon sexe retomba sur mon ventre dans un « flop » visqueux, et elle vint s’asseoir sur lui, profitant de sa dureté encore relative, mais en déclin pour y caresser très lentement sa vulve complètement inondée. Elle approcha son visage du mien et m’embrassa. Tout d’abord, elle conserva ses lèvres fermées puis les ouvrit avec précaution en me poussant vers l’arrière. Quand elle fut un peu plus au-dessus de moi, elle laissa couler dans ma bouche une petite part de ce qu’elle avait récolté. En me regardant de ses yeux mutins, elle déglutit tout le reste d’un seul coup et se lécha les lèvres d’une façon que j’ai peine à décrire tant elle était chargée de sous-entendus grivois. Puis, elle me roula une pelle solide, enfonçant sa langue encore tout imprégnée du goût de ma semence dans ma bouche à peu près comme on enfonce une porte d’un bon coup de pied. Entre quelques moments où ses lèvres se découplaient des miennes pour mieux respirer, elle me chuchota :
J’eus besoin de quelques secondes pour fixer mon attention sur les paroles qu’elle prononçait. J’avais encore les neurones inondés d’endorphines.
Elle m’aimait ? Elle m’aimait ! Ses paroles eurent l’effet d’une décharge intense, mais douce, chaude, dans tout mon abdomen. Sans y croire vraiment, je me laissai tout simplement emporter par la joie qui m’envahissait. Je lui répondis par mes lèvres gourmandes, qui dévorèrent les siennes. Je me collai à elle, l’enlaçai sauvagement de mes bras, plantai mes doigts forts dans les muscles de son dos comme pour m’agripper à elle. Autant j’avais le vertige, autant je me sentais planer.
J’avais déclaré mon amour à Sophie, sans attendre rien en retour. C’était une nouveauté pour moi que de pouvoir lui avouer mes sentiments sans qu’ils soient exclusifs. Rien n’obligeait Sophie à être amoureuse de moi. Tant qu’elle trouvait du plaisir et éprouvait de l’envie à me voir, j’étais heureux. J’étais aussi heureux que même si je lui avais fait cet aveu au seuil d’un orgasme puissant, la jouissance montante n’eût pas affecté mon jugement. Aujourd’hui, je sentais encore plus d’affection, de désir et d’amour envers elle. À travers le rideau de ses cheveux en bataille, je regardai son visage penché sur moi, ses yeux magnifiquement bruns, mi-clos par le plaisir qui l’habitait.
Nous restâmes ainsi de longues minutes, à se humer, à se toucher, à se caresser, à s’embrasser, à se regarder, à rigoler de l’infini plaisir que nous avions eu. Et aussi, de la confession qu’elle m’avait faite. Ma curiosité me poussa toutefois à nous éloigner des sentiments. J’avais envie de savoir :
Autant j’avais peine à croire que Sophie eut pu jouir de mes baisers sur ses seins si délicieux, autant j’avais peine à croire qu’elle eut pu jouir en me faisant une fellation.
Elle me regarda de ses yeux brun profond.
Je compris à ce moment que Sophie adorait discuter de tout ce qui pouvait générer du bien-être charnel, et qu’elle avait une vision incroyablement claire de tout ce qui touchait de près ou de loin aux mécanismes du désir et du plaisir. Elle enchaîna d’un trait :
J’étais encore sous le choc de la puissance de celui qu’elle m’avait procuré. Je ne réussissais pas à participer plus activement à la conversation. Finalement, ce fut elle qui parla à nouveau :
Elle resta silencieuse, pensive un instant, pendant que je tentais d’ingérer ses mots.
Dans mon cerveau embrouillé, une seule réponse fit surface. Mais je ne pouvais tout de même pas répondre « Les amygdales ». Alors, je restai béat. Après un temps à attendre une réponse qui ne venait pas, elle continua :
Je dus avoir un mouvement de recul devant cette affirmation qui me scia de par sa véracité quand je réalisai à quel point nos cerveaux nous avaient excités depuis notre tout premier contact. De la fois où je l’avais vue se masturber dans son salon, au film d’elle que j’avais fait pour Noémie, aux mille érections que j’avais eues en rédigeant le résumé de nos histoires, au plaisir anticipé de se retrouver, qui avait été bonifié des messages que nous nous étions échangés, à ce petit « Encore » qui m’incitait toujours, toujours à la prendre à nouveau, à cette fois où son seul chant orgasmique avait déclenché le mien, nous masturbions, pénétrions, baisions nos cerveaux, pour le plus grand plaisir de nos sens. Autant je pouvais presque jouir à embraser ses seins, autant elle pouvait atteindre l’orgasme en croquant avidement mon sexe. Le plaisir que nous avions à en donner à l’autre n’était qu’un cercle très vicieux qui multipliait le nôtre, puis amplifiait celui de l’autre, et ainsi de suite. Nos corps et nos membres ne se trouvaient qu’à être une extension lubrique de notre organe central, haut lieu de toutes les euphories. Toutefois, je me sentais à un niveau inférieur par rapport à elle. J’enviais son cerveau qui me semblait plus évolué que le mien. J’aurais adoré jouir en lui prodiguant un cunnilingus. Peut-être avais-je besoin de plus de pratique ?
Nous passâmes quelque temps à bavarder en nous embrassant et en nous caressant doucement, jusqu’à ce que nos paroles nous incitent à faire de nos caresses des attouchements, des propositions explicites, puis carrément des gestes sexuels et salement érotiques. Pour le reste de l’avant-midi, et tout l’après-midi, encore et encore, nous refîmes l’amour dans une atmosphère charnelle, lascive, amoureuse, au son de nos gémissements, de nos corps trempés de sueur s’entrechoquant, de nos souffles haletants, dans ce que nous qualifiâmes plus tard de « brume jouissive » qui en altérait nos souvenirs. Nous perdîmes le compte de ses orgasmes et de tout le temps que Sophie m’avait maintenu dans un état de plaisir absolu, à l’ultime frontière de la jouissance. Nous en oubliâmes la multitude des positions que nous avions visitées, l’ordre dans lequel nous les avions expérimentées, qu’elles sont celles que nous avions répétées. Le petit stress qui nous avait habités au tout début de la journée s’était rapidement évaporé. J’imaginai que si la préposée à l’accueil était venue coller son oreille à notre porte, elle avait probablement pâli de convoitise en nous entendant souffler et haleter, et elle avait certainement révisé son préjugé pour « Les chanceux ».
Nous nous étreignîmes et nous nous ébattîmes jusqu’à ce que sonne l’heure du retour sur Terre. Je devais retourner chez moi, retourner à ma vie normale. Mais aujourd’hui, en plus d’avoir fait grandir mon cœur davantage, sans enlever de place à ceux qui l’occupaient déjà, Sophie avait pris possession et avait infiniment stimulé ma zone érogène la plus vive, la plus grande : mon cerveau.