n° 20728 | Fiche technique | 32150 caractères | 32150Temps de lecture estimé : 18 mn | 23/01/22 |
Résumé: Épilogue. | ||||
Critères: ffh amour nudisme lingerie trans double attache yeuxbandés -transsex | ||||
Auteur : Mirabel Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Transition Chapitre 11 / 11 | FIN de la série |
Résumé de l’épisode précédent :
Anola et Rémy ont promis à Sophie de passer le dimanche chez elle. Sophie leur a montré leur chambre et les attend pour un apéro « hot ».
Après nous être « habillés », nous allons rejoindre Sophie au salon. C’est un choc : elle a installé une bonne centaine de bougies, dont certaines parfumées, qui créent une atmosphère érotique à l’orientale. Sur une table basse, des dizaines de sushis, de makis et d’amuse-gueules, du champagne rosé…
La vedette du spectacle, la meneuse de revues, s’appelle Sophie. Elle porte une longue robe noire, très près du corps, sans manches, dos nu jusqu’à la naissance de ses fesses. Elle est fendue d’un côté jusqu’au slip, qu’elle a d’ailleurs oublié de mettre ! Cette robe aurait pu être presque sage, mais là ce n’est pas possible : elle est aussi transparente que celle d’Anola et permet d’admirer non seulement ses seins, mais aussi sa chatte, dès qu’elle fait le moindre pas ! Moi, je suis complètement bloqué dans mon pantalon, coincé comme pas possible, et Sophie éclate de rire :
Je suis au centre du trio. Sophie est assise à ma droite, Anola à ma gauche n’est pas gênée, bien plus à l’aise que moi. Il est vrai qu’elle « connaissait » déjà Sophie. L’apéro éro a été un bon moment de dégustation, avec tout ce qui se présentait à nos bouches affamées. Nos bouches, qui ont aussi dégusté des zones interdites de nos anatomies…
Un peu plus loin, mon attention est attirée par une grande table avec un tapis vert, sur laquelle certains objets m’interpellent. Il semblerait que ce soit une table de jeu, et que Sophie ait préparé quelque chose pour nous. Elle nous invite à nous approcher, et nous explique :
Je regarde le jeu de plus près, il y a des cases qui représentent des positions du Kamasutra, d’autres avec des émoticônes ou des « ? »… Je demande à Sophie leurs significations. Elle nous explique :
Anola, rouge pivoine :
Sophie se lève, va prendre un flacon et nous le présente :
oooOOOooo
La bouteille tourne, tourne et s’arrête en désignant… Anola. Je suis inquiet de sa réaction. Mais non ! Elle sourit, et dit :
Nous nous rendons dans la chambre. Sophie est la première déshabillée et l’image offerte est splendide. Évidemment, je me rince les yeux, sans m’en cacher. Elle semble flattée par mon inspection, elle sait qu’elle est super bien foutue et en profite un peu pour me mettre dans l’ambiance, elle tourne sur elle-même pour me présenter la face cachée de l’astre, et me demande :
Que répondre ? Les deux, évidemment…
Nous emmenons Anola sur le lit. Sophie a prévu un système ultra simple à utiliser : une sangle de longueur réglable passe sous le lit, munie à chaque extrémité de bracelets en Velcro. Ses jambes restent libres. Sur ses yeux, un masque de nuit, en satin noir. Anola, ainsi équipée, est inquiète :
Sophie répond :
Sophie me fait un petit signe, le doigt sur ses lèvres, puis me montre la poitrine d’Anola. Elle prend un téton entre ses lèvres, moi je m’occupe de l’autre. Anola a sursauté, et se tortille. Elle respire de plus en plus rapidement et gémit doucement. Après quelques minutes, Sophie me fait signe : la bouche ; et elle-même plonge vers le grand clito d’Anola. Il ne faut que quelques minutes pour qu’Anola explose avec un hurlement qui n’est pas simulé. Premier orgasme atteint !
Sophie la détache, s’allonge et lui dit :
Et elle me donne le flacon de lubrifiant en me montrant les fesses d’Anola. J’ai vite capté, préparé sa rondelle et me suis introduit facilement en elle. Ces derniers jours, elle a eu un entraînement intensif… À présent, c’est elle qui bouge et donne le rythme, elle baise Sophie tout en s’offrant mon gourdin. Cela semble lui plaire énormément car elle accélère le rythme, gémit de plus en plus, transpire, griffe les draps, crie son plaisir et jouit magnifiquement, ce qui déclenche l’orgasme de Sophie et le mien. Elle soupire, les larmes aux yeux :
Et Sophie nous emmène vers d’autres plaisirs : le moteur du spa ronronne, la surface de l’eau est mousseuse et sent… l’huile japonaise que nous avions appréciée. Dans le bassin, j’espérais laver voluptueusement les courbes de Sophie, mais elle s’assied en face de moi. Je suis un peu déçu, mais je comprends vite ses intentions quand je sens ses pieds entourer ma queue, et commencer un massage thaïlandais. Elle invite Anola à m’embrasser, pour me faire taire. J’ai alors compris ce qu’était un jacuzzi « crapuleux ».
Les yeux mi-clos, un petit sourire aux lèvres, Sophie m’inflige le supplice de Tantale. Dès qu’elle sent ma queue se raidir, elle cesse ses « massages » et me laisse frustré. Une fois… deux fois… il n’y aura pas de troisième fois, je suis un peu énervé :
oooOOOooo
Mes deux complices viennent me rejoindre, bras dessus, bras dessous, toutes joyeuses, en se bécotant.
Sophie fait tourner le flacon, cette fois c’est entre elle et moi, et… la victime c’est moi ! Je suis tellement tendu, que je me sens enfin soulagé et impatient. Je me laisse attacher et poser le masque, sans protester. La sensation est étrange : je ne me sens pas bridé, mais impossible de réunir mes mains. Le masque, effectivement, modifie les perceptions, je suis curieux et aveugle à la fois.
Je jeu commence : je sens qu’une bouche a aspiré ma bite et s’en occupe merveilleusement. En même temps, une petite langue de chatte me suce les tétons et m’embrasse amoureusement : cette petite langue, je la connais, c’est celle d’Anola.
Quelques minutes plus tard, je n’en peux plus, je lâche tout, et j’entends Sophie :
J’entends des rires, elles s’en vont et me laissent seul ! J’ai l’impression d’être piégé, victime d’un gage… Mais non, elles reviennent après s’être désaltérées, et Sophie me détache :
Elle s’étend sur le dos, me fait venir sur elle, me prend en elle, et une fois tous les deux emboîtés, fait signe à Alona :
Ce n’est pas la première fois qu’Anola me pénètre, j’y ai pris goût et j’apprécie. Mais c’est la première fois que je visite le vagin de Sophie, et j’ai une belle surprise : elle a vraisemblablement entraîné ses muscles, et mon sexe est pris dans un étui, comme s’il était entre ses mains. Elle contracte ses muscles à volonté, je ne peux bouger que si elle m’y autorise. Pas question de faire des va-et-vient, c’est elle la maîtresse du jeu. Elle me regarde les yeux mi-clos, avec un petit sourire en coin, l’air de dire : « Tu connaissais ? Tu apprécies ? »
C’est à mon tour de connaître la torture des sens, je suis obligé de subir, je croyais que j’allais pouvoir baiser Sophie, mais c’est elle qui me baise, qui a fait de moi son sex-toy. Anola a senti que mon orgasme n’allait pas tarder, elle accélère la cadence, et je capitule en criant mon plaisir à la terre entière. Je suis en ruines et je plane dans une sorte de béatitude. Peut-être mort ?
Sophie est encore vivante. Elle n’a pas encore joué le rôle de la victime, et elle ne le connaîtra pas ce soir : quand nous sommes revenus du jacuzzi, Anola avait bien des difficultés à garder les yeux ouverts. Ses warnings se sont allumés et elle s’est endormie comme une masse. Sophie, un peu frustrée, en a profité pour m’initier à quelques positions du Kamasutra, surtout celles où la femme domine l’homme, mais cela n’a pas duré ; nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre.
dimanche
Quand j’émerge, vers 10 heures, les femmes dorment encore. Anola n’a pas bougé d’un millimètre, Sophie est sur le ventre, les fesses à l’air. J’en profite pour vérifier leur douceur, et Sophie se réveille :
Elle m’emmène, en se frottant amoureusement contre moi, et nous prenons notre douche ensemble : savonnages et lavages réciproques sans omettre le moindre centimètre carré, rinçages soignés sans omettre le moindre centimètre carré, séchages en douceur en câlinant tous les centimètres carrés. Et bien sûr, cela finit par une belle érection pour moi, que Sophie calme en me collant contre la paroi. Nous avons transpiré un peu, joui beaucoup, et tout le lavage a été à refaire…
Puis Sophie me propose :
Quelques instants plus tard, elle apparaît en tenue, superbe comme d’habitude : polo rouge satiné à parements blancs, petite jupette blanche plissée, chaussures blanches à bandes rouges, elle est magnifique. Rien à voir avec les tenniswomen d’aujourd’hui. Moi, esprit pervers comme souvent, je me demande ce qu’elle porte sous sa jupette… Nous rejoignons le court.
Elle me donne à choisir entre trois raquettes, dont chacune vaut une fortune : cadre carbone, boyau haut de gamme, le rêve pour moi ; je vais me régaler !
Premières balles d’échauffement, première surprise : elle est gauchère et possède un superbe revers à une main.
Deuxième surprise : elle joue avec une grande fluidité, peu de bruit, donc des balles parfaitement centrées. Techniquement, c’est du très haut niveau. Je commence à me poser des questions…
Troisième surprise, elle a un toucher de balle qui lui permet, sans frapper très fort, de déposer ses balles où elle veut. Je sens que je vais en baver…
Anola vient de nous rejoindre :
Sophie a servi en premier. Moi, gros naze, j’attendais ce moment du service pour essayer de voir ce qu’elle portait sous sa jupette. J’ai vu un petit slip rouge, en dentelle transparente qui n’avait rien de sage, mais je n’ai pas vu la balle passer !
Deuxième service : cette fois, j’ai bien regardé la balle, passer à un bon mètre du bout de ma raquette ! Ma punition commençait. Elle m’a tout fait : balles pleine ligne, contre-pieds monstrueux, amortis qui me ridiculisaient. Et Anola qui riait de plus en plus fort… À 3-0, j’ai vu rouge : j’ai été discourtois en utilisant toute ma puissance, ce que je ne fais jamais contre une femme. J’ai servi des boulets de canon, même sur les deuxièmes balles, pour finir par arracher péniblement un jeu. Sophie a été surprise quelques instants, mais a changé son jeu, en reculant derrière sa ligne, en me forçant à monter au filet, en me faisant courir avec ses passing-shots et ses lobs. Et elle m’a exécuté 6-1 ! Si j’avais pu me foutre dans un trou de souris, ou au moins la tête dans le sable… mais elle a eu l’élégance de ne pas se moquer :
Et elle m’a embrassé si tendrement que je lui ai tout pardonné.
oooOOOooo
L’après-midi a été relax : piscine, huile solaire, bronzette, jacuzzi, salle de musculation dans laquelle j’ai vu parmi les différents appareils… un sybian ! Après tout, un appareil de musculation comme un autre ! Puis massages et exercices de yoga. La journée est passée trop vite. Le soir, au lit, quelques exercices de relaxation très érotiques pour nous souhaiter une bonne nuit, et nous avons dormi comme des souches. Après avoir mis le réveil…
Le lendemain, Sophie et Anola m’ont emmené à l’aéroport. Au moment de nous quitter, Anola n’a pas pu retenir ses larmes. J’étais ému, mais encore plus surpris de voir Sophie – d’habitude imperturbable – avoir la larme à l’œil. Quand elle m’a embrassé, elle a doucement murmuré à mon oreille :
Antibes, 2016
Rémy :
Je suis presque heureux. Mes études m’ont mené à un poste d’ingénieur dans l’Aéronautique, ce que je souhaitais depuis très longtemps. Mais j’ai été profondément déçu de me retrouver sous les ordres de gens sclérosés, peu performants car leurs connaissances étaient dépassées par le progrès technique, satisfaits de leur sort et se croyant irremplaçables.
J’ai démissionné au bout d’un an, pour me mettre à mon compte, et j’ai créé une startup, qui marche mieux que dans le plus optimiste de mes rêves. Il faut dire que j’ai eu la chance avec moi : j’ai perfectionné et développé un système original de navigation et pilotage automatique, que je pensais proposer aux compagnies aériennes. Le gag, c’est qu’il a eu un très gros succès sur… les bateaux ! D’abord les grands voiliers de compétition et les multicoques, puis sur les yachts de luxe, ce qui nous a amenés, Alona et moi à nous installer plus près des clients, à Antibes.
Puis j’ai modifié mon système pour l’adapter aux voitures, qui seront bientôt sans conducteur, avec pilotage à la voix. Après en avoir déposé les brevets, je l’ai vendu à presque tous les grands constructeurs automobiles du monde, même les Chinois. Autant dire que nous ne sommes pas dans le besoin.
Malgré les tracasseries administratives, j’ai enfin réussi à épouser Alona, qui a maintenant une vie dorée. Et chez moi, j’ai deux femmes qui gâtent – un peu trop – notre petite fille, Dominique. Je devrais être heureux, mais je regrette de ne voir que trop rarement Sophie – notre magnifique maîtresse – quand nous allons passer un week-end chez elle.
Alona et Léna m’ont définitivement persuadé que notre bonheur était à Toulouse, et je suis en train de prendre les dispositions qui vont nous permettre d’y retourner. Avec Sophie, la vie sera bien plus belle, pour nous tous.
Léna :
Je suis presque heureuse : j’ai eu un choix douloureux à assumer ; pour suivre Alona et Rémy à Antibes, j’ai évidemment été obligée de quitter mon emploi, et surtout Sophie. J’étais restée pendant presque un an à Toulouse avec elle, mais alors Alona et Rémy me manquaient beaucoup trop. Je les ai rejoints à Antibes, mais à présent c’est Sophie qui occupe constamment mes pensées… Jamais satisfaite !
J’ai un appartement pour moi toute seule dans l’immense villa de Rémy. Comme je suis devenue fétichiste et exhibitionniste, je peux m’en donner à cœur joie, sans me cacher, sans fausse pudeur. Alona est comme moi, nous nous faisons concurrence pour chauffer Rémy, bien qu’il ait eu du mal à s’engager vis-à-vis de moi. Il est le seul homme qui peut nous admirer et profiter de nos efforts de « présentation » et c’est un peu dommage, car la fonction essentielle de la belle lingerie, c’est bien d’éveiller le désir et de donner des envies aux hommes, non ?
Je n’avais pas fait l’amour à un homme depuis 23 ans ! J’ai cru que j’étais lesbienne, pure et dure. Mais tout arrive… J’avais commencé à draguer Rémy, un peu par jeu, mais surtout par tendresse, pour lui rendre la vie agréable, pour le remercier de rendre ma fille heureuse et de m’accepter avec eux. Un peu aussi pour remplacer Sophie dans son cœur et dans le mien. Et aussi parce que j’étais en manque de câlins, de bisous, de caresses, d’un flirt, d’un amoureux…
Comme nous nous étions engagées à ne rien nous cacher, j’en ai parlé plusieurs fois avec Anola. Elle savait tout. Elle m’a dit, en substance :
Je suis devenue la maîtresse de Rémy, un soir qu’il semblait avoir un coup de blues. Anola avait compris que le moment était venu, et est partie se coucher sous un prétexte bidon, en nous laissant seuls devant la télé. Je me suis assise sur le canapé, contre Rémy ; j’ai pris sa main pour la poser sur ma cuisse, il a eu un geste de recul. Je lui ai demandé :
Rémy a eu un fou rire en réalisant qu’elle lui avait dit exactement la même chose ! Son rire étant contagieux, il a fini par me prendre dans ses bras et m’a longuement embrassée, pour que nos rires ne « réveillent pas Anola ». Alors, je me suis assise à califourchon sur ses cuisses, face à lui, sexe contre sexe. J’ai ondulé un peu du bassin, puis, après un strip-tease éclair, notre première étreinte s’est faite dans cette position.
Notre liaison a été entièrement consommée quelques jours plus tard, quand je lui ai proposé de lui faire un massage Nuru. Il ne savait pas de quoi il s’agissait, il en avait entendu parler chez Sophie, mais n’avait jamais eu l’occasion d’essayer. Moi, je ne le savais que depuis que Sophie m’avait initiée. Et Rémy l’a énormément apprécié… Le coquin en redemande !
Depuis ce jour, j’étais de temps en temps dans les bras de Rémy, je l’accueillais en moi avec joie, et il est arrivé qu’Anola m’aide à l’épuiser et à l’éteindre. Je me suis sentie revivre, tout le monde me dit que suis plus jolie…
Quand Alona m’a appris qu’ils allaient avoir un petit enfant – ce que je savais déjà –, je suis retournée chez Sophie à Toulouse. Ma mission était de trouver une maison à louer ou à acheter, pour nous tous. Je sentais que c’est à Toulouse que nous devions nous épanouir.
Anola :
Je suis aux anges.
Quand je pense à mon désarroi quand j’ai changé de genre à ma puberté ! Je pensais que ma vie était fichue, que je ne pourrais jamais vivre en famille. Dans mes rêves les plus fous, dans mes fantasmes les plus invraisemblables, je n’avais jamais pu imaginer un avenir « normal », mais à présent, j’ai une vie quasi normale, grâce à mes amis et surtout grâce à Léna et Rémy.
oooOOOooo
Rémy a tenu parole : il m’a épousée. Notre mariage a pu se faire, car Léna possédait, depuis son divorce, un livret de famille français, dans lequel je figurais en bonne place. Il y a eu ensuite beaucoup de démarches et de tracasseries, le maire n’a pas voulu se mouiller ; il a transmis notre dossier au procureur, et un jugement a été rendu pour me conférer une existence légale et nous autoriser à nous marier.
Je suis devenue administrativement une femme, enfin presque… J’ai réussi à faire franciser mon nom, et ma carte d’identité d’aujourd’hui indique :
Nom : TRANDIN épouse BALES
Prénom : Aline
Sexe : F
Il n’y a que sur le registre d’état civil et dans notre livret de famille que l’on peut voir les différentes mises à jour. Mais pour tout notre entourage, je suis une femme que tous les hommes aimeraient avoir à leur bras. Et les propositions vont bon train… Tant pis pour les dragueurs, il n’y aura que Rémy dans ma vie. Mais aussi d’autres femmes ; Rémy le sait et l’admet, d’autant plus facilement que lui aussi est autorisé à avoir des maîtresses.
Il n’y avait qu’une ombre dans ma nouvelle vie : je n’avais pas d’enfant. Nous avions envisagé d’adopter un orphelin, mais les difficultés se sont avérées insurmontables. Le pire a été une soi-disant enquête de moralité, préalable à une adoption. Nous avons été presque considérés comme des délinquants. Rémy s’est mis en colère, a mis l’enquêtrice à la porte, et cela a été terminé.
Pourtant je suis très inquiète : je me demande si mon Rémy n’est pas un train de devenir un savant fou. Il veut maintenant faire rouler les voitures sans conducteur ! Même si cela devait exister un jour, je ne monterai jamais là-dedans. Il paraît qu’elles seront pilotables à la voix ! Donc, si je bavarde avec ma copine, je risque ma vie ?
Et la voiture irait nous emmener voir la robe dans la vitrine de droite ?
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Un jour, Rémy arrive avec une nouvelle importante à m’annoncer :
Il n’a pas terminé sa phrase, ou du moins je n’ai pas entendu la suite car je me suis évanouie. Mon Rémy allait me quitter pour une autre !
Quand je suis revenue à moi, il me serrait dans ses bras, très inquiet. Le malentendu a été dissipé, quand il m’a dit que l’enfant serait à NOUS ! J’étais dans le brouillard, je ne comprenais rien…
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J’ai été follement heureuse. J’étais comblée. Ne connaissant pas le sexe de mon futur bébé, j’ai choisi de l’appeler Dominique. Mais je sentais bien qu’auprès de moi, il restait un petit malaise. Léna et Rémy, bien qu’amants – avec ma bénédiction – n’étaient pas totalement épanouis. J’ai mis un peu (trop) de temps à comprendre qu’ils avaient un manque affectif, le même que moi : Sophie. Nous en avons parlé entre nous, sans gêne, sans retenue, puis en vidéo avec Sophie. Elle déprimait aussi…
Rémy a réglé le problème. Il a trouvé très facilement un repreneur pour son entreprise, et à la fin de l’année nous retournerons vivre à Toulouse. Léna est déjà en train de nous chercher une maison.
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Toulouse, 2020
Le temps passe vite. Notre petite Domi a déjà quatre ans. Elle est adorable, mignonne au possible. Tout le monde nous dit que nous ne pouvons pas la renier, que sa ressemblance avec ses parents est frappante. C’est vrai qu’elle ressemble beaucoup à Rémy, c’est normal. Mais elle a aussi quelque chose de moi, des traits eurasiens, un air de famille. J’ai appris depuis peu qu’elle était ma demi-sœur.