n° 20747 | Fiche technique | 14706 caractères | 14706Temps de lecture estimé : 10 mn | 31/01/22 |
Résumé: Sur fond d’une petite histoire d’amour, apologie de la contrepèterie. | ||||
Critères: fh inconnu vacances campagne hotel amour pénétratio fsodo exercice | ||||
Auteur : Roy Suffer (roysuffer@orange.fr) Envoi mini-message |
Concours : C'est la première et la dernière fois |
La contrepèterie, ou contrepet, est une gymnastique linguistique, apparemment très française, consistant à permuter dans une phrase deux ou plusieurs lettres, syllabes ou mots pour en changer totalement le sens, grivois le plus souvent. « Glisser sur la piscine » qui devient « pisser sur la glycine » fait rire les enfants. Les adultes peuvent sourire aussi en ouvrant un « joli ciel » plutôt qu’un « logiciel » sur l’ordinateur, et en utilisant le « lèche singe » au lieu du « sèche-linge ». Connues depuis fort longtemps, servant à exprimer des grivoiseries entre initiés sans les proférer, elles firent l’objet d’une rubrique du « Canard enchaîné », compilées ensuite dans un ouvrage intitulé « L’album de la Comtesse ». D’aucuns diront que je ne fais que recopier l’annuaire. Peut-être, mais s’il est aisé d’en placer une ou deux dans une conversation, ça l’est moins d’en loger 90 dans un petit texte qui tienne à peu près debout. Vous les repèrerez en bleu et soulignées, en cliquant dessus vous aurez la solution, un autre clic permet de revenir au texte. Amusez-vous, c’est fait pour ça !
La pluie tombait à seaux à Sceaux, comme chantait le chanteur Chelon. J’avais cumulé mes ReuTeuTeux pour m’offrir quelques jours sur la côte bretonne. Évidemment, c’est ce jour-là que le temps devint épouvantable, pourtant j’avais le choix dans la date. Pour rentabiliser mon trajet, j’avais déposé une offre sur le site « Cacablar ». Elle m’attendait comme prévu sur le vieux pont, frêle silhouette sous les gouttes. Je m’arrêtai :
La pluie redoublait, on n’y voyait goutte, c’était le cas de le dire. Elle était trempée et grelottait un peu, je la sentais crispée. Pour la détendre, j’allumai la radio.
Un groupe de migrants pakistanais est arrivé à pied par la Chine. Du coup, la Chine se tourne vers le Pakistan pour lui demander des comptes. Le Premier ministre pakistanais a déclaré qu’il était temps de mettre la Chine au pas. Un conflit semble imminent. Météo : alors que la France est noyée sous des trombes d’eau, l’Italie connaît la pire sécheresse de son histoire. La côte des Pouilles est desséchée et les habitants manquent cruellement d’eau… Pschiiii… Krrr-Krrr
Le son hoqueta, l’autoradio grésilla, je crus à une panne de micro. Mais c’était l’orage qui nous brouillait l’écoute. Avec la tombée de la nuit, il devint de plus en plus difficile de rouler. Je ne voyais plus la route, parfois complètement recouverte d’eau. Au point que soudain la voiture fit une embardée et roula sur la berge d’un verger. Ma passagère eut très peur et me suggéra de nous arrêter rapidement et d’attendre que ça passe. J’aperçus au travers des cataractes une grande enseigne lumineuse : « Auberge du bon coucher ».
Sur le parking, nous vîmes sortir le cuisinier qui secouait les nouilles. Puis il coupa les nouilles au sécateur. Étrange, il aurait pu d’emblée en prendre de plus courtes. Il faisait vite, il était pressé car il avait un canard sur le feu. Cependant il nous héla :
Nous rentrâmes au sec dans le vaste chalet et on nous installa dans la pièce du fond au coin d’un bon feu de bois. Je n’étais pas pressé pour dîner et nous devisions agréablement en prenant l’apéro. Elle me parla de ses difficultés d’enseignante. Les filles trouvent les maths débiles et les garçons prétendent que personne n’est jamais assez fort pour ce calcul…
On nous apporta le menu que nous consultâmes ensemble :
Menu
Entrées
Une cuvette pleine de bouillon
Viandes
Une escalope sur une belle salade.
Légumes
De bien belles frites ou Des frites biseautées.
(pas de fausses graisses.)
Fromages
Desserts
Un flan bien goûtu : le flanc anglais.
Boissons
Digestifs
Nous avons fait notre choix et les plats sont arrivés assez rapidement. Nous n’étions pas nombreux dans cette salle, certainement à cause du temps. Et c’est heureux car on dîne mieux quand on est peu. Elle mangeait de bel appétit sans cesser de répéter :
Nous nous régalions. Pour ma part, je trouvais cependant que l’important quand on dîne c’est la purée. Je ne sais pas ce que le cuisinier avait mis dans sa sauce, mais j’éprouvais soudain devant elle la même philanthropie de l’ouvrier charpentier devant Marie. Mon auto-stoppeuse buvait aussi beaucoup. Elle appréciait surtout le goût du blanc et je dus en commander une seconde bouteille. Elle me regardait avec des yeux de braise, je sentais bien qu’il allait se passer quelque chose entre nous. Soudain, elle me dit :
J’allais immédiatement aux toilettes réparer cet accident de bureau. Quand je revins, elle y alla à son tour. Je la regardais s’éloigner, pensant qu’elle s’était souillé les mains avec les frites. Quel beau brin de fille, petite mais gaulée comme une déesse et avec un cul… à tomber ! Cette fille a dans la peau un grain de fantaisie. À son retour, elle m’annonça s’être enquise des chambres disponibles. Mais comme l’hôtel était en travaux, il n’en restait plus qu’une seule.
Alors sans prévenir, de son amour, elle me cria l’aveu. J’en fus tout chamboulé. L’élan qui nous poussait l’un vers l’autre ne pouvait s’exercer dans cette salle de restaurant, nous demandâmes la clé de notre chambre. Un gentil jeune homme, fort disert et maniéré, nous pilota dans les étages. Il nous dit être parisien d’origine et avoir trouvé le bonheur en vivant à la campagne. Manifestement, cet enfant de Paris s’est efféminé ! Dès que le petit loufiat eut sa pièce, il s’éclipsa laissant libre cours à notre désir réciproque. Je l’ai enlacée avec tant de fougue que son collier de perles cassa, et les billes de nacre se répandirent dans toute la chambre. Aline se tordait les mains devant le sinistre. Il ne lui restait plus qu’une pierre fine à la main. La soirée commençait bien, me voilà à plat ventre sur la moquette, fouillant la chambre de fond en comble. Ça aurait été plus facile si elle avait porté un chapelet de citrouilles autour du cou. Je voulus mettre le produit de mes fouilles dans sa petite caisse de toilette, mais elle préféra les récupérer dans une pochette. Je me relevai avec la mine piteuse et déconfite, ce qui la fit bien rire. Elle me poussa sur le lit et sans détour me chevaucha comme une folle. Je me suis dit in petto :
« Patrick, laisse-toi faire, la petite galope seule et c’est bon signe. Attends ton heure. »
Épuisée par ce canter couronné de succès, Aline retomba lourdement, sa tête sur mon épaule et le bras sur la chaise. Instant cornélien : comment choisir entre sagesse et folie ? Bien que la belle n’eut pas l’air d’être folle de la messe, elle accepta cependant de s’agenouiller sur la couche et de m’offrir son sublime postérieur.
« Elle connaît son dû, me dis-je, il ne faut pas la décevoir ». Quelle belle vulve dilatée ! Cependant, sa délicate petite rosette me faisait de l’œil et semblait m’appeler de tous ses plis rayonnants. Un peu de salive et j’y plongeai sans retenue. Elle hurla comme une louve à la lune, frappant le lit de ses poings crispés. Le premier instant étant le plus difficile, bientôt elle s’apaisa. Sonnez trompettes ! L’épopée fut intense et le plaisir aussi, désormais j’étais le vaincu de son cœur.
Éveillé de bonne heure, je constatai qu’il faisait beau et chaud. Oublié l’orage de la veille, nous retrouvions l’été. N’étant pas emballé par les canicules, je décidai de partir tôt pour rouler à la fraîche. Mais il fut difficile d’éveiller le concierge pour régler la note et obtenir un café. Nous arrivâmes à Laval en milieu de matinée. Elle habitait dans la rue du Quai, une ruelle sombre et étroite où le vent siffle. Devant la maison de sa famille, il fallut bien nous dire adieu. Je me demandais alors si cette aventure d’un soir n’était qu’un cas fumeux. Mais quand elle me prit dans ses bras et me dit entre deux baisers, la larme à l’œil :
… alors je sus qu’elle était sincère et j’en fus très ému. Je perdais Aline et ma peine était énorme. Ce soir-là, je glandais sur un banc face à la mer. De grosses larmes ne mettaient pas le couchant en valeur sur les rochers de granit rose.
Il est temps maintenant de remercier la lectrice ou le lecteur d’avoir subi ce petit texte sans queue ni tétons, et de promettre que c’est la première et la dernière fois que je contrepète ainsi en public.
L’art de décaler les sons >> l’art de dessaler les cons (titre emprunté à Joël Martin)
J’avais le choix dans la date >> j’avais le doigt dans la chatte (basique)
Prendre un coup sur le ponf >> prendre un pou sur le con
Le pont neuf fait soixante pieds >> le pompier fait soixante-neuf
Quel temps de cochon >> quel champ de coton
J’habite Laval >> j’avale la bite (et Laval est un palindrome, se lit dans les deux sens)
Salut Patrick >> ça pue la trique
Quel beau métier professeur >> quel beau fessier prometteur
Lycée Ampère >> pisser en l’air
Est arrivé à pied par la Chine >> est arrivé à chier par la pine
La Chine se tourne vers le Pakistan >> la pine se tourne vers le chat qui se tend
Mettre la Chine au pas >> mettre la pine au chat
La côte des Pouilles est desséchée >> la peau de tes couilles est desséchée
Une panne de micro >> une pine de maquereau
Brouillait l’écoute >> broutait les couilles
La berge d’un verger >> la verge d’un berger
Auberge du bon coucher >> Auberge du con bouché
secouait les nouilles >> se nouait les couilles
Il coupa les nouilles au sécateur >> il coupa les couilles au sénateur
Un canard sur le feu >> un cafard sur le nœud
Reculez-vous sous mon hangar >> enculez-vous sous mon regard
Le vaste chalet >> le chaste valet
La pièce du fond >> la fesse du pion
Pressé pour dîner >> dressé pour piner
L’apéro >> l’Opéra (facile)
Les filles trouvent les maths débiles >> les filles trouvent les bites des mâles
Personne n’est jamais assez fort pour ce calcul >> personne n’éjacule assez fort pour se calmer
Une cuvette pleine de bouillon >> une buvette pleine de couillons
Une tourte aux cailles >> une tarte aux couilles
Des rillettes en fût >> des fillettes en rut
Une escalope sur une belle salade >> une escalade sur une belle salope
Un caneton à la russe >> un carton à l’anus
Des tripes aux papillotes >> des pipes aux patriotes
Une gamelle de morilles >> une mamelle de gorille
De bien belles frites >> de bien frêles bites
Des frites biseautées >> des bites frisottées
Fausses graisses >> grosses fesses
Une courge trop verte >> une verge trop courte
Des nouilles encore >> des couilles en or
Le Port-Salut >> le pur salaud
La vache qui rit >> l’avare qui chie (vous y penserez en voyant la boîte)
Le Saint-Nectaire >> le nain sectaire
Un flan bien goûtu >> un gland bien foutu
Le flanc anglais >> un gland enflé
Une poire au goût de terrine >> une pine au goût de terroir
Un beau fruit >> un faux bruit (elle est gentille, celle-là)
Vittel – Bordeaux >> Vite au bordel !
Chinon >> Nichon (tout simplement)
Pommard bien chambré >> pochard bien membré
Un petit marc bien doux >> un petit dard bien mou
Une vieille fine sans dépôt >> une vieille pine sans défaut
Une poire divine >> une pine d’ivoire
On dîne mieux quand on est peu >> on pine mieux quand on est deux
Ces frites me bottent ! >> Ces bites me frottent !
Goûtez-moi cette farce >> foutez-moi cette garce
l’important quand on dîne c’est la purée >> l’important quand on pine c’est la durée
Philanthropie de l’ouvrier charpentier >> tripe en folie de l’ouvrier partant chier (double ! )
Le goût du blanc >> le bout du gland
Il y a du feutre sur votre cou >> il y a du foutre sur votre queue
souillé les mains >> mouillé les seins
Dans la peau un grain de fantaisie >> dans la fente un grain de poésie
Devine si tu peux >> deux pines si tu veux (Pierre Corneille)
L’incitant à trouver >> l’invitant à trousser
De son amour elle me cria l’aveu >> de son amour elle me vrilla la queue
Cet enfant de Paris s’est efféminé >> cet enfant de Marie s’était fait piner
se tordait les mains devant le sinistre >> se tordait les seins devant le ministre
Une pierre fine à la main >> une fière pine à la main
Un chapelet de citrouilles autour du cou >> un chapelet de six couilles autour du trou
Le produit de mes fouilles dans sa petite caisse >> le produit de mes couilles dans sa petite fesse
La mine piteuse >> la pine miteuse
La petite galope seule >> la petite salope gueule
Le bras sur la chaise >> le chat sur la braise
Sagesse et folie >> sa fesse est jolie
Folle de la messe >> molle de la fesse
Un petit calcul et on s’en va >> un petit calva et on s’encule
Ça change des maths >> ça mange des chattes
Elle connaît son dû >> elle donnait son cul
Sonnez trompettes >> Trompes et sonnettes, ou trompez sonnettes, au choix
J’étais le vaincu de son cœur >> j’étais le vainqueur de son cul
Beau et chaud >> chaud et beau (contrepèterie belge)
Emballé par les canicules >> enculé par les cannibales
Il fut difficile d’éveiller le concierge >> il fut difficile d’essayer le con vierge
La rue du Quai >> la raie du cul
Le vent siffle >> le vit s’enfle
Un cas fumeux >> un cul fameux
Dans mon cœur comme un rameau nu >> dans mon cul comme un ramoneur (Lanza del Vasto)
Je perdais Aline et ma peine était énorme >> je perdais haleine et ma pine était énorme
je glandais sur un banc >> je bandais sur un gland
Le couchant en valeur >> le couvent en chaleur