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Temps de lecture estimé : 22 mn
03/03/22
Résumé:  Poursuite des échanges sur le forum « Marraine ». Chantal et ses filleules sont impatientes d’essayer leurs nouvelles lingeries, et de confidences tendres en gestes affectueux, attentes de l’une et espoirs des autres se réalisent.
Critères:  fff jeunes caresses intermast init -lesbos
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…)      Envoi mini-message

Série : Les Marraines

Chapitre 10 / 11
Travaux pratiques

Résumé des épisodes précédents :

Deux jeunes femmes et leurs filles se rencontrent sur une plage naturiste. Elles sympathisent assez pour que Chantal héberge Julia. De confidences intimes en gestes sans tabou, elles s’engagent dans une relation d’amitié amoureuse de longue durée et sont adoptées comme marraines par leurs filles, Brigitte et Sandra pour l’une, Marion pour l’autre.

Cinq ou six ans après le début de cette idylle, Chantal fait connaissance avec Christine dans une salle de sport. Leur attirance mutuelle les rapproche de séance en séance. Dénuée dès l’abord de pudeurs, leur romance platonique évolue dans le même sens que les liens qui unissent Chantal et Julia.

Le rêve d’un triangle amoureux et l’espoir que la sororité de Brigitte, Marion et Sandra accueille Babette, fille de Christine, se réalisent lors d’une réunion où chacune note ses doutes et ses joies, ses impressions et ses émois dans un journal dont elles partagent la rédaction et la lecture.

Leurs ébats nocturnes, cachés, mais peu discrets, émoustillent les jeunes filles qui intriguent pour retourner sur la plage naturiste où naquit l’aventure. Chantal et Julia s’y dévouent pour enseigner à Babette les bienfaits d’un massage à l’ambre solaire, tandis que la troisième fait de même avec leurs filles. Cette pédagogie appliquée suscite l’intérêt de deux voisines de plage, Ginette et Stéphanie, qui ont l’obligeance d’aider Christine à dissiper ses tensions et se joignent ensuite à ses amies pour la soirée.

Si l’intervention de leurs nouvelles amies a provisoirement distrait l’appétit de savoir des filleules, les marraines admettent ne pouvoir trop en différer la satisfaction. L’ouverture d’un forum privé commun permet aux initiatrices d’échanger leurs impressions. Chantal est prête la première à faire don de son expérience et de son corps à Marion et Babette. Les circonstances en disposent autrement et les amènent à bénéficier des conseils d’une charmante vendeuse pour le choix de dessous, avec comme résultat d’accroître l’excitation de l’une et des autres.









Forum Marraine : Julia & Christine


Chantal, chérie d’amour, tu nous fais languir ! Non contente de gâter nos filles en leur offrant de jolies lingeries, tu les exhibes à une coquine vendeuse et tu te proposes de les emmener avec elle à une séance d’épilation probablement libertine. Tu nous racontes tout ça pour ensuite simplement évoquer une soirée d’initiation dont tu ne nous dis rien !


Nous sommes fâchées (pour rire). Tu nous obliges à attendre toute une grande journée le récit des plaisirs que tu as fait découvrir et dont, à te lire, tu as été largement récompensée. Tu mérites d’être punie. La première de nous que tu verras te donnera la fessée (pour de vrai !).


Mais on t’aime ! Bisous partout.


P.S. de Christine : la première, ce sera moi. Prépare tes fesses… Bises.

P.S. de Julia : tes filles sont adorables aussi. Ne t’inquiète pas, tu sauras tout. Bises.



_ _ _ _ _



Forum Marraine : Chantal


Mes amours adorées, vous avez raison et je suis bien coupable. Mes fesses sont prêtes. Si Christine veut me punir devant Babette et Marion, je l’accepterai aussi. D’ici là, je me presse de satisfaire votre curiosité impatiente et légitime. Je vous aime. Bisous doux.


Je jette un coup d’œil à ma montre en sortant de ce délicieux salon de lingeries.



Mon offre tombe à plat. Mes deux filleules se consultent du regard. Babette se décide.



Elles n’en ont pas l’air, je les trouvais plutôt excitées deux minutes avant, mais bon, direction la voiture.


Tiens, elles sont tout à coup bien guillerettes en y allant. Une fatigue passagère, sans doute. Maintenant, ce sont sautillements, rires, gloussements et bavardages devant moi. Je me demande ce qu’elles complotent. Le parking est désert, de là qu’elles concoctent de me sauter dessus pour me prouver leur reconnaissance… Mais non, elles ont simplement besoin de relâcher la pression.



Elle ne répond pas tout de suite. Babette hausse les épaules.



Mon hypothèse la laisse un instant silencieuse. Quand elle réagit, son ton a changé.



Je n’ajoute rien, le silence retombe. Chacune explore ses sentiments dans son for intérieur. La circulation distrait mes réflexions jusqu’à proximité de la maison où les supputations reprennent.



Mon créneau fini (oui, ça me prend un moment, désolée !), je les regarde affectueusement.



Elles se regardent, me regardent, se regardent à nouveau et éclatent de rire.



J’aurais dû me taire. Au lieu de répondre, je laisse flotter le doute, je propose d’aller ranger nos courses. Marion arrête mon bras avant d’ouvrir la portière.



Elle m’enlace fort pour me faire une bise juste au coin de la bouche.



J’ai rendu sa bise à Babette.


Quand ma bouche frôle la sienne, elle l’entrouvre… Qui a parlé de la fraîcheur des baisers de jeunes filles ? Les lèvres de Babette sont chaudes, leur contact m’électrise. Son souffle est tiède et parfumé, je ferme les yeux. Un baiser, « c’est un peu se respirer, au bord des lèvres, l’âme ». Ô Cyrano, romantique et malheureux amant, que n’as-tu goûté aux lèvres de Babette ! Son âme est tiède et parfumée, mais son cœur est brûlant. Le désir l’embrase et l’incendie se communique au mien d’un simple effleurement.



La gouaille moqueuse de Marion rompt le charme. La main de Babette quitte mon sein. Je n’avais pas remarqué qu’elle le pressait. Je ris pour éloigner mon trouble, pour dissiper la déception qui voile ses yeux, pour gagner du temps, pour ne pas succomber tout de suite.



Deux fusées jaillissent de la voiture. Une troisième les suit, un peu plus lente, un peu plus lourde. Si la voisine nous voit, elle va croire à une épidémie de besoin pressant. Les trois fusées traversent le jardin, les plus jeunes entraînant l’autre. Le joli sac donné par la boutique flotte au vent de leur course…


Avais-je laissé la porte ouverte ? On le croirait, vu la vitesse à laquelle nous nous retrouvons à l’intérieur. Je n’ai pas le temps de m’étonner, nous sommes déjà dans ma chambre.



Voire ! J’acquiesce de bon gré. Le sac est sur le lit. Je déballe délicatement son précieux contenu. Papiers de soie et jolis froufrous s’étalent en éventail.



J’ai deux soubrettes empressées. L’une retire le chemisier, l’autre baisse la jupe. La glace de l’armoire me renvoie mon image habituelle, une silhouette qui ne peut lutter avec celles des jeunes corps qui s’affairent ; encore moins, a priori, les attirer. Mais pourquoi ces dévotes servantes m’enlèvent-elles mes sandales ? Essayer des dessous pieds nus, ce n’est guère l’usage.


À propos de dessous, ceux que je porte retiennent un instant les mains dévouées qui me dépouillaient hardiment et semblent soudain intimidées.



La question de Babette est un murmure, les joues de Marion se nuancent de rose. Mon sourire les délivre. J’offre mon dos à la première qui osera. Rien. Il faut que j’insiste.



C’est Babette qui s’y aventure. Pourquoi ses doigts tremblent-ils ? Ils accompagnent malgré tout le glissement des bretelles sur mes épaules pendant que je retiens d’un bras les bonnets. Marion se dandine, désœuvrée ou envieuse. J’accroche son regard fuyant.



Elle opine gentiment. Je libère Babette d’une suite logique tout aussi espérée que troublante.



(Ben oui, je préfère baisser mon slip moi-même ; en fin d’après-midi chaude, on ne sait jamais… Non, ça va, juste humide de transpiration.)


Babette dispose mon soutif dans les règles, bonnet sur bonnet. Marion furète au hasard, tire un tiroir, le referme, en ouvre un autre. Exclamation. Elle tombe en arrêt, les yeux ronds.



La façon dont elle le tient, du bout de deux doigts, une moue réprobatrice sur la bouche, m’amuse et me surprend. Fille unique, d’accord, mais n’aurait-elle jamais joué avec un petit camarade ? Elle tend l’objet à Babette, manifestement satisfaite d’en être débarrassée.



Julia, mon amour, ta Marion est une pure jeune fille. Tout au moins avec les garçons…



Les filles me regardent, ébahies, faire à poil des commentaires attendris sur un godemiché d’antique facture. J’admets que ce n’est pas très séant, mais il y a tant d’images qui se rattachent à ce fuseau de plastique maintenant inerte que je n’ai pas honte de le caresser et de l’embrasser devant elles.



Marion se plante devant moi, l’air effronté, bras croisés dans le dos, un sourire de défi aux lèvres. Elle n’est plus du tout fâchée ni préoccupée de la petite collection que Babette installe en rang sur le lit. Je n’ai qu’à me pencher pour attraper le bas de son tee-shirt, elle en profite pour m’embrasser un sein. Frisson… sa bouche est étonnamment fraîche. Ou est-ce moi qui suis chaude ?


Je m’obstine, tire vers le haut, tente en vain de forcer le barrage de ses coudes. Elle renouvelle deux fois sa bise, sur les mamelons cette fois, et lève aussitôt les bras. Le tee-shirt s’envole, entraînant le soutien-gorge.



Un cri de surprise, suivi d’un vibrato caractéristique, m’évite de répondre. Babette, un rien confuse, récupère prudemment le gode qui frémit sur le lit.



Elle m’adresse un tel regard angélique qu’on jurerait qu’elle n’y a jamais pensé, que le contact de nos seins est un pur hasard, et que c’est peut-être moi, après tout, en la serrant de trop près qui en suis la cause… Bref, je calomnie une sainte. Ben voyons ! J’éclate de rire.



Il me suffit de m’accroupir brusquement pour baisser à la fois son short et sa culotte.



Nous y sommes ! Elle a une petite moue gourmande et les yeux brillants. Babette s’approche, le gode bourdonnant faiblement dans sa main. Elle le brandit sous le nez de Marion.



Hé, ho, doucement ! Il ne s’agit pas de se lancer dans des défloraisons inconsidérées. La gamine a d’ailleurs un mouvement de recul qui ne trompe pas. Je l’entoure de mes bras (je m’émerveille à chaque fois de la douceur de sa peau) et je fais mine de la protéger des assauts d’un rustre en prenant un ton sévère.



J’attends qu’elle et Marion réalisent ce que ma remarque sous-entend avant de lui demander pourquoi elle est la seule à être encore habillée. Ce délai, si minime soit-il, me fait apprécier encore plus le soyeux de la poitrine de Marion contre la mienne. Quant aux papillons qui s’envolent dans mon ventre au contact du sien, je n’ose même pas en parler. (Et quand je dis « ventre », je suis pudique !)


Marion ressent aussi cet émoi. Elle se serre plus fort dans mes bras. Ses mains caressent mon dos, glissent sur mes reins et s’y arrêtent un instant, le temps pour les miennes d’atteindre le bas des siens. Peau contre peau, frissons suspendus, nos cuisses s’épousent…


Elle empoigne mes fesses, elle m’attire contre elle. Sa chatte cherche ma chatte, sa toison crisse sur ma broussaille. Je crois me retrouver avec sa mère, au moment d’ultime abandon qui préluda à nos folies. Ma bouche effleure ses lèvres, ses yeux m’appellent.



Qui a formulé la question ? Qui lui a répondu ? A-t-elle été seulement exprimée ? Le baiser suit, évident, profond, libérateur, enivrant, merveilleux. Il n’y a pas eu d’hésitation, elle sait embrasser. Nos lèvres se prennent, nos langues se trouvent, nos souffles se mêlent, nos salives s’échangent, nos sexes se mouillent. Notre baiser se prolonge.


J’avance une jambe entre les siennes, son minou ventouse ma cuisse. Elle m’offre la sienne, j’y colle ma vulve. Nos bassins ondulent, nos langues s’enroulent, le baiser du haut et les baisers du bas se renvoient la cadence. Je ne distingue plus ses seins des miens, les sensations se mélangent. Nos tétons s’affrontent et s’exaspèrent, ne sachant lequel est à qui. Une mouille douce clapote entre nous. L’excitation soude nos lèvres.


Il faut bien respirer. Nos bouches se disjoignent à peine pour qu’un filet d’air atteigne nos poumons. J’aspire son haleine en buvant sa salive, elle inspire mon souffle en suçant ma langue. Les secondes s’égrènent, secondes ou minutes, je ne compte plus. Nos cœurs pulsent à l’unisson. Leurs battements assourdissent ma tête, la voix qui m’appelle s’estompe dans la ouate. Nos corps refusent de se séparer malgré les supplications de Babette.


Elle est nue, elle aussi, maintenant. Je le découvre quand ses prières résonnent à mon oreille, quand sa joue s’appuie sur la mienne, quand sa poitrine chevauche mon bras, quand son pubis se frotte à ma hanche, quand ses bras nous entourent, quand ses mains pétrissent nos fesses. Ce n’est qu’alors que j’accueille son intrusion, que Marion consent à s’écarter pour lui faire place entre nous, que je quitte les lèvres de l’une pour prendre celles de l’autre.


Trois bouches entament une ronde folle, se joignent, s’éloignent, se reprennent, se perdent et se retrouvent. Les mains s’affolent, ne sachant où, ni qui, ni quoi caresser. Les seins s’écrasent, se confondent et se fondent. Les reins se courbent et se creusent. Les fesses se bombent et réclament leur dû. Les ventres s’offrent et se plaquent. Les cuisses se croisent et s’emmêlent. Les esprits se brouillent, le tournis les emporte.


Trois corps pantelants s’effondrent enlacés sur le lit, dispersent le papier de soie, froissent la lingerie et bousculent les godes. Les nerfs se calment, les respirations s’apaisent, un calme nouveau règne dans la chambre. Un profond soupir s’échappe des lèvres de Marion.



Je les attire tendrement sur ma poitrine et leurs bouches avides trouvent tout naturellement le chemin de mes seins. Je tressaille quand les suçons avides étirent mes tétons. Une tétée goulue qui me plonge des années en arrière, me muant de marraine en mère nourricière. Un plaisir fugitif m’enchante avant que les succions brutales et les dents imprudentes ne me fassent gémir. Mais il y a tant d’amour dans cette ardeur sauvage que j’en suis bouleversée.



Mes suppliques affectueuses les calment progressivement. Deux têtes ébouriffées se détachent à regret de ma poitrine. Deux paires d’yeux inquiets s’étonnent de ma réaction douloureuse. Deux visages aimants m’interrogent. Marion et Babette sont déçues que je rejette leurs élans amoureux. Je caresse les cheveux rebelles de mes soupirantes trop passionnées.



Elles m’écoutent bouche bée, penaudes et ravies.



Le double hochement de tête ne me laisse aucun doute sur l’impatience de mes élèves. Elles s’emparent derechef de mes tétines, avec plus de mesure cependant. Mais je les arrête gentiment car je suis une adepte convaincue de l’enseignement par l’exemple. Du moins est-ce la raison plausible que je donne pour refréner leur enthousiasme. Je suis assez lucide pour reconnaître in petto mon désir de joindre au plus vite l’utile à l’agréable.


La logique pédagogique commanderait de choisir d’abord Babette comme modèle si les tétons courts de notre blondinette ne faisaient pas obstacle à une bonne démonstration. Je jette mon dévolu sur les fraises brunes de Marion, bien en valeur sur ses petits seins pointus. La persuader de s’étendre entre Babette et moi est d’une simple évidence dès lors qu’elle connaît le but de ma demande.



Appuyée sur un coude, je flatte la poitrine de Marion du bout de la main. Je dessine des cercles concentriques de la base vers le mamelon, passant d’un sein à l’autre, en alternant tantôt le dos des ongles, tantôt la pulpe des doigts. J’effleure la peau, lentement, à la limite du chatouillement. Marion se domine, immobile, les paupières closes. J’accentue progressivement mes caresses, attentive à sa respiration, d’abord courte et retenue, puis profonde et calme, qui peu à peu se précipite quand je masse et pétris doucement ses aréoles. Babette, tendue, observe sans perdre aucun geste.


Un soupir de déception gonfle la poitrine de Marion lorsque ma main l’abandonne. Un frisson la parcourt lorsque mes lèvres entourent un téton. Je dépose une goutte de salive, l’étale d’un petit coup de langue, me retire une seconde et reviens poser un léger baiser. Je garde en bouche cette fraise qui grossit et durcit au rythme des battements du cœur. Une faible aspiration entraîne un frêle gémissement. Une succion plus forte suscite un bref roucoulement satisfait.


Je gobe tout entière cette adorable aréole brune et la poitrine de Marion roule de gauche à droite sous ma caresse. J’accompagne les mouvements en forçant ou en relâchant ma prise. Le mamelon croît dans ma bouche ventouse et se gorge de sang. Un brusque raidissement du buste indique les prémices de la douleur. Je libère le téton turgescent, l’apaise d’un tendre léchouilli, l’abandonne sur une bise taquine. Une main se crispe sur mon poignet.



J’invite du regard Babette à s’exercer sur l’autre sein dont le téton se tend d’être délaissé. Elle y reproduit de son mieux mon exemple, avec prudence et douceur, récompensée par un ronronnement de plaisir. Je reviens sur ma proie, négligeant l’aréole, me concentrant sur le bout. Je le reprends du bout des lèvres, le pince et le suçote, le mordille tendrement, le tète affectueusement. L’alternance d’agaceries et de cajoleries conjugue leurs effets. Les doigts de Marion lâchent mon bras et glissent vers son ventre.



Ses doigts hésitants s’arrêtent timidement sur le pubis. J’encourage Babette à poursuivre ses efforts. C’est une bonne élève, elle coordonne ses gestes avec les miens, pinçant quand je lèche, suçant quand je mordille. Chacune sur un sein, nous ne laissons aucun répit à Marion. Sa poitrine se tend pour mieux se donner à nos bouches. Je guide sa main entre ses cuisses.



Son enfourchure est moite. Je sens la chaleur de sa chatte à travers nos doigts croisés. J’accompagne les siens dans un petit pianotage sur les lèvres gonflées. D’attouchements mesurés en palpations plus vives, la raideur des mouvements se détend. Je me règle à son rythme, sans le hâter, sans cesser de titiller ses tétons. Soudain, c’est elle qui inverse la place de nos mains, moulant ma paume sur sa vulve. J’en découvre les formes douces et souples, étonnamment charnues. Mon majeur joue dans la mouille d’une fente à peine éclose, les nymphes s’étalent sous l’index et l’annulaire.


Les reins de Marion se cambrent par saccades. Son bassin se pousse contre mes caresses. Son buste roule sous nos bouches. Nos succions étirent ses mamelons. Elle presse durement ma main sur son sexe, lui impose des va-et-vient affolés. La boule dure de son clitoris se précise. Je l’écrase, elle gémit et se plaque plus fort. Ma paume s’agite plus vite dans un bain de cyprine. Une plainte continue lui répond et culmine dans un cri. Le corps s’arque et retombe.


Le silence revient. Marion reprend son souffle. Des larmes perlent à ses paupières closes. Nos baisers volettent sur ses seins. Sa poitrine palpite. Je retire la main de sa fourche, l’une et l’autre inondée. Babette renifle mes doigts et grimace. Je l’imite et les goûte. Marion ouvre les yeux et rougit.



Sa mouille est forte, âcre, et délicieusement odorante.



Je lui souris en léchant mon index malgré ses dénégations inquiètes.



Elle regarde en hésitant puis se décide à tâter le majeur du bout de la langue. Son visage s’éclaire. Elle suce soigneusement toutes les phalanges.



Je lui tends le seul doigt qui soit encore englué. Elle le tète avec prudence avant de l’engouler avec plaisir.



Mes amours, je vais m’arrêter là pour le moment. Je veux bien recevoir une punition supplémentaire pour vous avoir fait languir à nouveau. Mais il est bientôt midi, j’ai les doigts gourds à force de pianoter sur le clavier, et il faut que je prépare le repas pour vos deux mignonnes affamées qui ont déjà dévoré chacune un double petit-déjeuner en se réveillant.


Rassurez-vous – si par hasard vous étiez inquiètes – vos filles ont bien dormi et sont en pleine forme. En ce moment, elles s’aspergent au soleil à grands coups de jet. À poil, bien sûr. Ça piaille, ça crie, c’est excité comme des puces, et heureux comme des papesses ! Pour tout vous dire, elles spéculent avec gourmandise sur les réjouissances de la sieste d’après déjeuner.


Eh oui, je me suis imprudemment engagée hier soir : pour obtenir une trêve dans leur soif infatigable de savoir érotique, je leur ai promis juré de consentir aujourd’hui à toutes leurs demandes. J’ai gagné le droit de plonger seule et en paix dans les bras de Morphée, mais j’ai appris tout à l’heure à quelles turpitudes vos ci-devant anges d’innocence m’avaient condamnée. Je suis sûre que vous-mêmes, mes chères coquines, n’auriez pas trouvé mieux. Telles mères, telles filles, n’est-ce pas ?


Au fait, vous plairait-il de connaître les délicieux sévices qui m’attendent ? Oui, sans doute. Alors, ne rouspétez pas. Je vais faire l’effort d’écrire encore quelques lignes.


D’après le scénario concocté par Marion et Babette, la séance commencera par un léchage prolongé de ma chatte et de mon cul. Je serai debout et je leur ferai tirer à la courte paille celle qui sera devant et celle qui sera derrière (Babette a refusé une autre façon de tirer au sort sous prétexte que Marion tricherait). Ce premier acte durera jusqu’à ma jouissance. Ensuite, elles échangeront leur place et nous repartirons pour le deuxième acte avec le même objectif. (Pas question de tenter de simuler, elles nous ont trop bien observées.)


J’ai consigne d’arbitrer quelle combinaison m’aura donné le meilleur orgasme, mais j’ai décidé que je les déclarerai à égalité.


Nous enchaînerons par une démonstration de l’usage d’un godemiché. La démonstratrice ce sera moi, bien sûr, ne vous méprenez pas ! Christine, ma chérie, j’utiliserai celui que tu m’as offert. Il plaît beaucoup à Babette. J’emploierai toute la gamme de vitesses, d’une part dans un souci de complète explication, d’autre part pour être certaine de grimper aux rideaux en moins de deux et éviter ainsi de prolonger de trop ce troisième acte. Mais ne t’en fais pas, je ferai durer l’opération assez longtemps pour que les filles puissent en connaître tous les détails.


Julia, ma chérie, j’avais prévu de me servir de ton cadeau de premier anniversaire – tu sais combien je l’aime – pour expliquer l’utilisation anale de l’objet. Malheureusement, je n’ai plus de gel (je sais, c’est impardonnable d’avoir oublié d’en racheter. Une troisième punition en vue ?). J’espère malgré tout que ma production de cyprine sera suffisamment grasse et abondante pour pouvoir me lubrifier le trou du cul. Sinon, je remettrai cette partie de la leçon à une date ultérieure. Ne m’en veux pas.


Bien entendu, il est hors de question qu’elles s’en servent sur elles-mêmes, elles ne vont pas se déflorer toutes seules, ni même l’une l’autre. D’ailleurs, elles ne voudraient pas, je vous dirai pourquoi. Par contre, il y a une figure basique qu’elles ne me semblent pas posséder parfaitement et à laquelle je leur demanderai de s’exercer. Cela les distraira si d’aventure la tentation du gode était trop forte. Vous ne voyez pas ?


Bon, c’est vrai, vous ne savez pas que je les ai surprises en train de s’essayer au tribadisme. Génial, non ? Elles ont trouvé d’instinct ce qui est le symbole du saphisme depuis la plus haute Antiquité. Mais elles ont besoin de conseils pour parvenir à en retirer la quintessence. Nous terminerons donc la séance par deux ou trois, voire quatre, répétitions de cette pratique plurimillénaire afin qu’elles en possèdent la technique jusqu’à sa conclusion optimale. Je serai intransigeante là-dessus.


Aïe ! Ça sent le roussi dans la cuisine. Il faut vraiment que je vous quitte.


Bises sur toutes vos lèvres.



À suivre…