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Temps de lecture estimé : 15 mn
14/03/22
Résumé:  Rosa et Brigitte se lancent un défi mutuel. Des aveux tardifs clarifieront la situation.
Critères:  ff collègues exhib fmast -lesbos
Auteur : Polyphème            Envoi mini-message

Série : Les numéros de Rosa - Sept

Chapitre 02
2 – Sens dessus dessous

Résumé de l’épisode précédent :

Rosa a sympathisé avec Brigitte qui lui a confié préférer les femmes. Les deux femmes, attirées l’une par l’autre, laissent s’installer une situation qui leur apparaît de moins en moins ambiguë, mais dont ni l’une ni l’autre n’est encore prête à assumer.









Les deux femmes avaient ainsi entamé une manière de flirt léger, discret et indolent…


Quand l’une serrait fortuitement son corps contre celui de l’autre, celle-ci, au lieu de se retirer, répondait par une pression accompagnée d’un sourire complice ! Et puis des fesses se tendaient lorsque des mains les effleuraient accidentellement ! Les décolletés, à peine entrebâillés, s’ouvraient plus franchement pour y retenir des regards soudain charmés…


Si aucune n’osait en parler à l’autre, elles prenaient un plaisir manifeste à être ensemble, et si elles se retenaient en présence d’une tierce personne, leurs désirs s’exprimaient – de moins en moins discrètement – en tête-à-tête, dans un jeu de rôles sensuel et cérébral : l’une jouait l’ingénue libertine et l’autre, la séductrice blasée… C’est ainsi que Rosa avait définitivement converti sa cadette aux raffinements sophistiqués des tulles, soieries et dentelles de la lingerie fine et elles couraient ensemble les boutiques spécialisées ou les rayons dédiés des grands magasins. C’est ainsi que Brigitte avait montré à son aînée son « masseur de joue » préféré, suscitant des gloussements plus intéressés qu’effarouchés.


Non, Brigitte n’était pas blasée, et Rosa n’était pas ingénue !


Ce marivaudage durait depuis deux mois et, ce jour-là, au retour du déjeuner, Rosa avait remarqué qu’une de leurs collègues était venue travailler seins nus sous une épaisse chemise de coton.



Elle s’appelait également Carole, et elles l’avaient ainsi surnommée pour la différencier de « l’autre ». Leur conversation avait dérivé sur le topless à la plage. L’avis de la jeune femme était plutôt mitigé : elle aimait certes être débarrassée du carcan de son soutien-gorge, mais elle trouvait ses seins trop gros, trop lourds. Rosa affirma pour sa part qu’elle était plutôt fière de la sienne, même si elle était un peu moins tonique depuis ses deux maternités.


Et puis la conversation revint à leur collègue.



Il est vrai que la jeune femme n’était peu appréciée ni de l’une ni de l’autre – trop peu sophistiquée à leur goût… Rosa ne l’avait d’ailleurs jamais incluse dans son cahier rouge !



Brigitte s’esclaffa et lui demanda d’où lui venait cette idée bizarre.


Rosa songeait à cette scène de L’été meurtrier entre Adjani et son institutrice… Comme Brigitte n’avait pas vu le film, Rosa la lui expliqua par le menu, et précisa que le corsage de l’institutrice était « très, très transparent »…



Elle revêtait effectivement ce jour-là une robe d’un coton bleu foncé assez épais, au sage décolleté en V, et entièrement boutonnée sur le devant.



Brigitte portait un pantalon de cuir rouge, un corsage léger et un gilet sans manches. Elle eut un sourire charmeur, prit l’épais gilet dont elle se couvrait quand elle avait un peu froid au bureau et se leva. Cinq minutes après, elle revint, rougissante, dans le bureau de Rosa, enveloppée dans son paletot. Elle glissa furtivement la main dans une manche pour en sortir un soutien-gorge de dentelles blanches qu’elle montra à son amie…



Et elle ouvrit son vêtement sur les transparences de son chemisier, laissant apprécier les mamelons roses et manifestement érigés de sa poitrine somptueusement épanouie. Rosa eut un petit « oh » surpris et admiratif, satisfaite et amusée de cette nouvelle séquence, démonstration délicieusement équivoque de la complicité non moins équivoque qui les liait.



Elles rirent toutes les deux.



Le sourire de Rosa se fit soudain malicieux.



Promptement, Rosa le fourra dans son sac.



Rosa avait prononcé ces mots avec une affectation si appuyée que Brigitte, saisissant la balle au bond, bouscula sa collègue pour la contraindre à se dévoiler.



À cet instant, on frappa à la porte. Brigitte referma son gilet à la hâte et Rosa lui jeta un regard amusé. Un cadre entra un papier à la main.



Brigitte prit les feuillets et quitta le bureau devant monsieur Martin tandis que Rosa, rassemblant les pièces du dossier, s’interrogeait sur le processus qu’elle venait d’enclencher. On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens, mais pour le coup, la complicité des deux femmes et leur attachement ne laissaient guère de doutes sur leurs sentiments, sur leurs désirs. Sans avoir vraiment prévu la proposition de Brigitte, elle avait évidemment espéré une réaction de sa part susceptible de les entraîner plus avant dans leurs vagabondages polissons. Un peu prise de court, l’intervention de Martin lui permettait de peaufiner sa réponse pour dépasser leurs espiègleries coquines et, enfin, passer à…


Oui, elle se sentait prête à une véritable liaison ! Et la question n’était plus de savoir si elles allaient franchir le pas, mais quand elles allaient le faire, où et comment ?


Et en même temps qu’elle s’activait à rassembler les documents s’activant, de nouvelles et improbables fantasmagories embrasaient son imagination…


Quand ? Ce soir, une fois que tous leurs collègues seront partis.


Où ? Ici ! Dans le bureau de Brigitte ? Sur le bureau de Brigitte ? Ou mieux, dans celui du chef de service, le « patron » ? Dans les sièges bas qui entourent la table basse pour les réunions informelles ? Ou par terre, sur la moquette ? Ou plutôt dans le confortable fauteuil, où, par jeu, en son absence, elle s’assied parfois ?


Et comment ? C’est elle qui va surprendre Brigitte en faisant le premier pas !


Elle imagine.


Elle imagine qu’elle l’enlace, qu’elle l’embrasse. Un baiser passionné, fougueux. Ses doigts dégrafent son pantalon qu’elle lui retire sans ménagement en même temps que sa culotte. Elle la pousse sur le fauteuil et lui relève haut les jambes. Brigitte saisit ses mollets en ouvrant les cuisses.



Au bout d’une heure, elle termina en tapant un bordereau récapitulatif de toutes les pièces, y compris les derniers projets des situations.


Fini.


Elle pointa le nez dans le bureau de sa collègue qui avait terminé le courrier qu’elle mettait dans un parapheur et lui tendit une grande enveloppe.



Rosa referma la porte derrière elle et, en même temps que Brigitte tirait un soutient un soutien-gorge de satin rouge et de dentelles noires, elle défit le haut de sa robe. Le « oh ! » étonné de Brigitte devant la pièce de lingerie devint admiratif quand sa collègue ouvrit plus franchement son décolleté pour exhiber sa poitrine dénudée, aux mamelons proéminents.



Et elle se reboutonna prestement.


Tout le reste de la journée, chaque tête-à-tête fut prétexte à de discrètes provocations mutuelles, ponctuées de rires étouffés. Rosa, particulièrement émoustillée, prenait un incontestable plaisir à exhiber son décolleté en se penchant en avant sous le nez de Brigitte qui en retour ouvrait discrètement son gilet pour exposer la ferme rondeur de ses seins laiteux : il était clair qu’elles étaient toutes les deux sur la même longueur d’onde !


La tension charnelle était extrêmement forte et chaque fois que l’une ou l’autre se retirait aux toilettes, elle retenait à grand-peine l’envie, le besoin… de se caresser. Brigitte, plus encore, plus engagée que son amie, soupesait ses seins libres, flattait du bout des doigts leurs pointes durcies et, fermant les yeux, imaginait la bouche de Rosa, ses lèvres, sa langue, ses dents… flatter, taquiner, agacer ses mamelons, les lécher, les sucer, les mordiller, les mordre !


Mais l’heure tournait et, la journée touchant à sa fin, les deux amies allaient devoir conclure leur jeu. Tous leurs collègues étaient partis et, libérées du regard des autres, elles allaient enfin s’affranchir de tout scrupule et des contorsions auxquelles, pour ne pas éveiller les soupçons, elles s’étaient contraintes toute la journée. Rosa fit un rapide tour des bureaux pour s’assurer qu’elles étaient bien seules. Elle retourna au bureau de Brigitte qui sortait à peine du bureau du patron. Le « quand » et le « où » fantasmés par Rosa prenaient soudain corps dans la réalité.



En réponse, Brigitte se débarrassa de son gros paletot et du gilet sans manches, fière d’exhiber sa poitrine somptueuse que voilait à peine les transparences de son corsage : le tissu léger s’accrochait aux pointes durcies et impudiquement dressées, comme pour défier le désir de Rosa qui d’ailleurs, sans gêne aucune, ne perdait pas une miette du spectacle, fascinée par l’excitation voluptueuse de la jeune femme !



Elle eut un sourire coquin et rouvrant la porte que Brigitte venait de fermer.



Et à son tour, elle s’assit, en face de son amie.



Il était vrai que la coupe de sa robe lui permettait d’assez facilement ménager sa pudeur… Brigitte se lança.



Et elle prit ses seins à pleines mains à travers son chemisier, jouant négligemment avec eux, les faisant rebondir assez, une mine gourmande. Une bouffée de désir envahit Rosa.



« Et d’être caressés, embrassés… aimés ! », songea-t-elle sans oser le dire.


Troublée par la tension charnelle qui venait soudain de les envahir, Brigitte battit des cils avec une mimique qui fit rire son amie.



Avec un petit rire, Rosa ouvrit largement son décolleté, faisant voluptueusement, lascivement, pigeonner sa poitrine. Semblables à des petites cerises noires, ses tétons turgescents saillaient effrontément dans leurs aréoles sombres, qui contrastaient avec la chair laiteuse de ses beaux seins en poires. Ceux-ci semblaient encore plus lourds et plus gonflés que tout à l’heure. Comme pour répondre au jeu érotique auquel venait de se livrer Brigitte, elle les soupesa presque innocemment, les offrant au désir de sa jeune collègue et, aguicheuse, joua de ses doigts avec les pointes. Elle le fit si sensuellement qu’elle ne put s’empêcher de mordiller sa lèvre inférieure.


Brigitte, subjuguée, contemplait son amie. Machinalement, elle titilla à son tour les pointes de ses seins à travers le tissu de son chemisier : manifestement, la situation les troublait autant toutes les deux. Brigitte commença à défaire son corsage, faisant sauter un bouton, puis un deuxième, pour finir elle aussi complètement dépoitraillée. Dans le silence du bureau vide, elles jouèrent un bref instant, les yeux dans les yeux, se défiant en souriant. Ce fut Brigitte qui, la première, craqua et s’abandonna en fermant les yeux. Elle exhala un petit gémissement.


Comme soudain dégrisée, Rosa reprit ses esprits : et si quelqu’un venait ? Le « où quand comment » n’était plus d’actualité.



Fermant sa robe promptement, elle se leva sans attendre et quitta le bureau. Elle revint en tendant son soutien-gorge à Brigitte.



Et elle fila sans mot dire, laissant son amie pour le moins perplexe… Pour sa part, Rosa était complètement chamboulée : assurément, elle voulait Brigitte ! Et si leur intermède languide lui avait permis de faire baisser momentanément la tension, son désir ne parvenait pas pour autant à s’éteindre : à peine l’avait-elle quittée qu’un torrent d’érotisme bouleversait ses sens, submergeant son esprit ! Elle voulait sa bouche, ses seins, sa chatte, et elle voulait que Brigitte en retour s’occupe d’elle…



Mais l’heure tournait. Elle se rhabilla en vitesse tandis que son cœur battait encore et toujours la chamade… Elle parvint pourtant à se calmer et, face au miroir des toilettes, reprit un peu ses esprits, se réajustant pour se rendre à nouveau présentable, lorsque Brigitte la rejoignit, trop engagée pour se contenter d’une fin aussi abrupte.


Elle effleura ses fesses de ses hanches avant de les saisir à pleines mains et franchement les peloter !



Rosa prit une grande inspiration.



Rosa rit, de nouveau sous le charme…



Brigitte posa son soutien-gorge sur la tablette du lavabo et, esquissant un pas de danse, se débarrassa de son corsage qu’elle fit tournoyer brièvement autour de sa tête comme une strip-teaseuse. Fascinée par la jeune femme qui ondulait lascivement derrière elle et qui lançait à son reflet de petits baisers silencieux, Rosa répondit en se dandinant à son tour, avec un petit rire complice.



Encouragée, Brigitte commença alors à lui pétrir les seins à travers sa robe.



En réponse, Brigitte accentua soudain sa caresse et, tripotant les gros boutons de sa robe, glissa ses mains sur son buste.



Brigitte s’enhardit soudain et, brûlante de désir, elle tenta de l’embrasser dans le cou. Surprise, Rosa se dégagea brusquement, et, dans le mouvement, la main de Brigitte arracha accidentellement deux boutons qui tombèrent dans le lavabo. Rosa se retourna, l’air furieux.



Brigitte retira ses mains en une seconde. Elle rougit profondément.



Comme elle essayait de trouver des mots, en balbutiant, penaude, devant elle, l’emportement de Rosa s’évanouit instantanément et un désir comme elle n’avait jamais ressenti auparavant traversa tout son corps.



Rosa la fit taire en saisissant ses seins à pleines mains, l’attirant contre elle, pressant sa poitrine contre le dos de Brigitte, dans la même position où la jeune femme l’avait saisie l’instant précédent. Il y eut un grand silence et le temps sembla se suspendre. Les deux femmes ne bougeaient plus et Brigitte sentit un irrépressible désir l’envahir.


Ici. Ce soir. Faire jouir Rosa et goûter son plaisir…


Elle brisa le silence, espérant une réaction physique, charnelle de Rosa, mais celle-ci restait immobile.



Comme Rosa ne réagissait pas, la jeune femme se dit que c’était sa timidité et son inexpérience qui lui interdisaient de s’abandonner, ou simplement d’expérimenter quelques caresses sur ses seins, et leurs pointes qui n’avaient jamais vraiment étaient détendues de la journée.



Rosa ne répondit pas. Brigitte se lança.



Rosa restait immobile – et si elle ne caressait pas son amie, c’était simplement qu’elle savourait le contact de ses paumes avec la chair ferme et douce, soudain rêveusement replongée dans ses souvenirs amoureux…



Et, relâchant sa prise, elle retourna Brigitte face à elle pour déposer un doux baiser sur ses lèvres…



Le cœur un peu battant, elles quittèrent les lavabos comme si de rien n’était. Elles étaient toujours seules et les bureaux étaient vides. Brigitte prit la main de Rosa comme pour la retenir.



Après avoir récupéré leurs affaires, elles se séparèrent sur leur bise habituelle et impassible, mais le regard et le sourire qu’elles échangèrent montraient que ni l’une ni l’autre ne doutait de ce qu’allait donner leur rendez-vous.



À suivre…