n° 20882 | Fiche technique | 30910 caractères | 30910Temps de lecture estimé : 21 mn | 19/04/22 |
Résumé: Kate vient de terminer le récit de sa "Fois majuscule"... c’est au tour de Jean. | ||||
Critères: hsodo fhh fellation hfisté | ||||
Auteur : Iovan Envoi mini-message |
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Résumé de l’épisode précédent :
Ainsi que je les ai mis au défi de le faire, Kate nous a raconté son histoire…
Lorsqu’elle eut fini de raconter son histoire, après un temps de silence, les questions fusèrent et la jolie Kate dut satisfaire notre curiosité.
Elle nous apprit qu’elle avait revu Reggie à Londres, en tout bien tout honneur, à deux reprises avant qu’il ne parte s’installer en Australie où il vivait maintenant.
Quant à Sir Henry, il l’avait fait venir à Newcastle, lui louant une chambre au Desmond Dene House lors d’un week-end au printemps suivant. Il ne réitéra jamais, quand il constata à quel point la jolie petite dévergondée qu’il attendait était devenue une jeune femme sage et fidèle à celle qui l’avait choisie…
Et celle qui l’avait choisie la rejoignait dès qu’elle le pouvait, Cork et Limerick n’étaient pas si éloignés. Elle ne revit jamais Edward. Kate avait le pardon facile, mais pas pour tout le monde.
Trois ans plus tard, remarquée par un styliste français lors d’un défilé à Londres, elle fut recommandée à la maison de création « Nowhere but Here » qui lui proposa un pont d’or et un boulot « de folie »… elle vint vivre à Paris.
Pendant deux ans, elle fut très sage et fidèle à sa chérie, elle avait bien changé la petite gourgandine…
Et un soir, au coin du bois, en l’occurrence d’un défilé promotionnel qu’organisait sa boîte au « Trois Salons », l’amour lui tendit un délicieux traquenard qui lui posa cependant un cruel dilemme, elle fit la rencontre de Daphné qui avait été engagée pour une pige comme mannequin. Elle en tomba follement amoureuse au premier regard et s’aperçut très vite que la mignonne n’était pas insensible à son charme.
Après une heure passée auprès d’elle, elle lui demanda de l’excuser, s’isola et téléphona à Limerick, folle d’angoisse et d’appréhension… elle ne voulait rien cacher à Marsha : elle l’aimait ; comme au premier jour, mais venait de tomber amoureuse de Daphné. Elle le lui dit.
Marsha était une reine, et le montra, une fois encore.
C’est ce qu’il advint.
Un ange passa… Le verre à la main, nous nous regardions… elle allait maintenant se lancer et raconter son histoire… ?
Nous n’eûmes pas à tirer à la courte paille, ce fut Agnès qui, avec un clin d’œil à Jean, imposa :
Jean s’éclaircit la voix, et commença le récit de son étrange et troublante expérience…
Je m’éveillai assez tôt ce matin-là, et prenais mon temps, savourant ce que j’appelais mon petit-déjeuner, deux expressos, genre dynamite… je ne pouvais rien avaler avant 10 heures.
Je flemmardais, T-shirt et caleçon, devant la baie vitrée. Rien ni personne ne me pressait et je contemplais le parc qui s’égouttait de ses brumes nocturnes sous le pâle soleil d’octobre. Ma tasse à la main, je dégustai à petites gorgées le breuvage brûlant et parfumé quand la sonnerie du téléphone fixe retentit. Je me dirigeai vers le combiné et décrochai.
- — Allô ?
- — Allô ! Bonjour ! Je me présente : je suis Edmond Berthier, un ami de Jean-Charles, qui m’a parlé de vous.
La voix était claire, ferme, presque autoritaire.
- — Bonjour. Et… ?
- — J’aimerais pouvoir vous rencontrer pour discuter d’une proposition qui pourrait vous intéresser, du moins, je le souhaite.
Je laissai un silence… Jean-Charles… je devinai de quel genre de proposition il pouvait s’agir… j’étais preneur… en tout cas, curieux.
- — Allô… ? Vous êtes là… ?
- — Oui… C’est entendu. Je vous attendrai ce soir à 18 heures au Café de la Bourse. Vous connaissez… ? Tables du fond. Je porterai un foulard à pois.
- — C’est d’accord. Ce soir, 18 heures. Bonne journée.
- — Merci, pareillement.
Et je raccrochai.
Je suis un ami de Jean-Charles… tu parles !
Cela en disait long sur le genre de la personne, ainsi que sur ce qui motivait sa requête. Il ne pouvait s’agir que d’une offre plus ou moins scabreuse, au vu de celui qui me recommandait…
Je vaquais à mes occupations dans la journée, attendant le soir avec une certaine impatience, je dois le reconnaître. Je tournais et retournais tout un tas de scénarios possibles à propos de cette affaire pour, à chaque fois, en revenir à peu près à la même conclusion, ou peu s’en fallait : j’étais une bonne petite salope et il voulait tenter sa chance.
En fin d’après-midi, je me préparai, pris le 47, et arrivai à six heures moins le quart devant le café en question. J’entrai, me dirigeai vers les tables du fond et m’installai dans un des fauteuils chromés disposés autour des tables en marbre. Le garçon se dirigea immédiatement vers moi.
- — Bonjour, jeune homme, le patron voudrait savoir si vous êtes majeur.
Sans rien dire, je sortis ma carte d’identité et la lui montrai.
- — Merci Monsieur. Qu’est-ce que je vous sers ?
- — Un grog, merci !
Je savais par expérience que c’était une de leurs spécialités… ils étaient fameux !
Quelques instants plus tard, le garçon était de retour, sur son plateau, la boisson ambrée et brûlante, dans un grand verre taillé qu’il déposa devant moi.
- — Voilà, Monsieur.
Glissant le ticket sous le dessous de verre, il s’en fut, me coulant un regard intéressé.
Je n’eus pas à attendre longtemps. Quelques gorgées de la capiteuse boisson plus tard, je vis un homme dans la soixantaine, de grande taille, élégant, dans un costume trois-pièces gris, se diriger vers moi. Je sentis mon rythme cardiaque s’accélérer. Nous y étions ! Il s’approcha de ma table, s’inclina légèrement et me tendit la main.
- — Bonsoir, je suis Edmond Berthier. Puis-je m’asseoir ?
En fait, c’était à peine une question. Le ton, la voix étaient les mêmes qu’au téléphone.
- — Bonsoir ! Je vous en prie… !
Le garçon fut là, de suite, l’air inquisiteur.
- — Monsieur ?
Berthier jeta un coup d’œil à mon verre.
- — La même chose !
- — Voilà, j’irai droit au but. Je n’aime pas les détours. Jean Charles m’a parlé de vous et de certaines de vos… dispositions. Il se trouve que j’ai besoin de quelqu’un comme vous pour une date prochaine. Seriez-vous d’accord ?
Il parlait à voix ferme, mais contenue, chuchotait presque.
- — J’ai besoin d’en savoir davantage. Dites-moi…
Il se jeta à l’eau.
- — Je suis marié à une femme que j’aime comme un fou… et à qui je veux absolument tout offrir… je veux la combler, exaucer tous ses désirs… Je suis riche et jusque-là, ne lui ai jamais rien refusé.
- — Or, depuis quelque temps, elle fait preuve sur le plan sexuel d’exigences et de goûts vraiment particuliers. Jusque-là, j’ai pu lui passer, vous dis-je, tous ses caprices…
Il s’interrompit quand le garçon apporta sa commande, pour reprendre dès qu’il fut reparti. Il commençait à être gêné et son discours devenait moins déterminé.
- — Et, là, maintenant, son souhait le plus cher, sa véritable obsession, c’est un jeune homme… Comme vous ! … Avec qui elle pourra s’amuser et qu’elle pourra traiter comme il lui plaît. Samedi, c’est son anniversaire.
- — En somme, vous m’achetez comme vous achèteriez un sex-toy ! Je suis son cadeau d’anniversaire !
Devant le sarcasme, il changea de ton :
- — Non, non, je vous assure ! … Je vous en prie ! … Ne le prenez pas comme ça. Il n’y a ni dédain ni mépris… je voudrais plutôt que vous voyiez ça comme un service que vous me rendriez. Je suis à la peine… je ne sais plus comment faire pour continuer à la gâter, à la satisfaire… s’il vous plaît !
Pour un peu, j’en aurais eu les larmes aux yeux… !
- — Je suis prêt à payer très cher pour que vous acceptiez !
Déjà, la proposition me tentait… Devenir, un temps, l’esclave sexuel d’une bourgeoise me faisait fantasmer et on me l’offrait sur un plateau d’argent… ce qui était vraiment le cas de le dire !
- — Si vous êtes satisfait de ma prestation…
- — Est-ce que cela veut dire que vous accepteriez ?
Il était radieux.
- — Auriez-vous une photo de votre épouse ?
Il prit son portefeuille dans la poche de sa veste, l’ouvrit, y prit une photo qu’il me tendit. C’était la photo d’une femme magnifique. Blonde, les cheveux relevés en un opulent chignon, les yeux clairs, d’une beauté et d’un éclat fascinants, le petit nez mutin, retroussé, ajoutait encore à l’expression enjouée de sa bouche pulpeuse. Je lui donnai quarante ans.
- — Pour une femme comme elle, je marcherais sur les mains ! Considérez que je suis… son cadeau !
- — Excellent ! … Excellent ! Merci !
Il me tendit sa main que je serrai rapidement.
- — Comment serez-vous habillé ?
- — Elle veut un homme, elle aura un homme… je veux qu’elle le comprenne tout de suite quand elle me verra. Ne vous inquiétez pas. Je sais faire.
Il me donna son adresse ainsi que son téléphone.
- — Je vous attends samedi à dix-neuf heures… Sans faute, n’est-ce pas ? Je serai dans le jardin où je vous attendrai pour les derniers préparatifs…
- — Pas de ruban… merci !
Il sourit, heureux. Et de mon côté, je fus ravi quand il m’annonça le montant de ma « prestation »… J’étais jeune, j’étais beau, j’étais con… Je voulais tout… et je l’avais !
Nous finîmes nos verres rapidement. Il tint à régler les consommations, et nous nous séparâmes après qu’il m’eut chaleureusement serré la main.
En acceptant son offre, je rachetais, à ses yeux, toute mon inconduite et il m’absolvait de tous mes péchés.
En rentrant, je téléphonai à Jean-Charles pour le « remercier » de cette recommandation. Mi-gêné, mi-blaguant, il m’affirma que c’était une marque d’estime et qu’il ne lui avait pas caché la nature de nos relations. Il me promit de passer me voir bientôt…
La semaine passa, lente, dans l’impatience que j’avais de découvrir mon nouveau rôle, ainsi que de rencontrer la jolie maîtresse que je devais combler, en acceptant de devenir sa chose.
Le samedi arriva. En fin d’après-midi, je pris une nouvelle douche, achevai les derniers préparatifs et m’habillai. Je mis mon short blanc très court et très serré qui me moulait le sexe et les fesses, mon sweater court en éponge blanc, des socquettes blanches et des tennis blanches elles aussi. Je nouai un foulard de soie rouge autour de mon cou et le cœur battant, me couvris d’un chaud manteau en laine et fermai ma porte.
Je pris le neuf pour me rendre sur les hauteurs, à Neufchâteau…, la banlieue résidentielle. C’est là qu’habitaient mes hôtes. Durant tout le trajet, je me répétais les paroles que je croyais avoir à dire, échafaudais des plans sur la conduite à tenir…
Tout s’embrouillait. La situation était tellement nouvelle, cette femme si belle, ses attentes si déroutantes, que j’en étais totalement déstabilisé.
Après avoir marché quelques centaines de mètres à ma descente du bus, je trouvai la rue que mon « employeur » m’avait indiquée et m’y engageai. Les demeures respiraient l’aisance et les parcs et jardins autour des propriétés étaient peignés et tirés au cordeau.
J’arrivai devant le numéro indiqué et me trouvai face à une imposante maison d’architecte, aux vastes baies vitrées, dont certaines éclairaient un jardin ordonné avec goût et soigneusement entretenu. Je me souvins des recommandations de Berthier et m’abstins de sonner, je poussai le portillon et me dirigeai vers le garage éclairé. C’est là que je le trouvai, accoutré en gentleman-farmer.
- — Ah ! Tu es là ! (Le tutoiement… nous devenions copains !) Oh, je suis content, tu sais ! Elle ne se doute de rien. Je lui ai offert un bracelet et elle pense que c’est fait !
Le débit précipité, inhabituel, disait sa nervosité.
- — Mais… ce manteau… ?
Je retirai le lourd vêtement et le lui tendis. Puis je me redressai devant lui, jambes écartées, bras croisés sur la poitrine, mes yeux plantés dans les siens. Il resta un moment sans rien dire puis avec un sourire.
- — Très bien !
Je lui fis part de mes exigences… Je crânais, mais mon cœur battait la chamade.
- — Quoiqu’elle fasse ou quoique je fasse, tu ne peux plus intervenir. Nous sommes d’accord ?
Il hocha la tête :
- — C’est entendu !
Puis, après un silence.
- — Viens maintenant. Je suis impatient de lui offrir ce dont elle rêve depuis si longtemps !
Je n’éclatai pas de rire… mais je n’en pensai pas moins.
- — Attends !
Je pris plusieurs longues respirations abdominales pour m’aider à me concentrer.
- — Allons-y !
Il poussa la porte de communication et nous nous retrouvâmes dans un sas peint en blanc où se trouvaient de nombreux placards et espaces de rangement. Puis, poussant une autre porte, il nous fit pénétrer dans un vaste volume, aux murs chaulés, où étaient harmonieusement distribués de magnifiques meubles contemporains autour d’une cheminée centrale très moderne. Le parquet, laqué en noir, s’ornait de tapis magnifiques.
- — Bérénice ? Bérénice chérie, tu es là ?
- — Oui, chéri. J’arrive…
Je remarquai un léger accent, sûrement allemand. La voix était bien timbrée, légèrement voilée. Mon cœur battait à tout rompre, mais il fallait rester maître de soi. On entendit claquer ses talons.
Elle fut là.
Grande, élancée, elle portait une minijupe en cuir noir qui mettait en valeur sa taille fine et sa chute de reins harmonieuse, un sage chemisier blanc échancré sur une poitrine parfaite. Son cou gracile s’ornait d’un fin choker en or. Ses cheveux blonds étaient relevés en lourd chignon, comme sur la photo. Il émanait de toute sa personne une aura de grâce sensuelle.
Son visage angélique marqua une surprise soudaine en me voyant. Intriguée, mais souriante, en dépit d’un léger froncement de sourcils :
- — Bonjour ! Mais ? … Edmond ? Qui est ce bel éphèbe ?
J’arborais mon plus beau sourire… je m’avançai vers elle…
- — Bonjour, Maîtresse ! Je vous souhaite un très bel anniversaire !
Dans un geste d’ébahissement, elle couvrit sa bouche de ses mains en coupe, resta saisie quelques secondes… Ses yeux qui allaient d’Edmond à moi avec une expression d’incrédulité totale s’embuèrent de larmes et elle se précipita dans les bras de son mari.
- — Oh, Edmond ! Edmond chéri ! Si tu savais… Si tu savais… comme je suis heureuse… Oh ! Quel bonheur… !
Je les regardais… ils en étaient presque émouvants… !
Elle essuya ses larmes et me regarda. Elle était très belle avec cet air de petite fille émue.
- — Oh ! Vous êtes… tu es… Oh ! Que je suis heureuse !
- — Embrasse-le, ma chérie !
Elle s’approcha doucement de moi, comme intimidée, je ne fis aucun geste, lui laissant l’initiative. Elle me regarda longuement en souriant, ravie, elle me caressa doucement le visage, approcha ses lèvres et, avec une grande douceur, les posa sur les miennes. De sentir le contact de sa jolie bouche m’électrisa. Je laissai mes lèvres entrouvertes et pointai doucement ma langue qui rencontra la sienne suave et tiède, elle avait un goût de fruit… Nous sommes restés ainsi un grand moment, dans ce long baiser étonné, doux et tendre, tout en pudeur, en retenue.
Nous nous séparâmes avec délicatesse et j’entendis ma splendide maîtresse soupirer un doux « Ooh ! » qui me ravit.
Edmond regardait sa femme avec des yeux éperdus d’amour. Elle était heureuse, cela seul comptait.
Je ne pouvais détacher mon regard de Bérénice : son corps, son visage, ses yeux, sa bouche, tout en elle était un don du ciel. Je n’avais vu d’aussi belles femmes que sur papier glacé.
Je remerciai intérieurement ce saloupiot de Jean-Charles de m’avoir permis de la rencontrer.
Edmond nous invita à passer côté salon près de la cheminée. Il avait fait venir de chez Lenôtre une quantité de mets délicats et partit organiser le souper d’anniversaire.
Alors qu’il était en cuisine, nous étions assis sur le sofa de cuir, essayant de nous découvrir.
Je la buvais des yeux, m’émerveillant chaque seconde de la beauté qui émanait d’elle.
- — Comme tu es belle maîtresse ! Comme tu es belle !
Je m’en voulais d’être aussi stupide et plat… J’étais subjugué.
- — Tu es gentil. Nous allons bien nous entendre, n’est-ce pas ?
- — Oui, maîtresse chérie. Fais de moi ce que tu veux. Je suis à toi. Je t’appartiens.
- — Ah ! Mein Lieblingsgeschenkt* ! Tu m’as si joliment embrassée… Tu restes ce soir… J’ai envie de faire des folies avec toi.
Elle s’était approchée et caressait mon sexe.
- — Qu’est-ce que tu aimes ?
- — Tout. J’aime tout dans le sexe !
Elle sourit. Puis, les questions se précipitèrent, elle voulait tout savoir !
- — Tu aimes te faire prendre ? Par une femme ? Tu l’as déjà fait ? Tu as déjà pris des godemichés ? Tu en possèdes ?
- — Oui, non, non, oui…
Puis elle me dit, me regardant intensément avec un air sauvage :
- — J’ai l’intention de te fister, tu sais…
- — Je sais que c’est pour ça que je suis ici. Et j’en ai très envie, chérie…
Oh… ! Tu es un amour ! J’en ai tellement rêvé… !
Aussi brusquement qu’elle s’était emballée, elle s’était radoucie et redevenait la tendre Bérénice.
Elle se pencha pour m’embrasser. Cette fois dans un baiser passionné pendant lequel je la laissai à loisir fouiller ma bouche, lui montrant mon entière soumission à ses désirs. Je glissai, à ce moment, une main sous la minijupe de cuir et caressai le haut de ses cuisses au-dessus du porte-jarretelles. Elle s’enfonça dans le sofa et écarta les jambes, me facilitant l’accès à son trésor ruisselant. J’écartai le voile mouillé de la fine culotte de dentelles et caressai avec délicatesse son tendre bourgeon, la faisant gémir doucement. Je caressai délicatement ses lèvres et insinuai deux doigts dans sa douce chatte inondée de cyprine. Ses yeux roulaient derrière ses paupières closes. Elle haletait. Je retirai mes doigts de son antre brûlant et, quand elle rouvrit les yeux, les portai à ma bouche et les léchai avec délectation. Ma main reprit le même chemin, je m’immisçai à nouveau dans son sanctuaire.
Elle eut un long soupir et quand je portai mes doigts à ses jolies lèvres, elle les suça avidement avec un gémissement de bonheur, ses beaux yeux suppliants et étonnés.
Puis elle me regarda avec un sourire carnassier et m’embrassa ardemment. Je devinai que dans le ciel pur de Bérénice, éclataient parfois des fulgurances d’éclairs d’orages et que se levaient de ténébreuses zones de tempêtes crépusculaires.
Alors, Capitaine courageux ! On joue les enfants gâtés ! … Tu te dégonflerais ?
Absorbés par nos caresses et émerveillés de nous découvrir, nous n’avions pas entendu Edmond arriver, poussant un chariot chargé des mignardises. Bérénice eut un petit rire gêné.
Edmond montrait une mine joyeuse et enjouée et en maître de cérémonie compétent, nous servait vodka glacée, coupes de champagne, caviar, foie gras, saumon sauvage d’Écosse et autres délicatesses de circonstance.
Bérénice grignotait et trempait de temps à autre ses lèvres dans une coupe… Je ne pouvais m’arrêter de la contempler, envoûté. Chacun de ses gestes m’était un enchantement.
Nous plaisantions, Edmond et moi, et malgré ce que la situation avait d’incongru, nous essayions d’emmener dans un tourbillon de joie festive, celle dont nous étions tous les deux, différemment, mais totalement amoureux.
Elle était ailleurs… et je savais où.
Edmond se pencha à son oreille et lui murmura quelques mots que je n’entendis pas.
- — Tu as raison, mon Edmond. J’ai besoin de repos et de détente. Viens, chéri !
Bérénice me tendit la main et nous montâmes l’escalier de métal qui montait à l’étage. Je ne voulais pas regarder Edmond.
Nous débouchâmes sur un palier couvert d’une épaisse moquette écrue qui donnait sur une volée de portes. La belle se retourna alors sur moi et m’embrassa avec passion.
- — J’ai cru que ça ne finirait jamais… Viens vite ! J’ai hâte de pouvoir enfin déballer… (Elle rit) emballer… ? Mon cadeau…
- — Tu veux bien que je prenne une douche, ma maîtresse ? Juste une minute.
- — Vas-y, c’est là ! Elle m’ouvrit une porte. Les serviettes sont dans le meuble. Fais vite ! Je t’attends… elle me montra une porte à gauche sur le palier. Ici !
Je m’aspergeai d’eau froide, frissonnant sous les jets toniques. Je me séchai rapidement, impatient de retrouver ma magnifique maîtresse.
Elle était étendue, nue sur l’immense lit tendu de draps de satin. Elle avait gardé ses bas et son porte-jarretelles… classique ! Mais si sublimement érotique !
La chambre était aménagée avec luxe… le décor m’importait peu. La seule chose qui m’intéressait était la splendide créature qui m’accueillit, bras tendus. Je bandais à en avoir mal. Je me collai à son corps parfait, doux et chaud, et nous nous embrassâmes avec fougue. Elle s’était emparée de mon pénis et me branlait avec une douceur contenue.
Elle s’interrompit, tendit la main vers l’interrupteur des lampes de la chambre et baissa leur intensité.
- — S’il te plaît, chérie, laisse la lumière. Je veux te voir ! Je veux tout voir de toi ! Tu es si belle !
- — C’est vrai, moi aussi je veux te voir ! Je veux te voir quand je vais te prendre…
- — Est-ce que tu l’as déjà fait ?
- — Non. Avec toi, ce sera la première fois… Tu m’aideras, n’est-ce pas… ?
- — Bien sûr, chérie. Mais je suis sûr que tu es déjà une experte et que tu vas me faire jouir !
- — Oh, chéri, je suis si heureuse… !
Elle se mit à genoux dans le lit. Je me dressai face à elle et caressai son corps merveilleux, ses fesses de soie, ses seins drus et fermes, je dévorais la chair de son cou. Je la fis délicatement pivoter sur le côté et l’allongeai sur le dos. Le souffle court, elle haletait sous l’excitation. Je caressai sa mignonne motte dont la toison légère crissait sous mes doigts, caressai son clitoris tumescent et immisçai mon médius dans son adorable chatte. Sa cyprine coulait à flots, trempant mes doigts…
Oh ma belle… ! Ma ravissante… !
Je me redressai, contemplant la merveille qui s’offrait à moi, et enfouissant mon visage entre ses cuisses satinées, embrassai le coquillage soyeux et ruisselant de son sexe. J’embrassai son clitoris, le pris entre mes lèvres, le suçai et le mordillai, je jouissais de sentir sa jouissance.
Elle émergea de son orgasme et me prit en bouche, je dus faire effort pour ne pas jouir de suite… Cette bouche sublime me prodiguait une caresse dont je n’avais jamais connu l’intensité… l’entendre gémir, la voir faire ainsi, me jetai dans les transes. Je replongeai entre ses cuisses, lapant avec avidité les flots de liqueur qui se répandaient de son calice. Je basculai sur le dos, enserrant sa taille, je l’entraînai avec moi. Elle se retrouva à califourchon sur ma poitrine, jambes écartées. Je saisis ses hanches et leur imprimai un mouvement vers le haut, ma divine maîtresse y obéit instantanément et, levant sa croupe sublime, m’offrit dans un soupir sa rosette palpitante. Je la picorai de baisers et me mis à la lécher, déclenchant chez ma belle des ondulations lascives accompagnées de feulements de volupté.
Lorsque j’y dardai ma langue, l’enfonçant au plus profond dans son antre, elle se déchaîna dans un violent orgasme qui la fit râler de plaisir, sa jouissance se répandant en flots de cyprine qui ruisselaient sur mon torse. N’y tenant plus, je me tendis dans une brusque convulsion et éjaculai dans sa bouche. Elle m’avala avec des roucoulements de délectation… Je la saisis sous les épaules et, délicatement, la ramenai à moi pour l’embrasser avec toute la reconnaissance et la tendresse qu’elle me faisait ressentir… jamais je n’avais éprouvé une telle intensité de plaisir amoureux. Nous restâmes un long moment à nous regarder, souriant à nos émotions, émerveillés, et à nous cajoler du bout des doigts…
Elle se redressa sur un coude, me prit le visage dans ses mains et m’embrassa sauvagement. Puis, me fixant d’un regard sans équivoque, elle jeta, avec son sourire avide :
- — J’ai envie de toi, maintenant !
C’était sans réplique. J’avais beau m’y attendre, je sentis mon cœur se mettre à cogner dans ma poitrine. Le moment crucial approchait.
- — Je me soumets à tes désirs, maîtresse chérie !
Je la regardai se lever et admirai encore son corps de rêve, la grâce de ses gestes, l’élégance de sa démarche féline alors qu’elle se dirigeait vers une niche où se trouvaient divers objets. Elle y prit un tube oblong, alla vers une table de chevet, y prit une serviette et revint s’asseoir sur le bord du lit.
- — Maintenant, Mein Schatz, je vais te prendre ! Es-tu prêt à accueillir ta maîtresse ?
Je la sentais impérieuse. Abrupte. C’en était fini de la douceur et de la tendresse. Madame endossait son obscur habit de lumière : elle seule, dominait ! Je m’agenouillai sur le lit, m’approchai et, l’embrassant avec tendrement :
- — Je suis à ta disposition, Süsse* !
Elle eut un rire de gorge…
- — Ooohh ! Parfait ! Tourne-toi, chéri !
Je m’exécutai. Elle s’agenouilla sur le lit à mon côté et se mit à m’embrasser, poussant de petits roucoulements qui disaient le plaisir qu’elle anticipait. Je creusai les reins, me cambrai, m’offrant à ses désirs. Alors elle s’arrêta… et se mit à me caresser les fesses des deux mains. J’entendais ses exclamations de contentement lascif.
Elle se plaça sur mon côté, tête-bêche. Se redressant, elle prit le tube de lubrifiant qu’elle avait posé sur la table de chevet, l’ouvrit et en déposa sur mon anneau qu’elle se mit à doucement masser. Elle poussait de temps à autre son index dans mon orifice, y faisant pénétrer le liniment. Je haletai :
- — Il faut en mettre beaucoup, chérie…
Son souffle se précipitait.
- — Ja, Liebling* ! … Ja ! Beaucoup ?
Je caressais ses fesses de soie et ses seins dont les mamelons étaient durs d’excitation.
- — Oui ! Beaucoup ! Vas-y, Maîtresse chérie !
Elle déposa sur ses doigts une quantité généreuse du lubrifiant, la déposa sur ma rosette et de son index la fit pénétrer. Puis elle enduisit sa main de l’onguent. Elle m’entoura par la taille de son bras gauche et se mit à, doucement, me caresser les testicules et à gentiment me branler. Elle porta sa main droite entre mes fesses, qu’elle embrassa tendrement. Elle commençait à faire jouer son index en moi. Je me cambrai. Bérénice respirait lourdement. Je la devinai, le regard braqué sur le spectacle qui la fascinait.
Elle joignit son médius à l’index et les fit glisser dans mon anneau…
Son souffle se précipitait, elle m’embrassait tendrement, je sentais sa langue humide et douce me lécher… je sentais monter sa fièvre. Elle enfonça délicatement trois doigts dans mon œillet.
- — Tourne-les, chérie ! Tourne ta main… ! Là ! Doucement… Oh ! Encore… ! C’est ça, maîtresse !
Je caressai son sexe dégoulinant d’un flot de cyprine qui poissait ses cuisses. Elle était dans un état d’excitation frénétique, elle retira ses trois doigts, et en joignant quatre, avec un cri éraillé, les enfonça d’un coup, profondément. Je ne pus m’empêcher de pousser une exclamation de saisissement tant l’assaut avait été brutal.
- — Mmh ! Tu aimes, chéri… Tu aimes ça, n’est-ce pas ?
Je l’entendais grincer des dents et le ton crispé de sa voix disait toute la tension lubrique qui l’habitait.
- — Oui, oui ! Chérie, c’est bon… !
Elle plaça sa main en coupe sur mon anneau et se mit à pousser en imprimant de lents et puissants mouvements à son poignet. Les cinq doigts m’avaient pénétré jusqu’à la jointure et les ondes de douleur qu’accompagnait une volupté intense me faisaient crier de plaisir lubrique au grand bonheur de ma belle tortionnaire.
- — Oui… ! Oui ! … Oh ! Comme tu es doux… ! Attends… Encore… !
Elle criait presque. J’éructais mon euphorie lubrique en râles, geignements et plaintes, la suppliant :
- — Oh… ! Encore ! Encore… !
Tout en tournant son poignet, elle poussait à coups brefs et violents sa main dans mon fondement, distendant mes sphincters qu’elle martyrisait. Alors s’arc-boutant à ma taille qu’elle tenait fermement, dans un râle prolongé, au prix d’un effort encore plus intense, elle fit céder mon anneau et y enfouit sa main avec un cri de triomphe. Je sentis mes yeux se révulser, je hurlai, douleur et plaisir mélangés, dans un cri qui ravit ma charmante bourrelle… Je me cambrai convulsivement et j’éjaculai, secoué de spasmes, prêt à défaillir… Elle s’immobilisa alors, m’embrassant les reins et les fesses :
- — Oohh ! Mon chéri… je suis heureuse… si heureuse ! Merci ! Comme c’est bon… ! Je t’ai fait jouir Mein Schatz*… Tu as joui !
Elle me parlait doucement, tournée vers mon visage, je la regardai… Ses yeux s’étaient emplis de larmes. Elle bougeait délicatement sa main, emplissant mon fondement d’ondes d’un plaisir ineffable… je jouissais encore, geignant mon bonheur. Alors elle poussa son bras et dans un doux mouvement de piston, s’enfonça au fond de mon ventre avec une exclamation de triomphe incrédule. J’eus un nouvel orgasme. Je la sentis alors se retirer délicatement, pour doucement s’enfoncer de nouveau, me propulsant au sommet de la volupté. Elle poussait des cris exaltés, alors qu’elle réitérait encore et encore, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Je hurlais, feulais, geignais, projeté dans des tourbillons d’orgasmes, au paroxysme de l’extase. Harassé, vaincu, je m’affalai, inerte. Quand je repris mes esprits, Bérénice était penchée sur moi, et me caressait le visage, souriante.
- — Mon beau trésor, Schätschen*, mon cadeau chéri… tu m’as donné du vrai bonheur, ce soir ! Tu sais… Tu es un amour !
Elle me couvrait de baisers… Elle était à nouveau la douce, la tendre Bérénice. Je la regardai… qu’elle était belle ! Je vis alors qu’Edmond était là. Il était assis dans un fauteuil au fond de la vaste chambre. Je me redressai, l’interrogeant du regard.
- — J’ai entendu crier très fort, ça m’a alerté, j’ai eu peur alors je suis monté… mais je m’en vais.
- — Non, Edmond ! Tu restes !
Le ton était sans réplique.
- — Déshabille-toi !
Elle ajouta alors avec son sourire féroce :
- — Jetzt fickt mich beide* !
Nous passâmes la nuit à satisfaire tous les caprices de la belle. C’est avec la plus grande volupté que je l’embrassai, la léchai, violentai son charmant trésor et son joli œillet froncé. Edmond se surpassa lui aussi pour satisfaire les exigences de son insatiable épouse…
Nous étions fourbus, éreintés, recrus de fatigue et de tension érotique… Le matin nous trouva endormis, tous trois, dans le grand lit. Nous nous réveillâmes enchevêtrés et las… Nous avions si peu dormi ! Je me sentais bien malgré tout. Bérénice venait d’ouvrir ses beaux yeux… Alors qu’Edmond dormait encore, elle posa sa main sur mes fesses et, me souriant, impérieuse :
- — Ich will dass du auch mich faustfickst* !
Invitation qu’inutile de vous le dire, je n’avais qu’une hâte, la satisfaire, ce qui fut fait dans l’après-midi, Bérénice ayant exigé que nous jouions les prolongations à sa soirée de fête.
Ce fut elle, ma belle amante, qui me fit découvrir cette forme de domination et je l’en remercie car non seulement je garde un souvenir inoubliable de cette magnifique soirée, mais cette première expérience m’a ouvert à des plaisirs auxquels j’ai pris goût et dont je suis devenu un fervent adepte…
Agnès lui adressait un sourire complice, me confirmant dans ce qu’elle avait laissé entendre un moment auparavant…
J’ai parlé d’expérience troublante… je ne suis pas tombé de la dernière averse et n’ignorais rien de ces pratiques, mais c’était la première fois qu’un mec en témoignait devant moi et semblait assumer avec autant… d’honnêteté ?
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Lexique :
– Mein lieblingsgeschenkt : Mon cadeau chéri.
– Süsse : Ma chérie.
– Ja, Liebling : Oui, chérie.
– Mein Schatz : Mon trésor.
– Schätzchen : Trésor.
– Jetzt fickt mich beide ! : Maintenant, baisez-moi, tous les deux !
– Ich will, dass du mich auch faustfickst ! : Je veux que toi aussi, tu me fistes.