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Temps de lecture estimé : 61 mn
02/08/22
Résumé:  Les dominants, en manque d’idées, laissent faire les soumis.
Critères:  #conte #domination grp fsoumise hsoumis fdomine hdomine voir exhib caresses fellation cunnilingu jouet jeu sm donjon attache bondage baillon yeuxbandés glaçon bougie fouetfesse piquepince
Auteur : Myhrisse            Envoi mini-message

Série : Roxane

Chapitre 10 / 15
Roxane (10)

Résumé de l’épisode précédent :

Roxane parvient à ne pas être le centre de l’attention à condition que les dominants, en sous-nombre, doivent se partager entre plusieurs soumis. Amber a demandé à vivre en permanence au château en temps qu’esclave.







Roxane se détendait dans le salon après une longue journée. Matinée à perdre aux dames et après-midi mondaine en tant que duchesse. Elle déprimait. Albert entra dans la pièce.



Roxane frémit. La journée serait longue. Compétition, se répéta Roxane. Elle n’aimait pas du tout l’idée. Olivia et elles s’affronteraient donc autour de l’ovale comme prévu. Roxane en grimaça d’avance. Elle n’avait aucune envie de se mettre au sport juste pour moucher Olivia. Elle était consciente que quelques jours n’y changeraient de toute façon rien. Passer une heure par jour à manier un fouet pour faire chier Nicolas, oui. Mais pour contrer Olivia, la motivation n’y était pas.

Albert tendit un petit carnet et un crayon à Roxane.



Roxane fronça les sourcils.



Roxane acquiesça, attendant la suite.



Albert sourit.



Roxane fronça les sourcils, cherchant à déterminer la meilleure stratégie.



Roxane réfléchit intensément.



Albert sourit. Sa femme ne le décevait pas.



Roxane ronchonna. Aucune stratégie possible de ce côté-là.



Roxane plissa les yeux. Albert avait raison et pourtant, elle n’y avait pas songé. À l’énoncé de la règle du jeu, elle ne s’était pas sentie mal un seul instant.



Roxane hocha la tête, pleinement rassurée. Albert sourit, visiblement ravi, puis sortit, laissant sa femme à sa réflexion. Nul doute qu’il allait rejoindre Amber pour répéter une seconde fois les modalités de la prochaine séance multi joueurs. Le cerveau de Roxane se mit à tournoyer, l’éloignant définitivement de la noirceur de sa journée.

« Si je me venge sur Louis, il saura que c’est moi et je devrais moi-aussi subir les actes. Je vais être obligée d’être gentille pour qu’il ne me reconnaisse pas, échoue et subisse le côté négatif. Sauf qu’il peut tout aussi bien se douter que je vais penser ainsi et me reconnaître quand même. Nous nous connaissons tellement bien ! »

Roxane ronchonna. À quel cran de stratégie fallait-il monter ? À combien de coups à l’avance ?


#######################################



Sur un tableau blanc accroché au mur, Nicolas écrivit les noms de haut en bas tandis que des violons résonnaient dans le donjon.



La frêle brune ne semblait pas du tout ravie de passer en premier. Elle se plaça tout de même à l’endroit indiqué, les yeux fuyants, la respiration rapide, le corps tremblant. Philibert la rendit aveugle et sourde et ses tremblements s’accentuèrent. Albert tendit son téléphone et chacun des top plaça son doigt sur l’écran. Un « bip » annonça que l’objet technologique avait fait son choix.



La femme du duc Mean s’avança vers Amber. Sur une table, elle récupéra un verre et devant tout le monde, urina dedans. Ceci fait, elle attrapa une paire de gants en cuir noir et un autre verre avant de s’avancer vers Amber. Elle mit le verre plein dans sa main et lui toucha le bout du nez. Amber leva le verre et sentit. Roxane lui retira alors le verre de la main et Amber sursauta, ne comprenant visiblement pas.

Roxane plaça un verre vide dans la main d’Amber et lui mit un doigt dedans pour qu’elle constate par elle-même qu’il ne contenait rien puis elle lui tapota le sexe. Amber comprit ce qui était attendu d’elle. Elle plaça le verre entre ses jambes, collé sur son entrejambe et vida sa vessie, remplissant le verre.

Roxane le prit et entreprit d’en retirer la moitié qu’elle versa dans un second verre qu’elle reposa sur une table. Puis, elle plaça le verre à moitié plein dans la main d’Amber et lui toucha la bouche cette fois-ci. Amber gémit.



Comme si elle l’avait entendu, Amber avala le verre d’une seule traite. Un spasme prit sa gorge et son ventre mais tout resta bien à sa place. Roxane prit le verre vide et attendit. Comme Amber ne faisait rien, Roxane plaça sa main gantée sur son plexus et remonta doucement jusqu’au menton.



Roxane lui caressa doucement la joue pour confirmer.



Les dominants et Roxane rirent. Les autres top blêmirent. Ils comprirent que dans cette exacte situation, ils auraient aussi été incapables de déterminer leur tourmenteur. Ils venaient de comprendre la nature de leur adversaire et en tremblait d’avance.



Roxane secoua la tête en soupirant. Amber ne l’avait-elle pas écoutée ? Charles se leva, attrapa le second verre à moitié plein de l’urine d’Amber et lui mit dans la main.



Elle sanglota puis accepta son sort et avala le second verre en pleurnichant.



Roxane attrapa le verre que lui tendait son amie. Elle le sentit avant d’en boire une gorgée.



L’exact opposé choisi par les dominants. Roxane trouva le choix très correct. À ce moment-là, Nicolas mit une barre devant « Roxane » sur le tableau blanc.



Roxane lui envoya un regard noir. Elle détestait quand il faisait ça. Félicie s’avança et attrapa un martinet.



Félicie arma son bras et frappa les fesses, bien faiblement cependant. Elle se retenait. Elle ne voulait pas blesser la frêle jeune femme. Roxane compta cinq coups.



Nicolas se leva, prit le martinet dans la main de Félicie qui se recula d’un pas, et frappa. Le coup fit sursauter tout le monde par sa force et sa rapidité. Amber cria et quatre coups suivirent, bien plus doux, presque caressants.



Philibert se leva et entreprit de caresser, flatter, lécher, malaxer les fesses de Félicie qui appréciait clairement physiquement. Psychologiquement, en revanche, recevoir ce plaisir en échange de la douleur d’Amber la troublait énormément, l’empêchant d’en profiter pleinement.

Finalement, Philibert retourna à sa place. Félicie remercia son maître et Nicolas traça une barre devant « Félicie ». Albert demanda à Olivia de prendre le relai et elle attrapa elle aussi le martinet.



En mordillant ses lèvres d’inconfort, elle frappa deux fois les fesses d’Amber, plutôt fortement, trouva Roxane.



Nicolas se releva et frappa et cette fois, les deux coups furent durs. Amber fondit en larmes. Roxane n’en pouvait plus. Elle se dirigea vers l’esclave et la prit dans ses bras pour un câlin réconfortant. Fut-ce l’odeur qui la dévoila ? Toujours fut-il qu’Amber sanglota :



Roxane lui mit un doigt sur la bouche puis déposa un doux baiser sur ses lèvres et Amber se calma.



Roxane la câlina encore un peu puis, considérant qu’elle allait mieux, s’éloigna. Olivia avait probablement reçu sa récompense. Roxane, occupée avec Amber, ne l’avait pas vu. Louis s’avança et attrapa lui aussi le martinet.



Il mit Amber à genoux, les bras au-dessus de la tête et l’esclave se laissa faire. Louis frappa alors avec précision sur les seins et Roxane se permit un petit sourire. Le soumis alternait les frappes fortes et les caresses des lanières du martinet. Il jouait en réalité davantage sur les sensations que sur la douleur. Amber sembla ne pas trop détester. Elle était désorientée mais ne pleurait pas. Elle gémissait, sursautait mais ne criait pas. Louis jouait avec elle. Il était plutôt sympa, dut reconnaître Roxane.



Le soumis se décomposa. Comment… ?



Louis se tourna vers Roxane, la transperçant de son regard incendiaire.



Albert s’avança et entreprit de jouer avec les seins d’Amber, les caressant, les léchant, faisant rouler les tétons tendus entre ses doigts. Amber gémit et il était clair que c’était de plaisir. Elle recevait sa récompense tandis que Louis se décomposait, blême de terreur et vert de rage.

Albert retourna à sa place tandis qu’Amber, assise sur le sol, ronronnait. Méline se leva et Louis secoua frénétiquement la tête. Il regardait le sol, tremblant, soumis, terrifié.



Pendant toute la punition, Louis garda la position, offrant ses seins à sa maîtresse qui frappait avec force et précision sous le regard fier et attendri de son mari. Louis pleurait et criait mais restait en place sous les coups de sa maîtresse. Enfin, Méline cessa et retourna s’asseoir.

Nicolas attrapa le marqueur et fit deux barres à côté d’Amber. Tous les top se tournèrent vers le maître de cérémonie qui expliqua :



Pour toute réponse, Albert se leva et rendit la vue et l’ouïe à son esclave. Il la félicita et la câlina jusqu’à ce que Louis fût à son tour au centre, sourd et aveugle.


Amber 2

Louis 0

Roxane 1

Félicie 1

Olivia 1



Deux fois de suite en première position. Parfait. C’était statistiquement peu probable. Assez peut-être pour que Louis élimine cette possibilité. Roxane s’approcha de Louis. D’une cravache, elle le fit se mettre debout, les mains derrière la nuque. Puis, elle entreprit de réaliser une fellation.

Cependant, elle fit exprès d’être maladroite, de paraître timide et timorée, d’oser sans oser, de faire sans faire, de sursauter à chaque tressautement, de s’éloigner à chaque râle comme pour vérifier si tout allait bien. Elle agit ainsi jusqu’à ce que Louis éjacule et elle se recula au dernier moment afin que le sperme n’aille pas dans sa bouche mais sur un mouchoir qu’elle avait pris à cet effet.



Les dominants explosèrent de rire. Les top blêmirent une fois de plus, reconnaissant la valeur de leur adversaire.



Amber leur envoya un regard triste. Albert se leva tandis que Roxane faisait un pas de côté pour laisser passer son maître, surprise de le voir s’approcher. Il passa un gant en latex sur sa main droite, sortit un tube, le dévissa et en répandit le contenu sur la verge désormais molle de Louis, insistant bien partout. Le soumis se mit à gémir, à se contracter, tressauter puis trembler et enfin crier.



Philibert prit le relai d’Albert et Roxane sourit. Alors que Louis continuait à crier sa douleur, Roxane obtenait un plaisir complet sous la langue agile de monsieur de Malt. Enfin, les cris cessèrent.



Chacun reprit sa place. Roxane remporta son deuxième point, l’amenant à égalité avec Amber.



En larmes, Amber attrapa deux pinces et les accrocha aux tétons du soumis. Un moment passa puis Amber les retira. Voilà, c’était tout. Roxane ne put s’empêcher de ricaner. Pas beaucoup de risques pris.



Roxane ricana.



Nicolas se leva cette fois. Il attrapa une paire de pinces très douloureuses et les fixa sans ménagement aux tétons de Louis qui grogna en serrant les dents mais ne se rebella pas. Albert retourna vers Amber et entreprit de savourer encore sa poitrine, mordillant, caressant, léchant, titillant les petits seins pointus de son esclave puis le calvaire de Louis prit fin. Amber marqua un troisième point, la mettant en tête puis ce fut le tour de Félicie.

D’une pression sur l’épaule, elle mit Louis à genoux. Elle attrapa ensuite un bâillon god qu’elle enfourna dans la bouche du soumis avant de le fixer à l’arrière de son crâne. Puis, se plaçant derrière lui, elle entreprit de faire entrer le bâton de plastique au fond de la gorge de Louis. Le soumis avait l’habitude. Détendu, il se laissa faire, gérant sa respiration, l’adaptant au rythme imposé. Il semblait même sourire malgré l’intransigeance de Félicie qui insistait sans la moindre pitié pour le soumis.



Olivia observa Amber à ses côtés, fine, petite et frêle. Félicie, la garde forestière, était grande, tout en chair et en muscles. Olivia ricana. La conclusion lui sembla maintenant évidente.



Olivia cligna plusieurs fois des yeux, abasourdie et pourtant, dès le bâillon sortit de sa bouche, il déclama :



La soumise blêmit. Méline et Charles s’avancèrent. Roxane fut totalement surprise de voir monsieur Stethen se présenter devant Louis et madame la duchesse devant Félicie. Elle aurait parié sur l’inverse. Charles sortit sa bite et posa délicatement son gland sur les lèvres de Louis qui se mit à lécher et à pomper. Roxane en rougit de gêne. Elle n’avait jamais vu un seul des participants homme interagir sexuellement et elle s’en découvrit toute chamboulée émotionnellement.

Roxane observa la scène puis sourit. Aux yeux des dominants, l’exact opposé de « fellation forcée d’un god en plastique » était donc « fellation libre d’un vrai membre ». Elle ricana avant de constater le visage crispé d’Olivia à côté d’elle.



Olivia avala difficilement sa salive.



Roxane sourit alors qu’à côté de monsieur Stethen, Méline attrapait un autre bâillon god.



Félicie, vaincue, se mit à genoux. Méline se plaça derrière elle et plaça le bâillon dans sa bouche sans l’enfoncer.



À côté d’elle, Louis s’appliquait sur le membre dur de monsieur Stethen qui, en réponse, ne cachait pas son plaisir.



La domina ne répondit rien. Concentrée sur Félicie, elle semblait ne même pas avoir entendu Charles.



Félicie gémit de terreur. Méline enclencha le premier décompte. À « quatre », Félicie attrapa le bras de Méline pour l’empêcher d’enfoncer davantage. En réponse, au lieu de ne compter que jusqu’à trois, Méline ne recula qu’à cinq et Félicie cria dès que sa gorge fut libre. Roxane se leva et se plaça devant Félicie. Elle lui prit tendrement la main posée sur le bras de la domina, la retira et la serra dans la sienne.



Olivia s’avança également et prit l’autre main de Félicie.



Méline relança le compte à rebours. Félicie serra fortement les mains des soumises la soutenant et cette fois, elle supporta en tremblant. Dès que sa gorge fut libre, elle inspira bruyamment et Méline recommença. La domina fut sans pitié, autant que Félicie envers Louis. Félicie termina la séance en larmes.



Félicie baissa les yeux, misérable. À côté, Louis attendait patiemment la suite. Il avait terminé avec Charles depuis un moment. Monsieur Stethen lui avait même proposé un verre d’eau que le soumis avait volontiers accepté. Nicolas donna ses deux premiers points à Louis.



Olivia s’avança vers Louis qui s’était tranquillement remis debout et attendait, la tête penchée. Il devait être en train de réfléchir intensément, se demandant s’il avait eu raison de considérer l’ordre « Roxane / Olivia / Félicie » comme correct pour les actions. Roxane l’imagina aisément compter, repasser le film dans sa tête, tester d’autres possibilités, les écarter avant de les reconsidérer. Olivia prit une cravache accrochée à un mur.



Olivia ne lança qu’un regard perdu à Roxane.



Olivia obéit et Louis déposa un baiser sur l’extrémité élargie de l’objet souple. Il ne tremblait pas. Il plissa des yeux. Cela s’opposait à ses convictions.



Olivia sourit. Elle observa Amber et toute son attitude changea. Son port haut se fit misérable et sa main tressauta. Le visage de Louis devint plus serein. Roxane n’eut plus besoin de guider Olivia. La soumise de Charles avait compris. La cravache parcourut le sexe de Louis, caressant, disparaissant, revenant, ne frappant jamais. Olivia mit très rapidement fin au jeu.



Méline se leva, prit la cravache dans la main d’Olivia et frappa. Louis hurla et s’écroula. Amber blêmit. Roxane avait fait en sorte que Louis perde. Elle venait de remporter une bataille dans sa guerre contre lui mais soudain, ne fut plus si certaine que ça de vouloir gagner à ce prix.



Méline, du bout du pied, obligea son soumis à se mettre sur le dos et frappa encore. Louis ne chercha pas à protéger son sexe. Il s’offrit, subissant la douleur pourtant magnifiée par la perte de la vue et de l’ouïe.

Philibert s’avança vers Olivia et se mit à genoux pour entreprendre de lécher et de caresser son abricot tendre, s’en délectant visiblement. Olivia gémit, trembla, sursauta mais les yeux rivés sur Louis qui se prenait coup sur coup, elle fut incapable de jouir. Philibert retourna à sa place sans s’en inquiéter plus que ça. Louis retrouva ses sens. Il tremblait de rage. Il regarda le tableau des scores, plus dégoûté que jamais.


Amber 3

Louis 2

Roxane 2

Félicie 1

Olivia 2


Roxane s’avança. Albert la rendit sourde et aveugle. La sensation de perte de contrôle envahit immédiatement la soumise qui se força à calmer sa respiration et son cœur battant la chamade. Il s’agissait de rester concentrée pour ne pas perdre.

Une main gantée lui proposa en douceur de s’asseoir sur un fauteuil. Une magic wand vint se poser sur son sexe et un doigt – non ganté – fouilla son intimité. C’était pathétique et sans intérêt. Rien n’allait. Ni la profondeur, ni les mouvements des doigts, ni la vitesse et l’emplacement de la tête vibrante. Roxane n’avait aucune chance de décoller avec ça. Au bout d’un assez long moment, Roxane lança :



Il n’y eut plus rien puis cela reprit mais les tremblements s’étaient intensifiés.



Roxane soupira puis commença :



Il ne se passa rien pendant un petit moment puis un liquide froid fit sursauter Roxane.



Roxane se contracta lorsque sa zone sensible fut effleurée.



Roxane était verte de rage intérieurement. Devoir dire cela à voix haute devant autant de personnes, devoir se livrer, dévoiler autant son intimité, elle en voulait terriblement à Amber mais le cachait et enfouissait sa colère au fond d’elle pour laisser venir le plaisir.

Cependant, elle ne put obtenir gain de cause car Amber, décidément peu coopérative, nécessitait sans cesse une remise en place, un ajustement. Roxane fit par prendre du plaisir mais la vague fut minuscule.



Tout cessa et quelques secondes plus tard, les doigts et la langue de Philibert entraient en action, avec précision et justesse, expertise et maîtrise.



Lorsqu’elle retomba, elle murmura :



Elle se releva et attendit. Toute seule au milieu du néant, elle eut de la peine pour l’esclave. Quel était l’exact opposé de « avoir du plaisir » ? Ne pas avoir de plaisir ? Avait-elle reçu le néant ou la frustration ? Vu le temps qui passait, elle supposa que ce n’était probablement pas le néant.

Le temps d’attente s’allongea et Roxane commença à se troubler. Pourquoi ne se passait-il rien ? Elle restait seule, au milieu de nulle part. Personne ne s’intéressait à elle. Elle commença à se sentir abandonnée, esseulée. Elle se mit à trembler, penchant la tête pour tenter de saisir ce que ses sens perdus ne pouvaient voir et entendre. Sa respiration s’accéléra. Elle n’était pas claustrophobe. Elle ne craignait pas pour sa sécurité. Non ! Elle était juste perdue de ne pas recevoir d’attention. Cette dernière réflexion lui permit de comprendre ce qui se passait.



Un souffle plus tard, Albert et Nicolas enlacèrent et câlinèrent Roxane, prouvant qu’ils étaient juste à côté d’elle, prêts à agir si elle craquait.



Évidemment, personne ne lui répondit mais elle comptait bien, une fois redevenue top, demander ce qui s’était passé en retour pour le soumis. Lorsque Nicolas tenta de s’éloigner, Roxane le retint en gémissant. Il accepta de rester encore et finalement, après un long moment, Roxane murmura :



Restaient Félicie et Olivia. Il serait difficile à Roxane de les différencier, les connaissant assez peu. Roxane sentit ses mains être liées à un carcan attaché au plafond et ses jambes retenues au sol par des entraves. Et soudain, de multiples doigts fous effleurèrent sa peau, sur le cou, sous les bras, sur le ventre, sur l’aine ou les cuisses.

Roxane n’avait jamais été chatouillée dans un cadre érotique. Elle se savait très chatouilleuse et ne put s’empêcher de rire, de se tortiller pour échapper à cette torture, de tirer vainement sur ses liens. Les mains se promenaient, cherchant les zones les plus sensibles et bientôt, elles s’y attardèrent, plongeant Roxane en plein désarroi. Elle suppliait pour que ça cesse mais rien ne s’arrêta. Elle peinait à reprendre son souffle entre deux hoquets de rire, criait, hurlait, gigotait. Roxane eut l’impression que cela dura des heures.

Enfin, tout cessa et Roxane était en sueur et éreintée. Elle reprit son souffle et grogna. Elle n’avait aucune idée de laquelle entre Olivia et Félicie pouvait jouer là-dessus. Elle n’avait plus qu’une chance sur deux et si elle se trompait, elle saurait forcément qui était la dernière. Elle travaillait beaucoup sur l’échec ces derniers temps. Si elle ratait, elle ne s’en voudrait pas trop. Sauf que si elle échouait, elle devrait subir de nouveau cette torture, infligée cette fois par l’un des dominants. Roxane secoua la tête en gémissant « Non, non, non ! » et imagina aisément les explosions de rire que cela générerait.

Impossible de reconnaître la personne par l’odeur. Roxane ne sentait rien. L’esprit accaparé par les chatouilles, le monde extérieur avait disparu. Roxane gémit misérablement. Elle savait qu’elle devait donner un nom mais une chance sur deux de connaître de nouveau cette torture était un ratio bien trop élevé !

Était-ce Félicie la forestière ou Olivia la sportive ? Laquelle des deux ne craignait pas les chatouilles pour ainsi risquer d’en recevoir ? Aucune idée.



Elle baissa les yeux, et, totalement, au hasard, annonça :



Elle n’eut aucune idée duquel des dominants la chatouilla la deuxième fois mais il fut impitoyable, appréciant sûrement ses pleurs, ses cris, ses vaines tentatives pour se soustraire à ses gestes. Roxane eut de nouveau l’impression de subir pendant toute la journée mais enfin, cela cessa et elle fut libérée.



La pauvre. Elle était certaine de devoir subir. Elle devait serrer les mâchoires en ce moment. Roxane se retrouva harnachée et attachée au plafond pour éviter de tomber. Ses mains furent liées dans son dos au harnais. Un crochet anal fut mis en place avec douceur et attaché au harnais. Un god se fraya avec douceur un chemin dans son intimité et il se mit à grossir jusqu’à bien remplir Roxane qui soufflait fort sous cette intrusion.

Un bâillon boule fut placé entre ses dents puis des pinces ornèrent ses tétons et son clitoris. Roxane sourit en se disant qu’Olivia allait devoir subir cela après elle. Soudain, le sol se mit à bouger et Roxane se sut sur un tapis roulant. Salope de sportive ! Roxane fut obligée de marcher pour suivre le mouvement mais le tapis accélérait et bientôt, elle dut courir doucement puis plus franchement.

Les seins, le clitoris, le vagin et le cul, tous lui envoyaient des sensations parfois de douceur, parfois de douleur. Roxane tira sur ses liens et tenta de ralentir mais la machine ne le permettait pas. Soudain, le tapis ralentit jusqu’à s’arrêter. Roxane soupira d’aise. Finalement, ça n’avait pas été si difficile. On lui retira le bâillon boule et une paille le remplaça. Roxane but avec avidité l’eau fraîche proposée. Une fois le verre vide, le bâillon retrouva sa place, surprenant ainsi Roxane.

Le tapis se remit en marche et Roxane comprit que ça n’était pas terminé. Elle avait juste droit à des pauses. Roxane cria et tenta encore d’échapper à ça mais Olivia ne comptait pas arrêter. Seule maigre consolation : Olivia allait devoir le faire ensuite mais elle s’en fichait. Ça ne la dérangeait pas plus que ça. Elle courait tous les jours. Une épreuve physique lui conviendrait parfaitement.

Olivia ne détacha Roxane qu’à la fin du cinquième cycle et Roxane était épuisée.



Roxane se retrouva allongée sur un canapé, la tête reposant sur les genoux d’Albert dont elle avait reconnu l’odeur. Elle s’endormit. Le retrait de la cagoule la privant de la vue la réveilla. Olivia était assise, souriante, avec les autres. Roxane se leva pour rejoindre son groupe non sans jeter un œil ravi au tableau des scores.


Amber 3

Louis 2

Roxane 8

Félicie 2

Olivia 2


Félicie se mit en place au centre et à son tour, devint sourde et aveugle.



Louis ne répondit rien.



Louis sourit.



Albert tendit son téléphone puis annonça :



Louis s’avança vers Félicie.



Louis s’avança et plaça des électrodes sur les seins de la soumise de Philibert. Il appuya sur divers boutons et Félicie sursauta. Elle était debout, Louis à ses côtés, les deux reliés par les fils. Le temps s’écoula. De temps en temps, Louis tapotait. Est-ce qu’il augmentait l’intensité ou bien changeait-il le rythme ? Roxane n’en savait rien mais Félicie peinait de plus en plus, geignant, gémissant et tenant difficilement en place.



Le soumis, dégoûté, d’avoir été reconnu, stoppa immédiatement l’appareil.



Nicolas se leva et Louis lui tendit les électrodes qu’il venait de retirer délicatement de la poitrine de Félicie. Le duc français les plaça sur le torse du soumis et activa la machine. Louis serra les dents et retint ses cris mais sa souffrance était évidente. À côté, Albert prenait soin de la poitrine de Félicie sous le regard affamé de Louis qui aurait adoré faire de même.



Louis gémit de dépit. Ce ne fut que lorsque Nicolas décida que la punition suffisait pour le soumis qu’Albert cessa de s’occuper des seins gonflés de Félicie. La soumise avait-elle joui de ces caresses ? Roxane n’en était pas complètement certaine mais il lui avait bien semblé que oui.

Louis se plaça près de Roxane et Amber s’approcha de Félicie. Elle semblait toujours aussi mal à l’aise et pataude.



Louis sourit.



Roxane lui lança un regard amusé.



Amber fit mettre Félicie à quatre pattes puis alluma une bougie et répandit la cire sur le dos de la soumise de monsieur de Malt. Félicie tremblait et sursautait. Sa respiration se fit plus ample mais elle ne cria pas. Puis, Amber souffla la bougie, se saisit d’un martinet et entreprit, par petits coups secs, de retirer la cire sur le dos. Une fois satisfaite, elle fit en sorte que Félicie se couche sur le dos, ralluma la bougie et fit tomber la cire sur le ventre, les seins et le sexe, avant de la retirer de nouveau avec un martinet.



Roxane en était muette de stupéfaction. Amber avait tenu la bougie avec assurance et le martinet avec force et précision. En voilà une qui cachait bien son jeu !



Méline se leva pour administrer la deuxième dose de cire et de martinet à Félicie qui en gémit de dépit.



Tout le monde rit. La pauvre Félicie s’enfonçait de plus en plus. Amber rayonnait de joie. Albert se leva et ordonna :



Amber obéit et Albert entreprit de caresser le dos d’Amber et de le lécher puis il attrapa un glaçon et le fit courir sur la colonne vertébrale de son esclave. Amber se tendit mais ne s’offusqua pas. Au contraire, son regard indiquait tout son plaisir. Lorsque Félicie dut se mettre sur le dos, Albert demanda à Amber de faire de même, en miroir et tandis que l’un recevait cire chaude et martinet, l’autre recevait caresses, doux coups de langue et glaçons. Amber retrouva sa place, ravie.



Olivia s’avança. Elle ne craignait pas grand-chose. Félicie la pensant responsable de la scène précédente, elle ne la désignerait pas pour celle-ci. La soumise de Charles fit mettre Félicie à quatre pattes, s’harnacha d’un double god et pénétra Félicie sans l’ombre d’un préliminaire. Le ventre et le cul remplis, Félicie grondait et criait de plaisir à chaque coup de butoir. Olivia cessa après un court moment. Félicie se redressa à genoux.



C’était logique.



Philibert se leva pour se diriger vers sa soumise. Roxane constata qu’il ne se saisissait pas du harnais lavé par Olivia. La laissant à quatre pattes, il attrapa deux objets en métal et s’approcha de sa soumise. Le premier speculum ouvrit le ventre et le deuxième le cul. Puis, Philibert entreprit de réaliser une potion magique. D’abord, il aspergea les orifices d’un liquide transparent mais vu comme Félicie se tortilla et gémit, Roxane douta qu’il s’agisse d’eau.



Puis, il attrapa un flacon rouge vif, trempa deux cotons tiges dedans qu’il fit entrer dans les conduits avant de badigeonner l’intérieur des parois. Félicie commença à crier et à gigoter. Philibert ne comptait cependant pas s’arrêter là. Tandis qu’il passait une paire de gants transparents, Albert s’harnachait du double god et proposait à Olivia de se mettre à quatre pattes et de lui offrir son cul. Olivia en roucoula de plaisir. Roxane comprit que les dominants avaient considéré la double pénétration comme positive. Félicie avait adoré et Olivia souriait pleinement. Ils avaient bien supposé.

Albert, ravi de pouvoir baiser et enculer sans devoir maintenir une érection, lima longuement Olivia qui se caressait elle-même de sa main droite, lui permettant ainsi de jouir plusieurs fois, peu préoccupée par les cris et les halètements de Félicie en souffrance à côté d’elle.

Philibert avait coupé un petit piment rouge en deux avant d’insérer chaque moitié dans chaque conduit ouvert. Félicie se tortillait, faisant ainsi encore plus bouger les morceaux du légume piquant, répandant davantage son jus, augmentant sa souffrance.

Grand seigneur, il finit par retirer les morceaux et les speculums. Félicie gémit.



Elle fit se redresser Félicie qui se retrouva à genoux. Les bras ballants, elle respirait fort, prouvant que la brûlure dans son ventre et son cul n’avaient pas disparu, loin de là. Roxane lui lia les mains dans le dos à l’aide d’entraves et d’un mousqueton. Puis, elle plaça une barre d’écartement entre ses genoux. Enfin, elle enficha une tige dans un trou du sol avant d’ouvrir la glacière de laquelle Albert avait sorti ses glaçons. Elle en tira un god entièrement fait de glace enfiché sur un god en plastique. Roxane retira le moule, enfila le god sur la barre puis la fit monter jusqu’à toucher le sexe de Félicie.

La soumise cria de surprise puis Roxane poursuivit l’ascension jusqu’à ce qu’elle soit totalement remplie. À l’aide d’une simple tige en métal, Roxane obligea le god à rester à cette hauteur puis s’installa confortablement sur un fauteuil.



Les trois désignés hochèrent la tête et tandis que Félicie tremblait, gémissait, se débattait faiblement, le groupe put se remplir l’estomac. Une nappe d’eau s’étendait sous Félicie tandis que le glaçon fondait.



Tout le monde rit.



Lorsque le glaçon fut fondu, Roxane descendit la barre et attendit le verdict de Félicie.



Amber en rayonna de joie. Albert s’approcha de Félicie, intima le silence à tout le monde, l’obtint puis retira ses écouteurs à la soumise et demanda :



Félicie en gloussa de joie. Albert prit le second god en glace dans la glacière et l’enfila en douceur dans le cul de Félicie qui l’accueillit avec joie après le piment et l’harissa. Les dominants se lancèrent des regards perdus.



Les spéculums ouvrirent le vagin et l’anus de Roxane qui se vit à son tour recevoir l’alcool à 90°, l’harissa et le piment. Elle dut supporter leur présence tant que le god glacé n’eut fondu. Elle reprit sa place parmi les autres top tandis qu’Albert libérait Félicie et que Nicolas notait les scores sur le tableau.


Amber 4

Louis 2

Roxane 8

Félicie 6

Olivia 3


Olivia se mit au centre et Charles la rendit sourde et aveugle. Les top mirent leur doigt sur l’écran du téléphone d’Albert.



Félicie s’avança. Roxane se demanda ce qu’elle ferait cette fois. La garde forestière avait commencé par utiliser un martinet en espérant se faire passer pour Roxane et ça avait marché. Puis, elle avait réalisé une irrumation sur Louis mais sans faire attention à sa posture et à son odeur et avait perdu. Enfin, elle l’avait chatouillée et avait gagné, prouvant ainsi avoir plus d’un tour dans son sac.



Roxane sourit. Cela lui faisait énormément plaisir.



Roxane hocha la tête. Félicie commença par entraver les poignets d’Olivia. Puis, elle accrocha une chaînette à chaque bracelet avant de monter sur un petit escabeau afin de les faire passer dans un anneau au plafond. Les maillons redescendaient ainsi jusque devant Olivia, jusqu’à son nombril environ, mais la soumise, aveugle, ne pouvait pas le savoir.

Félicie s’accroupit devant Olivia et d’une petite tape sur les genoux, lui fit écarter les cuisses. Olivia s’exécuta. Félicie attrapa une paire de pinces et en fixa une sur les petites lèvres d’Olivia qui cria. Roxane serra les dents.



Sa jumelle rejoignit l’autre petite lèvre puis Félicie accrocha une chaînette à celle à sa droite, fit passer la chaînette dans un anneau incrusté dans le sol, tendit le tout puis fixa le bon maillon à la pince de gauche afin que la tension soit idéale quand Olivia se tenait droite.



De fait, dès qu’elle fut installée, Olivia descendit un peu son corps pour détendre la traction. Félicie s’empara d’une seconde paire de pinces japonix qu’elle fixa cette fois aux tétons de la soumise de Charles. Puis, elle attrapa les chaînettes passant au plafond et les attacha à chaque pince. Elle plaça les bras d’Olivia à l’horizontal, tel le Christ sur sa croix puis tendit les chaînettes du haut pour ne cesser qu’au premier gémissement d’Olivia. Une chaîne relia également les poignets à des anneaux dans le sol, empêchant Olivia de relever beaucoup les bras.

Si Olivia baissait les bras de fatigue, cela resserrerait les pinces sur ses seins. Si elle tentait de soulager la pression sur ses épaules en se mettant sur la pointe des pieds, son sexe souffrirait. Le dilemme proposé était atroce. Félicie, satisfaite, retourna un sablier et s’installa dans un fauteuil.



Elle ne se fit pas prier. Tandis qu’Olivia gémissait, Roxane dégusta les délicieux petits fours préparés par Ronald, arrosés de cocktails de fruits savoureux.



Félicie, depuis son fauteuil, savourait ce moment avec délectation. Le sablier était à moitié écoulé lorsqu’Olivia commença à supplier.



Enfin, le sablier arriva à sa fin et Félicie retira délicatement les pinces du sexe et des seins d’Olivia.



Méline se leva, attrapa les pinces et les remit en place.



Tout le monde explosa de rire.



Ce n’était qu’un jeu, rien de plus. Olivia s’en remettrait. Tout le monde en était conscient. Car même si Olivia ne feignait pas la colère, il était certain qu’elle s’amusait. Il lui suffisait de dire son mot de sécurité pour que tout s’arrête.

Félicie accueillit avec un sourire complet le mouvement de son maître. Il la rejoignit et la caressa, tant sur les seins que sur le sexe, sa douceur contrastant avec la douleur d’Olivia, la position avachie sur le fauteuil à l’opposé de la torture musculaire subie par la sportive. Roxane ne compta pas moins de trois orgasmes du côté de Félicie lorsque, enfin, le dernier grain de sable tomba, libérant Olivia.

Félicie rejoignit les autres en souriant. Amber s’avança. Elle soupira, grimaça puis haussa les épaules. Elle semblait regretter son choix mais savait ne pas pouvoir en changer. Elle accepterait sa défaite le cas échéant. Elle lia les poignets d’Olivia à des anneaux à droite et à gauche, limitant un peu ses mouvements mais pas trop non plus. Les chevilles furent attachées également, juste assez pour la contraindre sans la maintenir dans une position inconfortable non plus.

Amber s’empara de ce que Roxane identifia comme étant une magic wand mais dont l’embout était plus gros, plus rond et presque transparent. La française n’avait jamais vu cet objet auparavant. Elle ignorait totalement ce dont il s’agissait.

Amber effleura le bras gauche d’Olivia avec la boule et de petits éclairs s’en échappèrent. Olivia hurla et se tortilla en hurlant :



Les dominants explosèrent de rire tandis que les soumis restaient bouche bée, attentifs et scrutateurs. Amber apposa la boule sur le flanc droit d’Olivia qui hurla de nouveau.



Amber choisit la cuisse droite et Olivia gigota de plus bel en criant. Roxane s’avança vers Amber.



Amber apposa volontiers la sphère sur le membre tendu. Roxane ne broncha pas.



Amber le plaça sur Olivia qui hurla.



Amber lui en donna volontiers un peu avant de reprendre avec Olivia.



Félicie s’avança elle aussi.



Amber apposa la boule sur le bras de Félicie qui hurla en retour.



Les dominants explosèrent de rire tandis que Philibert, stoïque, annonçait :



Félicie jeta un regard désespéré vers son maître avant de lancer des boules de feu par les yeux à Roxane et Louis.



Philibert lui fit signe de le rejoindre et il apposa de doux baisers sur son bras meurtri avant de lui proposer de boire et de manger elle aussi. Elle retrouva rapidement le sourire.

Olivia, de son côté, chantait, gigotait, se tortillait, grondait, insultait, suppliait mais Amber n’arrêtait pas. Roxane et Louis observaient cela avec incrédulité. Amber n’omit aucune zone et quand la boule descendit vers le sexe, les supplications d’Olivia devinrent stridentes.



Lorsqu’enfin, Amber posa son arme et libéra Olivia, celle-ci, en larmes, gronda :



Roxane grimaça.



Les autres confirmèrent d’un geste.



Roxane sourit doucement à ce doux souvenir d’un passé lointain.



Charles se leva. Il manipula l’objet avec circonspection, se le fit passer sur son propre bras et son visage resta serein. Il ne semblait pas en souffrir non plus. Curieux, il le passa sur son ventre et même sur son cou et sa joue. Avec incrédulité, il l’apposa sur le ventre de sa soumise qui hurla en se débattant.



Charles ne put s’empêcher de rire.



Félicie bouda ostensiblement. Albert s’approcha de Amber et lui prodigua de douces caresses sur tout le corps. Elle en ronronna de bonheur et Albert l’amena à jouir dans de petits cris mignons.

Roxane se leva et rejoignit Olivia qu’elle fit mettre à quatre pattes. Elle plaça une ceinture autour de ses cuisses et serra. Elle fit ensuite de même autour de ses mollets. Puis, elle redressa Olivia qui se retrouva à genoux. Roxane attrapa un bâillon boule, trempa la partie ronde dans un verre plein puis l’enfonça dans la bouche d’Olivia.



Roxane enfila ensuite une camisole de force à Olivia et la serra. Tandis qu’Olivia penchait la tête et tirait sur ses liens, Roxane plaça dans un petit bidon quelques gouttes d’un produit dans de l’eau, referma le bidon puis s’approcha d’Olivia. Elle brancha un tuyau sur le bidon puis plaça un masque respiratoire sur le visage d’Olivia avant de la coucher doucement sur le côté.



Elle se leva, retira le masque respiratoire et le bâillon puis délia la camisole de force. Les ceintures disparurent mais Olivia ne bougea pas.



Charles se leva.



Charles déplaça un écouteur et retira la boule Quies enfermant Olivia dans un monde silencieux.



Olivia sourit et se détendit tandis que Charles replongeait sa soumise dans le silence. Les dominants échangèrent pendant de longues minutes. Albert sortit même du donjon pour revenir alourdi d’un sac opaque dont Charles se saisit avant de se diriger vers sa soumise.

Il commença par retourner Olivia afin qu’elle tourne le dos aux spectateurs. Il lui retira ensuite son casque, ses boules Quies et sa cagoule.



Un casque de réalité virtuelle en 3D. Ce truc coûtait une fortune mais Roxane ne s’étonna guère que Charles, qui perdait des sommes pharaoniques aux courses de chevaux sans s’en inquiéter plus que ça, puisse se permettre cet achat. Olivia le mit en place sur son crane en tremblant. Mais que faisaient-ils ?

Charles plaça de petits écouteurs dans les oreilles d’Olivia puis mit un casque serré dessus.



Olivia, qui, apparemment, percevait toujours son environnement, secoua la tête. Le casque bougea un peu alors Charles resserra jusqu’à obtenir l’effet désiré.



Il attacha ensuite Olivia comme Amber l’avait fait, les poignets au plafond et les chevilles au sol. Il enduisit ensuite le bâillon boule d’une substance verte et plaça le tout dans la bouche de sa soumise. Olivia ne mit pas longtemps à se mettre à crier.



Il s’empara d’un autre bidon et vida sa vessie dedans. Avisant qu’il n’y en avait pas assez, il demanda à Nicolas de faire de même et il s’exécuta. Albert dut donner aussi de lui-même pour que Charles soit enfin satisfait. Il brancha le tuyau dessus et plaça le masque sur le nez d’Olivia qui gémit de plus belle. Elle tenta de s’en débarrasser mais Charles le serra assez pour que cela ne lui soit pas possible.

Il attrapa son téléphone, tapota et soudain, Olivia se mit à trembler et remuant la tête de gauche à droite.



Les deux dominants ne se firent pas prier. Charles attrapa une plume et la boule électrique.



Olivia cria quand la plume de Méline la frôla. Le son fut bien sûr étouffé dans son bâillon. Elle hurla lorsque Philibert effleura un bras. Les deux armes furent changées de bras. Charles, lui, chatouilla Olivia sur les côtes et elle se tortilla, tirant sur ses liens. Méline utilisa la sphère, Philibert la plume et Charles refit des chatouilles. Olivia s’écroula littéralement. Elle pendait et ne réagissait plus.



Ils détachèrent Olivia et l’allongèrent. Charles retira le masque respiratoire puis le bâillon. Olivia respirait toujours profondément mais restait molle de partout. Charles coupa le son et l’image avant de retirer les écouteurs et le casque. Olivia resta un long moment sans répondre et après un tremblement, elle revint à elle.



Ils rirent. Charles rendit Olivia sourde et aveugle et la laissa se reposer sur lui.



Roxane se retrouva de nouveau sourde et aveugle alors qu’Olivia, exténuée, dormait dans les bras de son maître. Le bâillon eut un goût de cerise, ce qui fit sourire Roxane. L’odeur fut celle du sous-bois, douce et accueillante. Albert choisit de ne pas utiliser la camisole de force et les ceintures. Non ! Il usa de son art : le shibari. Des cordes, liées avec précision et expertise permirent à Roxane de s’envoler dans une suspension complète.

Son corps perdit la gravité et son esprit rencontra les nuages. Totalement à la merci de son maître, elle s’abandonna et se laissa aller. Il lui sembla qu’elle resta des heures ainsi en apesanteur, dans un monde parallèle, dans un univers lointain, hors du temps et de l’espace.

Elle revint à la réalité au sol, dans les bras d’Albert. Elle lui sourit et ils s’embrassèrent passionnément.



Albert l’aida à se lever et Roxane, exténuée, s’installa dans un fauteuil. Albert lui porta un verre et une assiette. Roxane mangea tout en observant Charles réveiller sa soumise et lui offrir à elle aussi de se restaurer.



Le soumis s’avança tandis qu’Olivia attendait, fébrile, la dernière scène. Elle eut simplement les mains attachées dans le dos. Il attrapa des aspirateurs à tétons de très gros diamètre, les posa sur les seins d’Olivia et commença à tourner pour retirer l’air.



Il s’arrêta lorsqu’Olivia gémit vraiment. Il attrapa ensuite des élastiques et les enroula à la base des seins de la sportive, les faisant gonfler et ressortir. Il attendit, tournant de temps en temps la vis et finalement, retira les aspirateurs et titilla les tétons sensibles d’Olivia qui recula de surprise. Louis attrapa un téton et la ramena sans ménagement à sa place de cette manière.



Louis, imperturbable, caressa les seins ronds et gonflés, rouges aux tétons tendus. Olivia n’osait plus broncher de peur de se faire remettre en place brutalement. Louis attrapa des pics en bois normalement utilisés pour attraper les morceaux de melons disposés sur la table et s’amusa à les enfoncer de ci, de là, dans la poitrine sensible d’Olivia qui gémit, gigota et se tortilla mais ne tenta aucune fuite.

Lorsqu’il caressa et lécha, les sons sortant de la gorge d’Olivia furent bien plus doux et plaisants. Il cessa pour reprendre sans prévenir les pics puis lécha un sein tout en faisant souffrir l’autre et inversement. Parfois, il s’occupait d’un seul sein, alternant douceur et douleur. Olivia ne savait plus à quoi s’attendre. Louis la contrôlait. Roxane estima qu’il avait gagné. La règle du jeu dit le contraire.

Philibert s’approcha pour s’occuper d’Olivia qui avait gagné. Elle reçut des caresses et des bisous doux pendant qu’Albert s’avançait vers Louis, prenant tous les top par surprise. Tout le monde s’attendait à Méline ou Nicolas. Albert réalisa un joli shibari sur Louis : un TK qui maintenant ses bras dans le dos et entourait le haut du corps, faisant ressortir la poitrine. Louis bougea un peu dans les cordes. Il semblait évident à tous qu’il s’agissait de sa première fois.



Albert prit un cintre à pantalon et accrocha les pinces aux tétons de Louis qui serra les dents en gémissant. Albert attrapa l’arceau de fer prévu pour tenir sur la barre transversale d’une penderie et partit se chercher un verre. Louis suivit en criant et en respirant fort. Albert retira le cintre sans ménagement et Méline, dans le dos de Louis, entreprit de caresser les tétons avec douceur. Elle le fit rouler entre ses doigts tandis que Louis profitait difficilement après une telle douleur.

Charles se leva et attrapa les élastiques que Louis avait utilisé sur Olivia. Le soumis montra une totale incompréhension. Il ne pouvait pas espérer lui faire la même chose ! Lorsque le premier choc atteignit un téton, Louis gronda puis lança un regard noir à monsieur Stethen qui recommença à tendre l’élastique d’une main avant de le lâcher. Louis tenta d’échapper à quelques morsures mais Charles, en tirant sur un téton, le remettait en place, comme le soumis l’avait fait un peu plus tôt à Olivia. Le maître vengeait sa soumise. Louis s’en mordait les doigts.

Philibert se leva et flatta les seins du soumis, en prit soin avec douceur puis Nicolas prit le relai et Louis blêmit. Le sadique tenait une toute petite tige fine et souple dans sa main. Elle faisait à peine trente centimètre de long. Roxane l’estima être en fibre de verre. Redoutable. Nicolas se contenta de tordre un peu la tige avant de lâcher. Louis hurla et le sein fut marqué. Il recula et Du Moulin ne chercha pas à l’en empêcher ou à le remettre à sa place. Que sa proie le fuit lui convenait très bien. Il frappa de nouveau et Louis ne put l’en empêcher. Le soumis se retrouva rapidement dos au mur, le sadique devant lui.

Un sourire complet au visage, Nicolas arma avant de lâcher la tige qui s’écrasa sur le téton de Louis. Son cri résonna dans le donjon.



Louis se décolla du mur et présenta son torse au dominant pour le dernier coup qui s’écrasa sans pitié.



Nicolas s’éloigna.



En passant, Nicolas finalisa les scores.


Amber 5

Louis 2

Roxane 9

Félicie 7

Olivia 5


Olivia retrouva tous ses sens et tout le monde mangea et but.



Charles se leva et attrapa l’objet qu’il tendit à sa soumise. Olivia la regarda d’un œil bizarre.



Olivia obtempéra et de petits éclairs violets entourèrent la sphère transparente. Olivia, comme tout le monde, l’approcha de son bras et les éclairs léchèrent sa peau sans qu’elle ne bronche.



Olivia sourit.



Amber la fixa intensément. Étrangement, elle ne semblait plus du tout frêle ni maladroite, mais au contraire prête à tout pour sa réponse.



Roxane le lui accorda volontiers.



Amber n’en revenait pas. Elle ravalait sa rage.



Tout le monde rit tandis qu’Amber clignait plusieurs fois des yeux, un peu ahurie.



Il se rendit vers le tableau blanc, attrapa un marqueur puis observa les scores.



Elle s’approcha sans enthousiasme. Elle détestait découvrir une nouvelle règle en cours de jeu. Elle prit le marqueur tendu mais ne s’en décrispa pas pour autant.



Albert retourna s’asseoir. Roxane observa les cinq dominants et dominante, puis les quatre soumis et soumises. Chacun allait être associé en binôme. Roxane observa le tableau. Soit elle jouait la prudence et choisissait le sien. Soit elle attaquait et choisissait pour un autre. Elle choisir la vengeance. Sans attendre, elle déboucha le marqueur et devant « Louis » inscrivit « Monsieur Du Moulin ». Louis blêmit.



La forestière s’avança vers le tableau, l’observant avec angoisse. Son regard passa sur les personnes présentes puis elle lança :



À côté de son propre nom, elle écrivit « Madame la duchesse ». Après quoi elle observa les scores puis se tourna vers Albert et demanda :



Amber prit le marqueur et les deux femmes se mirent à part et commencèrent à chuchoter. Après quelques courtes minutes de discussion, Amber inscrivit « Monsieur de Malt » devant son propre nom et « Monsieur Mean » pour Olivia.



Roxane sourit pleinement. Ce choix lui convenait parfaitement. En fait, tout lui aurait convenu. Elle n’avait pas de préférence. Elle les appréciait tous, y compris Nicolas. Elle était juste ravie de pouvoir se venger.



Tous les dominants et dominante se levèrent sauf Charles qui resta assis et claqua des doigts avant de désigner le sol devant lui. Roxane, qui s’y attendait, s’agenouilla devant monsieur Stethen qui défouraillait déjà son sexe mou.



Roxane hocha la tête et se détendit. Charles profita pleinement de la bouche offerte, alternant les coups profonds et amples et les allers et retours plus courts et rapides. Il donna des indications précises à Roxane, lui interdisant toute prise d’initiative. Roxane, à sa demande, avala toute sa semence et elle put se tourner vers le reste du donjon qu’elle avait ignoré jusque-là, concentrée sur son interaction avec monsieur Stethen.

Tandis que Charles lui caressait tendrement les cheveux et le visage, elle découvrit Louis. Nicolas lui caressait la verge mais vu comme Louis grimaçait, nul doute qu’il craignait l’érection qui, pourtant, ne tarda pas. Dès que le membre fut dressé, Nicolas cessa ses effleurements et attrapa un martinet. Il frappa jusqu’à ce que le sexe devienne mou. Roxane constata que Nicolas reprenait les caresses et Louis banda encore plus fort que la première fois. Nicolas se saisit de la petite tige souple en fibre de verre et Louis le supplia de ne pas s’en servir.



Louis secoua négativement la tête.



Roxane ne put empêcher son sexe de se crisper lorsque Louis hurla mais son esprit, lui, applaudit à deux mains. Philibert s’installa sur le fauteuil à côté de Charles.



Roxane se déplaça pour obéir à monsieur Stethen. Monsieur de Malt continua à discuter avec son ami sans s’intéresser à la soumise qui œuvrait entre ses jambes.



Tout en continuant à discuter avec son ami, Philibert prit le contrôle sur la fellation. Il passa sa main dans les cheveux de Roxane et imposa le rythme et la profondeur. Surprise, Roxane se débattit une demi-seconde avant de suivre humblement le mouvement et de lâcher le contrôle.



Elle se rendit devant son mari qui ne lui accorda pas un regard. Il observait Nicolas avec attention. Dès qu’elle eut son sexe dans la bouche, Albert maintint fermement sa tête et, toujours sans la regarder, baisa sa bouche sans lui laisser la moindre marge de manœuvre. Il gicla rapidement avant de la repousser sans un mot.



Roxane se rendit aux pieds de sa meilleure amie. Elle leva les yeux sur elle et attendit.



Elle avait probablement essayé de s’opposer à cette décision mais à une contre quatre, sa voix n’avait guère de poids.



Roxane fit ce que la duchesse demandait.



Roxane s’activa davantage, ne voulant pas décevoir sa meilleure amie.



Roxane s’exécuta et Méline jouit rapidement et fortement. Elle écarta les jambes puis lança d’une voix froide :



Roxane constata que, en effet, Nicolas en avait terminé avec Louis et qu’il buvait un verre. Roxane se mit à ses pieds, déboutonna son pantalon et le mit directement en bouche. Elle le connaissait. Autant Albert adorait recevoir d’abord des bisous, des caresses, des coups de langue, autant Nicolas l’impatient voulait tout immédiatement.

Il banda très vite et ne laissa pas la moindre latitude à Roxane. Lorsqu’il eut terminé, il se rhabilla lui aussi sans un mot pour celle qui venait de le satisfaire.



Était-ce sa punition pour avoir gagné ? Était-ce seulement négatif ? Elle aimait bien donner du plaisir aux autres. Surtout que Félicie, incapable de guider, la laissa totalement libre de la posséder et de la manipuler à volonté.



Le soumis regarda intensément Roxane qui s’attendait à ce qu’il saute sur l’occasion.



Roxane et Louis échangèrent un regard. Ils étaient quittes. Inutile de remettre de l’huile sur le feu.



Tout le monde se mit en mouvement mais Roxane eut soudain un énorme doute.



La femme aux cheveux noirs se tourna vers Roxane. Tout le monde se figea, surpris.



Olivia cligna des yeux plusieurs fois, cherchant visiblement à comprendre la raison de cette demande.



Roxane ignora la question de la frêle brune pour rester concentrée sur Olivia. Louis gronda puis lança :



Il avait une voix autoritaire et froide que nul ne lui avait jamais entendu. Amber frémit. L’assistant de vie protégeait sa patiente. Mieux valait ne pas se mettre sur son chemin.



Roxane soupira d’aise et s’autorisa à respirer. Louis lui prit la main et elle lui sourit. Le déjeuner au restaurant fut délicieux.