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Temps de lecture estimé : 16 mn
22/10/22
Résumé:  Chantal explique à Aline comment une douche à trois qui se prolonge trop et la Saint-Jean qui bat son plein les ont amenées, son amie et elle, à rester sur place avec les conséquences qui s’en sont suivies.
Critères:  fff fête douche voir exhib noculotte ffontaine caresses intermast -lesbos
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…)      Envoi mini-message

Série : Amantes de Saint Jean

Chapitre 02 / 03
Amantes de Saint Jean – 2/3

Résumé de l’épisode précédent :

Après une promenade en bord de mer, deux copines coquines rendent visite à une troisième qui dirige une répétition de ballet. Elles participent aux exercices avec les danseuses, offrant à celles-ci une exhibition inhabituelle et se retrouvent sous la douche avec leur hôtesse.


Mais le temps manque à Chantal pour raconter la suite à son amie Aline.








Deux amies de longue date, dans la plénitude et la liberté de leur quarantaine assumée, entretiennent leur relation affective par de longs échanges réguliers et souvent égayés de plaisirs partagés. Les progrès des moyens de communication ont facilité et enrichi au fil du temps leurs conversations sans toutefois leur faire oublier le charme et le romantisme des messages écrits, attendus et lus. En toute sincérité, ces deux épistolières se confient leurs souvenirs, leurs espoirs et leurs rêves en s’abandonnant chacune à la loyauté de l’autre. Il arrive régulièrement que leurs conversations se prolongent tard dans la nuit et, parfois, que leurs fantasmes réciproques les entraînent hors de la raison.


Ce soir-là, Chantal appelait Aline.


(N. B. J’ai essayé, en ôtant certaines scories, de retranscrire au mieux une conversation téléphonique. Désolée que le style et le vocabulaire en pâtissent trop souvent.)



____________________





Elles rient toutes les deux.



Après tout, elle ne s’en est peut-être pas aperçue : j’ai très vite glissé mon visage sur la joue de Laurence pour aller bécoter la naissance de son cou en passant un bras autour de ses reins. C’est mignon, hein ?


Ça m’a donné une idée. J’ai replié l’autre bras pour attirer Charlotte contre mon dos, de sorte que leurs visages se sont retrouvés face à face, tout près, au-dessus de mon épaule. Avec nos peaux collées l’une à l’autre, toutes glissantes de savon… très sensuel comme contact.


Elles n’ont pas osé tout de suite s’embrasser sur la bouche. Je n’ai pas insisté là-dessus, mais j’ai été plus caressante avec mes mains, sur leurs fesses – j’ai eu un bon prof, une certaine Aline, tu connais ? Ah oui ? Bon, je reprends – Évidemment, chacune a réagi en me caressant à son tour, et en se caressant l’une l’autre, vu notre proximité. Quand tu caresses un fessier, tu évites le sillon en allant d’une fesse à l’autre, toi ? Si les doigts les écartent un peu, c’est tout naturel… Et puis, on était là pour se laver, non ?


D’ailleurs, quand on voit ce genre de trésors, on ne peut pas s’empêcher d’aller toucher. Ça aussi c’est tout naturel, surtout avec deux jolies coquines ! En plus, quand on se mêle comme ça, forcément, il vient un moment où les jambes glissent entre les cuisses, ce qui facilite largement le passage inopiné du bout des doigts dans l’espace devenu ouvert.


Après, il ne me restait qu’à me tourner un peu de biais pour rapprocher ma bouche des leurs et les baisouiller gentiment au coin de l’une et de l’autre, ce qui les invitait à me rendre la pareille dans un contact mutuel inévitable. Dommage qu’il n’y ait pas eu de spectatrice pour apprécier le spectacle ni pour immortaliser cet instant de rencontre entre trois coquines qui oublient leur réserve pudique !


Ça s’est passé très vite, en fait. Pas trop le temps de réfléchir pour Charlotte. Tout de même, la douche avait fini par rincer le savon, et rendre aux peaux la sensation directe de nue à nue. Et tu sais que j’adore quand les peaux se fondent l’une dans l’autre. C’est délicieux, ce contact-là ! Tu imagines ? Six mains douces, six bras caressants, six tétons qui se frottent, six fesses entrouvertes, et trois bouches et trois minettes mouillées au-dehors et au-dedans… Va savoir à qui appartient la langue qui te lèche les lèvres, ou la main qui presse ta mangue…


Très sensuel, ma chérie, et très enivrant ! Que j’embrasse Charlotte, ou que ce soit Laurence, pour chacune c’était pareil. Elles ont pu ainsi s’embrasser sans avoir l’impression de le faire vraiment. Ensuite, le plaisir a pris le dessus sur leur reste – le nôtre, pour être sincère – de timidité.


Je dois reconstruire, je le reconnais. Je rationalise mes gestes après coup, en y repensant. Sur le moment, c’était plutôt instinctif, et peut-être pas dans l’ordre dont je me souviens. Dans ces cas-là, c’est l’inconscient qui fait tout. Elles en avaient envie aussi, je crois. C’est peut-être surtout pour ça que ça s’est fait !


Bref, finalement, l’une de nous a fermé le robinet, ou n’a pas réappuyé dessus, je ne sais plus. Parce que l’eau dans les yeux, ce n’est pas terrible pour mignoter un tétin à son aise, et que deux seins offerts sans contrainte à deux bouches, c’est bien mieux. Tu comprends que la tendresse, ou même la simple amitié voulaient que chacune en profite à son tour, pas vrai ?


On avait la peau toute mouillée – d’eau – mais on n’a pas pensé à s’essuyer, figure-toi ! Trop occupées à nous téter tour à tour et à passer nos mains sur le corps de celle qui profitait des caresses des autres. Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que ma main retrouve celle de Laurence sur les fesses de Charlotte, que leurs sœurs se frôlent sur son ventre pour se joindre entre ses cuisses. Elle s’est trouvée la première à bénéficier de nos câlins. Pauvre Charlotte : nos index massant son périnée et nos paumes pressant ses lèvres gonflées, ses gros tétons aspirés et mordillés ensemble… Gros soupirs et petits gémissements !


Et ça, je sais pas toi, mais pour moi, c’est irrésistible.



J’ai laissé Laurence découvrir et caresser son gros bourgeon. Je me suis concentrée sur ses petites lèvres et son entaille. Mais quand j’ai senti son ventre se nouer et son petit trou se crisper, je me suis sentie devenir jalouse. Et je leur ai réclamé ma part de caresses.


Oui, j’ai empêché notre chère Charlotte de défaillir, j’ai interrompu la montée de son plaisir. Tu sais que ça rend encore plus excitée et incite à caresser pour réclamer le plaisir dérobé. Laurence et Charlotte m’ont gentiment mignotée, mais elles m’ont bien rendu la pareille. Laurence m’avait carrément fourré deux doigts dans la vulve et les agitait dans un floc-floc mousseux. On aurait dit que la douche s’était ranimée entre mes cuisses. Juste quand j’allais venir, c’est elle qui a demandé son tour !


Dur, dur, d’être abandonnée en pleine montée au ciel… Tant pis, Charlotte et moi nous sommes occupées de Laurence, jusqu’à ce qu’elle soit au bord de l’orgasme, et puis stop ! Un jeu délicieusement diabolique, et bien frustrant, qui nous rendait toutes trois très excitées, avec une grosse envie de jouir. Mais il fallait, je crois, aller jusqu’au paroxysme du désir pour que Charlotte et Laurence puissent se donner sans retenue. Lorsque tu deviens folle de sexe, il n’y a plus de frein qui tienne.


J’avais joui avec Charlotte et avec Laurence, c’est vrai, mais nous étions seules, chacune d’elles et moi. Là, pour qu’elles se montrent sans fard au moment le plus intime et se donnent à l’inconnue qu’elles étaient peu avant l’une pour l’autre, il était nécessaire de passer un point de non-retour.


J’aurais bien montré l’exemple… mais non. Laurence et moi avons repris en main – et en bouche – ma chère Charlotte, et nous l’avons amenée à un magnifique orgasme. Ma chérie était partie si loin que même les pressions de nos doigts sur sa rosette épanouie ne l’ont pas offusquée. C’est vrai que Laurence lui massait son clicli comme une petite bite – je n’aime pas le mot, mais c’est pour expliquer – entre deux doigts, en faisant des va-et-vient. Laurence a un passé hétéro, elle lui a fait une petite branlette à notre Charlotte !


Je l’ai vue d’abord rouler le bourgeon entre ses doigts, puis le faire sortir autant qu’elle a pu, et ensuite s’activer avec le pouce et l’index de plus en plus vite… Heureusement que la mouille et le savon qui restaient ont adouci ce traitement ! Et Charlotte s’est livrée totalement, j’ai recueilli son jet de jouissance sur mes doigts.


Tu sais qu’elle avait un peu honte de ses particularités, son gros clito, son anus en choux-fleurs, ses éjaculations de femme fontaine… J’étais tellement heureuse qu’elle ait oublié tout ça avec une fille rencontrée à peine trois heures avant, que j’ai fait preuve d’une énorme abnégation : j’ai laissé Laurence prendre le relais dans le rôle de « victime ». C’est vraiment de l’altruisme, n’est-ce pas ?


Laurence aussi a eu droit à la branlette de son joli pistil qui ne demande qu’à se montrer. Je lui ai appliqué le même traitement, quoiqu’en moins actif : je l’ai roulé, pressé, caressé autant que j’ai pu, mais pas branlé aussi fort. Que veux-tu, j’ai perdu l’habitude ! J’ai vérifié ça récemment, tu te souviens ? Par contre, mon grand plaisir a été d’encourager Charlotte à caresser l’étoile de la danseuse, endroit que même sur moi elle hésitait un peu à toucher.


Laurence a joui très fort. Pour elle aussi, je crois que c’était assez inhabituel, ce genre de caresses. Mais il n’y a pas eu de petit jet… snif ! Juste un mignon écoulement de filets de mouille sur nos mains, un petit flot visqueux, à ne pas croire que l’eau et le savon étaient partis depuis longtemps !


Après, ça a été mon tour. Hélas, j’étais tellement excitée que je suis venue tout de suite. Dès qu’elles m’ont aspiré les tétons en me doigtant, j’ai, paraît-il, poussé un long cri en dégorgeant ma liqueur. Je ne m’en souviens pas. C’est sans doute vrai, parce que j’ai eu comme un évanouissement, et elles ont dû me retenir pour que je ne glisse pas sur le carrelage. Le genre d’orgasme où tu ne sais plus si tu es vivante ou morte…


Nous avions encore plein de spasmes inassouvis dans le ventre – moi en tout cas, oui – mais nos jambes étaient trop flageolantes pour continuer tout de suite. Nous avions besoin de nous asseoir et de nous reposer, de boire aussi, bref, de nous accorder un petit entracte. Et puis de reprendre une douche avant de partir !


Avec la chaleur et nos ébats, nous avions transpiré de partout. Une nouvelle douche s’imposait. Mais j’avoue que les chatounes la réclamaient plus que le reste. Si on les avait laissées en l’état, même sans culotte, ça aurait macéré et embaumé… Ensuite, nous nous sommes séchées mutuellement en nous bécotant tendrement. Et c’est ce qui m’a fait encore plus plaisir.


Mine de rien, il était plus de 20 heures quand nous sommes sorties de la salle des orgasmes – enfin, pour le voisinage, de la salle de danse – encore toutes excitées de l’expérience. Les yeux tout brillants, et un peu cernés, à dire le vrai ! Mais après une séance de danse intensive, la fatigue, c’est normal, non ?


Charlotte et moi avions prévu de prendre le dernier TER, à 22 h 45, donc nous avions encore un peu de temps et Laurence nous a invitées à faire une dînette chez elle en vitesse. Il nous fallait bien reprendre des forces ! C’était gentil de sa part, en tout cas.


Ça semblait faisable puisqu’elle habite dans le quartier derrière la gare, et que, pour prendre le train, il nous fallait de toute façon faire le trajet depuis sa salle qui est vers le vieux port. Ça fait tout de même un bout de chemin. Et puis, ce samedi soir, il y avait déjà des concerts pour la Fête de la musique, avec du monde dans les rues. Alors, en faisant un crochet par un traiteur chinois pour avoir trois bricoles à grignoter, ce n’était pas gagné question rapidité…


Remarque, c’était sympa, il y avait des groupes amateurs un peu partout : dans le vieux Nice, sur le boulevard Malausséna, devant l’ancienne gare du Sud France, dans les rues en zone piétonne, etc. Pas facile de circuler, avec les barrières, la foule, la nonchalance ambiante, tout ça, d’autant que, à pied, ça faisait malgré tout un bel exercice, après nos petites folies. Et avec le ventre encore plein de doux frissons, car le souvenir des frissons donne encore des frissons, nous marchions lentement malgré toute notre – relative – bonne volonté.


De toute façon, en bus, ça n’aurait pas été plus rapide.


Mais, dis-moi, Aline, tu veux continuer une autre fois ? Il est tard, et si tu travailles demain, ma douce…



Donc, nous marchions lentement, moitié à cause de la fatigue, moitié à cause de la foule. Heureusement qu’il commençait à faire sombre : si nous avons semé de petites gouttes de liqueur sur le chemin, ça se sera moins vu. Parce que, les culottes, on ne les avait pas remises, pour ne pas risquer de les salir. Il fallait penser au retour, pour Charlotte surtout, ou même pour moi. Une culotte qui embaume dans un train, la nuit… Ce n’est pas le métro, mais tout de même ça peut être embarrassant. On ne sait pas qui on peut rencontrer, ma cheffe ou mon Maire par exemple ! Je blague, mais on ne sait jamais. Laurence aurait pu remettre la sienne, mais solidarité féminine oblige !


Finalement, nous sommes arrivées chez Laurence sans encombre, à 21 h 30 passées ! La dînette promettait d’être rapide… mais l’amour, ça creuse aussi… Dilemme ! Repartir à jeun, ou risquer de manquer le dernier train ?


Laurence nous a sauvé la mise : elle avait un prospectus qui annonçait un concert amateur à Cimiez. Tu dois connaître l’endroit, ils appellent ça les Arènes de Cimiez. C’était une bonne occasion d’avoir une raison plausible de rester.



Bref, nous nous sommes gorgées de bons nems et autres poulets chop suey, sans oublier les bonnes sauces qui accompagnent ces délices asiatiques. Tu aimes ça toi aussi, ma douce ? Je leur trouve un parfum terriblement attirant quand on trempe les morceaux dedans avec les baguettes. Là, j’avais bien une idée d’utilisation accessoire des baguettes… Mais ç’aurait été prématuré, et d’ailleurs nous avions un problème. Tu te souviens que Charlotte et moi n’avions pris que le strict minimum pour cette « gouiniçoiserie », comme tu dis.


Juste un pull pour le soir, donc rien pour la nuit, ni pour changer de tenue en cas de tache. Et sortir avec une robe maculée de bougnettes, ah non alors ! Que faire sinon dîner toutes nues ? Obligatoire pour Charlotte et moi, n’est-ce pas ? Laurence ne pouvait pas se distinguer de ses invitées, par simple courtoisie.



Hé oui, l’appartement est minuscule, tu sais bien, c’était la seule option pratique dans un studio. Nous étions confortables et nous pouvions tranquillement découvrir tous les détails de nos intimités respectives, sans avoir l’air de rien, tout en échangeant nos pensées et en nous faisant goûter les différents plats. Dans ce cas, il y a toujours une sauce qui goutte sur un sein. Excellente raison d’ajouter un peu de fun en léchant la goutte d’un coup de langue… Il faut nettoyer ce qu’on vient de salir, c’est la moindre des choses !


Évidemment, il faut être adroite pour éviter de renverser autre chose en se penchant. Si par malheur ça coule sur la serviette, il faut vite aspirer avant de tacher le couvre-lit. Et si ça coule sur une cuisse ou sur un ventre, pareil ! Il faut éponger avant que ce soit pire. Quelques fois, c’était difficile de distinguer de quelle sorte de sauce il s’agissait… Elle ne venait pas forcément de chez le traiteur chinois.


Comme tu vois, la dînette a été assez joyeuse. De vraies gamines, quoi ! En fait, nous étions énervées et tendues, les rires étaient plus aigus que la normale, mais ça nous décontractait et faisait disparaître les dernières inhibitions, s’il en restait.



Tu comprends mieux maintenant, pourquoi j’avais hier la mounine un peu irritée et du sommeil en retard. Parce que de montrer à toucher, il n’y a qu’un petit pas, et de toucher à détailler les moindres replis, encore un plus petit… avec quelques orgasmes à l’arrivée.


Mais nous sommes quand même allées à Cimiez. Avec un taxi que Laurence a appelé, sinon le mari aurait été couché avant que Charlotte ne l’avertisse ! Et ça a été sympa, tant pour la musique, du blues, pas mal joué, que pour le plaisir d’être serrées et enlacées toutes les trois…


Mais bon, ma douce, la suite pour plus tard, il faut tout de même penser à aller au dodo, tu ne crois pas ?




À suivre…