Résumé de l’épisode actuel

L’histoire se passe sur une planète qui est à l’opposé de la terre par rapport au soleil et sur la même orbite. Un terrien, Pierre Gordon s’y retrouve par on ne sait quelle magie. C’est un ancien boxeur à la savate de la Belle Époque. Dans la première ville, il devient gladiateur. La reine en mal de descendance – son mari de roi ayant perdu son matériel conjugal sur la corne d’un sanglier – lui demande de… Le fils du roi, ayant ouï cela et voulant sauver l’honneur de la reine, hourdit un complot dont la victime serait notre héros. Pierre choisit de fuir dans l’autre ville importante, Tuor. Il est accompagné d’une amie, escroc, voleuse à la tire, espionne.

Présentation

Les personnages

Situations

La planète Gorre est sur la même trajectoire que la Terre, elle a la même densité et elle fait aussi le tour du soleil en 365,25… jours par an, mais elle se situe exactement à l’opposé de la Terre sur son orbite.

La planète a un seul continent connu, mais plusieurs archipels. C’est Atnemarta. Il est séparé en deux par une chaîne de montagnes, les monts Ida. Les habitants d’Atnemarta ressemblent beaucoup à ceux de notre planète, si ce n’est que les cheveux sont bleu foncé.

On ne s’explique pas très bien comment des habitants de la Terre peuvent se retrouver sur Atnemarta, ni comment des habitants d’Atnemarta sont transférés sur la Terre, mais c’est certain que des mélanges ont eu lieu, par exemple chez certaines tribus de Chine, on peut constater ces reflets bleutés.

Gordon y fut projeté au commencement de notre vingtième siècle et, après un début difficile où son apparence détonnait avec les autochtones, il parvint à se faire respecter, dans les jeux de l’arène. Il fut ainsi pris en amitié par le couple royal, mais haï profondément par le prince héritier et les courtisans de la cour.

Après sa troisième année sur place, il échappe à un attentat et décide alors de quitter Tibur, la ville qui l’avait accueilli jusqu’alors pour se réfugier à Tuor. Il fait le voyage en tarn.

Ces tarns ressemblent beaucoup aux ptérosaures, sortes de dinosaures volants qui ont habité la Terre il y a bien des milliers d’années, avant qu’un astéroïde, d’environ 10 km de diamètre, change le climat et cause leur disparition de la surface de la Terre.

Sur Gorre, ils sont domestiqués, mais restent encore très aléatoires dans leur comportement, cependant, on peut affirmer qu’ils bénéficient d’une intelligence presque à l’égal de l’homme.

Les Atnemartiens, par contre, ne connaissent pas le cheval et, pour eux, leur plus belle conquête est le tarn.

Le séjour à Tibur

Pour en revenir à l’histoire de Gordon avant son départ pour Tuor, il faut peut-être relater qu’il fut le « roi de l’arène », mettant en pratique les techniques de la boxe à la savate qui, actuellement sur Terre, s’appelle le kickboxing, ainsi que sa rapidité phénoménale.

Les compétitions ne sont pas comme au temps des romains, il ne doit pas y avoir de sang qui coule et au premier coup sérieux sur la tête, le combat est stoppé et le gagnant déclaré.

C’est à la suite d’un de ces combats qu’il fait connaissance de Gamiel, originaire de Tuor, elle réussit à lui subtiliser sa bourse un court instant avant de recevoir une savate sur la tête. C’est la première fois qu’elle se fait attraper lors d’un larcin. Ce fut un coup de foudre réciproque, le truc de l’exotisme, lui, le beau blond super musclé et elle, la féline qui glisse entre les doigts.

Suite à ce combat, où il réussit la gageure de sortir deux adversaires réputés comme imbattables, il est invité au palais royal par les souverains. C’est une fête magnifique, un banquet somptueux et le vin doux coule à flot. Bientôt le roi, de santé fragile et ne tenant pas trop l’alcool, se retire dans la chambre royale, mais la reine Taima tient à tenir compagnie à ce bel athlète.

Elle n’arrête pas de toucher ses muscles, ce qui engendre une réaction peu en rapport avec son statut d’invité royal.

• — Cher Pierre, comment trouves-tu la soirée ?
• — Très belle, mais assez troublante, Majesté, surtout quand vous tâtez la marchandise.
• — Oh excuse-moi, je vois que mes caresses te troublent.
• — Oui et je n’aimerais pas finir écartelé pour crime de baise-majesté.
• — Comment me trouves-tu ?
• — Très belle, comme il convient à une majesté, mes yeux souffrent de vous voir si envoûtante et si inaccessible.
• — Peut-être pas si inaccessible, mais il faut être prudent. Pour ce soir, on s’en tiendra là, mais je t’enverrai un messager quand il sera possible de faire quelque chose, car moi, tu me troubles et j’aimerais que tu me fasses un héritier supplémentaire, le roi ne peut plus depuis qu’un sanglier lui a détruit ses attributs de reproduction. Il n’est pas contre et même pour, dans le but de proclamer que sa virilité est toujours là, même s’il ne l’a plus.
• — Quand et comme vous voudrez, si un petit blondinet ne va pas causer de problème.

La soirée continue, mais les deux n’ont pas réalisé que le prince héritier les a observés et écoutés.

À peine, les futurs amants séparés, il se dirige vers un groupe de fidèles et leur propose de supprimer cet étranger et de rendre sa dignité à sa mère.

• — Mes amis, demain, on va aux arènes et on règle le compte à cet étranger.
• — Mais comment veux-tu procéder, il est fort.
• — Pas si on le surprend.
• — OK, c’est pas très noble, mais très efficace.

À leur tour, les conjurés n’ont pas remarqué Gamiel, entrée avec Gordon ; elle est venue traîner un peu à ce banquet pour arrondir ses fins de mois. Elle s’est déjà approprié une bourse bien garnie et un pendentif et se prépare à rentrer quand elle tombe sur cette conjuration. Sans attendre plus, elle part vers l’arène et va trouver Gordon pour le mettre au courant.

• — Qu’est-ce que tu as donc fait pour énerver à ce point le prince héritier ?
• — Sa mère, la reine, m’a proposé une partie de gymnastique à deux dos dans un proche avenir.
• — Ouille, ouille et tu as accepté ?
• — Je n’ai pas manifesté de refus, même timide, elle est très belle et cherche un fécondateur, vu que le roi a laissé ses couilles sur les défenses d’un sanglier. Je ne sais si cela peut se faire entre moi et elle, mais je ne veux pas me la mettre à dos et surtout ses mains sont magiques pour troubler le raisonnement d’un homme normal. Je pense que son putain de fils a de grandes oreilles et qu’il a tout entendu. Il faut dire que cela faisait un moment qu’elle promenait sa main sur mon torse et comptait et recomptait mes tablettes de chocolat, je ne suis pas de bois.

Le premier voyage à Tuor.

En apprenant cette nouvelle, je suis partagé de la suite à donner à mon séjour, je n’ai pas du tout envie de me faire occire, ni d’occire le prince héritier, sauf si ma vie en dépend.

La meilleure solution à court terme, c’est la fuite. Je prends mes cliques et mes claques et je pars avec Gamiel pour la ville portuaire où elle m’a dit avoir affaires.

J’ai appris par la suite, que le prince et une dizaine de courtisans sont arrivés avec des armes à l’arène et qu’ils ont été dépités de ne pouvoir mettre leur projet à exécution. Mes amis, car dans l’arène on l’est tous, ne lui fournissent aucune indication autre que le tableau des épreuves ; où j’ai demandé de reporter d’un mois, mes prochains combats pour affaires personnelles.

En voyant le tableau, ils sont encore plus dépités.

Pendant ce temps-là, avec Gamiel, sur son tarn (je n’en ai pas encore acquis un), on vole vers Tuor. J’ai bien compris que je serai présenté comme son garde du corps, mais j’ai interdiction d’intervenir à moins qu’elle m’appelle ou qu’elle ne soit plus en mesure de communiquer.

Après avoir franchi la chaîne de montagnes séparant les royaumes, nous avons fait une halte dans une auberge pour nous restaurer, laisser le tarn se reposer et passer la nuit ; deux charges, c’est assez épuisant pour de telles bêtes, on a demandé au tarnier de bien s’en occuper, vu qu’il s’est bien épuisé à nous transporter.

En s’asseyant dans un coin de la taverne, malgré notre discrétion, on est la cible de tous les regards, j’ai oublié de mettre un couvre-chef pour cacher ma blonde chevelure.

L’aubergiste nous offre une fricassée de couga, sorte de porc à demi domestiqué accompagné d’une jardinière de légumes, le tout arrosé d’un vin capiteux. Alors que nous passons au dessert, un énergumène commence à faire du gringue à Gamiel qui, il faut le préciser, l’a bien allumé ; elle l’a laissé s’approcher tout près avant de refuser de continuer, sous un prétexte futile.

L’énergumène en question est fort contrit quand il doit payer, sa bourse ayant disparu. Ce qui nous permit de régler royalement l’aubergiste, lequel nous remit sa meilleure chambre avec un tub chaud pour nous laver. En principe c’est moins nécessaire que sur Terre après une chevauchée, mais après le voyage en tarn, on sent quand même un peu le crocodile, avec l’odeur de boue en moins.

Oh ! les bienfaits du tube chaud, cela change des douches des gladiateurs à l’eau froide, surtout quand c’est une gracieuse fille qui vous passe l’éponge. Mais qu’est-ce qu’elle fait ? elle fait même le ménage de mon deux pièces-cuisine, voilà qui va faire monter mes actions en bourse. À mon tour de m’occuper d’elle et de passer le gant de toilette un peu partout ; finalement sans la lavette, c’est aussi bien.

Tiens je viens de passer entre ses jambes pour la nettoyer et j’y retourne pour contrôle et c’est encore plus gluant qu’avant, mais j’y sens un parfum qui me trouble. Cela faisait longtemps que je ne l’ai pas senti, depuis mon départ de la Terre. Dans l’arène, c’est très impersonnel, elles ressemblent plus à des machines à baiser qu’à des femmes à part entière.

Je la prends par la main et, sans même nous essuyer, je la couche sur le lit. Il faut que je la déguste ! Elle ne me résiste pas, au contraire, elle semble apprécier le traitement de ma bouche sur son sexe à la fourrure bleu foncé, elle en redemande. Les boucles de sa toison s’agitent sous mon souffle, ma respiration saccadée interrompt l’apnée alors que je me noie entre ses cuisses.

C’est bien tout comme sur la Terre, chaque pièce est à la même place et les réactions identiques. Elle gémit de plus en plus fort et ses reins se balancent au gré du plaisir qui monte, qui monte et qui finit par exploser (un peu comme la petite bête qui grimpe, qui grimpe quand je veux faire rire mon petit-fils).

• — Viens, prends-moi, je t’en prie, fais de moi une femme de terrien.
• — Quoi ? Tu n’as jamais… ?
• — Oui, c’est absolument tout neuf, j’ai jamais connu de terrien avant.
• — Ah ! Oui, je comprends, les terriens ne courent pas les rues, dis-je en riant et en m’enfonçant dans cette conque accueillante qui, évidemment, n’offre pas du tout de résistance à la pénétration, lors du premier passage, c’est plutôt un repassage ; quelques coups de reins et onomatopées plus tard, ayant purgé mes coucougnettes, à notre grande satisfaction, nous nous séparons, repus.

Épuisés, par le voyage et les galipettes, nous plongeons dans un profond sommeil. Le lendemain, en descendant pour déjeuner, nous voyons notre hôte avec la tête des mauvais jours.

• — Bonjour ! Qu’y a-t-il, mon brave
• — L’homme que madame a renvoyé hier, après l’avoir aguiché, l’accuse de lui avoir volé sa bourse.
• — Hé ! Bien il ne manque pas de culot, il vient draguer ma femme sous mon nez et en plus il nous accuse de le voler ! Il est où que je lui règle son compte, il a dû l’égarer et c’est un peu facile d’accuser les gens sans preuve.

Sortant, je vois deux des clients d’hier qui nous attendent l’air assez mauvais.

• — Messieurs, c’est pas très honnête d’accuser les autres quand on perd ses affaires, leur dis-je.

Ils se jettent sur moi pour m’assommer, mais ils ne savent pas que je suis gladiateur et leurs abatis en ont souffert. En plus avoir été plumés, j’ai ramolli leurs articulations et c’est en boitant bas qu’ils sont partis en grommelant des injures.

On a pris notre tarn et nous sommes partis vers le but de notre voyage. En arrivant par les airs, on a pu admirer la baie où se balançaient mollement de nombreux bateaux marchands.

Notes

à l’opposé de la Terre sur son orbite : C’est le point L3 de Lagrange. Toujours de l’autre côté du Soleil, c’est la raison pour laquelle les astronomes ne l’ont jamais découverte.

baise-majesté : Une petite contraction de baise et lèse-majesté.

je ne veux pas me la mettre à dos : Dans la bible, il y a un dénommé Joseph qui fut acheté comme esclave par Potiphare. La femme de celui-ci fit des propositions sexuelles à Joseph qui les refusa. Pour se venger, la femme de Potiphare l’accusa d’avoir voulu la violer. Joseph ne passa pas loin de la peine capitale, il ne dut son salut qu’aux soupçons de Potiphare vis-à-vis de sa femme.

tablettes de chocolat : Je ne suis pas sûr que ce produit existe sur Atnemarta.

déjeuner : Là-bas, contrairement à la France, la journée commence par un solide déjeuner qui n’a rien à voir avec le café ristretto/croissant, cela ressemble plutôt à un déjeuner anglais.