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Temps de lecture estimé : 15 mn
06/01/23
Résumé:  Catherine est incapable de résister à son amante.
Critères:  doute ff amour -lesbos
Auteur : Femmophile      Envoi mini-message

Série : Catherine et son directeur

Chapitre 04 / 05
Entre soumission et amour

Résumé des épisodes précédents :

À la suite d’une relation adultère dans le cadre professionnel, Catherine tombe sous l’emprise sexuelle d’une collègue très délurée et décomplexée. Elle tente de se raisonner et de résister, mais la tentation l’emporte.




Avant de rentrer chez moi j’allai, en rasant les murs au vu de ma tenue de délurée, me réfugier un moment dans mon bureau. J’en fermai la porte et désactivai le téléphone, me retrouvant face à moi-même, ou à ce qu’il en restait.


Je tentai de faire le point. Je ruminai, j’essayai de raisonner, de trouver des arguments pour nous culpabiliser… ou nous rassurer, je dis « nous » pour impliquer les deux personnalités qu’il y avait désormais en moi et qui ne pouvaient cohabiter en paix, l’une prônant la raison et l’autre l’abandon total et aveugle au plaisir.



Finalement, épuisée par ces cogitations stériles je rentrai chez moi. Franck n’était pas là, tant mieux, je ne suis pas sûre que j’aurais été capable de lui faire l’amour selon les directives de Cathy. Une douche brûlante lava les traces de l’amour saphique sur mon corps, mais laissa mon âme troublée en l’état.


Le lendemain matin j’arrivai très tôt au bureau, car la météo annonçait 35 degrés. À ma grande surprise j’aperçus Cathy, qui réceptionnait des caisses de boisson qu’un camion livrait à sa cafétéria. Je la vis gesticuler et lancer rageusement une liasse de papiers, Cathy quoi. J’étais trop loin pour entendre ce qu’elle disait, mais ce devait être une litanie de mots choisis selon son habitude, issus d’un lexique étranger à Rousseau ou Modiano.

Vers 11 h, mon bureau ayant viré au sauna je pris mon ordinateur pour aller travailler chez moi, au frais. Je n’étais pas allée voir mon amante tortionnaire, je voulais lui résister, lutter contre le désir qui me tenaillait, mais je me sentais mal.


De retour vers 16 h je travaillai un bon moment, concentrée sur un dossier sensible. Un avis de message apparut dans le coin de mon écran, je l’ouvris :


Je rappelle à Madame la Cheffe des ventes que la cafétéria ferme à 17 h 30.


Je frissonnai. Je savais ce qu’elle voulait, mais pourquoi céder ? La vidéo ? Oui, bien sûr, mais alors pourquoi, avant de revenir cet après-midi au bureau, avais-je enfilé une longue robe de lin boutonnée, sous laquelle j’étais entièrement nue ? N’étais-je déjà plus maîtresse de mes actes ?


Je terminai de rédiger mon rapport sur le dossier, puis je passai rapidement dans le petit cabinet de toilette attenant à mon bureau. Mon rouge à lèvres léger rehaussait mon teint pâle, mes boucles d’oreille apportaient une petite touche de couleur, et mes yeux soigneusement maquillés brillaient. De quoi ? Je n’osai y penser. Croisant quelques collègues comme moi transpirants, je leur dis que j’allais me rafraîchir à la cafétéria, seule pièce climatisée de l’immeuble. Ils me conseillèrent de me dépêcher car Cathy bouclait à 17 h 30 et qu’elle n’était pas du genre à faire des heures supplémentaires. S’ils avaient su…


Ma beauté vénéneuse portait une tunique-chemise bleu marine qui lui arrivait à mi-cuisses, le col ouvert laissant voir la naissance de ses seins. Elle était pieds nus, sans gêne, et se déplaçait de manière souple et féline entre les tables qu’elle finissait de débarrasser. Percevant un mouvement dans son dos, sans se retourner, elle cria pour couvrir les bruits de vaisselle :



Elle se retourna brusquement et faillit lâcher son plateau. Son regard se posa sur moi, et me parcourut de haut en bas. Il n’y avait plus personne dans la salle, elle ferma la porte, s’approcha de moi et, me caressant tendrement la joue, me murmura à l’oreille :



La garce, elle entrait vite dans le jeu sans rien montrer, mais comme vraiment elle me magnétisait je la suivis. En montant l’escalier, je me défendis de regarder ses fesses mais ma résolution s’évanouit bien vite, dès la troisième marche…



Avec dextérité elle défit les boutons du haut de ma robe et en écarta les pans, découvrant ma lourde poitrine nue sur laquelle la chair de poule se répandit instantanément. Elle s’inclina légèrement et glissa sa langue entre mes seins, remontant lentement jusqu’à mon cou tendu pour lui faciliter la caresse, puis sur mon visage, la pointe de sa langue se promena sur mes lèvres tremblantes de désir.



Sans me quitter des yeux, Cathy enleva sa culotte et me la mit sous le nez.



Cathy releva sa tunique, écarta les jambes et passant sa main derrière ma tête me dit, le souffle déjà rauque :



Je n’en revenais pas qu’elle n’ait pas encore proféré de vulgarités, aussi me laissai-je, plus que complice, commettre avec délice la faute ordonnée car je n’attendais que cela. Après son premier orgasme qui avait laissé une énorme auréole sur le devant de mon habit, les choses s’emballèrent quand elle réalisa que j’étais entièrement nue sous ma robe de pécheresse soumise. Cathy laissa libre cours à toutes ses pulsions et me hissa de nouveau sur les vertigineux pics du plaisir, puis elle me guida avec douceur afin que je la mène moi aussi au paroxysme. Je la fis rugir à plusieurs reprises, mes doits fichés en elle, où devenue mâle pour d’autres plaisirs, je bus comme une assoiffée à sa source d’amour et pris des initiatives dont jamais je ne me serais crue capable. Je glissai inexorablement vers un monde nouveau, où le plaisir des sens faisait loi, et dans lequel le législateur se nommait Cathy.


Nous étions les deux couvertes de sueur et d’autres fluides, mais il n’y avait pas de douche dans cette partie de ses locaux. Le canapé de nos ébats était convertible, Cathy l’ouvrit et nous nous y allongeâmes, côte à côte. Cathy posa sa tête au creux de mon épaule, et une main sur ma poitrine.



Attristée de tant de rudesse je ne répondis pas, passai mon bras autour de son cou et la rapprochai de moi. Elle se laissa faire et posa sa joue sur ma poitrine, je lui caressai les cheveux et la nuque.



Je la serrai un peu plus fort dans mes bras, elle ne dit rien. Nous restâmes de longues minutes ainsi, pelotonnées sur le petit canapé de son bureau, ruisselantes de sueur malgré la fenêtre ouverte, stores baissés. Que faire ? Mon mari étant encore en déplacement je n’étais pas pressée, mais elle ?



Elle souleva légèrement la tête, sa main quitta mon sein et d’une voix triste elle soupira :



Profondément vexée, voire fâchée, je ruai pour me dégager d’elle et me retrouvai à genoux au-dessus d’elle, l’immobilisant de toutes mes forces entre mes jambes, et dressée comme un cobra près à mordre je lui hurlai :



Calmée, je m’allongeai près d’elle et la repris dans mes bras. Elle me regarda fixement, l’air de ne rien comprendre à ce que je lui disais, les yeux écarquillés, muette, et lentement reposa sa tête sur ma poitrine, sa main posée sur mon ventre. Je me sentis honteuse, stupide, perdue, quand je sentis sur mon sein la tiédeur de ses larmes.



Un ange passa…



Elle ne répondit pas tout de suite, je n’insistai pas, me contentant de lui masser tendrement les épaules et la nuque. Puis elle bougea lentement, releva la tête et, d’une voix que je ne lui connaissais pas, serrant ma main me confia :



Douchées, rhabillées (encore que j’étais toujours nue sous ma robe) j’emmenai Cathy dîner dans un petit restau sympa, bien à l’écart du centre-ville et des éventuelles rencontres inopportunes. Cathy se détendit, elle parlait doucement, essayait de contrôler son vocabulaire. Quand elle expliqua, en bonne élève de la lutte syndicale contre le grand capital, que son bar c’était une frontière sociale insautable, je ne résistai pas à lui expliquer que cette frontière était plutôt infranchissable parce que « insautable » était souvent compris comme imbaisable, et que quand on connaissait la patronne ce n’était pas la première idée qui venait à l’esprit ! Cela fit rire Cathy aux éclats. J’étais sous le charme, il faut dire que la bouteille de Côte Rôtie du repas et le marc de Bourgogne accompagnant le café m’avaient quelque peu désinhibée et avaient adouci mon invitée.


La température se prêtait à une petite promenade digestive, les deux femmes marchèrent un moment au bord de l’eau, en riant souvent. Marie mourait d’envie de prendre la main de Cathy mais n’osa pas, de peur de paraître ridicule auprès de cette jeune et fougueuse beauté pas vraiment romantique. Pourtant, à la hauteur d’un hangar à bateaux un peu en retrait du chemin, Marie ne put se retenir, prit fermement la main de son amante et l’entraîna au fond du bâtiment, à l’abri de tout regard. Cathy voulut dire quelque chose mais Marie lui posa son index sur les lèvres et lui murmura à l’oreille :



Elle enlaça Cathy et l’embrassa avec toute la tendresse possible, en lui susurrant à l’oreille des « que tu es belle, j’ai envie de toi » « serre-moi fort contre toi… » « tu me rends folle » « quand je te regarde rire, plus personne ne compte » et puis Marie s’agenouilla pour glisser sa bouche, ses mains, ses doigts sous la courte tunique de Cathy et la conduire à l’extase totale qu’elle-même avait connue sous les caresses de son initiatrice.

Après des préliminaires d’une douceur inconnue pour elle, Cathy faillit manquer d’air tellement la montée du plaisir fut intense. Ses chairs intimes furent toutes emplies en même temps pendant qu’une bouche brûlante s’attardait sur les zones les plus sensibles et provoquait de fulgurantes ondes de jouissance, déclenchait des spasmes incoercibles, la langue fureteuse qui la fouillait ne parvenait plus à laper le flux de nectar odorant s’écoulant du fruit de la passion lové entre ses jambes et qui, soudain, ne la portèrent plus.

Cathy se laissa lentement glisser au sol, jambes écartées, vaincue, peinant à reprendre sa respiration, enlacée par Marie qui la serra fort contre elle, à genoux entre ses jambes, déposant au creux de son oreille des mots sonnant comme une musique douce composée rien que pour elle. Cathy, les yeux fermés n’osait plus bouger, voulant que ce moment de grâce encore inconnu pour elle se prolonge à l’infini.



La nuit était tombée, un semblant de fraîcheur montait du fleuve au rythme paresseux, les deux femmes reprirent le chemin en sens inverse, chacune en proie à ses pensées, sans échanger un seul mot. De retour à la voiture de Catherine, Cathy lui demanda de la déposer à la gare.



Catherine attira son amante vers elle, la prit dans ses bras et déposa un bref baiser sur ses lèvres. Cathy, les bras le long du corps, tremblait de tous ses membres, ses yeux humides n’osant pas croiser ceux de « Marie ». Aucun mot ne put sortir de sa bouche, à part :



Dans la voiture Cathy se détendit un peu, mais on la sentait à la fois paumée et sur la défensive. De toute évidence, elle n’avait guère l’habitude que l’on s’occupe un peu d’elle sans demander de faveur en échange.



Catherine s’arrêta devant la gare, et attendit. Cathy ne bougeait pas et restait là, tête baissée, comme une gamine qui boude, mais ses mains se crispaient, ses doigts se tordaient en tous sens. Elle se tourna vers Catherine, approcha lentement son visage et l’embrassa brièvement. La pénombre dissimulait les larmes qui perlaient de ses yeux rougis.



Elle descendit de la voiture et s’engouffra dans la gare, sans même se retourner. Catherine démarra et reprit la route, en mode zombie, vidée de toute faculté de penser. Elle frôla l’accident à plusieurs reprises, négligeant les priorités et les cédez le passage, se fit abondamment klaxonner et traiter de « vieille conne, morue, connasse, mal baisée » et autres délicatesses que recelait le lexique des conducteurs tout-puissants. Une fois chez elle, Catherine se servit un whisky, alors qu’elle n’en buvait jamais, et s’affala sur le sofa. Par la baie vitrée, elle regardait couler la Saône.