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n° 21434Fiche technique44327 caractères44327
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Temps de lecture estimé : 25 mn
14/01/23
Résumé:  Catherine poursuit sa liaison lesbienne, et elle essaie de donner le change à son mari. Celui-ci se doute de quelque chose.
Critères:  fh ff fplusag couple extracon voir massage caresses fellation cunnilingu pénétratio fdanus fsodo hdanus -extraconj -lesbos
Auteur : Femmophile      Envoi mini-message

Série : Catherine et son directeur

Chapitre 05 / 06
Choisir entre mari et amante

Résumé des épisodes précédents :

Catherine, bourgeoise mariée, a pris pour amante Cathy, une de ses collègues bisexuelle et très délurée. Elle en est folle et ne sait pas comment gérer cette situation.




Le week-end s’annonçait interminable. Cathy lui manquait déjà. Terriblement. Pourtant pas vraiment fleur bleue, Catherine se mit à rêver d’un petit-déjeuner avec sa belle, après une nuit loin des étreintes furtives quasi animales qui semblaient la norme chez sa première amante. Elle se voyait faire l’amour dans un grand lit, elle voulait la dorloter, lui prodiguer une tendresse infinie, lui faire découvrir la sensualité et faire monter son désir petit à petit…, bref elle la voulait pour elle toute seule, elle l’aimait.


Sortie de sa rêverie, Catherine fut bien obligée d’admettre que sa situation était invivable, et ne se voyait pas entretenir une relation amoureuse (de son point de vue en tout cas…) reposant uniquement sur de folles galipettes durant les heures de bureau. Il fallait qu’elle trouve une solution, mais elle se refusait à élaborer de trop gros mensonges, persuadée qu’ils finissent toujours par vous rattraper et précipitent d’autant la chute qu’ils ont atteint des sommets de duperie.


C’est Franck, rentrant le lendemain matin après encore une nuit passée à négocier avec ses camionneurs, qui lui apporta sur un plateau la clé provisoire de son rêve. Le week-end suivant, son mari avait une possibilité d’accompagner une équipe de copains d’enfance en Angleterre pour assister à un match de football entre deux clubs vedettes. Comme il possédait le permis de transport en commun professionnel, c’est lui qui conduirait le bus loué pour l’occasion. Départ le vendredi matin, retour dans la matinée du lundi. Catherine l’encouragea à prendre un peu de bon temps après les ennuis qu’il avait dû affronter dernièrement, et annonça qu’elle en profiterait pour inviter quelques collègues et faire un barbecue sur la terrasse.

Ne voulant évidemment pas montrer sa joie de manière ostentatoire, Catherine se remémora les propos de Cathy, égérie du féminisme et des luttes sociales, mais aussi grande prêtresse du plaisir : « va faire l’amour à ton mari, fais-le bander, et montre-lui qu’en matière de plaisir ce sont les femmes qui décident. »

Franck, fatigué de sa nuit de palabres, alla se doucher. Il ressortit de la salle de bain enveloppé d’une serviette et annonça qu’il allait dormir un moment. Au moment d’entrer dans la chambre, il sentit dans son dos la main de sa femme et se retourna. Ses yeux manquèrent de se dessiller, son maxillaire inférieur subit brutalement les lois de la gravité et sa fatigue s’évanouit d’un coup.



Catherine portait de superbes bas noirs autofixants, une culotte arachnéenne, et une sorte de déshabillé vaporeux moulant laissait fièrement pointer ses seins. Ses lèvres rouges étaient un appel au sexe.

Poussant Franck dans la chambre, elle le fit s’allonger sur le ventre. À califourchon sur son dos, elle entama un lent massage aux huiles relaxantes qu’elle avait tiédies au préalable. Son homme ronronnait de plaisir, sentant ses muscles se détendre à mesure que son excitation grandissait. Catherine compléta de sa bouche les mouvements de ses doigts, y compris sur les fesses, entre lesquelles elle joua un moment avant de s’allonger sur le dos de son mari et de lui glisser à l’oreille :



Rampant lascivement sur le corps huilé, frottant ses seins contre lui, elle plaça un gros oreiller sous le ventre de Franck. Elle versa un peu d’huile entre ses fesses encore serrées et y glissa ses doigts, sentant la résistance du mâle céder petit à petit. Après une approche toute en douceur de l’orifice inviolé Catherine y introduisit facilement son index lubrifié, cherchant sous la pulpe de son doigt l’excroissance de la prostate, comme le lui avait expliqué l’expérimentée Cathy. Guettant une réaction négative, elle s’interrompit un moment, mais Franck gémit immédiatement et supplia sa femme de continuer son massage intime, ce qu’elle fit, en même temps qu’elle avait pris en main la verge durcie et la masturbait lentement.


Ne voulant pas qu’il jouisse dans sa main, Catherine fit se retourner Franck sur le dos. Elle reprit sa caresse profonde, de l’annulaire cette fois, n’hésitant pas à l’introduire entièrement dans l’étroit boyau au gré des soupirs de son époux. Sentant ceux-ci se rapprocher, Catherine entreprit de torrides caresses buccales sur le membre viril prêt à exploser, le prenant entièrement dans sa bouche avant d’en simplement lécher l’extrémité puis de reprendre une fellation profonde.

Les premières gouttes de liqueur séminale perlèrent, alors Catherine introduisit un deuxième doigt qui rejoignit le premier pour masser plus fermement la petite châtaigne du plaisir et provoquer l’explosion. Dans un cri quasi animal, Franck expulsa une grosse quantité de sperme brûlant dans la bouche de sa femme, toujours agenouillée entre ses jambes, mais qui désormais le regardait. Une fois sa liqueur dégorgée, Catherine fit coulisser le sceptre marital lentement pour le libérer et, relevant un peu la tête, elle déglutit pour avaler le plaisir de son homme. Passant sa langue sur ses lèvres carmin, elle le remercia de cette offrande abondante.


Franck n’en revenait pas, jamais en trente années de vie commune son épouse ne lui avait prodigué pareil plaisir. Que se passait-il ? Pourquoi ce changement ?

Il n’eut pas le temps de le lui demander que sa douce moitié était maintenant assise sur son torse, fière, impudique, les cuisses écartées, les seins à l’air et se relevait légèrement pour se rapprocher de son visage. Quand la vulve de Catherine se trouva juste au-dessus de sa bouche, elle écarta le tissu de sa culotte et ouvrit elle-même ses lèvres intimes gorgées de fantasmes :



Franck n’était pas vraiment attiré par le cunni et n’en gratifiait jamais Catherine. Cette fois, encore secoué par le puissant orgasme qu’elle lui avait procuré, il surmonta ses réticences et se mit en devoir de faire vivre à sa femme un plaisir total. Il ne pouvait pas le savoir, mais aussitôt que sa langue entra en contact avec les muqueuses sensibles de son épouse celle-ci, les yeux fermés, imagina Cathy lui prodiguer ses divines gâteries. Elle se mit à onduler, à gémir de plaisir jusqu’à ne plus en pouvoir et saisissant Franck derrière la tête, lui écrasa son sexe sur la bouche et dans un râle impressionnant, le corps entier secoué de frissons, inonda le visage de son mari emprisonné entre ses cuisses tendues.



Couvrant le corps de son homme, Catherine l’embrassa langoureusement, en même temps qu’elle bougeait son bassin, pas encore rassasiée de plaisir. Le frottement du nylon des bas sur son sexe et la caresse des pointes de sein durcies sur son ventre provoquèrent chez Franck une érection rapide, que Catherine sentit.



Catherine se redressa et s’agenouilla à côté de Franck, la tête posée sur l’oreiller et les fesses offertes pour un assaut charnel.

De voir ainsi sa femme, les jambes gainées de bas, écartelée, une main caressant sa fente luisante de désir et l’implorant de la prendre au plus vite fit monter chez cet homme d’ordinaire modéré des pulsions bestiales, dignes de la Guerre du Feu de Jean-Jacques Annaud. Saisissant Catherine par les hanches, il descendit sa culotte à mi-cuisses, la pénétra d’un seul coup et se mit à lui labourer le bas-ventre, proférant des mots salaces à une épouse brûlante qui en redemandait et l’encourageait.



Rapidement Franck ressentit le fourreau brûlant se contracter autour de son épieu, Catherine hurla son plaisir, sa petite crevasse laissant déborder une coulée de lave.



Franck, encore médusé par le comportement de sa femme n’en crut pas ses yeux lorsqu’il la vit sortir de sous l’oreiller un flacon de lubrifiant. Sans pudeur aucune, elle l’ouvrit et en versa une bonne quantité sur ses doigts, qu’elle dirigea vers sa petite étoile brune. Elle étala le liquide, puis enfonça un doigt dans son anus, le faisant aller et venir avant de reprendre un peu de produit et, cette fois, d’utiliser deux de ses doigts.

Elle s’empara alors du sexe de son mari qu’elle rendit luisant par une longue caresse appuyée, reprit sa position offerte et ordonna :



Elle le guida de sa main, l’aidant à franchir en douceur l’étroit portail de l’entrée interdite, comme le lui avaient fait vivre son amant et sa maîtresse. Une fois l’organe ayant frayé son passage, c’est Catherine qui donna le rythme, reculant son fessier pour aller à la rencontre du pieu marital qui écartait ses chairs, et l’accueillir au plus profond d’elle pour qu’il y déverse son élixir du plaisir.


Franck avait l’impression de vivre un film X. L’étroitesse de la gaine soyeuse comprimant sa verge générait des sensations encore inconnues, la vision de sa femme se donnant ainsi à lui le fit durcir encore. Se laissant conduire par son épouse, il connut un orgasme dévastateur, son corps fut secoué par un plaisir total, des orteils à la racine des cheveux, lorsqu’il expulsa sa liqueur au tréfonds de ce puits défendu.

Il s’écroula, encore fiché en elle, incapable de bouger.



Au mot « pute », Catherine crut qu’elle allait lui arracher les yeux, quel rustre… ! Sa Cathy, sa beauté, une vulgaire pute, ça elle ne pouvait pas l’accepter. Elle essaya de ne pas s’emporter et respira profondément, avant de lui répondre fermement.



Catherine quitta le lit conjugal à la fois rassasiée de plaisir et quasi certaine de pouvoir désormais imposer à son mari des choses un peu plus folles, voire aborder en détail l’existence de cette « jeune collègue un peu délurée ». En même temps, elle ressentit une anxiété profonde et un fort sentiment de culpabilité. Comment, sur fond de mensonge, aimer en même temps un mari et une maîtresse, chacun connaissant ou presque l’existence de l’autre ? C’était cette folie insensée qu’il lui fallait désormais maîtriser, pour autant que cela soit possible.


Le dimanche matin, prenant les devants, c’est elle qui fit fougueusement l’amour à son mari, lequel ne posa pas de questions, trop pris par son plaisir. Toutefois, le chevauchant lors de l’assaut final, elle sentit un doigt titiller avec insistance l’entrée de son étroit pertuis.



Les deux premiers jours de la semaine furent éprouvants pour Catherine. Même si la température avait retrouvé des valeurs de saison, les dossiers s’accumulaient, car le télétravail ne permettait pas de tout traiter. Elle enchaîna les heures au bureau, et ce n’est que le mercredi qu’elle trouva le temps d’aller prendre des nouvelles de son amante. Catherine se glissa discrètement dans la cafeteria une ou deux minutes avant la fermeture et s’installa dans une zone où la lumière était déjà éteinte. Cathy surgit derrière le bar, les bras chargés de plateaux qu’elle posa sur le comptoir pour en ranger le contenu, sous le regard caché, mais admiratif de son « élève ». La belle avait relevé ses cheveux en un chignon sauvage dégageant sa nuque gracile, sur laquelle Catherine rêvait déjà de poser ses lèvres.



Cathy sursauta et scruta la pièce pour y découvrir la source de ces mots, vers laquelle elle courut presque.



Catherine la prit dans ses bras et la serra de toutes ses forces avant de chercher ses lèvres.



Elles se retrouvèrent dans le bureau de leurs étreintes passionnées. Catherine s’assit sagement dans le canapé, peinant à contenir son bonheur en pensant à ce qu’elle allait proposer à sa séduisante maîtresse.



Catherine l’entoura de ses bras, la couva du regard et timide comme une petite fille qui va dormir chez la voisine lui demanda :



De retour dans son bureau, Catherine se demanda si elle ne jouait pas avec le feu. Inviter son amante chez elle, c’était faire entrer le loup dans la bergerie. Tromper son mari, même avec une femme, sous son propre toit était de la folie pure. Et si Franck rentrait plus tôt que prévu ? Et si une de ses filles débarquait à l’improviste ?


Le vendredi, cependant, Catherine se plongea dans son boulot pour oublier l’attente. Elle fut d’une redoutable efficacité, boucla plusieurs dossiers importants, signa un très gros contrat de vente et prépara le planning de la semaine suivante. En milieu d’après-midi, elle reçut un message de Franck disant que ses copains et lui étaient bien arrivés à Manchester après dix heures de route sous la flotte, elle en fut rassurée à double titre.


À 18 h pile, Catherine frappait à la porte du « confessionnal », le cœur battant, cherchant à garder son calme et à ne pas trop extérioriser sa joie, sous peine de passer pour une midinette aux yeux de l’enjôleuse expérimentée qu’était Cathy. Pourtant, quand la porte s’ouvrit, elle eut sûrement l’air d’une fillette découvrant le père Noël, et ne put articuler un mot.

Les cheveux coupés plus court style pixie, maquillée avec soin, portant boucles d’oreilles et rouge à lèvres, Cathy était éblouissante. Vêtue d’une robe fourreau à motifs floraux épousant de près ses affolantes courbes, d’un petit blouson cintré à gros boutons dorés et les pieds chaussés d’escarpins rouge vif, son amante lui parut tout d’un coup inaccessible, « trop belle pour toi », pensa Catherine, incapable de bouger.



Catherine se montra empressée comme auprès d’un Chef d’État. Elle ouvrit la porte du « carrosse avancé pour Madame Sa*** » à son amante, s’enquit de la température à l’intérieur de l’habitacle, lui proposa de la musique. Si « Marie » nageait dans un indicible bonheur, Catherine était tendue. Comment Cathy allait-elle réagir en découvrant qu’elle l’amenait chez elle ? Allait-elle s’emporter et exiger d’être raccompagnée ? Trop tard pour y penser, la voiture ralentit à l’entrée du parking souterrain dont la porte s’ouvrit, laissant entrer dans la nasse ce couple pour le moins inhabituel.

Portière qui s’ouvre, coffre, valise, ascenseur privé, baiser timide, mains qui tremblent, porte de l’appartement. Silence. Regard circulaire ébahi sur le décor, puis regard interrogatif de Cathy à Catherine.



Dernier étage en attique, vaste terrasse avec lounge et barbecue, petit jardin d’hiver. Grande cuisine moderne, salon aux proportions généreuses et au mobilier contemporain, vue imprenable sur la Saône. Trois grandes chambres, chacune avec salle de bain et terrasse privée, l’une des trois ayant été aménagée en chambre d’amis depuis le départ des filles.


Cathy, assise dans un grand canapé profond, semblait davantage crispée qu’enchantée, le regard sans cesse en mouvement.



Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Catherine se précipita sur elle, toutes griffes dehors, l’œil assassin. Survoltée, elle l’empoigna par le revers de son blouson - qu’elle n’avait d’ailleurs pas enlevé - et hurla en la secouant violemment :



Cathy ne se laissait pas volontiers impressionner, mais, cette fois, elle eut vraiment peur que les menaces proférées soient rapidement exécutées. Catherine n’avait pas lâché le col de son blouson et ses yeux lançaient des éclairs inquiétants.

Cathy voulut lui prendre les mains, mais elle fut sèchement repoussée.



Les derniers mots se perdirent dans un torrent de larmes et de sanglots, Cathy se cacha le visage dans les mains, se leva et courut presque vers la porte de l’ascenseur. Catherine n’avait pas bougé.



Cathy, debout près de l’ascenseur, n’osait pas se retourner, écrasée de honte, abattue.



Cathy ne bougea pas. Catherine attendit un moment, elle hésita à se montrer autoritaire. Elle soupira, profondément malheureuse que les choses commencent ainsi, mais tendit finalement la main vers sa sublime amante.



Cathy, très marquée par la réaction incroyablement violente de sa conquête, n’osa pas lui tenir tête et revint prudemment s’asseoir près de son hôte.



Elle se pencha vers Cathy et l’embrassa.



Sans rien demander, elle ouvrit une bouteille de champagne et apporta un magnifique plateau de canapés variés. Elle servit une coupe de l’or pétillant à son amour, la lui tendit en même temps que ses lèvres.



Cathy se détendit un peu, grignota quelques canapés et finit sa coupe de champagne en se disant qu’après tout Marie était assez grande pour assumer ses actes, et que de partager avec elle un petit moment de rêve ne changeait pas grand-chose à la situation.

Catherine revint quelques minutes plus tard, moulée dans une jupe de cuir un peu trop courte pour elle, portant bas plumetis et caraco en soie bleue sous lequel s’ébattaient librement ses seins volumineux. Cathy sourit et ne put s’empêcher de commenter :



Cathy, émoustillée, glissa sa main sous la jupe, jusqu’à la lisière des bas, mais Catherine ne lui laissa pas le temps de poursuivre ses investigations.



La passionaria découvrit, ébahie, le coin repas où trônait une table ronde dressée comme dans un établissement étoilé. Nappe blanche immaculée, vaisselle fine, bougeoirs allumés et lumière discrète, le tout avec vue sur la Saône par l’immense baie vitrée.


Le repas gastronomique avait été en grande partie préparé par Catherine, ses talents de cuisinière laissèrent sans voix sa maîtresse. Cathy voulut une fois se lever pour aider son amoureuse, mais elle fut priée de rester assise et d’apprécier, pour une fois, d’être servie par une autre et non plus de servir les autres. Catherine se montra aux petits soins pour sa belle, lui glissant au passage quelques tendres baisers dans le cou ou effleurant ses seins lorsqu’elle se tenait derrière elle pour les rigueurs du service.


Le repas achevé, Catherine invita la femme de son rêve à prendre le café sur la terrasse, dont le sol en pierre restituait partiellement la chaleur accumulée dans la journée et en faisait un endroit idéal, sous les étoiles. Cathy s’installa, Catherine apporta un plateau contenant café et digestifs et le posa sur la table basse, avant de s’asseoir à côté de celle qu’elle aimait.



Cathy ne se fit pas prier et emprisonna les lèvres, la langue de son hôte et la fit chavirer de plaisir. Les deux femmes se retrouvèrent étendues sur les coussins moelleux, échangeant des caresses de plus en plus sensuelles.



Elle l’accompagna jusqu’à la porte de la chambre d’amis.



Cathy découvrit l’immense lit et ses draps de satin crème, les bouquets de fleurs sur la commode, l’éclairage tamisé, la salle de bains avec une douche à l’italienne assez vaste pour quatre, la nuisette en dentelle de soie et le peignoir assorti accrochés sur le côté du miroir, sur lesquels un fin ruban retenait une petite carte : « Si tu as peur d’avoir froid, nous sommes là pour protéger ton corps de déesse… ».


Cathy se doucha, se dévêtit et se fit princesse en déshabillant ses formes sous la dentelle de soie, puis se glissa entre les draps à la douceur sensuelle.

Catherine la rejoignit, se doucha elle aussi et se drapa dans un déshabillé des plus suggestifs puis se glissa tout contre son affolante maîtresse. La porte de la chambre se referma.

Seul le grand lit, acteur passif, mais complice ravi, saurait raconter les élans de tendresse, l’érotisme à fleur de peau, les cris de plaisir et mille autres bonheurs auxquels il assista cette nuit-là, mais il enveloppa ces moments de la discrète pudeur que l’on doit à l’amour.


C’est Catherine qui s’éveilla la première. La chambre baignait dans un délicat clair-obscur, magnifiant le tableau vivant qu’elle exposait au regard énamouré de l’âme du lieu. Elle aurait voulu être peintre, ou photographe, pour immortaliser la vision enchanteresse de ce petit matin. Cathy dormait, étendue sur le dos, un bras replié derrière la tête. La pâleur du drap qui la déshabillait élégamment contrastait avec sa peau dorée, un rai de soleil indiscret, parvenu à se glisser entre quelque interstice des volets, caressait sa poitrine de statue grecque, qui se soulevait au rythme du souffle paisible de la belle alanguie. Catherine dut se retenir de ne pas congédier Morphée sur-le-champ pour faire l’amour à la beauté ainsi éclairée. Prenant bien soin de ne faire aucun bruit, elle se leva pour aller préparer le petit-déjeuner.


Ce sont les fragrances de café et de pain frais qui firent émerger Cathy de sa torpeur. En ouvrant les yeux, elle ne comprit pas tout de suite où elle était, mais la caresse des draps sur son corps nu raviva instantanément ses sens encore émerveillés de la nuit d’amour qui s’achevait, à nulle autre pareille dans ses souvenirs. Marie lui avait fait l’amour avec une infinie délicatesse, une sensualité de gestes qui l’avait fait frissonner de désir, lui avait murmuré dans la pénombre des mots magnifiques, l’avait conduite à maintes reprises au plaisir le plus intense sans jamais la brusquer, l’avait caressée amoureusement de ses mains, de ses lèvres, l’avait serrée dans ses bras jusqu’à ce qu’elle s’endorme, les sens apaisés, car repus de bonheur, proche du Nirvana.


Cathy se leva, revêtit le peignoir préparé pour elle par son amante et suivit les effluves délicats jusqu’à la cuisine. À peine y eut-elle posé le pied que Catherine se précipita vers elle et l’enlaça, sa bouche au creux de l’épaule et la main caressant la chevelure ébouriffée.



Cathy tint sa promesse et honora son aînée, abandonnant sa vulgarité naturelle au profit de mots tendres alors même que son amante était écartelée, son intimité totalement offerte, et qu’elle réclamait avidement l’orgasme libérateur de l’extrême tension sexuelle qui lui tenaillait le ventre. Catherine vivait son rêve, son amante venait de lui faire divinement l’amour, dans un grand lit où elles avaient fini enlacées, nues en pleine lumière, le temps arrêté face à tant de beauté.

Le petit-déjeuner se montra roboratif pour les deux femmes, échevelées et à demi dévêtues, mais sereines, détendues et riant de bon cœur pour tout et rien.


Le reste de la journée fut pour Cathy un moment de grâce total, visite de Pérouges et restaurant, un peu de fraîcheur dans les grottes du Cerdon, puis retour chez Catherine qui servit l’apéritif.



Cathy lui tendit son téléphone portable.



Pour toute réponse, elle se leva et l’embrassa longuement, suçant sa langue, lui pinçant le bout des seins, avant de lui glisser à l’oreille :