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Temps de lecture estimé : 22 mn
19/01/23
Résumé:  Maud est un charmant bulldozer. Une femme nerveuse et incapable de rester en place plus de cinq minutes. Une optimiste indécrottable toujours d’humeur joviale. Très jolie, Maud est une brune aux superbes yeux gris de près de 1m70 et de 55 kgs.
Critères:  f ff fbi fépilée telnet cérébral voir exhib photofilm ffontaine fmast init -exhib
Auteur : Juliette G      Envoi mini-message

Série : Drôles d’exhibitions

Chapitre 02 / 02
Vodka et cigarette

Résumé des épisodes précédents :

Cette première exhibition avec le bel Alexis, exhibition nommée maladroitement virtuelle, m'avait décidément beaucoup excitée. Énormément ! Alors…





Chez Maud


Maud est un charmant bulldozer. Une femme vive de corps et d'esprit, et incapable de rester en place plus de cinq minutes. Une optimiste indécrottable toujours d’humeur joviale. Très jolie, Maud est une brune aux superbes yeux gris de près d’1m70 et de 55 kg.



Elle a ouvert sa porte sans un mot, m’a claqué un poke sur une joue et s’en est retournée vers une occupation apparemment urgente.



C’est elle qui ne frappe jamais avant d’entrer chez moi.



Maud est ma meilleure amie. Il y a Aline et Maud. Elles se connaissent d’ailleurs très peu. Aline vivant l’amour parfait en Vendée, nous nous voyons plus rarement. Pourtant, je sais que ces deux-là ne s’entendraient pas vraiment, étant trop différentes l’une de l’autre. Si Aline est une véritable amie, Maud est pour moi beaucoup plus que cela. Maud est plus qu’une amie pour une raison très simple et pourtant très compliquée. J’ai toujours été très attirée par cette femme. Comme elle l’est tout autant par moi. Pourtant, nous luttons contre ce désir mutuel de l’une envers l’autre.


Il y avait eu une petite exhibition devant un gentil monsieur sur une plage. Un moment très excitant ou finalement, une fois notre sympathique voyeur parti, je craquais totalement et me caressais sous les yeux de Maud, qui très vite m’imitait. Puis après un orgasme commun, elle avait osé poser un doigt sur mon clitoris, me faisant aussitôt jouir une nouvelle fois. Un léger effleurement, qui m’avait fait l’effet d’une petite décharge électrique. Hormis ce délicieux moment, il ne s’est plus rien passé entre nous. Du désir parfois, et des regards plus souvent. Il nous arrive pourtant de nous rapprocher inconsciemment l’une de l’autre lors de conversations intimes. Alors, quand l’une finit par soupirer sous une poussée de désir, l’autre s’éloigne aussitôt. Des instants très troublants. C’est tout. Nous sommes toutes deux accrocs à l’autre, mais nous avons toutes deux très peur que notre si belle amitié se taille en sucette. Cela dit sans mauvais jeu de mots aucun.



Maud a coupé ses cheveux. Une coupe courte qui lui va très bien. Son joli minois et surtout ses yeux clairs sont mis en valeur. Je la regarde évoluer dans son salon encombré de cartons.



Ce sera donc à moi de faire le service. Sacrée Maud.



Un regard sur moi et c’est de l’interrogation mêlée a de la déception pure et simple dans les yeux de mon amie.





Explications



Nous avions papoté un moment et j’avais fini par lâcher mon paquet. Je n’avais d’ailleurs pas mâché mes mots en disant à Maud que j’étais venue pour parler de cul. Elle avait eu l’un de ses regards qui en disait long et avait levé les yeux au ciel.



Une touche de jalousie. Une grosse touche et Maud ne s’en rend même pas compte. Son idée fixe est que nous pourrions essayer une unique fois. Du purement sexuel. Et si elle n’est aucunement jalouse que je partage quelque chose avec quelqu’un, elle a du mal à supporter que je baise sans sentiment avec d’autres qu’elle, et ce, sans même savoir si elle serait capable d’assumer de faire l’amour avec moi. Mon idée personnelle sur des rapports intimes avec Maud est totalement différente. Si je pourrais me contenter de caresses avec elle, Maud ne s’en contenterait peut-être pas et j’avais peur qu’elle ne finisse par tomber amoureuse. Et de là, nous serions dans une drôle de galère.



Avaient suivi les explications adéquates et mes aveux sur le fait qu’elle avait eu une excellente idée en me parlant de ce site.

Maud boit une gorgée de café et me lance un regard lourd.



Quelle garce parfois. Maud est ainsi faite. Elle parle avant de réfléchir trop souvent, rentre dans le lard des gens sans se poser de questions et ne cherche pas à plaire. Ce qui fait qu’on aime ou on déteste.



J’ai tout dit. Tout expliqué. Tout balancé. C’est venu comme ça. Nous parlions de ma petite prestation avec Alexis et Maud rigolarde avouait qu’elle en était envieuse. Elle n’avait jamais pensé aux transgenres. Elle tenterait donc vite sa chance. Quand je lui proposais d’en parler à Alexis, elle avait rougi en levant ses beaux yeux gris vers moi. Oui, elle aimerait bien essayer avec lui.

Pourquoi aime-t-elle tellement ça ? Comment choisit-elle ses partenaires ? Avec qui le fait-elle ? Combien de fois se connecte-t-elle ? Souvent ? Rarement ? Combien de temps reste-t-elle connectée ? Qu’est-ce qu’elle fait avec eux ? Créer un profil ? Comment le créer ! Que dire sur ce profil ? Etc. Des questions en cascade et maintenant, c’est à Maud de décider de me répondre ou non.



La malheureuse. J’ai été lourde au possible. Bravo ma grande.



Maud a piqué un fard monumental quand je n’ai pas pu m’empêcher de rire.



Maud a un petit rire et ses yeux brillent de gaîté.



Elle a un drôle de regard.



Maud a les joues pivoine. Entre carmin et rouge vif. Et nous n’en sommes qu’au profil.



Maud-Elle-29. Dommage pour les chiffres, mais autant être sûre que le pseudo n’est pas déjà appliqué. La photothèque de cette chère Maud-Elle-29 est dotée de quatre images. La première montre ma chère Maud vêtue de jeans et de pull noirs, pieds nus et assise sur son parquet. Puis deux photos d’elle en sous-vêtements blancs très transparents. Maud debout, appuyée contre le mur de son salon, face à l’objectif. Enfin, l’image de profil. Maud assise, un bras cachant sa poitrine nue, une jambe relevée dévoilant un triangle de dentelle noire. Évidemment, le visage est soigneusement flouté. On la sait brune et cheveux coupés au carré.



Quand je lève les yeux vers Maud, je comprends qu’elle parle de le faire maintenant.




Assise dos au mur. Pull et jeans. Mains sur les genoux. Jambes écartées et pieds nus croisés. Et d’une.

Assise de côté au pied du mur. Un profil. On voit le galbe de mon sein gauche et une bonne partie de ma fesse. Finalement, Maud a décidé que ce serait mieux si j’étais nue. Je n’ai rien eu à dire. Le petit bulldozer a dit que c’était parfait. Elle en fera une d’elle-même dans cette position. Donc voilà. C’est parfait et c’est tout.


Cela fait, Maud a flouté mon visage. On ne voit distinctement que ma cuche blonde. Les détails sur le physique sont inscrits sur le profil. Yeux bleus, taille et poids.




Connection


Nous sommes connectées sur le profil de Maud et tout en écoutant ses explications, j’observe les outils à disposition.

Il y a le tchat, mais également de quoi gérer le profil si on tient à gagner des jetons. Jetons qui se transformeront en euros après que le site se soit prélevé un énorme pourcentage. C’est très complet. On peut par exemple définir certains actes. Vous voulez la camgirl en soutien-gorge, il faudra donc atteindre un certain plafond défini par avance. Si Maud décidait de se montrer nue pour un certain montant de jetons, elle n’aurait qu’à décider du prix de sa nudité et attendre. Ensuite, il vaut peut-être mieux tenir ses promesses et s’exécuter si la camgirl ne tient pas à être virée du site. Encore que, est-ce bien possible ? Je n’en ai aucune idée et Maud pas plus que moi. Elle n’a d’ailleurs aucun besoin d’argent et préfère s’exhiber sans la moindre contrainte.



Maud soupire et se lève d’un mouvement vif en prononçant une petite phrase que je ne comprends pas.



Cette soudaine envie de Maud me fait consulter ma montre et je suis surprise de constater qu’il est près de midi. Notre conversation a fait filer le temps sans que je le vois passer. Pour être franche, écouter la voix parfois voilée de Maud m’avouer ses petits penchants secrets et la regarder rougir a été un véritable plaisir.

Maud est revenue s’asseoir et a déposé un plateau sur la table du salon. Un plateau de bois chargé de chips, d’une saucisse sèche coupée en fines rondelles, de ses fruits secs et de nos verres à demi pleins.

Après les photos, nous étions restées assises dans son petit canapé de tissu d’une jolie couleur crémeuse et Maud avait apporté son ordinateur qu’elle avait posé sur la table basse.



Maud a un petit rire et croque dans sa banane séchée.



Un regard sur Maud la fait rougir encore et je m’amuse de sa gêne.



Maud semble perplexe autant que gênée ce qui est un moment rare.



Le visage de Maud n’est plus rouge, mais plutôt écarlate et son souffle est soudain devenu plus lourd. Je la regarde en silence positionner sa cam et quand la petite fenêtre que maintenant, je connais dévoile ses petits secrets, je la fixe avec attention. Maud a bien fait les choses. La caméra distille notre image avec une netteté que la mienne ne me semble pas dispenser. Il me faudra remédier à cela.

Des voyeurs peuvent maintenant nous voir des genoux aux épaules. Aussitôt, cette idée m’excite et je ne peux m’empêcher de me trémousser sur le coussin pour avoir une idée de ce que donne mon mouvement.



Un simple mot de ma voisine, prononcé dans un souffle. Si je suis quelque peu excitée, je ne suis pas la seule. Très peu de visages, mais énormément de sexes nus dont beaucoup sont dressés. Il suffit de choisir ceux ou celles des internautes que l’on veut voir.



Sans abonnement, on ne peut regarder qu’une seule diffusion et j’ai laissé l’image d’une jeune femme noire totalement nue sur son lit.



Maud me regarde un long moment sans paraître surprise et avale la moitié de son whisky sans répondre. Puis elle ose enfin se lancer.



Maud s’est levée, verre en main et a achevé son whisky d’un trait avant de repartir vers la cuisine.

Allez quoi ! Montre-toi !


Nous sommes pieds nus et j’entends les siens claquer sur le parquet. Moi, on ne m’aurait pas entendu marcher mais Maud ne peut rien faire avec sérénité. Sachant qu’elle reviendrait avec de quoi remplir à nouveau nos verres, après un interminable moment de réflexion, j’en termine lentement de ma vodka. Une dose à assommer un cosaque.


Beaucoup d’hommes s’adressent à Maud-elle-29 sur le tchat et ce dans plusieurs langues. Les quelques voyeurs du début sont peut-être encore accrochés au profil de Maud, mais ils se sont noyés parmi les nouveaux venus. En une petite demi-heure, plus de quatre cents connexions sont nées. Je grignote quelques chips en lisant les commentaires divers quand le claquement sec des pieds de Maud m’alerte de son retour.



Elle a posé la question en remplissant nos verres et si Maud est loin d’être alcoolique, je parierai qu’elle a bu un verre en solitaire dans sa cuisine. Les grands yeux gris ne cillent pas quand je les affronte sans la moindre gêne.



Maud a bougé, mais ma main sur son épaule a stoppé son mouvement et je jurerais qu’elle a tressailli à mon contact.



Les joues cramoisies, Maud a du mal à respirer, mais son hochement de tête me rassure.



C’est cette fois à mon tour de rougir et de prendre le temps de boire une gorgée d’alcool.



Maud s’est un peu décalée et s’est adossée, dos au dossier de son joli canapé. Les tétons durs sous le pull gris qu’elle porte me laissent penser qu’elle n’a pas de soutien-gorge. Que porte-t-elle sous ses jeans noirs ? La pensée que Maud sait que je n’ai qu’un string blanc m’émoustille aussitôt et je serre mes cuisses l’une contre l’autre. Je mouille. Est-ce que Maud est humide elle aussi ?

La souris sous la main, j’ouvre des cam au hasard. Des sexes durs tendus vers nous, des corps nus de femmes. Certaines attendant que les jetons pleuvent, d’autres se donnant du plaisir des doigts ou d’autres manières. La plupart ont des sextoys roses dans le sexe. Je sais que ces objets sont connectés et vibrent quand par exemple les voyeurs distribuent leurs jetons. Où va donc se nicher la technologie ?


Je n’ai ni prononcé un mot ni bougé quand Maud a fait sauter le premier bouton de ses 501 avant de glisser sa main dans ses jeans. Une main posée et redevenue aussitôt immobile. J’en étais à lire les commentaires qui s’étaient calmées devant notre inaction, mais l’on dirait que ce simple geste de Maud avait réveillé les morts.



De sa place, Maud ne peut certainement pas lire les commentaires, mais elle n’a jamais lâché l’écran des yeux.



J’ai tapoté ma petite phrase indiquant que Maud était nue sous ses vêtements sans répondre aux questionnements sur ma personne. Qui étais-je ? Étais-je lesbienne ? En couple avec Maud ? Vais-je me mettre nue ? Est-ce que j’allais me caresser ?

J’ai rapproché la table basse du canapé et servi un autre verre à Maud qui l’a pris dans sa main libre.



L’ordinateur est beaucoup plus proche et un nouveau réglage de la caméra s’impose. J’ai centré l’image sur Maud qui aussitôt proteste pour que je garde l’orientation précédente. Elle tient à ce que je sois vue également.



Maud bouge ses doigts si lentement que ses mouvements furtifs m’auraient échappé si je n’avais fixé mon attention sur sa main.



Mon sourire fait rougir une Maud que je sens maintenant très excitée.



Maud n’a plus rien du bulldozer, et même semblerait alanguie. Elle ne bronche pas quand je m’adresse aux voyeurs en leur demandant si le son de la caméra fonctionne. Très vite, l’on me rassure de différentes manières. J’ai une très belle voix, parait-il. Et Maud ? Pourrait-elle parler également ?

En parfaite égoïste, je me désintéresse des fans de Maud-elle-29 pour reporter mon attention sur mon amie si spéciale. Est-il possible qu’une véritable amie nous excite ? Une question pour moi sans réponse. Maud est bien ma meilleure amie et depuis très longtemps, je fantasme sur elle. Comme elle fantasme sur moi. Nous nous étions exhibées ensemble et nous étions caressées en nous regardant. Nous avions joui en nous regardant perdre pied et Maud avait posé son doigt sur ma chatte ce qui m’avait fait jouir encore. Alors l'amie véritable, ou pas, était-ce si important ?



Exhibition cérébrale



Le bras mince plaqué sur le ventre plat est immobile, mais les doigts de Maud ont bougé sous la toile noire et je suis presque sûre que l’un d’eux s’est glissé dans sa fente.



Yeux fermés, Maud a encore bougé ses doigts. C’est un geste lent et délicat censé être le plus discret possible, mais elle les bouge.



Un long instant où un ange en jeans prend son temps pour s’installer entre nous. Braguette certes ouverte, mais bon, tout le monde sait parfaitement que ces bestioles n’ont pas de sexes.



Maud a ouvert les yeux et son regard gris me fixe.



Si parfois cette femme donne l’impression d’être un peu farfelue et, pour certains, un peu idiote, c’est simplement parce qu’elle se fiche totalement de ce que l’on peut penser d’elle. Quand on la connaît assez, on sait à quoi s’en tenir. Maud est une femme très intelligente et si elle l’a décidé, plus vive d’esprit que quiconque.



Je me suis interrompue, mais je sais que dorénavant, je ne surprendrais plus mon amie. Elle ne me répondra pas, ayant compris ce que j’attends d’elle, et me laissera jouer au petit jeu, que j’ai décidé de jouer pour nous. Si les mots sont une chose et si Maud est toute aussi cérébrale que moi, les actes sont une autre histoire. Tout le temps que j’ai employé à lui enlever son pull, prenant un soin extrême à ne pas toucher sa peau, Maud a contenu sa respiration.



… jusqu’ici, Maud connectait sa cam et se contentait de la braquer sur sa chatte pour se caresser. Un gros plan, un orgasme et elle s’en allait. Je suis sûre que vous préférez ma manière de procéder avec elle non ?


Je ne prends pas la peine de lire les réponses que je connais déjà, me contentant de contempler le buste nu de la jolie Maud. Un sympathique 85C. Des seins que j’ai déjà vus et que je trouve très excitants. Des poires aux aréoles brunes et aux tétons minces et longs. Des tétons que l’on a envie de sucer.



Là encore, je me suis bien gardée de toucher Maud, tout en lui enjoignant de me laisser faire.



Lentement, j’ai glissé les jeans sur ses fesses, puis sur ses cuisses, les laissant finalement sur les chevilles délicates.



La paume de Maud plaquée sur son pubis cache les poils noirs et son majeur est ancré dans sa grotte. Il me faut m’approcher pour constater de visu qu’elle ne m’a pas menti.



Debout et baissée devant Maud, j’ai parfaitement conscience de cacher ma compagne aux voyeurs qui doivent se venger en regardant mes fesses tendues vers eux. Sous les jeans bleus, mon string blanc doit être poisseux de cyprine. Il ne me faut qu’un moment pour débarrasser Maud de son dernier vêtement en libérant ses chevilles. Assise, les cuisses serrées sur sa main, elle reste les yeux clos et une nouvelle fois, je m’excite de sa honte.


J’ai repris ma place aux côtés de Maud qui n’a pas bougé d’un pouce. Ni d’ailleurs d’un majeur. Si son doigt est resté en place, fiché dans sa petite chatte détrempée, il est devenu plus timide encore que lors de la petite tentative discrète de Maud, peu avant que je ne la déshabille devant ses six-cent-trente voyeurs. Une Maud devenue statue. Assise jambe serrées l’une à l’autre, bras gauche le long du corps et main sur le coussin du canapé. L’autre bras sur elle, et son doigt dans sa fente. Une statue décidément très érotique. Si Maud ne s’est pas débattue, c’est uniquement parce que mon geste l’a surprise, et qu’elle n’a pas eu le temps de réagir. Puis, les choses ont vite pris une autre dimension.


Les yeux gris affolés se sont accrochés aux miens et la jolie bouche sensuelle s’est ouvert dans un cri silencieux. Le fait que je la touche enfin a excité Maud. J’ai son mignon peton emprisonné dans ma main. Il me semble qu’elle est autant proche de m’envoyer balader que de jouir, quand j’emporte son pied sur ma cuisse, écartant la jolie jambe de Maud de sa petite sœur. Mon geste l’a presque fait crier. Maud ne s’est même certainement pas rendu compte qu’elle avait laissé filer un léger gémissement.



Mes mots et mon sourire paraissent la calmer, et je sens Maud se détendre et laisser ma main caresser son pied-droit posé sur mon genou.



Deux filets de voix. La mienne plus grave, mais toute aussi voilée que celle de Maud.




Nous en avions beaucoup parlé. Nous avions souvent parlé de mes fameux orgasmes cérébraux. Une appellation que j’imaginais moi-même quand je les découvrais, puisqu’il fallait bien leur coller un nom. Parce qu’à l’époque, il me semble que j’étais une pionnière dans le genre. Non pas à ressentir ces curieuses sensations, non, mais à oser en parler. Aujourd’hui, on cause ASMR. Bravo la science. Chapeau les gars ! C’est d’un érotisme torride ce terme et il est certain que c’est un mec qui a trouvé le mot.

Maud me croyait sur parole sans comprendre ce que je lui affirmais. Elle me croyait en toute bonne foi, sans m’avoir vu exprimer mon plaisir de cette façon, encore bien curieuse pour nombre d’entre mes consœurs. Maud était comme une religieuse devant l’autel d’un dieu qu’elle n’avait jamais vu.



La main délicate tremble un instant puis se décolle du pubis noir. Elle semble hésiter encore, puis elle imite sa petite sœur en allant se poser sur la cuisse que je tiens contre moi.



Maud jouit en contractant son corps mince et nerveux.



Je l’imagine en plein désarroi. Maintenant, elle peut croire en toute quiétude. Et dans le même temps, elle ne peut croire à ce qui lui arrive. Et d’ailleurs, comment croire à ce qui lui arrive dans un tel instant ? Jouir alors que l’on éloigne ses doigts de l’objet de leur convoitise ! Mais comment ne pas croire à ce qui nous arrive alors qu’un orgasme nous vrille le ventre ?

J’aurais envie de dire… Et Dieu dans tout ça ? Mais bon. Ce gros con doit peaufiner des plans pour nous autres. L’ignoble individu ne doit pas avoir entendu parler de ces fameux ASMR. Oh que non ! Ou alors nous n’y aurions pas droit nous autres, les traîtresses bouffeuses de pommes…



Maud ne répond pas. Ses beaux yeux gris sont fixés à sa petite chatte qui a laissé filer un petit jet de plaisir tandis qu’elle miaulait. Cette pensée me fait sourire. C’était pourtant Maud qui miaulait tandis que sa chatte pleurait. Et c’était sans compter que mon amie si spéciale, vivait une véritable crise de foi. Tout son corps tendu tremblait convulsivement. S’exhiber ainsi avait transporté Maud dans l’ailleurs. Un ailleurs de plaisirs.



Un ailleurs qui semblait si accueillant qu’elle n’arrivait pas à le quitter.

Alors, son petit pied dans la main, je bouge et me penche contre le corps en transe.



Un orgasme qui me fait serrer mes cuisses très fort l’une contre l’autre tandis que Maud semble s’éveiller d’un rêve étrange et me regarde avec de l’incrédulité dans ses yeux gris.

.



Je n’ai pas cessé de caresser le pied nu et Maud a le plus grand mal à reprendre son souffle. Mon pull blanc est contre son corps. Elle doit sentir le poids de mes seins sur son épaule.



Mon rire fait sourire le charmant bulldozer qui semblait alangui.



Encore cette note d’incrédulité dans le gris des yeux.



Maud a un autre sourire un peu mou et soupire.



La longue jambe gauche, libre de ma prise, s’écarte largement et Maud m’obéit en fille encore hésitante. Les mains sagement posées sur ses cuisses, elle coule sur le coussin de son canapé. Maud se regarde se vider doucement en se mordant la lèvre supérieure. Puis, quand elle relève les yeux vers l’écran de son ordinateur, ma main libre vole lentement vers elle et se pose sur son ventre.



L’idée que les sons de sa jouissance émis par mon amie, sont maintenant proches d’aboiements ténus, alors qu’il y a peu elle miaulait, me ferait rire si je n’étais pas autant attendrie qu’excitée. Maud trouve la force de lever son regard clair sur moi et de balbutier ce qu’elle veut en bafouillant.



Ma main descend et mes doigts glissent sur ses poils doux. Ce simple attouchement fait se cambrer encore Maud et me fait gicler dans mon string.



J’aspire de l’air en nageuse essoufflée tout en ébouriffant doucement la toison de jais. Le corps de Maud ondule sous d’autres gémissements et sa cuisse s’est collée à moi. Si Maud s’offre à tous, c’est à moi qu’elle parle. C’est moi qui la fait jouir.



J’ai retenu mes doigts dans un réflexe. Un acte que plus tard, j’analyserai durant de longs moments. Aurais-je dû les enfouir dans l’antre brûlant et dégoulinant de ma chère Maud ? Ai-je eu assez de lucidité pour ne pas commettre cette idiotie ?




Quel étage madame ?


Maud était restée nue à ma demande. Et moi, je l’embêtais de temps à autre en lui rappelant sa gêne d’être toujours exhibée à des inconnus, alors que nous ne nous intéressions plus à eux.

Maud rougissait sous chacune de mes piques, et avait fini par s’agacer sans réelle colère, me demandant de me mettre à poil et de m’exhiber à mon tour. J’avais accepté de me mettre nue sans toutefois aller plus loin. Ou alors à une seule condition.

Condition étant que cette chère Maud, reste comme elle l’était actuellement. C’est-à-dire debout, et paquet de fruits secs en main. Puis, qu’elle tourne ses fesses vers l’écran et qu’elle se caresse face à moi. C’étaient en fait plusieurs conditions, que Maud acceptait de bonne grâce et à ma plus grande stupéfaction.

Une véritable fête pour les internautes, qui deviendrait frustration, quand ils comprendraient que nous n’irions pas plus loin.


Maud, malgré son envie et son sexe ruisselant, bloquait de façon incompréhensible et n’avait pas réussi à atteindre le septième ciel. Ou était-ce le huitième ? Bousculée par ses désirs, terriblement frustrée, mon amie si spéciale me demandait plusieurs fois de la caresser. Elle savait que là, elle décollerait pour les cieux quel que soit l’étage que j’aurais choisi pour elle.

Demande que j’avais rejetée en arguant que ce serait certainement une erreur malgré mon désir de me jeter sur elle et que j’avais un autre plan pour nous deux.


Je devais impérativement passer chercher quelques dossiers au bureau d’un collègue. Ensuite, il me resterait assez de temps pour aller m’acheter une nouvelle webcam. Et enfin, je rentrerai chez moi.

Ce soir, je préviendrai Alexis que je ne pourrais pas honorer ma promesse avec lui en tête-à-tête, mais que je serai sur le site. Pour lui et moi en duo privé, ce n’était que partie remise.


Cela fait, je téléphonerai à ma meilleure amie, une dénommée Maud aussi adorable que parfois très chieuse. Cette femme étant également une petite dévergondée que je découvrais depuis peu sous ce jour nouveau. Là, je dirai à cette Maud de ne plus lâcher son portable et de se connecter à son site d’exhibitions en cam. J’y serai également. Alors, nous nous exhiberions devant un public quel qu’il soit, tout en nous contentant de nos images respectives, et en échangeant nos impressions.


Alors ? Que pensait ma très chère amie de ma petite idée ?

Maud s’est baissée lentement et a déposé son paquet de fruits secs sur la table basse du salon. Puis elle a gémi, mains appuyées sur le bois du meuble, les fesses cambrées vers son écran d’ordinateur.



Le regard gris acier levé sur moi, Maud, les joues écarlates, jouit en grande connaisseuse des orgasmes cérébraux multiples. La belle coquine se trémousse et tortille ses jolies fesses vers ses admirateurs, très certainement ravis de ce charmant spectacle. Alors, subitement, une langue de feu enflamme mon ventre, avant de diffuser sa chaleur vers ma fente ouverte et noyée de cyprine. Maud n’en a pas terminé de son orgasme, que tout mon corps se convulse d’un coup. Face à des voyeurs que moi je ne regarde pas, je m’écarte aussitôt dans un mouvement de cuisses affolées. Puis, à mon tour, je gémis en décollant mes pieds nus du sol. Jambes ouvertes et orteils crispés dans l’air.



Une longue giclée jaillit de mon ventre avec une rudesse qui me fait pousser un cri rauque. Les yeux clos, j’éclabousse mes cuisses en râlant doucement, quand une nouvelle vague fluctuant au creux de mon ventre, m’éveille à une dure réalité. Je ne suis pas seule ! Maud et moi ne sommes pas seules… Yeux hagards braqués sur l’écran qui renvoie mon reflet, regard endormi par la jouissance, je panique en me rendant compte de ce que je viens de faire. Alors, un poids énorme pèse sur mes épaules, avant que le fardeau de ma honte ne m’enveloppe comme une guenille repoussante. Je ne peux que balbutier un «Noon !» anxieux, tout en aspergeant une nouvelle fois canapé et parquet.


Je jouis à nouveau. Je jouis comme une véritable salope exhibitionniste, face aux hordes démoniaques des enfers dédiés au voyeurisme…


Quel étage, chère madame ?