n° 21465 | Fiche technique | 18675 caractères | 18675 3235 Temps de lecture estimé : 13 mn |
21/01/23 |
Résumé: Gilou, en visite dans Tuladanlq, libère un autre vampire de sa malédiction. Après avoir offert au premier vampire ses adorateurs, il l’aide à finir sa vie terrestre. | ||||
Critères: #aventure #sciencefiction #fantastique #sorcellerie fh fplusag fagée extracon grossexe amour fsoumise | ||||
Auteur : Vopicek Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Gorre, terre d'exil de Pierre Gordon Chapitre 12 / 15 | Épisode suivant |
Résumé des épisodes précédents :
Gordon exilé sur une planète après des démêlés avec le royaume où il a été exilé se transforme en chef de brigands, Il part en guerre et conquiert un territoire où il s’en déclare le roi. Il y a une guerre contre d’autres pirates et il se marie avec la reine des pirates maritimes. Il développe l’industrie et l’éducation dans son royaume, semant des descendants par-ci par-là.
Une révolte sur Tibur est rapidement matée.
Gilou, le fils aîné de Gordon et de Gamail, vient à la cour de Gordon pour parfaire son éducation. C’est le vrai portrait de son père, si ce n’est qu’il n’a pas reçu d’éducation en arts martiaux. Gordon dans un premier s’en occupe et lorsqu’il n’y a plus rien à lui apprendre. Il passe le flambeau à Patlara. Les deux tombent amoureux et ils sont envoyés sur l’archipel nouvellement conquis pour l’administrer. Gilou se révèle un habile fils de son père en fondant une compagnie de commerçants corsaires.
Gilou part à la découverte avec ses compagnons et réalise à son tour l’exploit de Christoph Colomb, qui est d’aller voir ce qu’il y a au bout de la terre. Il est bien aidé par son père qui à part avoir été boxeur a également travaillé dans un bureau d’Ingénieurs-arpenteurs.
Gilou rencontre un vieux vampire qui s’ennuyait. En rentrant, il apprend que Balthazar 1er s’est échappé du bagne, il l’engage pour le Nouveau Monde.
Les préparatifs d’une guerre à venir contre la tribu d’esclavagiste avancent bon train et Gordon rencontre un vieux prêtre égyptien transformé en vampire.
Gilou remarque une grande concentration de troupes. Il envoie Homer les bombarder, mais celui-ci en faisant du zèle est tué. Gilou et sa troupe les bombardent efficacement puis met le siège devant la capitale, l’autocrate qui la dirige se rend.
Enfin, il se ramène et pour la première fois, il communique par la pensée avec la reine dans le sens de lui parler ; sonder ses idées, cela fait longtemps qu’elle n’a plus de secret pour lui. Elle a vraiment un choc en entendant cette voix intérieure qui ne passe pas par les oreilles et qui lui parle directement, elle cherche longuement d’où peut provenir ce phénomène, jusqu’à ce que Tamis lui souffle que c’était l’oiseau qui est à ses côtés, ce qui augmente encore son désarroi. Mais finalement, faisant fi de toutes ces nouveautés depuis notre arrivée, la perte de son royaume, de sa virginité, son statut de prêtresse, finalement une de plus ou une de moins, elle ne voit plus la différence et elle se concentre sur ce qu’elle veut me transmettre.
C’est alors que Tamis m’avertit que les prêtresses dédiées à ce service sont également les servantes du monstre. Comme il avait assisté à nos discussions avec le vampire, il a cru bon de m’avertir qu’elles pourraient être polluées.
La réponse ne se fait pas attendre :
Une estafette part vers la ville et bientôt une caravane de belles jeunes filles et des un peu moins jeunes, mais tout aussi attirantes, arrive dans notre forteresse. À cette vue, les soldats se transforment en bêtes en rut, il faut que je mette un holà à cette situation et que ce soit organisé.
Je recommande qu’un baraquement soit transformé en lupanar et que celui qui va consommer ait l’intérieur de la paume de la main peinte au henné.
Sur ce, laissant à Matar le soin de gérer cette situation, je me rends dans la ville d’Aulin, qui est le nom de Tuladanlq dans la langue locale, avec accrochée à mon bras, la reine dont je n’arrive pas à prononcer le nom, quelque chose comme Druztzkafior. Tamis, nous accompagne, évidemment, mais accompagné de Cénobis, à deux, ils ne seront peut-être pas de trop s’il y a problème.
Une fois la porte franchie, je dois dire que c’est un émerveillement, de larges avenues bordées de maisons en pierre de taille, une foule bigarrée qui nous ignore royalement, juste par-ci par-là un petit signe de dévotion pour la reine. Probablement que le peuple n’est pas habitué à la voir se déplacer si simplement à pied. Nous arrivons vers un immeuble grandiose, son palais, astucieusement placé, pratiquement au pied d’une colline dotée d’une flore resplendissante, un peu plus loin, un autre édifice que Tamis me dit être le temple et la demeure du monstre.
Mes deux tarns sont aux aguets pour déceler toute attitude à risque, même si mon escorte n’est pas négligeable, je suis bien conscient que nous sommes très vulnérables. Ne remarquant rien de suspect, nous franchissons les portes du palais où une très belle réception nous attend. Des plats de choix pour tous. Je recommande la prudence à tous et de ne se servir qu’une fois la reine se soit servie du plat qui leur sera servi, on mêle la politesse à la prudence.
Le repas se passe sans incident et la suite de la visite est pour le monstre. À nouveau, nous utilisons la capacité de télépathe de Tamis pour avoir un dialogue constructif avec lui.
Nous apprenons que c’était le serviteur du vampire de l’île et qu’ils se sont séparés quand les proies ont été insuffisantes pour les deux vampires. Il vient bien de ce monde, avant, il était pêcheur et s’est fait vampiriser. Depuis longtemps, il vit dans cette prison, mais sans chercher à s’enfuir. Il est las de la vie et aimerait mourir, il a déjà essayé de se suicider, mais chaque fois il revient à la vie et ne sait comment faire pour en finir. Je lui demande s’il a déjà essayé d’aller dehors quand il y a du soleil ?
Je continue l’interrogatoire en lui demandant si parfois le monstre sommeille. La plupart du temps, m’affirme-t-il.
Nous quittons le temple pour continuer la visite de la ville et une fois dehors, j’informe la reine de mes projets. On va ligoter d’importance le vampire pendant que le monstre dort et le sortir pour l’exposer au soleil. Normalement, il doit y mourir définitivement.
En attendant la prochaine offrande au monstre, de manière que, lorsqu’il est repu et endormi, on puisse le ligoter soigneusement avant de le mettre dehors au soleil ; on passe notre temps en comparant nos connaissances, en discussion diplomatique et surtout, après avoir libéré sa libido, il ne faut pas seulement lui en promettre, mais les tenir. Les nuits sont très agitées et même Tamis se permet de se moquer de mon air fatigué le matin. Il me traite de petite nature, vu que lui, après les prises de bec avec Cénobit, il est plutôt fringant. Enfin, après une semaine assez éprouvante, l’annonce arrive, c’est demain soir le repas du monstre, si je veux y assister.
Dégoutté, nous assistons à l’offrande d’une vierge qui tout d’abord se fait déflorer, puis au moment de l’orgasme, le vampire lui plante ses crocs dans la veine jugulaire, elle ne se débat même pas, elle continue à agiter son corps comme suite de l’orgasme, jusqu’à son dernier souffle et comme pour le couga, on la voit se ratatiner sous l’effet de l’absorption de tous les flux sanguins. C’est assez répugnant comme spectacle, mais j’espère que ce sera le dernier.
À minuit, Tamis nous avertit que le vampire est bien endormi et qu’il n’émet plus rien, tel un commando, nous nous glissons dans l’antre du monstre armés de nombreuses cordes, et nous l’immobilisons et nous lions les extrémités entre elles, les pieds et les mains ensembles derrière le dos. Avec encore une tige en bois conséquente, placée entre les bras et le dos pour éviter la possibilité qu’il puisse mettre les membres devant.
Il est soulevé et porté sur l’esplanade du temple pour recevoir les premiers rayons. Peu après avoir été déposé, le soleil apparaît à l’horizon, provoquant le réveil du monstre. Heureusement que les cordes sont de qualité et les nœuds bien faits. C’est vraiment hallucinant de le voir se démener pour se libérer. Les canines sorties dans un rictus effrayant, implorant sa libération. Mais déjà, le soleil est trop fort et ses forces diminuent rapidement, pour finir, une fumée noire emporte les restes de ce vampire qui avait tant terrorisé la population.
Alors que nous regardons ses restes rejoindre les enfers, il y a un violent mouvement de foule et un homme qui semble être le grand prêtre sort du rang et Tamis me traduit qu’il nous accuse de sacrilège et de déicide. Je me tourne vers la reine en pensant à l’intention de Tamis.
Une fois la déclaration faite, je fais un signe à ma garde de les encercler pour les contraindre à avoir une attitude en conformité avec leur foi.
Je demande à la Reine si elle voit un inconvénient que je soumette ces récalcitrants, à l’épreuve de leur foi sur l’île du vampire. Ils n’ont pas eu de scrupules d’envoyer de frêles jeunes filles au sacrifice, je suis persuadé que le père du dieu sera enchanté de se remplir la panse de ces cafards ventripotents, en fait une juste compensation du décès de son serviteur.
Sur son approbation, nous entravons les récalcitrants et adorateurs de vampire pour les mettre en face de leur croyance. Nous affrétons un navire depuis Lapol pour transporter ces récalcitrants sur la faille du vampire, cependant lors de l’embarquement, une bonne moitié a affirmé qu’ils sont beaucoup moins sûrs de leur conviction, voir plus du tout. Cela nous a bien arrangés, car le bateau aurait été un peu trop chargé de récalcitrants, donc ils seront condamnés à des travaux d’utilité publique. Nous avons déchargé les fanatiques sur la faille et sommes revenus une semaine après, là, on put constater que le vampire a adoré gastronomiquement ses adorateurs et plus de la moitié ont été consommés. Ils forment des petits tas indistincts d’habits entourant des restes de peau flétrie.
Par Tamis, je demande au Vampire si notre cadeau lui plaît et si on peut brûler les restes pour éviter la multiplication des vampires. Je l’informe que son serviteur a choisi le suicide au soleil quand le monstre dort. Je l’informe qu’il était dans de plus mauvaises conditions que lui, prisonnier au fond d’une fosse, nourrit par des vierges qui se sacrifiaient, il ne désirait plus vivre.
Il me répond que lui aussi, il aimerait bien finir sa vie, mais il n’a pas son temple d’un million d’années ou sa pyramide pour mettre son cadavre. Cela ne devrait pas poser de problème, vu que le peuple que nous avons vaincu a de remarquables tailleurs de pierre et que sa pyramide serait à construire sur une autre île plutôt que sur terre ferme où des pillards peuvent l’ouvrir et libérer le monstre à moins qu’il s’expose au soleil, mais à ce moment, la pyramide ne serait plus nécessaire puisqu’il partirait en fumée.
Il réfléchit longuement en pesant le pour et le contre, la pyramide lui plaisait bien, mais père qui nous a accompagnés lui fait part du sort des pyramides et que pratiquement aucune n’a pas été violée par des pilleurs de tombes, idem pour les hypogées1 et surtout on se voit mal supprimer les constructeurs une fois l’œuvre terminée pour assurer le secret de l’emplacement et même cela ne suffit pas pour garantir la pérennité du sépulcre, Toutefois, père ayant entendu parler du vaccin de la rage, il s’est posé la question si on ne peut pas faire de même, les symptômes se ressemblant, même si le résultat n’est pas équivalent. Il lui demande s’il peut lui faire une prise de sang pour faire des essais et peut-être le guérir.
Sa réponse fut claire et nette, « Un vampire ne donne pas son sang, il le prend ailleurs », pas désespéré, père lui propose de mordre un peu un petit animal qu’on peut ensuite mettre en cage pour faire des essais, un lapin par exemple. Il accepte et on trouve un lapin sur l’île voisine et rapidement on construit une cage très solide, il faut penser qu’un démon l’habitera bientôt et prévoir que sa capacité de s’échapper sera multipliée. Comme le vampire a dégusté plusieurs prêtres récemment, son appétit modéré fait que le lapin a survécu à la prise de sang.
Nous repartons vers Lapol, pour soumettre le cas à Guizet. Il a pris la direction de l’antenne locale du centre d’enseignement, il est super intéressé et même fait venir son mentor pour résoudre ce problème. Cela le change des séances de baise avec ma femme, car avec l’âge, on aurait pu penser qu’elle se serait calmée, mais si elle n’a pas sa ration de bites hebdomadaires, elle dépérit.
Malgré l’intermède de Aulin/Tuladanlq, Patlarat restait ma préférée et de loin, même si sa tirelire a déjà beaucoup servi, j’aime son odeur et son goût et point positif, maintenant qu’elle est ménopausée, elle peut s’en donner à cœur joie sans me faire un petit dans le dos, ce qui poserait un petit problème avec les autres héritiers. Il paraît que c’est un peu comme le vin, souvent il se bonifie et parfois il se transforme en piquette.
Avant que père reparte gérer son royaume, les vacances étant finies nous rendons visite au premier vampire. C’est là qu’il nous dévoile son identité et qu’il est le frère de Toutenkamon2 qui était son cadet.
Devant son refus de revenir à la religion ancestrale, il n’a pas retenu pour succéder à Néfertiti3, avant qu’elle disparaisse mystérieusement. Peut-être envoyée aussi à Gorre par le même moyen que moi, mais comme elle n’était pas une vampire, sa vie a eu une durée standard.
Il nous décrit un peu son histoire après son refus, Le grand prêtre d’Aton, connaissant ma malédiction et pour ne pas prétériter l’Égypte qui était dans une phase difficile avec les Hittites qui se montraient menaçants, a préféré me transférer sur Gorre par je ne sais quelle manière. Depuis je vivote en ermite sur cette île, il y a bien eu ce pêcheur que j’ai dû renvoyer sur le continent, n’ayant pas le cœur de le supprimer. Puis vous êtes venus, ce qui a présenté un intérêt très grand, vis-à-vis des indigènes.
Mais malgré tout, je suis fatigué de cette existence misérable, mais comme tous je me pose la question de ce qui sera après.
Père lui répondit qu’à sa connaissance, malgré les siècles qui séparent le départ de Toutenkanon pour Gorre et maintenant, il n’y a pas eu de réelles avancées sur le sujet. Quelques personnes sont revenues des portes du pays des morts et en ont apporté des témoignages plutôt positifs, mais du pays des morts, personne.
Un mystique a prévu que notre âme continuait dans le corps d’un autre être vivant, le choix se faisant selon le mérite, mais là aussi personne n’en est revenu avec des souvenirs de l’au-delà pour confirmer ou infirmer ces hypothèses.
Le lendemain, armés de plusieurs cordes et d’une entrave pour les bras, nous nous présentons chez lui et il accepte de faire le sacrifice au soleil plutôt que le pieu en frêne, dont le comportement est aléatoire.
Cependant, je lui demande si je peux faire un prélèvement de son sang avant qu’il se suicide, il accepte que je récolte une petite fiole que je place comme collier en son souvenir.
L’ayant ficelé comme un saucisson, nous le plaçons de manière que le soleil levant vienne le toucher rapidement.
Pendant l’attente de l’aube, il nous dit qu’il mourait conformément à sa vie d’antan et que c’est son dieu Aton4 qui le délivrerait de sa malédiction.
Deux heures plus tard, il se transforma en une fumée noire qui s’éleva vers le ciel. Il ne resta rien de lui sur cette terre ni sur l’autre.
Père repart vers Gordonie pour continuer d’administrer ses possessions, il me laisse définitivement Patlarat et me promet qu’il va m’envoyer les enfants que j’ai procréés.
Il continue à gérer consciencieusement son royaume et s’éteint dans sa nonantième année, d’un règne riche en événements. Il fait encore deux fois le voyage pour nous visiter, lors de la dernière, il est bien diminué, il commence à perdre la mémoire et est facilement irritable.
Je lui conseille de passer la main à mon frère puiné pour réunir les royaumes de Tuor et de Gordonie à cette occasion. J’ai appris après que mes conseils ont été suivis. Il s’est éteint dans sa nonantième année, entouré de ses fils et fille. C’est mon puiné qui a pris le pouvoir, reléguant la gynocratie aux calendes grecques.
Patlarat l’a précédé d’une bonne dizaine d’années, mais jusqu’au bout elle est restée ma préférée. J’ai fait construire un mausolée qui a par la suite reçu également la dépouille de père. Dans l’au-delà, je ne suis pas jaloux.
1. ↑ Tombes enterrées au fond d’un puits.
2. ↑ Pharaon, probablement fils d’Akhénaton, dont la célébrité vient du fait qu’on a retrouvé sa tombe intacte. Ce roi a eu des problèmes de santé dus à la consanguinité.
3. ↑ Néfertiti, reine d’Égypte, grande épouse d’Akhénaton, le roi hérétique.
4. ↑ Aton le Dieu unique d’Akhénaton.