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Temps de lecture estimé : 25 mn
22/01/23
Résumé:  À force de lire les histoires érotiques qui alimentent nos fantasmes, notre imagination peut vite dépasser la réalité.
Critères:  fh extracon vacances plage amour jalousie confession -lieuloisi
Auteur : Patrick Paris            Envoi mini-message

Série : Souvenirs de vacances

Chapitre 01 / 02
Ce que femme veut !

Ah ! les Antilles. Que je vous raconte nos dernières vacances !


Non pas que nous ayons eu une aventure torride comme celles souvent écrites ici, non, mais pour vous montrer que nous sommes bêtes, nous les hommes, quand nous nous faisons des idées pour rien. Surtout si, comme moi, vous êtes un petit peu jaloux. Enfin pas vraiment jaloux, disons, possessif, exclusif. Votre femme, c’est votre femme.


À force de lire les histoires érotiques qui alimentent nos fantasmes, notre imagination peut vite dépasser la réalité.


Moi, c’est Julien, ma femme Audrey, nous sommes mariés depuis quatre ans, je l’ai conduite à la mairie après deux années de vie commune. C’est la femme de ma vie, comme je suis l’homme de sa vie.


Chaque année, nous allons aux sports d’hiver au mois de mars pour éviter les vacances scolaires. Temps idéal, il y a toujours une bonne neige et le soleil fait rarement défaut.

Ce rituel dure depuis que nous nous connaissons. Il faut dire que nous nous sommes rencontrés à Avoriaz, une chute malencontreuse avait permis de briser la glace.


Enfin, c’était tous les ans jusqu’à l’an dernier, car cette année, changement de programme. Depuis le temps que son amie Myriam nous invitait chez elle en Guadeloupe, nous avons enfin décidé de modifier nos habitudes. Enfin, Audrey a décidé de répondre à son invitation. Elle n’a pas eu beaucoup de mal à me convaincre. Impossible de lutter « Ce que femme veut », à nous l’été en hiver.

Nous avons même décidé d’y rester quinze jours pour rentabiliser le voyage.


Myriam avait été le témoin d’Audrey à notre mariage, avant de s’envoler pour les Antilles avec son nouveau copain. D’après ce que j’ai compris, ça n’a pas duré, deux années après il reprenait seul l’avion pour la métropole, laissant Myriam sur place tombée amoureuse de la Guadeloupe, ou plutôt d’un Guadeloupéen.

Si j’ai bien suivi, elle en est à son troisième. À moins qu’Audrey ne m’ait pas tenu informé des dernières péripéties.




---oOo---




Myriam vient nous chercher à l’aéroport de Point-à-Pitre. Dès notre arrivée à Saint-François, elle nous fait l’honneur de sa grande maison, six chambres à l’étage et un grand salon donnant sur la piscine. Notre chambre a une salle de bain privée et un lit king size dans lequel j’imagine que nous allons nous perdre.


Quelques mots pour vous décrire notre hôte. Myriam est une belle femme un peu forte avec une poitrine qui plairait à beaucoup, autant Audrey est mince avec des petits seins. Petits, pas tant que ça, mais tellement mignons ! Moi, je préfère, chacun son goût.


Myriam nous présente son ami Gabriel, un Guadeloupéen avec qui elle vit depuis un an. Beau mec, bien musclé, pas très causant, mais sympa. Il fait des affaires sur l’île. Je n’ai pas su exactement quel genre d’affaires, mais de toute évidence il n’est pas dans le besoin.


Dès le premier matin, direction la piscine. Audrey suit son amie pour un premier bain, tandis que je fais durer le café en discutant avec Gabriel. Nous les suivons des yeux.


Deux transats accueillent Myriam et Audrey qui veulent profiter du soleil pas trop chaud à cette heure. Après une courte hésitation, Audrey retire son haut de maillot pour suivre la mode du pays, comme Myriam lui en fait la remarque.


Se levant pour aller se baigner, Myriam enlève le bas, je découvre son sexe lisse comme le dos de la main. Audrey ne voulant pas être en reste enlève le sien, exposant une touffe brune sur son pubis, dernier rempart à sa pudeur.


Un regard vers Gabriel me prouve qu’il apprécie le spectacle. Il me sourit. Un peu gêné, je lui renvoie son sourire.


Bien décidé à piquer une tête moi aussi, je rejoins nos femmes déjà installées dans le plus simple appareil. Très pudique, je garde mon maillot. Gabriel, lui, nous quitte, il a à faire.


Durant tout notre séjour, comme moi, Gabriel a gardé son maillot, certainement pour ne pas nous mettre mal à l’aise, car je suis certain que seul avec Myriam il ne doit pas hésiter. Une fois, il devait nous croire absents, je l’ai vu sortir nu de la piscine, Audrey ne s’en est pas aperçue. Je me suis dit qu’elle aurait certainement aimé le spectacle, mais je n’allais pas le lui montrer.


À midi, Gabriel est de retour, il nous propose un ti’ punch traditionnel pour fêter notre arrivée. Un verre, deux verres. Un repas est bien arrosé. Au dessert, il sort une bouteille de rhum arrangé « dont tu me diras des nouvelles ». Oups ! ça arrache. Je suis heureux de trouver un transat à l’abri du soleil, pour une sieste réparatrice. Je crois que pour le premier jour, j’ai un peu abusé.


Au réveil, encore à moitié endormi, j’entends Myriam et Audrey qui chuchotent, je ne bouge pas, et tends l’oreille pour surprendre ces fameux petits secrets de femmes.



Je sursaute, mais ne bouge pas, avec l’envie de connaître la suite. La réaction de ma femme me surprend, au lieu de couper court à cette conversation :



En clignant des yeux, je vois Audrey jeter un regard vers moi, elle doit vérifier si je dors.



Machinalement, je tourne la tête. Effectivement, Gabriel se rince l’œil depuis un bon moment, à quelques mètres d’elles.



Ouf ! Je suis soulagé, mais il faudra que je surveille Gabriel. Quelle garce, cette Myriam !

Audrey devient curieuse :



J’en ai assez entendu. Totalement rassuré, je grogne un peu en m’étirant, je bâille fort, ce qui déclenche leur hilarité et stoppe net leur conversation.


Myriam se lève pour aller chercher des rafraîchissements, je sors lentement de ma torpeur.



Nous discutons un moment un verre à la main. Gabriel nous a rejoints pour faire l’inventaire de ce qu’il faut voir sur l’île. J’établis un planning afin de ne rien rater.


Bronzage oblige, nos femmes exposent toujours leurs corps au soleil, et à nos regards. Je commence à m’habituer. Allongées l’une à côté de l’autre, quatre seins arrogants, une foufoune glabre, l’autre avec un joli duvet. Mon regard vers Myriam n’a d’égal que celui de Gabriel vers ma femme, tandis que résonne encore dans ma tête « Craquant ton mari ».



Sans hésiter, Gabriel s’exécute d’une main experte. Rapidement, Myriam est luisante, recto verso :



Et à Gabriel qui déjà s’installe, les mains prêtes à rendre service :



Audrey ne dit rien. Docile, elle se retourne rapidement sur le ventre, et ferme les yeux. Gabriel est méticuleux, les épaules, le dos, il s’attaque aux fesses trop blanches, les cuisses, les pieds. Je suis surpris qu’Audrey accepte si facilement ce qui pourrait être pris pour des caresses, sans oser intervenir de peur de passer pour plus jaloux que je ne le suis.


Audrey ouvre un œil, le regard un peu vide. De toute évidence, elle a apprécié le traitement de Gabriel. Myriam lâche :



Audrey se retourne lentement, exposant son côté pile. Je blêmis. Elle me regarde en souriant :



Ouf ! Mon imagination me joue des tours, c’est leur conversation aussi qui m’a troublé.


À contrecœur, Gabriel va plonger dans la piscine tandis que je m’applique à protéger ma chérie des rayons du soleil. Les épaules, les bras, les seins, j’insiste là où la peau est la plus fragile, je descends, le ventre, les cuisses, pas un centimètre de peau n’échappe à ma vigilance.


Audrey s’assoit :



Joignant le geste à la parole, elle me tire par la main pour m’asseoir sur le bord de son transat. Assise derrière moi, elle m’enduit copieusement les épaules et le dos, et se colle contre moi, me faisant sentir ses seins bien fermes. Je m’allonge sur le ventre et m’abandonne à ses douces mains, hésitant à me mettre sur le dos pour ne pas montrer l’effet produit.


Farniente tout l’après-midi, entre baignade, bronzette et jus de goyave frais pour se réhydrater. Vers 18 heures, la nuit tombe, c’est l’heure de l’apéritif, Gabriel revient avec un broc de punch.


Nos femmes se lèvent, Myriam prend Audrey par la main et l’emmène avec elle. Elle a juste le temps de saisir son t-shirt et son maillot. En revenant revêtue d’un paréo multicolore, Myriam jette un coup d’œil complice à Gabriel, tandis qu’intrigué, je regarde Audrey. Elle vient me faire une bise :



Le soir dans notre chambre, elle se déshabille de dos et se retourne d’un coup face à moi :



Je sursaute : plus un seul poil ! Son sexe est lisse comme je ne l’ai jamais vu. L’effet est foudroyant, je suis certain qu’elle le remarque.



Bien sûr que j’aime. Pour le lui prouver, je me mets à genoux pour embrasser ses lèvres intimes que je découvre vraiment pour la première fois. Quelques coups de langue sur son petit bouton déclenchent son premier orgasme.

Premier, car un second va suivre, quand ayant collé ses lèvres sur les miennes encore humides de son suc, elle écarte les cuisses pour me laisser le passage. Je réponds à son invitation avec entrain.


Ayant repris nos esprits, je me risque à lui faire une remarque :



Un peu rêveurs, nous nous endormons dans les bras l’un de l’autre.




---oOo---




Durant tout notre séjour, Audrey ne met que des petites robes légères qu’elle trouve dans les boutiques du port. J’adore l’accompagner faire des essayages. Elle attire tous les regards, que ce soit ses jambes mises en valeur, ou son décolleté plongeant.


Les jours se suivent et se ressemblent.


Le matin, piscine et bronzette sous l’œil toujours intéressé de Gabriel. Puis nous visitons l’île grâce à la voiture prêtée par Myriam, rhumerie, mangrove, le Jardin zoologique de la villa de Coluche, la réserve Cousteau avec ses animaux marins et les larges plages qui permettent à Audrey de parfaire son bronzage « pour ne pas faire de marques ». Enfin, elle garde le bas de peur d’être accusée d’attentat à la pudeur.

Les regards insistants auraient pu être gênants, mais je m’aperçois qu’Audrey les apprécie un peu plus chaque jour.


Le soir, je lui prouve que moi aussi j’apprécie. Comme les jours, nos nuits se suivent et se ressemblent, pour notre plus grand plaisir. Notre libido est au top, mais à qui pense-t-elle ? Aux étalons qui l’ont détaillée toute la journée ? Leurs regards lui donnent-ils des idées ?


Un jour, Myriam nous emmène à la pointe des Châteaux, spectacle grandiose au bout de l’île, où les vagues se fracassent contre les rochers. En revenant, une halte est prévue sur une grande plage que Myriam nous vante depuis hier.

Surprise, c’est une plage naturiste. Audrey a un geste de recul en voyant le panneau au début du petit chemin qui mène à la plage. Autoritaire, Myriam la prend par le bras :



Je ne relève pas l’allusion, souriant comme si c’était une bonne blague, mais avec l’espoir que la plage sera aussi peuplée de belles naïades.


Est-ce une impression ? Audrey a rougi en croisant trois beaux mâles entièrement nus. Les trois premiers, car la plage est bondée.


Ayant posé nos serviettes, très à l’aise, Myriam se retrouve nue en quelques secondes. Audrey marque un temps d’arrêt avant d’enlever sa robe découvrant ses seins nus. Ne voulant pas paraître nunuche devant son amie, elle me regarde avec un pâle sourire, et enlève le bas en regardant autour d’elle. Pudeur oblige, elle reste assise, les jambes repliées, se tenant les genoux pour se découvrir le moins possible.


Sur ma serviette à côté d’elle, j’ai longuement hésité avant de faire glisser mon maillot, pas très habitué à exhiber mes attributs.


Myriam saisit Audrey par la main :



Après une courte hésitation, Audrey suit son amie et court vers la mer suivie par une dizaine de paires d’yeux ne voulant rien perdre du spectacle.


Quelques minutes plus tard, les mêmes paires d’yeux les raccompagnent à nos serviettes. En s’essuyant debout, Audrey semble un peu gênée, mais très vite elle s’habitue à être le centre d’intérêt des hommes qui nous entourent.


Pour ma part, je ne suis pas insensible aux formes des belles blacks qui s’exposent sans aucune retenue. Je suis fasciné par ces jeunes femmes à la peau satinée, seins en obus, jambes de rêve, petit cul ferme ou gros cul cambré, il y en a pour tous les goûts. Cette fois, c’est Audrey qui me taquine en voyant mes yeux balayer la plage, mon regard passant de l’une à l’autre. Petit sourire complice, elle bombe la poitrine pour me faire comprendre qu’elle aussi attire les regards, ce que j’avais remarqué depuis longtemps.


En rentrant, croyant que je ne les entends pas, Myriam ne peut s’empêcher de murmurer à Audrey :



Cette fois, Audrey ne répond pas, rêveuse. Voyant que j’ai entendu, elle m’adresse un petit sourire crispé. Bah ! Pas de quoi m’affoler.

Le soir, Audrey était déchaînée, boostée par les deux verres de rhum servis par Gabriel avant de dîner.


J’aurais aimé que ces vacances ne finissent jamais. Pourtant, un jour, il fallut songer à préparer nos valises.


Pour fêter notre départ, Myriam organise une petite soirée avec leurs amis. Barbecue, punch et soirée dansante, tout est prévu. Nous ne serons pas frais demain, mais l’avion est là pour récupérer.


Audrey aide son amie à la cuisine, tandis qu’avec Gabriel nous disposons les tables et les chaises autour de la piscine, et qu’il règle la sono.


Dès la tombée de la nuit, un verre à la main, nous faisons connaissance avec les invités plus nombreux que ce que j’avais imaginé. Les amis des amis, c’est la tradition.


Commencée sur un rythme techno pour faire bouger tout le monde, suivi de musiques locales, la soirée continue de façon plus calme par des slows qui nous rappellent notre jeunesse. Audrey a un peu abusé du punch, elle ne quitte pas la piste de danse et rit à la moindre blague de ses cavaliers qui se succèdent, la serrant parfois d’un peu près. Pas grave, mais je veille.


Un grand black l’invite, elle se pend à son cou de peur de tomber. Après un zouk très sensuel, elle se love dans ses bras pour un slow langoureux. Cette fois, les mots de Myriam résonnent dans ma tête, je ne lâche pas Audrey des yeux, en essayant de ne pas paraître trop jaloux… jaloux de quoi ? D’une danse ? Je deviens parano, il faut que je chasse ces idées de ma tête.


Après avoir invité Myriam plus par politesse que par envie, et avoir bien sûr dansé avec ma chérie en début de soirée, je me sens obligé de danser avec une grande black que Myriam me présente, enfin ce n’est tout de même pas un sacrifice. Je la tiens fermement me laissant entraîner par la musique, sa poitrine appuyée contre moi. Slow, rock, zouk, les danses se succèdent. Un peu essoufflé, j’invite ma cavalière à boire un verre. En m’approchant du bar, je prends conscience qu’Audrey n’est plus sur la piste, je l’ai perdue de vue en dansant. Où est-elle ? Je la cherche des yeux, anxieux. N’y tenant plus, j’abandonne ma belle black, pour aller voir Myriam qui m’annonce qu’Audrey a un peu trop bu, ne se sentant pas très bien, elle l’a accompagnée dans notre chambre. Je décide d’aller la rejoindre, mais Myriam me tend un verre :



Pris d’un doute ridicule, je cherche du regard le grand black avec qui elle dansait il n’y a pas si longtemps. Ouf ! Il est en grande discussion dans un groupe un peu à l’écart de l’autre côté de la piscine.


L’heure tourne, beaucoup d’invités sont déjà partis, Audrey n’est toujours pas revenue. Myriam me conseille d’aller voir si elle va mieux. Croisant Gabriel, elle l’interpelle :



J’entrouvre doucement notre porte pour ne pas la réveiller si elle dort encore. Le spectacle qui s’offre à nous me fait sursauter, Audrey, à moitié endormie, a été malade. Elle baigne dans son vomi. L’odeur est forte, elle prend à la gorge. Un mélange d’alcool et de vomissure inonde notre lit. Elle en a plein la figure, sa robe est maculée.

Je la réveille doucement en essuyant son visage, elle a l’air d’aller mieux. Mais cette odeur !


Pendant que Myriam change nos draps, j’accompagne Audrey dans la salle de bain pour une douche réparatrice.


Il est tard, Myriam va raccompagner les derniers invités, tandis que je décide de rester avec Audrey. Une fois couché, je la prends dans les bras. Fatiguée, elle m’embrasse sur la joue et se pelotonne contre moi « bonne nuit, mon chéri ». Malgré mon envie, ce n’est pas le moment, on verra demain.


Quand nous émergeons au matin, le soleil est levé depuis longtemps. Quelle soirée ! Audrey se fait câline :



Audrey retient mon geste et m’embrasse :



Elle me force alors à m’allonger sur le dos, et me saisissant la queue, elle me branle en me regardant dans les yeux un petit sourire coquin au bord des lèvres. Je me retrouve dans sa bouche sans trop savoir comment. Voyant l’effet produit, ni une ni deux, elle s’assoit sur moi à califourchon, et s’empale sur ma queue bien raide. Appuyer des deux mains sur mes épaules, c’est elle qui mène la cadence en ondulant. À deux mains, je me saisis de sa poitrine que je pelote en jouant avec ses tétons, de temps en temps elle se penche pour déposer ses lèvres sur les miennes. Nous éclatons ensemble, elle se mord les lèvres pour ne pas alerter nos hôtes, et s’affale sur moi en m’embrassant à pleine bouche. Ouah quel feu d’artifice !



Son rire cristallin me répond. Elle m’ébouriffe les cheveux et me serre dans ses bras à m’étouffer. Je dépose de petites bises dans son cou. Nous sommes bien, la détente après l’orgasme.

Ensemble sous la douche, je reprends l’initiative. Après nous être embrassés et caressés, je la retourne pour la prendre en levrette, les mains appuyées contre le carrelage. Classique, mais toujours efficace.

Voyant l’heure, nous descendons rejoindre nos amis devant un copieux petit déjeuner, avant de boucler nos valises. Aujourd’hui, c’est le départ.


Myriam nous accompagne à l’aéroport, après avoir salué Gabriel et l’avoir remercié pour son hospitalité. Audrey lui fait la bise, regrette-t-elle de ne pas avoir suivi les conseils de son amie ? Je ne lui en parlerai jamais, je n’ai rien entendu.


Une fois dans l’avion, nous nous installons pour une petite sieste avant d’arriver à Paris. Tout naturellement, mes pensées vont vers nos vacances et la gentillesse de nos hôtes. Me revient en mémoire leur conversation du premier jour, un peu gonflée Myriam, heureusement qu’Audrey n’est pas comme elle.

Elle m’a surpris de s’exposer comme ça au bord de la piscine. Seule, elle n’aurait jamais osé, elle a suivi Myriam. Gabriel en a bien profité, il n’avait pas les yeux dans sa poche. Moi non plus, d’ailleurs… Myriam est une belle femme.


Ce n’est pas bien grave. J’ai été ridicule de me faire tout ce cinéma, je m’en veux. Bravo la confiance ! Comment ai-je pu douter ? Je la connais, jamais elle n’aurait pu.


Audrey pose sa tête contre mon épaule, je lui tiens la main. Rassuré, je m’endors bercé par le ronron des réacteurs.




---oOo---




AUDREY


Nous voilà installés dans l’avion de retour, je suis crevée, ne rien faire, c’est fatigant. Appuyée sur l’épaule de mon chéri, main dans la main, je vais faire un petit somme, comme lui d’ailleurs.


Quelles vacances ! Je ne regrette pas nos séjours aux sports d’hiver. Mon amie nous a bien reçus, et son copain est charmant. Retour de politesse, je les ai invités à venir passer quelques jours à Paris. Elle me promet d’y penser, elle viendra peut-être. Mais seule a-t-elle précisé, elle a des amis à voir. Je n’ai pas demandé de précisions.


Tout de même, quelle belle vie elle a dans les Antilles ! Le soleil, la douceur de vivre, je comprends qu’elle soit restée.


Sa conversation le premier jour m’a étonnée, c’est bien la première fois que j’échange ainsi sur nos pratiques sexuelles. Mais sa proposition ! J’étais gênée… Comment a-t-elle pu imaginer que j’allais accepter de tromper mon mari avec son copain juste pour savoir comment baisent les blacks ? Je ne suis pas comme elle, la chaleur des tropiques lui a monté à la tête.


Le soir, quand elle m’a proposé de me raser le minou, je n’ai pas hésité longtemps, c’était la première fois. J’osais à peine me regarder dans la glace, je ne m’étais jamais vue aussi nue… Julien non plus, d’ailleurs. Il a été surpris, mais il a aimé, jamais aussi amoureux ou, disons, jamais aussi performant. Humm ! Le baiser qu’il m’a donné, sans aucun poil, j’en tremble encore.


Il m’a fait rire avec sa réflexion. Un peu jaloux, ce n’est pas désagréable.


Enfin, il n’avait pas tort. M’exposer ainsi, cachée derrière mes lunettes de soleil, il n’était pas le seul à apprécier. Le regard de Gabriel le matin à la piscine en disait long. Et quand nous sommes allés sur cette plage naturiste… quel souvenir ! Je crois que j’ai rougi en voyant tous ces hommes nus. Myriam avait raison, un vrai super-marché, je ne savais plus où regarder. Je n’aurais jamais cru que je pourrais m’exhiber de la sorte. Je sentais leurs yeux rivés sur mes cuisses, sur mes seins, mon ventre. Je me suis surprise à écarter instinctivement les jambes, juste un peu… Ils se sont bien rincé l’œil, les cochons. J’étais entièrement nue, mais j’avais l’étrange sensation que leurs yeux me déshabillaient. J’imaginais leurs mains… J’en rougis encore.


Julien n’a rien dit. S’en est-il même aperçu, occupé qu’il était à mater nos jolies voisines ? Ça a dû lui donner des idées, à moins que ce ne soit Myriam qui lui a fait cet effet. Car le soir, il n’a pas fallu lui en promettre. Enfin, je ne vais pas le lui reprocher, j’étais aussi excitée que lui.

Nous n’avons jamais fait autant l’amour que pendant ces vacances.


Encore aujourd’hui en y repensant j’en ai des picotements dans le ventre. Je serre la main de mon Julien qui s’est déjà endormi, ce n’est pas maintenant qu’on va rejouer Emmanuelle.


Et puis il y a eu hier soir, le punch, c’est traître, on perd vite la tête. J’ai honte de ce qui s’est passé, j’aimerais oublier, heureusement que ni Julien ni Myriam ne me l’a reproché. Je me jure de ne plus jamais recommencer.


Pourtant, la journée avait bien commencé. Dans l’après-midi, Julien aidait Gabriel autour de la piscine, à aménager un coin pour danser et à installer le bar où le punch préparé le matin allait couler à flots. J’étais dans la cuisine avec Myriam pour préparer le buffet. En tartinant les amuse-gueules, elle s’est arrêtée en me regardant, de son air le plus sérieux :



Au lieu d’en rire et de dire clairement non, je trouvais une excuse que je croyais imparable :



Par curiosité, j’ai écouté jusqu’au bout ses divagations. Elle termina par :



En haussant les épaules, je partis sur un « ridicule ». Mais sa voix me poursuivit quand je passais la porte :



Bien sûr, j’y pensais, Gabriel était un beau mec bien baraqué, et son regard tous les matins lorsque nous nous baignions, surtout depuis que Myriam m’avait rasée intégralement, m’avait troublée plus que je ne pouvais l’imaginer. Mais de là à tromper mon mari.


Pour se baigner, Gabriel gardait son maillot comme Julien, certainement pour ne pas nous mettre mal à l’aise. Mais une fois, il devait nous croire absents, je l’ai vu sortir nu de la piscine, je n’ai rien raté du spectacle. Je crois que Julien ne s’en est pas aperçu, il m’en aurait parlé. Je n’ai rien dit, mais ça m’a fait rêver.


Chassant ces idées de ma tête, j’allais dans notre chambre rejoindre Julien pour nous préparer pour la soirée. Après une douche coquine avec mon chéri, j’ai revêtu une robe dos nu, avec juste une petite culotte. Julien était en pantalon blanc et chemisette, je le trouvais beau et sexy.


Le soir, j’ai accueilli nos invités avec Myriam. Soirée agréable. Le punch, comme prévu, coulait à flots, j’ai dû un peu abuser, la tête me tournait.

La musique était assourdissante, les morceaux s’enchaînaient, j’ai commencé dans les bras de mon chéri, mais très vite, je changeais de cavalier, passant de bras en bras, ne manquant aucune danse. Julien qui aime moins danser que moi, me regardait depuis le bar, un verre à la main en souriant.


La soirée était bien avancée. Les plats étaient vides, les verres n’étaient jamais vides, comme la piste qui accueillait les danseurs au son des rythmes locaux et des slows. C’est le moment choisi par Myriam pour venir me chercher, alors que Julien discutait avec les amis qu’il s’était faits.

Myriam me présenta Noah, un grand black qui sans rien me demander m’entraîna sur la piste. Encore sous l’effet de la surprise, les paroles de Myriam dans la cuisine me revinrent en mémoire.

Nous enchaînions danse sur danse. Je sentais le regard de Julien qui avait dû remarquer que je ne changeais plus de cavalier, quand une série de slows commença. Je me retrouvais les bras autour du cou de Noah, qui me tenait collé serré à la mode du pays. Sa main sur mon dos nu, mes seins plaqués contre lui. Au bout de quelques minutes, je croisais le regard de Julien, il semblait contrarié. Pour le rassurer, je haussais les épaules en signe d’impuissance avec un petit sourire complice, et lui envoyais un baiser. Les slows s’enchaînaient de plus en plus langoureux. Prise au jeu, j’avais appuyé ma tête sur l’épaule de mon cavalier quand Myriam me saisit par le bras :



« Le moment de quoi ? » me dis-je, quand je vis Julien avec une belle black tout aussi collée serrée que nous, dans un slow tout aussi langoureux. Une pointe de jalousie me saisit, mais cela faisait partie du plan de Myriam, elle avait présenté cette belle créature à Julien pour l’occuper.



Sans bien réfléchir, je marchais lentement vers la maison, la tête en ébullition. Qu’allais-je faire ? Devant notre chambre, je me trouvais face à Gabriel qui semblait m’attendre :



C’était un rapide, j’évitais de peu ses lèvres en tournant la tête. Mais d’une petite poussée sur le bas du dos, il me propulsa dans notre chambre dont je venais d’ouvrir la porte. Il essaya à nouveau de m’embrasser sans plus de succès, mais je me suis retrouvée en petite culotte face à lui, il avait réussi à m’enlever ma robe en un tour de main.

Déjà, ses mains étaient à l’œuvre, occupées à me malaxer les seins quand il m’a allongé sur le lit. Ses mains, le souvenir du jour où il m’avait passé de la crème solaire me revint en mémoire, je retrouvais les sensations que j’avais alors éprouvées.


Je n’eus pas à attendre longtemps pour le sentir s’allonger sur moi entièrement nu. Il bandait. Sans le voir, je sentais son sexe contre mes cuisses que j’ouvrais sans une certaine appréhension.


J’étais prête. Il a enfilé un préservatif et m’a pénétré rapidement. Que c’était bon ! J’ai joui tout aussi rapidement sous le poids de ce corps vigoureux. Après quelques secondes, nous étions en nage tous les deux, nus, l’un à côté de l’autre à reprendre notre respiration.


Nous n’avions pas allumé, la lune éclairait suffisamment la pièce pour me laisser admirer le corps luisant de Gabriel. J’avais l’impression de le découvrir. Hésitante, je tendis ma main vers son torse puissant, pour dessiner du bout des doigts les contours de sa musculature. Il n’avait pas débandé. Fascinée, j’ai alors saisi sa queue, et après l’avoir bien branlé avec un plaisir non simulé, j’ai déposé une bise sur son gland avant d’entamer une longue fellation qui sembla lui plaire. Moi, j’ai adoré, fière de le sentir grossir à cette vitesse. Je ne me reconnaissais plus, j’avais une terrible envie de le sentir au fond de moi. Avec maladresse, j’ai essayé de lui mettre un préservatif, il m’y aida avant que je me mette à califourchon sur lui, mes mains appuyées sur ses pectoraux inondés de sueur. Je crois n’avoir jamais ressenti une bite aussi loin en moi. Ah ses mains ! Il me pelotait les seins avec toujours autant de bonheur. C’est moi qui donnais la cadence, montant et descendant sur son pieu bien dressé.

Il a éjaculé dans un grognement déclenchant en moi un nouvel orgasme. Je m’écroulais sur lui, posant mes lèvres sur les siennes dans un baiser fougueux.


Revenu à la réalité, je pris conscience du danger, Julien pouvait arriver d’une minute à l’autre. Myriam devait s’occuper de le retenir, mais combien de temps ? Je ne voulais pas m’attarder. J’ai mis gentiment Gabriel dehors, sans oublier d’emporter les capotes qu’il avait bien remplies.


Pas le temps de passer sous la douche, j’enfilais ma robe et ma culotte. Il fallait effacer l’odeur de mâle qui m’imprégnait. Suivant à la lettre les consignes de Myriam, j’ai bu une grande rasade de rhum, c’était fort, et m’enfonçait deux doigts dans la bouche pour me faire vomir. J’ai dû m’y reprendre à deux fois, mais le résultat fut spectaculaire, tout est remonté, il y en avait partout, sur le lit, sur l’oreiller, sur ma robe, dégueulasse. L’odeur du vomi et de l’alcool emplissait la chambre, j’eus un haut de cœur, ça m’aurait fait vomir si ce n’était déjà fait.


Je ne savais pas combien de temps j’allais devoir attendre avec ce goût amer dans la bouche, quand la porte s’est ouverte sur Julien suivi de Myriam qui avait dû voir Gabriel revenir à la piscine, c’était le signal convenu. Me voyant dans cette mare nauséabonde, Julien s’est affolé :



J’ai fait semblant de me réveiller et de constater les dégâts en faisant la grimace :



Il est revenu avec une serviette humide, un amour, il m’a nettoyé le visage tout en s’enquérant de ma santé.



Pas seulement pour enlever l’odeur que j’avais sur le visage et les seins, mais je sentais que ça poissait entre mes jambes, ce n’était pas du rhum.



Et pendant que l’eau effaçait toutes traces de mes turpitudes, Myriam aidait mon chéri à enlever les draps sales pour refaire notre lit.


Julien était aux petits soins avec moi. Le plan de Myriam avait marché à merveille. Nous nous sommes endormis dans des draps bien frais.


Le lendemain, au réveil, j’ai commencé à me faire câline :



Je forçais Julien à s’allonger sur le dos et, me saisissant de sa queue, reproduisais à l’identique nos ébats de la veille avec Gabriel, pour tout effacer. La longue fellation ne le laissa pas de marbre, et quand je me mis à califourchon sur lui, il m’empoigna les seins à pleines mains. Je fermais les yeux goûtant la douce chaleur qui m’envahissait. Julien m’a fait jouir comme jamais, il n’y a pas mieux que mon mari.

Gabriel était oublié.


Mon chéri a repris l’initiative sous la douche en me prenant en levrette, puis nous sommes descendus rejoindre nos amis devant un copieux petit déjeuner. Myriam m’adressa un petit clin d’œil complice, tandis que Gabriel rangeait le matériel autour de la piscine.


Discret, il nous a juste dit un rapide au revoir quand Myriam nous a conduits à l’aéroport pour prendre notre avion.


Maintenant, je sais que personne ne pourra jamais remplacer mon Julien. Avec Gabriel, je ne l’ai pas trompé, ce n’était qu’une expérience pour vérifier ce que Myriam m’avait confié. Pour ne pas fausser les résultats, je me suis appliquée avec sérieux. Quoi qu’elle en dise, ce n’est pas mieux. Je ne dirais pas que c’était désagréable, bien au contraire. Gabriel est bien foutu, très sensuel, il dégageait une chaleur animale que je ne connaissais pas. J’admets qu’il m’a fait jouir comme rarement. Mais rien ne vaut mon chéri, c’est le meilleur.


Nous rentrons à Paris… Finies, les expériences. Juré…


À moins que… Je ne connais pas les Asiatiques… nous pourrions passer nos prochaines vacances au Vietnam, ou plutôt en Thaïlande, avec ses belles plages de sable fin… À voir… Julien ne dira certainement pas non.


Sur cette bonne résolution, la tête appuyée sur l’épaule de mon chéri, je me suis endormie, l’esprit en paix, heureuse de mes vacances antillaises.