n° 21606 | Fiche technique | 32298 caractères | 32298Temps de lecture estimé : 23 mn | 12/03/23 |
Résumé: Séverine raconte à Magali son agression et sa rencontre avec Isabelle. | ||||
Critères: ff profélève sport confession -lesbos | ||||
Auteur : Femmophile Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Magali découvre tardivement les plaisirs du corps Chapitre 02 / 09 | Épisode suivant |
Résumé de l’épisode précédent :
Magali, quadragénaire un peu naïve, découvre le plaisir dans les bras de son jeune voisin Julien, en accord avec Séverine, la partenaire de celui-ci.
Après cet assaut que jamais je n’aurais osé imaginer, mais auquel j’avais finalement pris plaisir grâce à un orgasme qui m’avait fait hurler (heureusement que la voisine, c’est moi… !), mon jeune voisin se montra d’une infinie tendresse. Il m’embrassa dans le cou, me murmura des mots délicats à l’oreille « Tu es merveilleuse Magali, tu es d’une beauté exquise… Tu es faite pour l’amour… Aucun homme ne peut résister à tes charmes… », il m’entoura de ses bras et me tint longuement serrée contre lui, j’étais au paradis.
Repue de sexe, le corps endolori, tous mes sens ayant été pleinement sollicités, je retournai chez moi, un peu honteuse, mais me sentant femme épanouie, désirée et manifestement désirable, même par un adorable jeune homme dont j’aurais presque pu être la génitrice. Devenais-je une cougar sans scrupule, le démon du sexe allait-il envahir mon âme et me servir de morale ?
Le jeudi matin, lorsque mon réveil mit un terme brutal à tous mes rêves inavouables, il me fallut un moment pour émerger de ma profonde léthargie, pour revenir à la réalité et à ses questions.
Pourquoi avais-je cédé à Julien ? Séverine se rendait-elle vraiment compte de ce qu’elle m’avait déclaré sur une possible relation sexuelle avec son copain ? Il était le premier homme à m’offrir autant de plaisir, de tendresse, mais comment allais-je me sortir de cette situation tout à fait anormale que je n’avais rien fait pour éviter ?
Ma journée de travail fut perturbée par de fréquents assauts de culpabilité, de honte à l’égard de ma jeune voisine, mais aussi de bonheur rétroactif en songeant aux jouissances multiples atteintes grâce à Julien. Devais-je, comme suggéré par ma prof de voisine, me contenter de savourer la vie et ses plaisirs sans trop me poser de questions ? Oserai-je la regarder en face à son retour, quand elle saura que Julien et moi avons commis l’irréparable ?
L’entrecuisse moite en permanence, au point qu’il me fallut à deux reprises m’éponger aux toilettes, je parvins à effectuer plus ou moins correctement les tâches du jour et à me montrer concernée par les problèmes de l’entreprise. Le plus difficile fut de répondre en direct et de manière cohérente aux questions professionnelles de mes collègues. Certains s’enquirent même de ma santé, me demandant si j’étais souffrante. J’aurais aimé leur crier : « Mais je m’en fous complètement de tes actifs transitoires à la con, ce que je veux, c’est faire l’amour avec mon voisin… ! »
Le jeudi soir, Julien avait un entraînement sportif, je restai donc seule chez moi, un peu déboussolée, mourant d’envie de tenir encore ce jeune corps musclé entre mes bras, de lui prodiguer les caresses les plus folles et de vivre avec lui un érotisme torride et partagé. Je l’entendis rentrer, mais n’osai pas me montrer, voulant conserver un minimum de retenue, tout en souhaitant secrètement qu’il se manifeste. Il ne le fit pas.
La chambre à coucher de mes voisins se situant juste de l’autre côté du mur, j’imaginai Julien dans son lit, nu, son corps d’athlète alangui offert à mes caresses… Je dus lutter pour empêcher ma main de glisser vers mon bas-ventre, pour chasser les images qui me venaient, mais sitôt que mes yeux se fermaient, tout se bousculait, mon corps était pris de frénésie, je sentais sur moi les lèvres brûlantes de mon fougueux amant, son souffle sur ma peau, ses mains si douces… N’y tenant plus je libérai mes doigts, lesquels plongèrent dans ma moiteur intime et se firent d’abord délicats, avant de prendre d’assaut la citadelle du plaisir et de me conduire à une formidable explosion dont j’étouffai les cris dans l’oreiller pendant que s’agrandissait l’auréole souillant ma literie.
À la suite des perturbations sociétales engendrées par la Covid, et en accord avec mon employeur, je pratiquais le télétravail régulièrement, les jours où aucun rendez-vous ne nécessitait ma présence au bureau. Ce vendredi-là, je choisis donc de rester chez moi pour avancer divers dossiers. En fin de matinée, j’entendis le grondement typique d’une valise à roulettes que l’on traîne derrière soi dans le corridor, que l’on cogne en sortant de l’ascenseur, Séverine était de retour, et ce retour allait encore davantage éloigner l’amour Ikea (lire l’épisode précédent…) de mon quotidien.
Les retrouvailles de mes deux jeunes voisins furent sonores. La nuit, j’entendis au moins trois fois Séverine atteindre le nirvana, et j’avoue en avoir été jalouse, comble du ridicule, il faut bien le reconnaître… ! Auditrice passive de leurs ébats, je me consolai par plusieurs masturbations qui apaisèrent mes sens exacerbés et mon corps en feu, mais l’incendie couvait encore, profond, aux aguets, tapi en moi tel un fauve prêt à bondir.
Je ne les vis pas de tout le week-end et ne fis rien qui aurait pu favoriser une rencontre tellement j’appréhendais ce moment, incapable d’imaginer comment Séverine allait réagir puisque j’étais certaine que son Julien lui avait narré intégralement nos ébats. Le lundi, je décidai à nouveau de travailler depuis mon domicile. Concentrée sur un dossier délicat, la sonnette de la porte d’entrée me surprit. N’attendant personne j’hésitai à ouvrir, ne m’étant vêtue que d’un short et d’un débardeur dans l’idée de faire un peu de ménage une fois mon dossier bouclé.
J’ouvris et tombai sur une Séverine radieuse, toujours aussi fraîche et adorable dans une petite robe à fleurs aussi courte qu’éclatante de couleurs, un paquet à la main. Elle m’embrassa et me demanda si j’avais quelques minutes à lui consacrer, ce que bien évidemment je ne pouvais lui refuser.
L’emballage défait révéla une magnifique boîte de chocolat suisse. J’embrassai chaleureusement ma sportive d’à côté.
Là, je sentis en moi toute possibilité de réponse s’effondrer, je restai muette, tétanisée, le regard rivé sur Séverine, incapable de raisonner. Je me mis à trembler.
Posant délicatement un doigt sur mes lèvres :
Il y eut un bref silence et je sentis que Séverine avait encore autre chose à me dire, mais qu’elle hésitait, gardant un peu la tête baissée, se tortillant les doigts nerveusement, attitude pour le moins inhabituelle chez cette jeune femme pétillante de vie. Elle releva la tête et s’approcha tout près de moi, sa poitrine frôlant la mienne. Je fus parcourue d’un bref frisson, puis elle me prit les deux mains qu’elle serra fort entre les siennes et appuya sa tête contre la mienne, ses lèvres juste au niveau de mon oreille. D’une toute petite voix, elle se lança.
Je ne m’attendais pas à cela, à la fois décontenancée et apeurée, me demandant bien ce que mes réponses allaient engendrer comme conséquences. Pourquoi ces questions ? Je réalisai brutalement que ni Julien ni moi n’avions évoqué le port d’un préservatif, était-ce cela son inquiétude ? Quel intérêt sinon de m’interroger sur les détails techniques de nos copulations ? Ne sachant pas vraiment ce qu’avait raconté mon jeune amant, j’optai pour la vérité, et sentant mon adorable voisine tendue, je la pris dans mes bras et la serrai contre moi en lui glissant doucement à l’oreille :
Long silence…
À voix presque inaudible…
Séverine ne me répondit pas tout de suite, je sentais son souffle dans mon cou et n’osais plus bouger, attendant sa réaction que je craignais violente. Au bout de quelques secondes, ou minutes, la notion du temps devenant caduque en pareil cas, ma jeune voisine se détacha légèrement de moi, prit mon visage entre ses mains, planta son regard dans le mien et déposa sur mes lèvres un léger baiser avant de murmurer :
Là, je perdis pied. Mes neurones entamèrent une infernale sarabande, l’échafaudage de mes pensées s’effondra d’un coup, ce que je m’apprêtais à expier comme turpitudes devenait vertu dont on me remerciait, mais dans quel monde vivais-je vraiment ?
Encore éberluée par la réaction de Séverine, je ne pus dire mot, je me contentai de la regarder, moi aussi, passant ma main dans sa chevelure, attendant qu’elle m’en dise davantage ou qu’elle parte en claquant la porte. Ayant recouvré son assurance, elle me prit par la main jusqu’au canapé où elle s’assit tout près de moi.
Il y a trois ans, je jouais dans une équipe de volley, assez modeste, car je ne suis pas assez grande, mais c’était sympa. Les garçons s’entraînaient dans la même salle que nous, après on se répartissait les douches, car il n’y avait qu’un seul vestiaire. Parfois, on jouait des matches garçons contre filles, et d’autres fois on formait des équipes mixtes. J’avais remarqué qu’un des mecs me serrait souvent de près, me complimentait sur ma façon de jouer, il était plutôt beau gosse et me plaisait assez, même si un peu frimeur. Un soir, après l’entraînement, comme les garçons se douchaient en premier puis partaient, il s’est débrouillé pour rester dans les vestiaires après les douches des filles, et au moment où j’allais sortir il a surgi devant moi. Très sûr de lui, il s’est avancé vers moi et m’a directement embrassée, sans un mot. J’ai répondu à son baiser et j’allais lui proposer que l’on aille boire un verre, mais ce salaud m’a poussé dans une cabine vide, m’a presque arraché mon short et ma culotte et a voulu me sodomiser, debout, le long du mur, comme ça, sans préliminaires, rien. J’ai hurlé de douleur, alors il a renoncé, mais cette ordure m’a empoignée par les cheveux, me forçant à m’agenouiller, me disant que si je ne savais pas baiser je pouvais le sucer. Il a forcé ma bouche et m’a dit qu’une salope comme moi devait avaler pour ne pas tacher ses vêtements. Il me tenait par les cheveux, son sexe planté dans ma gorge et il a joui. Je ne pouvais pas reculer, j’ai cru étouffer, et j’ai vomi de dégoût. Il m’a giflée, me traitant de petite pucelle qui n’assumait pas, et il est parti rapidement.
J’interrompis ma jolie prof de sport et tentai de lui expliquer que le dépôt de plainte pour viol ou tentative de viol est recevable longtemps après les faits, et qu’elle pouvait par conséquent encore le faire, mais elle ne semblait pas décidée, pour des raisons qui m’échappaient.
Séverine caressa ma joue et me fit un gros clin d’œil…
Comme j’étudiais loin de chez moi et vivais en coloc, parfois après l’entraînement on mangeait ensemble et elle me raccompagnait en voiture, ce qui me faisait gagner au moins une heure.
Quand elle m’a entendue crier, elle finissait de se doucher. Elle s’est habillée en vitesse et m’a appelée, mais je n’avais pas envie de répondre, je voulais rester seule. J’étais assise sur le banc de cette cabine et je pleurais, une flaque de vomissure à mes pieds, Isabelle m’a trouvée là. Sans rien dire, elle m’a prise par la main et m’a emmenée à sa voiture, puis chez elle, toujours sans dire un mot. Une fois installée dans son salon, elle a préparé du thé, s’est assise à côté de moi. Je sens encore son index sous mon menton, que je gardais baissé, de honte. Elle m’a relevé la tête et m’a juste demandé sur son ton autoritaire habituel :
- — Qui est-ce ? Je veux son nom. Tout de suite.
J’ai hésité, bredouillé, et c’est elle qui m’a cité un prénom. C’était le bon.
Je suis restée dormir chez elle. Le matin, en me réveillant, j’ai trouvé un petit mot avec les clés de l’appartement, me disant que je pouvais venir quand je voulais, mais que je devais aussi impérativement continuer les entraînements de volley, qu’elle m’en garantirait la sécurité.
La peur au ventre j’y suis retournée trois jours plus tard, mon agresseur n’y était plus. On ne l’a jamais revu, et personne ne m’en a jamais reparlé, même pas Isabelle, et je n’ai jamais su ce qu’elle avait fait.
Un vendredi soir, nous avons dîné toutes les deux, elle avait préparé un délicieux repas, et nous avons bu pas mal de vin. Après le festin, nous nous sommes affalées dans le canapé, j’étais un peu ivre et me suis allongée, la tête sur ses cuisses, j’étais bien. Isabelle me parlait de sa voix douce, me caressait les cheveux, le cou, j’ai posé ma main sur la sienne et l’ai guidée jusqu’à ma poitrine. Quand Isabelle a effleuré mes tétons durcis, j’ai senti une bouffée de chaleur, mais elle a retiré sa main et a dit qu’il était tard, qu’il était temps d’aller dormir. J’ai répondu que le lendemain c’était samedi et qu’on pouvait dormir plus tard, elle a ri et s’est levée pour aller dans la salle de bains. Elle en est ressortie quelques minutes plus tard, portant une magnifique nuisette en soie mauve, face à laquelle mon t-shirt-pyjama faisait triste mine.
Elle m’a prise dans ses bras, m’a embrassée sur la bouche et m’a souhaité bonne nuit.
Le lendemain, elle m’a proposé de l’accompagner pour quelques achats en ville. Nous avons écumé toutes les boutiques de fringues, elle m’a donné quelques précieux conseils pour m’habiller mieux, en vraie femme, et pas toujours en short ou en training. Comme je n’avais que peu d’argent, elle a insisté pour m’offrir plusieurs tenues, j’étais très gênée, mais j’ai finalement accepté. Nous avons fait des essayages ensemble, c’était facile pour elle vu son corps parfait, tout lui allait du premier coup.
De retour chez elle, Isabelle a souhaité que je passe mes nouvelles tenues, disant que dans les cabines des magasins on n’avait pas le recul nécessaire. Elle a étalé les vêtements sur le canapé et m’a demandé de me déshabiller puis de choisir un des ensembles. Habituée des vestiaires de sport, je me suis dévêtue devant elle qui m’a complimentée pour ma poitrine et mes jambes de sportive. D’abord, elle m’a fait enfiler des bas – je n’en avais jamais mis – et c’est elle qui les a ajustés au sommet de mes cuisses, m’expliquant que s’ils étaient mal mis, le silicone du haut pouvait frotter et irriter la peau. La douceur de ses longs doigts fins sur l’intérieur de mes cuisses m’a fait frissonner à plusieurs reprises, mais Isabelle n’a pas semblé le remarquer, puis elle a enveloppé mes fesses dans une minijupe.
- — On ne peut pas cacher de jolies jambes comme les tiennes…
Et, enfin, elle a terminé par un petit haut cintré et moulant faisant ressortir ma poitrine. Pour le boutonner, Isabelle a dû comprimer un peu mes seins, dont j’ai senti les pointes se dresser fièrement, ce que nul ne pouvait ignorer, pas plus que le rouge qui a soudain coloré mes joues. Ma conseillère de mode improvisée m’a demandé de marcher dans le salon, puis de me regarder dans le grand miroir de sa chambre, pièce où je n’étais encore jamais entrée.
Je dois reconnaître que jamais je ne m’étais ainsi habillée, je me suis trouvée belle et sexy, grâce à Isabelle, et je me suis rendu compte que je mouillais ma culotte pour une femme mature, et ce de manière complètement irrationnelle, sauf peut-être que l’expérience que je venais de vivre avec un garçon m’incitait à m’éloigner un peu du sexe opposé. Désir inconscient ou refoulé ? Je ne sais pas…
Après cette première tenue, Isabelle m’en a fait essayer encore une autre, tout aussi élégante et sexy. Je sentais une sorte d’excitation irrépressible monter en moi, mais j’ai lutté pour ne rien montrer. Isabelle s’est alors déshabillée devant moi, entièrement, et a aussi voulu essayer plus longuement ce qu’elle venait d’acheter. Nue, elle avait un corps magnifique et je lui ai demandé pourquoi elle se rasait intégralement le sexe. D’une voix rauque, elle m’a répondu un peu gênée que c’était plus sensuel pour les caresses, puis m’a demandé de l’aider à lui enfiler ses bas, son string avec porte-jarretelles et son soutien-gorge. Je tremblais en essayant de fixer ses bas sur ses cuisses, et de faire glisser son string sur ses fesses charnues m’a complètement perturbée, surtout quand elle m’a demandé d’en ajuster un peu la ficelle. Je me suis agenouillé derrière elle, j’ai placé le fin cordon bien entre ses deux fesses et me suis mise à les embrasser, follement. Isabelle m’a arrêtée assez sèchement, me demandant de lui mettre son soutien-gorge. Je me suis exécutée en tremblant, essayant de ne pas trop toucher ses seins arrogants aux pointes érigées.
Ensuite, elle a passé le reste de sa tenue, une robe moulante avec large ceinture à la taille qui l’empêchait prétendument de se baisser, ce qui fait qu’elle m’a demandé de lui mettre ses chaussures. Je t’avoue, moi aussi, Magali, que le frôlement de mes bras nus contre ses bas, mes doigts sur ses chevilles gainées de nylon tremblotant pour attacher les fines brides des escarpins, ces gestes pourtant anodins m’ont fait tremper mon sous-vêtement, mais je n’ai rien dit, cette femme m’intimidait. Elle s’est relevée, a tourné sur elle-même et m’a demandé :
- — Je te plais, chérie, tu me trouves comment ?
Je crois lui avoir dit qu’elle était la femme la plus sexy du monde, ou un truc comme ça, elle a souri et, passant sa main sous ma minijupe pour me peloter les fesses, m’a soufflé à l’oreille :
- — Et toi, tu es craquante en diable, petite ingénue… !
Nous sommes allées manger dans un petit restaurant où elle avait réservé une table discrète, sans vis-à-vis ni voisins trop proches. Elle était splendide, vraiment. Repas délicieux, vins équilibrés, elle m’a posé plein de questions sur mes relations avec les garçons, sur ma sexualité – j’ai rougi de ses questions plutôt directes –, et m’a expliqué que les petits cons du genre de celui qui m’avait violentée étaient incultes en matière de sexualité, qu’ils reproduisaient en se prenant pour des hommes ce qu’ils avaient visionné dans les films de cul sur internet. Elle a conclu mystérieusement que mon agresseur risquait fort de ne plus importuner de femme pendant un bon moment, puis s’est levée pour aller aux toilettes.
Cette femme m’hypnotisait, je buvais ses paroles, ses yeux semblaient lire dans mes pensées. Elle est revenue à table, sa démarche chaloupée mettant en valeur sa chute de reins sur laquelle j’ai vu se poser quelques regards mâles. Nous avons continué à discuter, et j’ai senti son pied déchaussé caresser mon mollet, remonter le long de ma jambe jusqu’à l’ourlet de ma jupe. Je n’osais plus bouger, ne sachant que faire, à part serrer les cuisses pour ne pas tremper ma chaise. Isabelle a poursuivi sa conversation sans sourciller, m’assurant que l’amour et la sexualité ne pouvaient s’accompagner d’actes violents ou non désirés, et que toutes les femmes le savaient. Je ne la quittais pas des yeux, je flottais dans une sorte de brume sensuelle indéfinissable lorsque ma protectrice a pris ma main et y a déposé quelque chose, me conseillant de me montrer discrète.
Là, la voix de Séverine se brisa, elle dut marquer une pause, et je vis ses yeux brillants. Très touchée par son récit, je passai mon bras autour de ses épaules, elle se blottit contre moi.
Alors, j’ai regardé ce qu’elle avait mis dans ma main. C’était son string, tout humide de sa mouille. Isabelle m’a expliqué gravement que comme j’avais eu l’air de m’y intéresser de près, elle me le confiait un moment, à charge pour moi de le lui remettre à la fin du repas. Je suis devenue rouge pivoine, Mag, j’ai cru que tout le monde me regardait alors qu’évidemment, personne n’avait rien vu. Puis, en riant, cette diablesse en robe moulante m’a dit que comme cela je ne serai plus la seule à mouiller ma chaise, tout en continuant à me caresser sous la table. En effet, je ruisselais.
Nous avons fini le repas et nous sommes sorties du restaurant. Dans le parking sous-terrain où Isabelle avait stationné sa voiture, elle a repéré une sorte d’encoignure mal éclairée et s’y est arrêtée.
- — Tu sais petite friponne, à cause de tes caprices de dévergondée, j’ai un peu froid à la chatte, maintenant. Rhabille-moi, ma chérie, s’il te plaît.
Je me suis agenouillée, docile, j’ai relevé sa robe, et entre la lisière de ses bas et son porte-jarretelles j’ai vu son abricot glabre luisant de cyprine. Je me suis approchée pour le goûter, mais elle m’a rappelée à l’ordre, me demandant de ne pas profiter de la situation et de simplement la vêtir décemment. J’ai eu bien de la peine à lui remettre son sous-vêtement et à rattacher tout ce fourbi de jarretelles, mais j’y suis arrivée. Elle m’a remerciée et m’a ouvert la porte de la voiture. Pendant le trajet, elle a posé une main sur ma cuisse, puis a commencé à la caresser, remontant toujours plus haut. Par réflexe, j’ai resserré mes jambes, mais elle m’a intimé d’écarter grand les cuisses et, remontant sa main jusqu’à ma culotte, a constaté que celle-ci ne pouvait plus retenir mon excitation. Isabelle m’a alors demandé de la lui donner. Écarlate de honte, mais en même temps incapable de résister aux ordres de ma conductrice, je me suis contorsionnée afin de me défaire du sous-vêtement et le lui ai tendu, sans oser la regarder.
Elle l’a humé, puis longuement léché, m’a félicitée pour le fumet de vraie femme qui en émanait, pour ce bouquet subtil de fragrances excitantes et, d’un ton professoral, a précisé qu’après l’odorat une vraie dégustation se devait de privilégier les goûts, les saveurs et la texture. Ayant fourré ma culotte souillée entre ses cuisses pour, selon elle, tester un nouvel assemblage, sa main est revenue entre les miennes, les caressant lentement, faisant crisser ses ongles sur le nylon de mes bas jusqu’à atteindre ma crevasse suintante dans laquelle deux de ses doigts se sont glissés entièrement.
J’ai commencé à gémir, mon bassin se propulsant vers l’avant pour accentuer la pénétration. J’avais une formidable envie de jouir, mais Isabelle m’a demandé de me montrer raisonnable et, très étrange, de respecter les étapes de la découverte d’un grand cru exceptionnel. Ses doigts ont écarté mes chairs, les ont explorées et ont déclenché un écoulement continu, ainsi qu’une forte accélération de mon rythme cardiaque. J’étais sur le point de perdre toute retenue et tout contrôle quand cette garce a lentement retiré ses doigts et m’a demandé de décrire ce que je voyais, puisqu’elle devait se concentrer sur la route. Son majeur et son index luisaient de ma liqueur intime, grasse et collante, et, une fois sortis de ma vulve gonflée, des fils épais les reliaient encore à elle. Avec une lenteur calculée, pour ne pas, a-t-elle dit, risquer de gâter le nectar, Isabelle a porté ses doigts joints brillants de mon jus vers sa bouche qui les a entièrement happés dans un bruit de succion, avant de les ressortir un à un et de les lécher sensuellement de la pointe de sa langue, puis de commenter :
- — Mmh, une légère pointe d’acidité, des arômes d’abricot mûr et de jus de figue, une texture agréable et une remarquable longueur en bouche, cela mérite au moins un 18/20 dans le guide Praker des meilleures chattes du monde, tu es un pur délice, ma chérie… !
Jamais je n’avais été aussi excitée, Mag, une mouche qui se serait posée sur mon clito m’aurait fait jouir instantanément, m’aurait fait hurler de plaisir, mais Isabelle jouait à me maintenir dans cet état de tension sexuelle quasi insupportable.
Une fois de retour chez elle, j’ai suggéré que peut-être ce serait mieux si je rentrais dormir dans ma coloc. Pour toute réponse, Isabelle m’a plaquée contre le mur et m’a embrassée, dévorant ma bouche, suçant ma langue, un baiser d’une folle sensualité. Puis, se laissant tomber à mes pieds, elle a relevé ma jupe et m’a promis de me faire ce qu’aucun homme ne m’avait jamais fait. Elle m’a léchée divinement, Mag, une magicienne, elle a su me faire découvrir des zones de plaisir encore inconnues, elle m’a fait jouir plusieurs fois de suite, là, debout contre le mur, sa tête entre mes cuisses, ses doigts en moi, son beau visage couvert de mes sécrétions poisseuses, j’étais vidée.
Nous sommes allées dans son grand lit, je tremblais de peur tout autant que de désir. Avec une incroyable douceur, elle m’a enseigné comment faire l’amour à une autre femme. Tu sais, Mag, j’ai adoré, c’était tout en délicatesse, en subtilité, chacune à l’écoute du corps de l’autre, sans la recherche de la performance comme les mecs qui te pilonnent à grands coups de queue façon marteau-piqueur, j’étais accro, amoureuse d’une femme mature et mère de famille. Je ne sais plus combien de fois nous avons joui cette nuit-là, mais nous étions faites l’une pour l’autre. Notre relation a duré presque une année, douze mois de folles étreintes, de rires, de complicité totale, elle m’a appris à utiliser mon corps, Magali, à faire monter lentement le désir, à jouir intensément. Une fois, elle a insisté pour venir voir mon lycée, après les cours, mais j’avais une réunion en ligne sur Teams. Cette gourmande s’est glissée sous mon bureau et m’a léché le sexe pendant toute la réunion, guettant les moments où je n’avais pas besoin de m’exprimer pour me faire jouir.
Elle a fait de moi une vraie femme, elle m’a appris à m’habiller, à séduire, à ne plus avoir peur des hommes et à les « domestiquer » comme elle disait. Un soir, j’ai dû la regarder se faire prendre par un de ses amants, homme à l’apparence pourtant sûre de lui, mais qui obéissait sans discuter aux demandes les plus perverses de ma maîtresse. Et puis, notre relation est devenue compliquée, à cause de la différence d’âge, bien sûr, mais surtout de son divorce difficile, car son mari l’a fait suivre par un détective privé, lequel nous a surprises et photographiées en train de faire l’amour en voiture. L’époux ulcéré a alors demandé à la justice qu’on retire à Magali la garde partagée des enfants – ce qu’il a obtenu –, ne souhaitant pas que ceux-ci rencontrent « la jeune gouinasse qui te bouffe la chatte ». Une condition possible pour elle de continuer à voir ses enfants était que je rédige une lettre m’engageant à ne plus la harceler, j’étais, paraît-il, une traînée qui l’avait dévoyée…, et à ne plus la revoir.
Long soupir de Séverine…
Elle sortit son téléphone portable et pianota quelques instants dessus.
Là, je fus saisie de stupéfaction, et si je n’avais pas tout compris, les photos ne laissaient plus aucun doute, ma vie si paisible durant des lustres semblait vouloir me mener sur des chemins inconnus. Sur les trois photos, on voyait une superbe femme, sensuelle en diable, et vêtue du même ensemble short-bas-sandales que moi, de la même jupe plissée que la mienne avec son chemisier moulant, et de la même robe longue fendue boutonnée, le tout choisi par Séverine suite à ma demande.