n° 21640 | Fiche technique | 37649 caractères | 37649Temps de lecture estimé : 26 mn | 27/03/23 |
Résumé: Le trajet serait long et pénible sans quelques agréments ajoutés en route, mais la récompense est au bout du voyage, ou non, selon le sens donné au verbe se présenter… | ||||
Critères: f fff fplusag vacances voiture fsoumise exhib odeurs caresses cunnilingu anulingus uro -lesbos | ||||
Auteur : Dyonisia (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…) Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Marie, la copine Chapitre 05 / 08 | Épisode suivant |
Résumé des épisodes précédents :
Après une journée bien remplie, une décision mûrement réfléchie, et une nuit presque aussi agitée que le jour, la narratrice et sa protégée sont partantes pour un séjour de détente.
Catastrophe ! La route est un enfer. Comment n’ai-je pas pensé que nous étions le fameux « week-end du chassé-croisé », quand la Côte d’Azur échange les écrevisses de juillet contre les blancs aoûtiens ? Les vertiges de l’amour, sans doute !
N’empêche, nous roulons nez à cul sur le petit bout d’autoroute que je dois prendre avant de trouver la départementale qui nous amènera jusqu’au coin de paradis où réside Colette. Il ne m’avait fallu que deux heures et demie de trajet pour le gagner, la première fois. Cela fait autant de temps que nous poireautons dans cet embouteillage. La poisse… par ma faute !
Pour distraire l’impatience, nous chantons. Ce n’est pas prudent : il serait dommage d’avoir la pluie pendant notre séjour au fin fond de la Haute-Provence. Pour l’instant, en tout cas, le soleil est en forme, l’habitacle est une étuve, fenêtres ouvertes ou pas, clim ou pas. Une robe et rien dessous, ce n’était pas une mauvaise idée… sauf que nos robes légères, elles sont trempées de sueur, et que la compagnie persistante d’autres voitures truffées de familles à cran nous a dissuadées de les enlever.
Nous les avons remontées aussi haut que le permet l’angle de vue horizontal des conducteurs et passagers voisins. Ventre à l’air, fesses et cuisses nues sur les serviettes des sièges, la chaleur est moins insupportable. Certes, les rares camions à côté desquels nous circulons à une allure d’escargot offrent à leur chauffeur une longue vision plongeante qui les enchante. C’est pratiquement toujours Marie qui fait l’objet direct de leur contemplation. Elle a bénéficié de mimiques admiratives et de coups de klaxon galants qui ne semblent pas lui déplaire.
Enfin, la sortie tant désirée est annoncée. Je prends la voie de dégagement, aussi encombrée que le reste, péage oblige. Une limace nous dépasserait ! Je me retrouve à la droite, non de Dieu, mais d’un camion, probablement italien avec le volant de ce côté. Nous rampons de conserve. Le regard qui m’observe est étonné, la figure sympathique, le sourire plus complice que licencieux. Après tout, l’homme doit s’ennuyer autant que nous… Il mérite une petite compensation, mais mon volant l’empêche de bien voir. Je me soulève en disjoignant les jambes comme pour me délasser. C’est mieux pour lui. Il a l’élégance de ne pas klaxonner.
Mon exhibition ne dure guère, les véhicules devant nous avancent et nos routes se séparent. Son geste d’adieu est un baiser de la main. Grazie, Signor ! Cet intermède a ajouté une once de cyprine sur la serviette déjà assez humectée. Marie n’a pas été dupe de mon manège, sa main cherche à vérifier ses conjectures.
Nous passons la barrière dans une tenue chiffonnée, mais correcte. La rançon acquittée, il n’y a que quelques kilomètres avant que l’espace libre ne s’ouvre devant nous. Aucun touriste n’oserait s’aventurer sur l’étroite route tortueuse qui conduit vers le domaine de Colette. Nous pouvons mettre nos robes à sécher par la fenêtre sans risquer de créer un scandale.
Ce qui ne sèche pas, par contre, ce sont les serviettes éponges. Elles étaient déjà imbibées de transpiration. Les privautés que Marie s’arroge sur mes seins et entre mes cuisses, depuis que nous avons quitté la route nationale et les robes, n’arrangent rien. La mienne comme la sienne d’ailleurs – virages ou non, elle joue d’une main à elle sur moi et d’une main à moi sur elle – se chargent d’une humidité supplémentaire. Leur rôle de protection des sièges ne sera bientôt plus qu’une illusion.
Au premier relard accessible sur le bas-côté, je range la voiture.
Là, j’exagère un peu, mais ça la fait rire. Elle sort. Je la vois trottiner vers l’arrière. Je la perds derrière le coffre ouvert. Elle ne se presse pas. Je l’imagine en train de fouiller, son joli cul en l’air. Espérerait-elle qu’un quelconque véhicule se présente ? En tout cas, ça dure ! Je surveille dans le rétroviseur. Ah, la voilà qui réapparaît en jetant un coup d’œil derrière elle. Pour se rassurer ou par dépit ? Elle me tend le tissu salvateur par la portière ouverte.
Profiter de quoi ? Bon, de toute manière il faut que je sorte aussi pour installer la nouvelle serviette sur les deux sièges. C’est moi qui risque de montrer mon cul à la route, maintenant. Je contourne le capot pour respecter les règles de prudence. Tiens donc ! Ma Marie est tout simplement à croupetons dans la broussaille rase pour un gros pipi. Les genoux bien écartés, elle tire tant qu’elle peut sur les longues nymphes de sa craquette, un sourire aux lèvres.
Ma foi, ce doit être comme pour le rire, c’est communicatif : je ressens soudain un besoin pressant, moi aussi. Je me faisais une joie de pisser chez Colette, mais autant accompagner la gamine pour qu’elle – j’ai lu ça quelque part – ne se sente pas en Suisse. Elle accueille ma miction avec satisfaction, et a le tact de ne pas se relever tant que je n’ai pas épuisé mon jet. Soit dit en passant, je n’aurais jamais cru contenir un tel volume malgré la transpiration du trajet. Ça n’en finit pas et les feuilles de kermès qui me piquent les fesses renvoient des éclaboussures sur mes jambes.
J’ai toujours la boule des serviettes humectées à la main. Je m’en sers et la lui tends.
Elle s’essuie quand un bruit de moteur puissant nous incite à nous abaisser en catastrophe. Un tracteur passe lentement, son pilote examinant tout à loisir cette voiture « étrangère » immobile. De là-haut, il doit deviner plus ou moins deux touffes de cheveux à travers les vitres. S’il avait la curiosité de s’arrêter… Mais non, il continue. Ouf !
J’ai cru entendre un petit cri au milieu du tintamarre du vieux diesel. Je regarde Marie, elle est pâle. Son entrejambe chevauche un court, mais malencontreux buisson dont elle a négligé de se prévenir dans sa précipitation. Elle en paye les conséquences à chatte comptant et n’ose pas se redresser de peur de les aggraver. Je vole à son secours.
Ce n’est pas si simple. Les branchettes piquantes se sont entremêlées au hasard, les unes couchées par les cuisses, les autres crochetées qui dans la fente, qui dans le sillon. Vu ! Je procède avec méthode et délicatesse pour les dégager, négligeant à mon tour leurs voisines qui flirtent avec mon entaille. Je déplie, je courbe, j’écarte, je retire, j’ouvre, j’enlève, je m’applique tandis que mes propres lèvres endurent le rude gratouillis de la nature sauvage. Oui, mais je gagne, je libère, je triomphe !
Allons bon ! C’est reparti pour une séance de grattage de chatte – non, inutile d’attendre le tirage – que je m’impose pour examiner plus en détail la craquette et la rosette graffignées. J’ôte en effet deux ou trois pointes inconvenantes fichées dans les grandes lèvres, trois ou quatre dans les petites, plus fragiles et exposées, fatalement. Il en résulte quelques perles de sang clair. En revanche, les fesses et le trouduc sont indemnes. Marie est sauvée !
Elle me présente son cul. Ce n’est pas là qu’il y aurait le plus de dommages, mais deux précautions valent mieux qu’une. Ses fesses sont à bonne portée, il me suffit de les prendre à pleines mains pour révéler un sillon onctueux sur lequel je passe la langue. C’est âcre, salé, un recueil de plusieurs heures de transpiration nuancé d’une touche de musc issu des plus secrètes glandes. Par acquit de conscience, je renouvelle mon application de salive jusqu’à n’avoir que le goût de la peau, et, par voie de conséquence, être sûre qu’aucune brindille si fine soit-t-elle ne reste ancrée dans le fragile épiderme.
J’ignore superbement les frissons provoqués par les attouchements linguaux de la rosette qui en réclamerait plus, pour faire pivoter ma patiente et m’occuper de ses griffures autrement sérieuses. Le parfum qui me saute au nez justifie la nécessité d’une action antiseptique sans délai. Ce ne sont pas les effluves fauves de la nuit dernière, mais ça les évoque bien. Les aines sont acides. La vieille sueur s’y dilue cependant assez rapidement sous l’effet d’un léchage actif. Elles n’ont pas souffert d’agression et une prompte propreté leur garantit un avenir dénué d’infection. Il est temps de me focaliser sur le cœur du problème.
Marie a l’obligeance d’épanouir elle-même sa marguerite, me permettant ainsi de conserver mon équilibre, agrippée à ses hanches, et d’user sans contrainte de ma bouche. Évidemment, son geste a dopé l’exhalaison des remugles. Je débute par un prudent nettoyage du périnée qui a concentré et la rencontre des épines et l’accumulation des diverses coulures. Il s’en tire miraculeusement intact, non sans me dispenser une saveur bien marquée.
Je continue sur les grandes lèvres, la langue bien à plat, attentive à la moindre aspérité qui trahisse la présence d’une pointe récalcitrante, mais seule une légère fadeur ferreuse s’ajoute au fumet ambiant. Rassurée par la bénignité des piqûres, je poursuis ma tâche en insistant soigneusement dans les replis poisseux où s’amorcent les nymphes. Sur celles-ci, je suis encor plus douce, elles sont plus sensibles si j’en crois les soupirs et bien plus odorantes de senteurs ruisselantes.
Voilà, elles sont propres. Ma prophylaxie buccale les protège de toute conséquence sauf de l’orgasme que Marie m’offre dès que mes suçotements obstinés atteignent son clitoris. Tant mieux : sa mouille neuve parfait mon toilettage. Je me remets debout, je suis fière – enfant déjà, me voyais infirmière… non, je plaisante. – et Marie est ravie. Mon baiser recueille ses ronronnements satisfaits.
Ce n’est qu’en partageant avec elle les fruits parfumés de ses divers écoulements que je prends conscience du temps écoulé à découvert depuis son épreuve buissonnière. Combien ? Cinq minutes ? Dix ? Plus ? Si une voiture est passée, nous ne l’avons pas su. Je réprime une inquiétude rétrospective pour engager Marie à reprendre notre route. Ce n’est pas son idée.
Son alternative est malgré tout tentante. Lui céder l’enchanterait. M’humilier devant Colette n’en serait que partie remise. Donc, j’accepte, sous réserve que nous nous dissimulions au moins du bon côté du véhicule. Que n’ai-je pas dit ! Elle me plaque aussitôt contre le métal tiède et s’empare de mon cou à bouche que veux-tu.
Elle lèche, elle lèche, elle lèche. De l’oreille au collier, de la gorge au menton, de la nuque à l’épaule, d’un côté et de l’autre, dessus dessous les seins et entre, du nombril aux aisselles, sur le pli de mon ventre, sa langue me parcourt et me fait frissonner. Elle est insatiable et plus, rien ne l’arrête. Ni sueur ni poussière, ni poil ni téton, ne peuvent endiguer sa passion dévorante. Lorsqu’elle stoppe enfin, c’est pour mieux réclamer.
Elle me pousse sur le côté, ouvre la portière sans s’occuper de mon rire surpris et m’expédie à l’envers sur les coussins. Je suis trop interloquée et attendrie pour lui résister. Elle remonte mes jambes, les repousse sur ma poitrine et… bon, la suite se devine. Moi, je devine son cul qui dandine dans son gougnottage endiablé. Me faire bouffer la chatte par une fille sur la banquette arrière, je ne l’avais jamais imaginé dans mes fantasmes d’adolescente fofolle !
Elle a relancé derechef son léchage. Tout y passe, mes fesses, mon sillon, mon œillet, mes cuisses, mon périnée, mes grandes lèvres gonflées, mes petites lèvres mouillées, et mon clito dardé. Elle ponctue ses coups de langue d’exclamations gourmandes et de commentaires enjoués. Je suis sucrée, acide, suave, salée, poisseuse, visqueuse, musquée, crevette, miel, et j’en passe ! Je ressens et j’écoute sans plus de honte que hier soir. Je me laisse laver, manger et déguster, en pleine conscience : seul compte mon orgasme qui monte.
Ma vulve renouvelle, à peine nettoyée, la mouille que sa bouche assidue avalait. J’explose quand la goule se rive à mon bouton. Je crie, je hurle, pleure, et en perds la raison. Enfin, du moins, je crois, et c’est Marie qui rit ! (Arrête, ma chérie ! Arrête ! J’ai joui !) Mais elle continue, sans question ni repos, et c’est moi qui gigote et me tords sur le dos.
Un coup de klaxon ! Je sursaute, un tas d’idées me traversent la tête. Je cherche l’importun qui déclenchera le scandale ou pire. Autour de moi le vide, entre mes cuisses rien. Le soleil qui descend m’inonde entre les arbres. Où est passée Ma…
TSOIN !
La bouille de Marie émerge renfrognée au-dessus du dossier qui me l’avait masquée.
Elle est aux anges. Je reconnais que la timide brunette d’il y a quinze jours, qui détournait en rougissant les yeux dès qu’elle entrevoyait la marque d’un téton sur mon paréo, a bien acquis les valeurs du saphisme. Je dois même avouer qu’elle a progressé plus rapidement que moi dans cet apprentissage. C’est normal, la jeunesse apprend plus vite. Et quand les digues de la pruderie tombent, le flot des désirs s’engouffre dans la brèche. Ou dans la chatte !
Elle a vraiment l’air désolé. Continuer à poil lui convenait tout à fait, même pour rencontrer « Madame Colette ». Son expression cérémonieuse et sa déception m’amusent. Je transige.
Lavées et séchées, les fesses sur une serviette propre – c’est quand même plus agréable au volant – nous réintégrons nos places respectives. Juste à temps avant qu’un cortège, de trois voitures, ne se présente en sens inverse. La première nous surprend, nous nous baissons en vitesse comptant sur le tableau de bord pour servir de paravent. Pas de réaction au passage, non plus que de la suivante. La troisième nous frôle dans un concert de mâles exclamations grivoises. Nous ont-ils vues ? Frisson d’incertitude, de gêne et de plaisir, bien agréable…
Nos regards se croisent, nous avons eu la même impression. Nous éclatons de rire. J’ai vingt ans comme elle ! Je lui ouvre mes bras, elle m’enlace. Nous rions trop pour nous embrasser. Le menton de l’une dans le cou de l’autre, le contact de nos peaux nous suffit pendant que la crise de folie s’apaise. Un baiser lèvres à lèvres la conclut.
En route !
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La chaleur de la fin d’après-midi est devenue supportable. Nous avons remis, comme prévu, nos robes avant le hameau. Nous avons traversé celui-ci dans le même accoutrement que sur l’autoroute. Nos tenues en seront moins froissées. J’ai reconnu le chemin montant, malaisé, sablonneux, qui conduit au portail de Colette.
Nous voici à l’entrée, fermée. Je stoppe. Quatre dames d’âge mûr vaquent dans le jardin. L’une d’elles nous adresse un grand signe du bras. Colette ! Une idée me vient. Je rassemble nos petites serviettes fatiguées du voyage et de leur usage improvisé. Je les plie au carré, ou presque, avant de sortir de voiture. Colette s’avance vers nous.
Elle est vêtue de lin blanc comme de probité candide. Vêtue, ou plutôt dévêtue tant la sorte de houppelande qu’elle porte laisse deviner dans sa légèreté les contours du corps à travers la fine trame du tissu. À bien regarder, les trois autres, qui assise à demi sur un transat, qui debout à côté, sont habillées de même. Je m’étais promis d’être mesurée, mais c’est plus fort que moi, je me précipite.
La charmante jeune femme, plus mesurée que moi, descend à son tour de la voiture, sans hâte, presque intimidée par nos effusions débordantes. Je m’incline dans une révérence de théâtre en la désignant de la main.
L’étreinte est sans ambages. Marie rougit en sentant les mains de Colette se promener sur ses reins et palper ses hanches. Une prise de contact très tactile qui se prolonge autant que dure l’embrassade.
Pendant que j’exécute la manœuvre, Colette discute avec Marie qu’elle tient par la taille. Quelques banales questions d’usage, sans doute. Je les rejoins en emportant le paquet de serviettes bien pliées.
Marie pique un fard en déniant de la tête toute indiscrétion de sa part. Je reste coite un instant avant de me rappeler que dans ce coin perdu tout le monde sait tout sur tous. Nos ébats ne sont pas passés inaperçus. A fortiori s’agissant de deux « étrangères »… Quelqu’un ou quelqu’une aura donc informé Colette.
Je pars avec Colette qui hume mon présent, le nez dans les tissus éponges humides. Ses amies nous regardent approcher, couple enlacé suivi de sa servante. Elles sont toutes trois debout, maintenant.
J’étais disposée à ne m’étonner de rien. Je ne suis donc pas surprise de me trouver devant trois dames blanches aux yeux vifs, aux sourires affables, et aux âges divers, quoique moins avancés qu’on ne l’attendrait. La plus jeune est sans doute un peu plus vieille que moi. J’en classerais une autre dans la catégorie cadre senior sinon très jeune retraitée, et la troisième dans la génération de notre hôtesse.
Quand je dis « dames blanches », c’est qu’elles portent effectivement la même tenue que Colette. Aucune ne s’inquiète apparemment de la transparence de sa tunique qui révèle les contours de son corps. Aucune non plus ne se prive de nous serrer tour à tour dans se bras, Marie et moi, en nous embrassant chaleureusement.
Et quand je dis « chaleureusement », c’est qu’elles posent chacune leur bouche sur la nôtre, en nous pétrissant sans vergogne à travers nos robes légères. La découverte de l’absence du moindre dessous sur notre peau les incite aussi chacune à nous étreindre plus étroitement et à prolonger leurs palpations caressantes. Bref, un accueil des plus sympathiques comme des plus aptes à briser la glace des convenances.
Elles ont d’ailleurs l’amabilité de s’en expliquer aussitôt qu’elles nous ont libérées.
Le quiproquo m’amuse, mais je tiens à la dissiper tout de suite en entourant Marie de mes bras, les mains posées là où un tel geste soulèverait l’opprobre médiatique s’il venait d’une génitrice. Ma supposée fille rougit à peine et Colette sourit de la confusion de ses amies. Je les absous de leur erreur en affirmant que j’aurais plaisir à avoir une fille comme Marie sauf que, heureusement pour elle et pour moi, elle ne l’est pas.
C’est une rousse plantureuse dotée d’une poitrine avantageuse. Des fesses à l’avenant tendent le tissu qui se plaque sur son ventre où flamboie une touffe fournie à peine voilée. Ses cuisses se devinent fortes et son visage rond s’affiche aussi malicieusement rieur que ses yeux verts. Elle se prénomme Andréa, apprends-je.
À côté d’elle, une petite brunette pétillante qui porte allègrement sa cinquantaine moyenne s’avère être Martine. Sa tunique virginale flotte sur ses seins menus, ses hanches anguleuses et son cul pointu qu’animent plaisamment des jambes fines. Au bout de ses pieds nus d’un galbe délicat, les ongles de ses mignons orteils s’ornent de rouge ponceau comme autant de pétales de coquelicot.
Je cherche dans ma mémoire en saluant la troisième dame blanche. Sensiblement du même âge que Colette et plus grande, elle conserve un port altier. Ses cheveux gardent le souvenir de leur blondeur et sa poitrine encore ferme témoigne d’un passé arrogant. Sa silhouette montre des formes pleines sans être empâtée, pas plus que ses fesses en pommes.
Malgré ses yeux durs, il y a en elle quelque chose qui m’est familier, mais je n’arrive pas à trouver quoi.
Bien sûr ! Avec cet indice tout s’éclaire. Du moins le crois-je et me risque.
Le regard s’éclaire et la voix se fait velours, nonobstant une pointe d’amusement ironique.
Je devrais rougir à cette double allusion. Au lieu de cela, je me contente d’un hochement de tête entendu et d’un remerciement collectif pour l’amabilité de l’accueil qui nous est réservé. J’ajoute à l’adresse de notre hôtesse que nous serions heureuses de nous rafraîchir après ce long voyage. Mais sans doute me suis-je mal exprimée puisque c’est à un rafraîchissement sous forme d’apéritif que Marie et moi sommes invitées.
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Nous nous sommes rafraîchies, en effet, l’intérieur à défaut de l’extérieur. L’apéritif s’est prolongé dans la tiédeur de la fin de journée. Une petite brise s’était levée, aérant la terrasse et faisant agréablement faseiller nos vêtements ténus comme une flotte de voiles blanches et colorées. Colette avait reçu un appel téléphonique d’Anaïs annonçant un petit retard.
Nous buvions et papotions paresseusement en l’attendant. J’avais ainsi appris que Gwladys, pardon, Janine avait succédé à Maître Ève L* qui l’avait formée et aidée afin qu’elle reprenne son étude lors de sa disparition. La gouvernante avait, elle, hérité du Domaine Diotime et en gérait les terres, non sans organiser de temps à autre des soirées dans la tradition du lieu. Me souvenant que Colette avait bénéficié pour sa part du réseau relationnel, j’en ai conclu que la manière dont Madame Ève avait organisé sa succession témoignait d’une profonde affection pour ses « Sorèles ».
Marie a écouté avec attention sans piper mot. Sans doute essayait-elle de relier ce qu’elle entendait aux évènements que je lui avais racontés. Quant à moi, cette discussion m’a permis de mettre à niveau mes connaissances sur les autres invitées de Colette. La rousse Andréa est une de ses anciennes collègues de travail, convertie par la suite aux délices de la soumission/domination. Martine, dont je n’ai pas retenu le nom d’artiste, est une de ses consœurs Domina qui exerce dans un donjon du nord de la France. Celle qui doit venir demain, Bénédicte, travaille avec elle après avoir été formée par Colette.
L’arrivée d’Anaïs a interrompu nos propos. Mon cœur a battu en la revoyant, mignonne et pétulante dans un short ultra court et ajusté sous un tee libre de tout soutien. Son sourire gai s’est assombri un instant en découvrant l’aréopage antique, à ses yeux, qui la fêtait. Mais sa gentillesse naturelle a vite repris le dessus, encouragée par la présence de Marie. Les deux benjamines ont tout de suite fraternisé (est-ce que sororisé se dirait ?)
Le temps de prendre un autre et dernier verre d’apéritif, toute notre joyeuse troupe vient de se retrouver à l’étage. J’échange des souvenirs avec Anaïs, et des confidences, tandis que Colette fait les honneurs de sa « chambre d’amies » à Marie. La pauvrette n’ose rien montrer de son étonnement, mais ouvre de grands yeux devant l’étrange aménagement de la salle dont les murs se décorent d’instruments aussi surprenants pour elle qu’inquiétants.
Lorsque notre hôtesse l’invite comme par plaisanterie à monter sur l’estrade qui trône au milieu de cette vaste pièce, Marie accepte en riant, par crânerie ou par innocence. Si elle n’y voit pas malice, je me doute, moi, de la suite qui se prépare. D’ailleurs, le cercle des invitées qui l’entourent à présent suffirait à me remémorer l’accueil d’une novice au Domaine Diotime.
J’apprécie ce mélange de délicatesse et de souhait impérieux. Je cherche le regard de Marie avant d’accepter. Elle a pâli, devinant le sens donné en l’occurrence au verbe présenter. Elle y consent pourtant, répondant d’un battement de paupières à mon interrogation muette.
Et toc ! Je crois bien être encore une fois prise à mon propre piège…
Anaïs nous considère les unes et les autres d’un air perplexe. Je quitte son bras pour assumer mon rôle, double rôle probablement, auprès de Marie qui me voit me hisser près d’elle sans pouvoir réprimer un frisson. Au bas de notre piédestal, cinq paires d’yeux nous contemplent, et suivent avec intérêt le mouvement de mes mains remontant lentement la robe sur le corps de ma « charmante jeune compagne ».
Les cuisses apparaissent, puis les fesses. Marie pose son front sur mon épaule, elle tremble. Je révèle son cul et sa chute de reins, son dos enfin, jusqu’aux aisselles où je m’arrête. Elle comprend et se recule. Ses joues sont rouges entre ses bras levés. Je relève les miens et la robe s’envole. Marie est nue, sa poitrine et son ventre encore abrités par ma proximité. Par réflexe pudique, elle couvre ses seins de ses paumes. Je saisis ses poignets et les immobilise.
Sa bouche entrouverte respire à petits coups. Je ne vois, mais devine ses fesses se crisper. Il faut que sa respiration se calme pour que tout doucement j’amène ses bras sur sa nuque et les croise. Son buste se redresse, sa taille se cambre, ses mamelons pointés frôlent ma robe. Alors, tout aussi doucement, je la fais pivoter face à son public de voyeuses qui la dévorent du regard.
Je la laisse un moment toute droite exhibée, les chevilles écartées, son sexe dévoilé, son ventre palpitant, ses globes frémissants et ses tétons dardés. Puis j’appuie tendrement mes mains sur ses épaules, et, progressive, mais ferme, je pèse lourdement sur elle, l’invitant d’un murmure à se mettre à genoux sur le bord de la scène. Elle est sans résistance, confiante, abandonnée, sa tête renversée sur ma fourche lovée… (Je m’égare !)
Marie, tout contre moi, a un petit sursaut à ce mot, mais une caresse de mes doigts dans ses cheveux la calme. Colette a l’obligeance de s’effacer devant ses invitées qui viennent l’une après l’autre examiner à loisir les tétins exposés. Andréa, la première, les soupèse et les presse, Martine les cajole, Janine s’extasie sur leur fermeté, aucune ne résiste au plaisir de tâter et pincer les fraises turgescentes qui couronnent leur globe. Seule Anaïs s’abstient de les toucher.
J’imagine peut-être, mais le corps de Marie me semble être plus chaud. Son souffle, en tout cas, s’est fait plus oppressé. Colette à son tour observe sa poitrine, ses tétons, et sourit.
Simple rhétorique : elle n’attend pas mon accord pour prendre les fraises en bouche. Marie se raidit. Elle les suce, Marie soupire. Elle les aspire, Marie gémit. Elle les lèche, Marie frémit. Elle les mordille, Marie râle doucement. Colette se retire, et Marie s’amollit. Sa tête se fait plus lourde sur mon pubis. Je dois la soutenir. Ses aisselles transpirent, un incarnat léger envahit sa poitrine. Examen terminé… pour le haut seulement. Le sait-elle ?
Je l’aide à se lever, la retourne et la prends contre moi. Elle se serre dans mes bras, toute nue et toute émue, le visage empreint d’un profond trouble. Mes baisers la réconfortent et sa mine s’éclaire. Ma bouche à son oreille murmure des mots tendres. Je sens battre son cœur qui peu à peu s’apaise. Il est temps de poursuivre, elle pour s’exhiber et moi pour la guider.
Ses fesses épanouies et sa fente entrouverte sont offertes aux regards de quatre femmes expertes. La cinquième a rougi en rencontrant le mien. Et pour cause : Anaïs se souvient de sa propre émotion. Son empathie sincère, sans doute, pour Marie, se teinte malgré elle d’une lubrique envie que ses yeux ont trahie. Mon sourire compréhensif la rassure. Elle ose faire les quelques pas qui la séparent de l’objet du désir refoulé.
Près de moi, Marie tremble. Des mains caressent ses cuisses, effleurant l’intérieur, remontant lentement vers les aines. C’est Colette qui mène l’inspection. Ses doigts dégagent les lèvres et saisissent les longues nymphes qu’ils séparent. Ses narines palpitent, ses yeux brillent, sa bouche s’humecte.
L’index de Colette parcourt l’entaille frémissante, recueille une goutte de suc opalin qui perle paresseusement au bout de l’ongle, et la montre ostensiblement. Chacune, même Anaïs, en admire la viscosité translucide. Marie retient sa respiration quand d’autres doigts curieux se promènent autour de son con.
Marie hoquette quand un majeur prudent pénètre son intimité. Elle retient son souffle quand il s’enhardit à explorer et élargir l’orée du vagin. Elle expire un soupir frustré quand il se retire prospection faite.
Les doigts se succèdent dans le con de Marie et ses gémissements se précipitent au rythme des allées et venues qui s’accélèrent. Leurs bruissements humides augmentent, témoignant des progrès de l’excitation et du flux de cyprine. Un parfum de rut nous enveloppe. Des exclamations ravies fusent des bouches gourmandes qui se délectent des saveurs qu’elles goûtent. Marie clame ses cris de plaisir sans vergogne, ma chatte coule seule et mes seins me font mal, et Anaïs s’emmure dans un désir honteux que remarque Colette.
Elle a joint le geste à la parole. Ses mains ouvrent largement l’entaille déjà trop fouillée. C’en est trop aussi pour Marie, elle sursaute dans un jappement aigu et vacille en expulsant un flot de mouille dont les éclaboussures constellent les visages qui scrutent sa chatte. Sans le secours de mes bras, elle s’effondrerait comme une masse. Les spasmes de l’orgasme la secouent longuement, bien après que les dernières gouttes de cyprine soient taries.
Anaïs s’est statufiée, ahurie de surprise. Son air incrédule suscite le rire bienveillant de ses aînées qui complimentent et applaudissent Marie, accrochée à mon cou, l’esprit vide de tout.
Je ne peux, hélas, répondre comme il se devrait à ces remerciements, occupée que je suis à embrasser Marie pour lui rendre la vie. Ma bouche affectueuse la ranime et sa langue frétille enfin au contact de la mienne. Colette non plus n’a pas le loisir de parler. Ses lèvres, à petits bisous tendres, nettoient les gouttelettes sur les joues d’Anaïs. Son clin d’œil complice me réjouit et je me promets de lui faire déguster dans son entièreté ce nectar dont le seul avant-goût l’enchante.
Sous les regards amusés de nos trois compagnes, les sens reviennent à nos deux protégées, et avec eux des sentiments mêlés, de confusion et de plaisir chez l’une, de honte et de fierté chez l’autre. Je flatte celle-ci et chasse celle-là pour conforter Marie dans le seul souvenir de la jouissance qui vient de l’emporter. Colette est plus coquine en réclamant d’Anaïs le rendu de ses bisous pour qu’elle ne garde en mémoire que la saveur troublante d’un suc nouveau.
Quand elles se séparent, le short d’Anaïs s’orne d’une tache sombre qui témoigne de son émoi et les yeux de Colette se portent sur moi. À la lueur que je reconnais, je pressens ce qui va suivre avant qu’elle s’exprime.
J’espère avoir mis dans ma réponse le ton juste d’une obéissance sans obséquiosité et je me livre aux mains de Marie. Elle hésite un instant, indécise, puis se ravise et me dépouille en un tournemain. J’adopte la même pose d’humble soumission que je lui ai imposé tout à l’heure avant de m’offrir nue à la vue de toutes. Je m’agenouille et me laisse palper et tourmenter les seins autant que le souhaitent Janine, Martine, Andréa, et même Anaïs, maintenant !
Lorsqu’elles se reculent, ayant trituré tout leur saoul ma poitrine, mon ventre est en feu et ma chatte en folie. Je devance l’ordre de Colette d’exposer mon intimité, mais c’est pour prendre de mon propre chef la position de la « prière arabe » qu’elle affectionne. Les fesses en l’air, les genoux largement écartés, les tétons râpant le bois de l’estrade, c’est elle que je regarde en m’adressant aux autres.
Et c’est moi qui m’écartèle le cul et le con à deux mains.
À suivre