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Temps de lecture estimé : 23 mn
07/04/23
Résumé:  Fanny est revenue de son escapade et trouve porte close. Il a donc osé ! Elle ne s’attend pas à cette réaction et veut recoller les morceaux. Est-ce encore possible ?
Critères:  fh danser humilié(e) -regrets
Auteur : Bichou      Envoi mini-message

Série : Caprice, orgueil et conséquences

Chapitre 03 / 03
La fin du tunnel

Résumé des épisodes précédents :

Après avoir passé la nuit avec un couple, Fanny revient à la maison. Son mari est furieux et attend des explications qui n’arrivent pas. Le couple est au bord du divorce.




Christophe


Elle essaie encore de me contacter, mais je n’ai pas voulu donner suite. Elle m’a trop fait mal et j’ai peine à digérer mon humiliation. Mon ego en a pris un coup, c’est certain et je lui en veux pour cela.

Professionnellement, Jean me soutient (c’est très précieux) et même, m’a permis de me venger de ces vauriens.

Par contre, sur le plan sentimental, c’est la galère. Il y a bien sûr Audrey qui me fait des avances pas très discrètes. Elle vient au bureau habillée très sexy avec des robes serrées qui mettent en valeur sa silhouette et ses seins magnifiques (elle ne met pas de soutien-gorge, la coquine).

Bref, c’est le grand jeu de la séduction. Et c’est vrai qu’elle me fait bander sérieusement, mais je refuse de mêler plaisir et travail.

Alors je n’ai pas le choix et je joue de la veuve poignet.



Heureusement, ma vie sociale continue, et je vais de cocktails en soirées diverses. J’y rencontre des femmes magnifiques (même mariées) prêtes à me câliner et plus si affinité, elles savent que je suis maintenant libre. Je ne me fais aucune illusion : ma position sociale est un aphrodisiaque puissant, mais j’en profite pour me libérer le corps, même si je ne suis pas un athlète du sexe, je reste sensible à la beauté et à la grâce féminines. Et puis, j’ai tout de même des besoins à assouvir.


Lors d’une soirée de gala au profit d’une association bien connue, j’ai rencontré Marianne. Elle était resplendissante dans cette longue robe noire parsemée de fils d’or et fendue sur le côté, laissant apparaître un mollet fin et une partie de cuisse qui attire le regard. Ses cheveux blonds lui tombent sur les épaules en ondulations élégantes, encadrant un regard clair et doux. La croisant, elle m’a décoché un sourire ravageur et gourmand.

Nous nous sommes salués, nous avons pris un verre de champagne et nous ne nous sommes plus quittés de la soirée.

Mieux, nous avons déserté la fête et, de manière naturelle, je l’ai emmenée chez moi.

La nuit a été torride, tous nos sens en éveil. Elle m’a offert son corps sublime avec une fougue juvénile. Trentenaire, elle est souple, les seins plantureux, mais tellement fermes et soyeux, les tétons durs ne demandant qu’à être sucés et titillés, le sexe abrité dans un buisson bien entretenu. Elle me subjugue par son savoir-faire, sa douceur, mais aussi par l’intensité dans sa manière de se donner.

Je ne me souviens pas avoir bandé avec une telle vigueur et nous avons fait l’amour longtemps, partageant plusieurs orgasmes d’une intensité rare.


Je revis, heureux de cette rencontre en attendant de peut-être faire des projets.

Mais elle est farouche et garde une part d’elle-même secrète. Nous n’avons jamais parlé de son passé.



Elle me fait comprendre que je n’y ai pas accès. Je me demande bien pourquoi, mais je respecte son silence.

Parfois, nous ne nous voyons pas pendant plusieurs jours. Elle ne me donne aucune explication, ce qui me laisse sur des charbons ardents, mais aussi me chagrine. J’ai l’impression de retrouver les caprices de Fanny.

Fanny, je ne l’oublie pas pour autant. Son souvenir reste accroché à ma mémoire et je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée mélancolique.


Je ne connais pas l’adresse de Marianne, elle ne décroche jamais son téléphone et ne souhaite pas recevoir de messages. Je suis pendu à un cou, condamné à attendre qu’elle me contacte. Si je respecte son souhait de discrétion, ma curiosité est piquée et je la questionne gentiment, mais elle esquive, tergiverse, se fait chatte, me cloue le bec par des baisers langoureux. Et je succombe. Que va-t-il se passer ? Et quel sera notre avenir ?


Après plusieurs semaines de relation, elle m’appelle.



Je suis un peu interloqué, cet appel me semble bien « formel », le ton un peu trop sévère. Certes, nous sommes déjà allés au restaurant, généralement un endroit tranquille, sans « chichis » puis nous allons chez moi.

Ici, il s’agit d’un restaurant étoilé, plus guindé, idéal pour les grandes occasions.

Soit, je verrai bien.

Je me rends donc au rendez-vous, heureux de la retrouver, mais je ne peux cacher une certaine appréhension. Que se passe-t-il ?


Le dîner est agréable, délicieux et nous passons un moment superbe. Nous discutons de tout et de rien, pour le simple plaisir d’être ensemble.

À la fin du repas, ma curiosité refait surface et j’ai envie de connaître la raison de cette invitation. Sans faire paraître mon excitation, je l’interroge.



Je suis mortifié, incapable de la moindre parole.

Elle se lève, va payer nos agapes au bar, se retourne vers moi, m’envoie un baiser, me lance un sourire. Je perçois dans ses yeux une lueur de tristesse et elle disparaît dans un gracieux mouvement.


Retour à la case départ avec ce sentiment d’abattement que je connais maintenant bien.

Je finis par quitter le restaurant, la tête basse et broyant du noir.

Décidément, je collectionne les échecs et je me pose beaucoup de questions sur moi-même.




XXXXXX




Un soir, Geneviève me contacte.



Ignorant la question, nous reprenons notre conversation, parlant de choses anodines. Sa voix chaude et mélodieuse m’apaise si bien que j’en viens à lui faire quelques confidences.



Un blanc s’installe entre nous, une gêne.



Une manière de s’échapper ?



Moi, si byzantin, j’ai écouté et surtout, j’ai raconté, je me suis même dévoilé. Mes échecs sentimentaux m’ont bien changé, moi, habitué aux succès.

N’empêche, ces informations me dérangent.

Je me raisonne : quoi de plus normal, nous sommes séparés et elle fait maintenant ce qu’elle veut. De l’autre côté, savoir ma femme entre les bras d’un autre me transperce le corps et l’âme.

Je suis jaloux, c’est paradoxal, mais je ne suis pas à une contradiction près !

Comme dit Blaise Pascal, le cœur a ses raisons que la raison ignore.



Fanny


À nouveau seule, j’ai l’âme un peu en berne.

Heureusement, je ne me suis pas laissé aller à une mélancolie inutile et j’ai eu quelques coups d’un soir.

Pour l’hygiène mentale, bien entendu, mais aussi pour mon bien-être physique.

Un soir, je suis allée au théâtre voir une comédie qui fait un tabac « Le dîner de cons ». J’ai ri de bon cœur et cela m’a détendue.

Mon voisin m’a parlé et, dans l’ambiance, nous sommes allés prendre un verre. De fil en aiguille, je me suis retrouvée chez lui, dans son lit, nue. J’en avais envie, du moins besoin, l’abstinence a ses limites.

Il a été tendre, et les préliminaires m’ont plongée dans une volupté que j’avais oubliée. Il ne m’a pas baisée, m’a réellement fait l’amour tout en tendresse et en caresses. La pénétration a été douce, lente et terriblement érotique. Je dois reconnaître qu’il m’a fait jouir.

Le point négatif ; il n’a pas été endurant. « C’est le stress de la nouveauté », m’a-t-il expliqué. Dommage.

Il est resté le coup d’un soir, je n’avais nulle envie de le revoir malgré la jouissance éprouvée. D’ailleurs, je n’ai pas pris son téléphone et j’ai refusé tout autre rendez-vous.


Il manque toujours ce quelque chose qui rend ces plaisirs particulièrement voluptueux.

L’amour, avec un grand A !



Geneviève m’apprend qu’elle lui a téléphoné.



Cette nouvelle me ravit et me flatte.

En revanche, qu’il fasse des rencontres ne me plaît pas du tout ! J’ai plus qu’un pincement au cœur, je suis triste et jalouse. Il reste mon unique amour, quoi que je puisse faire ou dire. Je l’ai dans la peau.


Je ne comprends toujours pas comment j’ai pu me laisser aller de la sorte, cela ne me ressemble pas. Vengeance peut-être, sûrement de l’orgueil, flattée, aussi, d’être ainsi désirée. Les raisons sont sans doute multiples, mais n’excusent pas ce qui s’est produit.

Je ne dois m’en prendre qu’à moi-même, les regrets sont superflus. Les orgueilleux ne laissent pas de gloire derrière eux.




XXXX




Alexis et Geneviève m’ont annoncé leur mariage.

Je suis bien entendu heureuse pour eux, et pour couronner le tout, Geneviève me sollicite.



Ce que j’ai fait finalement.


Pour l’occasion, j’ai ressorti du placard une robe longue noire qui accentue ma minceur (j’ai un peu maigri !) et met en valeur ma poitrine. Je fais en sorte que le maquillage rehausse l’éclat de mes yeux vert profond, et un chignon élégant m’orne la tête me donnant un air un peu sévère, mais très classe. Je termine en accrochant les boucles d’oreilles en or et en portant la chaîne assortie que mon ex-mari m’avait offerte pour mes trente ans.

Je ne les avais plus portés depuis notre séparation et, d’un coup, mon chagrin est remonté à la surface provoquant un coup de blues.


Je me suis donc retrouvée à la mairie pour le consentement des époux, au milieu des familles réjouies, accompagnée d’Alain, mon copain du moment.


À cette occasion, je retrouve plusieurs copines et copains de fac, ce qui me renvoie quelques années en arrière, au temps de ces années d’insouciance heureuse.


Comme la tradition l’exige, le repas de noces est agrémenté de discours relatant la jeunesse et les exploits des mariés. Des photos anciennes sont projetées pour le plus grand plaisir des convives. Les rires éclatent, les commentaires fusent, l’assistance est plongée dans la joie, la bonne humeur, la bienveillance.


La soirée commence et les invités arrivent.

Très vite, la musique s’emballe, les danseurs envahissent le parquet. Comme souvent, ce sont les femmes les plus enthousiastes et donc les plus nombreuses à se déhancher sur la piste. L’ambiance devient de plus en plus chaude et débridée.

Je suis sur la piste avec mes copines, retrouvant les plaisirs de ma jeunesse. Nous nous éclatons, redevenant ces ados débordant d’énergie et de joie. C’est vrai qu’avec le disco, on peut faire un peu n’importe quoi.



Au milieu des danseurs, je l’aperçois.

Comment se fait-il qu’il soit là ? J’ai tellement essayé de le contacter et le voilà, près de moi. Je suis troublée, j’en oublie presque de danser.

Et puis, quelle surprise de le voir sur la piste alors que je sais qu’il n’aime pas tellement cela !

Le DJ lance une série de slows. Je retourne au bar prendre une coupe de champagne et regarde la piste, envieuse.

Je n’ai d’yeux que pour lui. Je le vois prendre dans les bras une magnifique blonde au port altier, coupe de cheveux au carré. Elle attire le regard par sa beauté et aussi par un décolleté à donner des envies à un eunuque. On devine des seins arrogants, une taille fine et des hanches pleines. Tout de suite, je la déteste.


Lui est toujours aussi élégant, d’un port légèrement hautain et décidément bel homme. Un seigneur, un aigle.

Pour quelqu’un qui n’aime pas danser, son aisance est stupéfiante. Je le redécouvre.

J’ai envie d’arracher les yeux de celle qui l’accompagne. Qui est cette pétasse accrochée à son cou ? Qu’est-elle pour lui ? Sa maîtresse ?

Je me surprends, mais dois l’avouer, je suis jalouse et toujours follement amoureuse de lui.


Je cours interroger Geneviève.



Il m’a aperçue. Je sens son regard perçant sur moi. Je l’observe du coin de l’œil. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Il me rejoint et me dépose une bise sur chaque joue, tendrement, proche de mes lèvres. Un frisson me traverse le corps, de la tête aux pieds.

Je retrouve son odeur et sa chaleur qui m’ont tellement manquées.

Il me parle, est charmant, me demande de mes nouvelles.

Je me liquéfie, je bégaie un peu, je suis comme une collégienne devant son premier amoureux.



Il tourne les talons, évite le sujet et dans un rire sarcastique me dit « À tout à l’heure ».

Il va rejoindre cette pouffiasse. J’en crève.


Je file à nouveau vers le bar où je me noie dans le champagne, silencieuse et pensive. Je suis dans de l’ouate, à la dérive, je suis ailleurs perdue dans mes pensées.

Les différentes danses se succèdent, tango, fox-trot, paso doble, et quelques hommes me sollicitent, mais je décline sans même les regarder.

Les corps se rapprochent et les mains sont parfois un peu baladeuses, il faut dire que le tango peut être particulièrement chaud…


Au bout d’une demi-heure, le DJ lance à nouveau une série de slows. Les couples se forment.

Je reviens à moi. Et, décidée, je pars à la recherche de Christophe.

Il est là, prêt à prendre cette pétasse blonde dans les bras pour entamer une danse rapprochée.

Poussée par une jalousie antonyme, je les accoste et dis, un peu brutalement :



Péremptoire, je me glisse dans ses bras. Elle est surprise devant tant d’audace et de culot, se recule.

Christophe, tout aussi surpris, me fusille du regard.



Je suis touchée.



Il m’abandonne sans ménagement et retourne chercher la blondasse plantée au milieu des couples enlacés.


C’est mon tour d’être plantée au milieu de la piste. Je suis sidérée, honteuse. Une vraie gifle.

Je quitte la salle, en pleurs, me traitant de tous les noms. J’ai vraiment gaffé, quelle conne je suis !


Au volant de ma voiture, les pleurs ne cessent de croître au point de ne plus rien voir. Je me damne, me condamne, m’invective. J’ai bien cherché ce râteau colossal que je viens d’essuyer. Quelle idiote !

Je roule trop vite, emportée par ma colère contre moi-même.

Je ne vois pas le bus de nuit qui stoppe devant moi.

Un bruit d’enfer, les lumières disparaissent, c’est le trou noir.




XXXXX




Je ne ressens rien, ni chaleur, ni douleur.

Je me désincarne, m’élève au-dessus de mon corps et observe le médecin, les infirmières qui tournent autour de mon lit.

Je peux traverser les obstacles, entends et vois Geneviève et Christophe en conversation avec un médecin.



Moi je me sens dans l’ouate, j’ai un sentiment d’amour infini, je plane. Quel sentiment bizarre d’entendre ce qui se dit, de voir ceux qui sont autour de moi alors que je vole dans une forme de béatitude !

À présent, je suis au-dessus de mon lit, très éclairé, le chirurgien s’affaire ainsi que les deux infirmières autour de lui. À côté de ma tête, l’anesthésiste surveille les fonctions vitales.


Je vois à présent Geneviève, en robe de mariée accompagnée par Alexis et Christophe dans une salle annexe. Ils attendent, ne se parlent pas. L’angoisse se lit sur leurs visages et les pleurs inondent les yeux de Gene.


À présent, j’entre dans un tunnel et au bout, une lumière éblouissante. Je réponds à une voix douce, une sirène m’appelle, comme celle d’Ulysse à l’entrée du détroit de Messine.

Mais une autre voix me retient, me dit de ne pas y aller, de revenir. Celle de Christophe ?

Pendant un temps qui me paraît être une éternité, j’oscille entre les deux, entre le retour et la lumière.


Après un temps que je ne peux déterminer, je reviens au début du tunnel. Je replonge dans le noir.




o-o-o-o




Six jours se sont écoulés.

J’entends une voix féminine m’appeler doucement. Une main me caresse les cheveux, une autre me touche les doigts.



J’ouvre les yeux, le cerveau encore dans la brume, un peu éblouie malgré la semi-pénombre dans laquelle la chambre est plongée. Je reconnais Gene et lui adresse un pâle sourire. Elle a le visage marqué par l’angoisse et la fatigue, mais ses traits se détendent par l’effet du soulagement.



Je lui souris, mais seuls mes yeux lui répondent.


Le lendemain, Geneviève est à côté de moi.




Christophe


Six mois plus tard, je rencontre Patrick, un copain avec qui nous avons fait la fête à l’université. C’est un joyeux drille, toujours célibataire et qui n’hésite pas à lever les bourgeoises mariées (de préférence).



Une tempête a éclaté dans ma tête.

Il n’y a donc pas eu de deuxième fois.

Je comprends maintenant que c’était seulement son orgueil qui a dicté sa conduite. Ce n’était que provocation, affrontement.

Il faut que je lui parle, que les choses soient dites et expliquées.




oooOOOooo




Avec la complicité de Geneviève, trop heureuse de jouer l’entremetteuse, j’ai invité Fanny dans le restaurant d’un grand hôtel parisien.


Elle arrive, juste au moment où Katie Melua chante Just like Heaven (Pourquoi es-tu si loin ? Pourquoi ne sauras-tu jamais que je suis amoureuse de toi ? Doux et unique. Perdu et solitaire). Qu’elle est belle malgré les stigmates de son accident !

Elle me sourit et je l’embrasse tendrement, au bord des lèvres.


Je l’invite à prendre place à mes côtés.

Nous commandons une coupe de champagne. Le nez dans le verre, un silence gêné s’installe, aucun n’ose entamer la discussion.



Un blanc.



Il m’invite à rejoindre une table installée en bordure de la salle, un peu à l’écart. Nous y serons tranquilles pour parler.

La commande passée, nous reprenons notre conversation.



Nouveau silence.

Le serveur nous apporte notre repas.

La conversation reprend.



Nouveau silence, chacun ruminant ses blessures, ses regrets, ses remords.


Nous retournons vers les salons pour savourer le café. Installés l’un à côté de l’autre, son parfum doux et suave me rappelle nos années de bonheur.

J’ai envie d’elle, de son corps, de ses caresses.



Sans me rendre compte, je lui prends la main.

Elle se laisse faire.

Kati Melua chante I cried for you (Je suis devenu un être sans but et sans espoir – J’ai pourtant appris de toi – Que la beauté n’a besoin que d’un murmure).

Dans cette ambiance à la fois de douceur et de tendresse, je lui susurre :



Je passe mon bras autour de ses épaules, sa tête appuyée contre mon torse.

Je lui caresse les cheveux, comme autrefois, de la main, je souligne le contour de sa bouche, de ses lèvres et je l’embrasse doucement, amoureusement.



Nous nous levons pour prendre les ascenseurs.