n° 21788 | Fiche technique | 48399 caractères | 48399 8157 Temps de lecture estimé : 33 mn |
19/05/23 |
Présentation: Une autre vie et un bonheur tout neuf. Est-ce bien réel ? La vie réserve t-elle d’autres surprises à la tueuse de loups ? | ||||
Résumé: Il avait plu des cordes toute la journée et Lyrie n’avait pas mis le nez dehors. Elle était restée sans sortir de la demeure pour la première fois depuis son arrivée chez les autres... | ||||
Critères: #aventure #sciencefiction #lesbienne ff couple amour cérébral voir exhib noculotte caresses intermast cunnilingu anulingus fdanus | ||||
Auteur : Juliette G Envoi mini-message |
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Il avait plu des cordes toute la journée et Lyrie n’avait pas mis le nez dehors. Elle était restée sans sortir de la demeure pour la première fois depuis son arrivée chez les autres.
Un escalier menait sous le toit de bois où Lilas avait aménagé sa chambre et ce qu’elle appelait une salle d’eau. Il y avait là une citerne, et l’installation était la même que dans la maison d’Élias, avec une idée originale en plus qui était une découverte pour la Parisii. Elle avait été surprise de l’ingéniosité de son amie, quand elle avait vu pour la première fois ce que Lilas nommait « le petit coin ». Un banc de bois épais avec un trou en son centre. On s’asseyait, on faisait ce que l’on avait à faire et un gros tuyau de fer fixé au mur s’occupait du reste. Ce que le corps humain rejetait finissait dans une large et profonde rigole qui longeait le mur nord de la petite demeure où personne n’allait jamais.
La tueuse de loups découvrait une nouvelle façon de vivre et s’appliquait à en apprécier chaque instant de son mieux et sans songer à s’en plaindre. Elle avait nettoyé une bonne partie de l’étage et balayait le sol de terre battue de l’unique pièce en rez-de-chaussée de la demeure. Des occupations toutes simples qu’elle connaissait déjà. Il lui était arrivé de faire des rangements comme un peu de ménage dans sa Bibliothèque même si ces petits travaux ne la passionnaient pas.
Ces activités simplistes lui permettaient de réfléchir en s’activant et elle était plongée dans des pensées troublées. Jusqu’à sa découverte des autres, Lyrie n’avait fait que survivre au jour le jour. Elle s’était habituée à cette vie précaire et misérable. Et puis, elle avait cru au bonheur parfait. Une existence idéale existait bien ! Aujourd’hui, elle réalisait que le bonheur n’était qu’un état d’esprit. On n’en faisait ce que l’on en voulait. La réalité avait ses contraintes et l’humanité devait faire avec elles. La jeune femme pouvait dorénavant avoir une vie bien plus riche et beaucoup plus agréable. Elle pourrait être heureuse certes, mais devrait se plier aux réalités de cette nouvelle existence. Elle avait d’ailleurs lu un auteur qui disait que le bonheur n’existait pas. Pourquoi ne serait-elle pas satisfaite de sa vie parmi les autres ? Parce qu’elle devrait coucher avec des hommes de temps à autre alors qu’elle n’en avait pas envie ? Ce n’était pas si cher payer pour passer de la simple survie à une existence bien plus satisfaisante.
La chasseresse en était toujours à ses réflexions décevantes sur l’amour en communauté quand Lilas rentra de sa journée de labeur. Il ne fallut que quelques instants à la jolie blonde pour comprendre que quelque chose perturbait sa protégée.
La grande Parisii posa son balai contre le mur et jeta un coup d’œil amusé à son amie.
La bergère avait pris le balai de paille des longues mains bronzées et avait posé l’ustensile contre le mur.
Lyrie avait raconté la scène qu’elle avait vécue de son arbre en donnant un débit rapide à sa narration et sans donner de détails. Lilas, elle, avait écouté attentivement et avait réussi à garder son sérieux sans que son invitée ne se rende compte que son récit l’amusait. Puis, les conclusions qu’avait retirées la Parisii de cette expérience firent se froncer les sourcils clairs de la jolie blonde. Après un instant de réflexion, la maîtresse des lieux prit la main de sa protégée et sourit.
Lilas poussa un profond soupir et serra les longs doigts puissants qu’elle tenait en main.
Lyrie hésita un moment et eut une moue dubitative.
Lilas s’était levée et après s’être étirée, elle avait poussé un soupir à fendre l’âme.
Les yeux lavande de la bergère s’étaient posés sur la tueuse et elle avait eu un léger mouvement de tête interrogateur.
Lilas laissa passer un temps sans qu’il soit possible de déceler ses pensées.
La bergère resta un instant comme plongée dans ses réflexions, puis elle parut se détendre.
Lilas paraissait subitement un peu tendue et Lyrie se demanda si ce n’était pas par sa faute.
La bergère sourit et approcha sa bouche de celle de la tueuse de loups.
Lyrie, debout, s’approcha de son amie et laissa son corps se coller doucement à celui de son amie.
Lilas répondit au premier baiser que Lyrie lui offrait depuis la nuit de leur rencontre. La tueuse l’embrassait encore avec la même passion et elle n’avait pas pu empêcher son corps de frissonner. Puis la Parisii sourit comme soulagée que sa compagne ait accepté son baiser.
Lilas avait totalement oublié qu’elles étaient invitées chez Sybille et sa fille Adeline. Lyrie repoussa doucement son amie et son visage vira subitement au cramoisi.
Le rire léger de la bergère fit écho au juron de la chasseresse. Maintenant, la blonde savait qui était l’une des personnes que sa protégée avait espionnée de son arbre.
Lyrie, les joues rouges, resta un instant à fixer la terre du sol et releva la tête.
Lilas vint se coller à la grande carcasse de son invitée et leva les yeux vers elle.
La tueuse sentit ses joues rougir à nouveau, mais ne put contenir sa question.
Si elle n’avait pas été au fait de la situation qu’avait vécue son amie tueuse de loups, le premier regard échangé entre Lyrie et Adeline aurait amené Lilas à imaginer que ces deux-là se connaissaient déjà, ou qu’il s’était passé quelque chose de plus ou moins personnel entre elles. Quant à Sybille, elle ne semblait pas avoir remarqué ce détail. Elle était pourtant fine mouche et était toujours au courant de tout ce qui se passait au village, des potins comme des affaires plus sérieuses.
Sybille la liseuse. C’est ainsi que l’on appelait cette petite femme aux cheveux grisonnants et au corps mince comme une liane. Le rôle de Sybille s’était résumé à cela pour la majeure partie des gens. Lire, et lire encore. Elle avait toujours su déchiffrer les pages des anciens grimoires qu’elle conservait précieusement. Très vite, elle était devenue la mémoire du village. Mais cette femme intelligente ne s’était pas contentée de ce rôle que les autres pensaient inutile. C’était elle qui avait retrouvé certaines activités anciennes qui avaient beaucoup aidé à la vie communautaire.
Sybille avait fait découvrir bien des choses aux autres. L’art de la poterie, d’abord, puis la teinture pour vêtements et tissus, les recettes des fromages, l’élevage des abeilles et la production de miel, la construction de fours à pain et même le savon ou la confection de bougies. Toutes ces nouveautés avaient apporté un grand bien-être à la communauté. Les gens le comprenaient, mais d’une certaine manière, ils ne voyaient en Sybille qu’une femme qui lisait des livres oubliés. Sybille se donnait une petite soixantaine d’années, mais n’était en rien certaine de son âge. Petite et menue, elle avait le geste vif et le pas rapide. Les autres pensaient qu’à force de lire, la vue de Sybille avait souffert. Pour la liseuse, la lecture n’avait rien à y voir, mais le fait était qu’elle distinguait maintenant les choses plus qu’elle ne les voyait.
Les habitants avaient élevé Sybille à l’égal de Sylvie la guérisseuse en matière de respect. Les deux femmes avaient à peu près le même âge et se ressemblaient même un peu. Yeux bleus de mer, regards intenses, cheveux gris relevés en chignon le plus souvent, et elles étaient aussi petites et menues l’une que l’autre. Elles devinrent très vite les meilleures amies du monde. Sylvie soignait de son mieux la cécité de Sybille à l’aide de décoctions et si ces soins ne guérissaient pas Sybille, ils devaient certainement éloigner la déchéance. En tout cas, la vue de Sybille semblait ne plus trop baisser depuis quelque temps. La liseuse, elle, avait appris à lire et à compter à la guérisseuse.
Cette amitié fut le début d’un nouveau projet pour les deux amies. Un projet que d’autres qu’elles auraient pensé impossible à mener à bien, et encore aurait-il fallu qu’ils y songent. Le seul échec de Sybille et de Sylvie était qu’elles n’avaient pas réussi à persuader le conseil de leur laisser transmettre leurs savoir-faire aux plus jeunes. S’il était vrai qu’il y avait énormément à faire pour survivre, le savoir devait retrouver sa place au sein de la communauté. Aujourd’hui, seules Sybille, Sylvie, Adeline et Étienne le forgeron savaient lire et compter. Sylvie, quant à elle, restait l’unique guérisseuse vivante. Elle enseignait son art à Adeline depuis son plus jeune âge, mais cela ne suffisait pas pour faire d’elle une véritable soigneuse.
C’était également Sybille qui, après avoir consulté ses précieux livres, avait découvert où trouver des armes. Plus au nord, une prison gouvernementale avait été construite en d’autres temps. D’après les renseignements qu’elle avait découverts, cette institution pénitentiaire avait été l’une des plus importantes du pays. Pour la liseuse, l’on se devait pour le moins de se rendre sur place pour en savoir plus. Il était peut-être possible de trouver de quoi s’équiper pour se défendre. Une petite expédition avait donc été mise sur pied et un groupe avec Sybille à sa tête était parti à la recherche de cette ancienne prison. Ils avaient eu de la chance. L’endroit, pour une raison ou une autre, avait été ignoré du monde et était resté pratiquement intact. Alors, après avoir sué sang et eau pour pénétrer dans le bâtiment principal, ils avaient trouvé ce qu’ils cherchaient. Le lieu n’avait rien d’une base militaire, mais le groupe avait déniché une centaine de fusils et autant d’armes à feu de poing, le tout accompagné de munitions en grande quantité. Il y avait également des vêtements, des uniformes d’après Sybille. Des uniformes de gardiens et de prisonniers, des tenues en parfait état de conservation qui seraient très utiles. Après quelques essais, il s’avérait que leur nouvel arsenal était en état de fonctionner. Sybille et les autres avaient donc quitté les lieux, non sans avoir dévalisé une petite bibliothèque avant de partir. Sybille et ses compagnons étaient rentrés avec leurs trouvailles et l’expédition était une réussite totale. Ils n’en avaient pas espéré autant.
La voix un brin éraillée de la femme s’était comme éteinte d’un coup.
Sybille avait hoché la tête sans regarder sa fille.
Les yeux bleu de mer de Sybille s’étaient fixés sur Lyrie.
Lyrie s’était littéralement gavée de purée et avait adoré les saucisses de porc grillées. C’était une autre découverte culinaire qu’elle n’oublierait pas de sitôt. Quant au pain fait par Adeline, il était bien meilleur que celui qu’elle avait mangé jusqu’ici.
Les yeux bleus de la liseuse avaient pétillé l’espace d’un instant puis s’étaient faits plus sérieux.
Lilas en avait terminé de sa purée et se demandait comment sa protégée pouvait manger autant. Lyrie avait ingurgité ce qu’elle-même aurait mangé en deux jours. Un tas énorme de purée, quatre saucisses et un quart de la miche de pain dorée. Il y avait également autre chose qui tarabustait la jolie blonde depuis qu’elle avait fait la connaissance de la tueuse de loups. Et, elle découvrait un nouveau petit mystère ce soir. Lilas détourna son attention de la discussion entamée par Sybille et son amie et trouva celle d’Adeline.
La voix douce et un peu voilée de Sybille, accompagnée d’un sourire, fit se lever les yeux des trois femmes sur elle.
Sybille avait levé sa petite main en regardant Lilas.
Une certaine tristesse avait foncé le bleu des yeux de Sybille et elle avait soupiré.
Lyrie prit le petit pot de terre cuite et y plongea un long index curieux avant de le porter à sa bouche.
Lyrie fit une grimace comique après avoir goûté le fromage au miel. Apparemment, le dessert ne valait pas la purée.
La question un peu brusque de Sybille interrompit Lyrie qui resta sans réaction un instant.
La liseuse semblait un peu tendue pour la première fois depuis leur discussion.
Lyrie fixa un instant Sybille d’un air curieux puis piocha de son doigt dans le pot de terre.
Sybille éluda la question d’un sourire et d’un petit geste de la main.
Le ton de Sybille, s’il était résigné, paraissait presque joyeux, ce qui surprenait un peu Lyrie.
La liseuse, si elle portait bien son nom, savait également compter, et ce, comme personne d’autre au village.
Lyrie et Sybille échangeaient des propos compliqués pour Lilas et sans plus s’occuper de leurs voisines. C’était le plus souvent la liseuse qui parlait, mais Lyrie semblait suspendue à ses lèvres et Adeline, elle aussi, semblait être passionnée par la discussion.
Un bâillement sans discrétion aucune de Lilas fit sourire la maîtresse de maison et elle lui prit la main.
Les yeux de la bergère parurent s’arrondirent de surprise. Elle savait Lyrie intelligente, mais de là à ce que la liseuse du village pense qu’une tueuse de loups puisse lui apprendre des choses, c’était plutôt étonnant.
Le regard de Lilas sur Lyrie fit sourire Sybille et la liseuse jeta un petit regard amusé à la jolie blonde.
La gardienne de chèvres sentit ses joues s’empourprer et lâcha un petit soupir.
La question innocente de Lyrie fit une nouvelle fois soupirer la jolie blonde.
Adeline elle aussi paraissait fatiguée, mais tout aussi subtile que sa mère.
Il n’avait pas échappé à la bergère que son amie avait oublié les promesses d’une nuit avec elle, et se contentait de tenter de satisfaire tous les partis, un peu gênée d’être la cause d’un petit dilemme. La jolie blonde s’apprêtait à répondre à la tueuse qu’elle pouvait rester quand Sybille l’a pris de vitesse.
Le regard bleu de Sybille s’était fait malicieux, mais seules Adeline et Lilas saisirent le message.
Sur le pas de la porte, alors que Lyrie était déjà dehors, la jeune Adeline avait saisi le bras de Lilas pour lui parler à voix basse.
Lilas avait aussitôt collé sa bouche à l’oreille de la jolie brune.
Une note d’impatience dans le ton de la voix venue du dehors fit frissonner la bergère. Sa chère Lyrie devait maintenant se souvenir de ses envies. Adeline, elle, avait approché ses lèvres du cou mince de Lilas.
Les yeux lavande de Lilas se plongèrent dans les noisettes d’Adeline.
Les doigts délicats d’Adeline effleurèrent une joue chaude.
Restée à attendre au-dehors, il semblait que la tueuse de loups s’impatientait
Lyrie, cette fois, s’était couchée après son amie. Elle n’avait éprouvé aucune gêne à se déshabiller à la lueur des grosses bougies et s’était couchée nue contre le corps chaud de Lilas.
Une nouvelle fois, Lilas avait dû se forcer à repousser sa compagne sous peine de jouir sous les baisers ardents qu’elles échangeaient.
La jolie bergère se demanda si son cœur n’allait pas s’arrêter de battre quand le corps de Lyrie se glissa contre le sien. Elle crut que ses poumons allaient exploser quand elle sentit le visage de Lyrie contre son ventre. Puis elle retint un cri quand sa compagne posa sa bouche sur les poils blonds de son pubis. La voix devenue voilée de la tueuse de loups monta vers elle et Lilas crut qu’elle allait jouir de cette simple caresse sur son corps devenu impatient.
La blonde avait ouvert ses cuisses et la grande brune avait bougé pour se placer entre ses jambes. Le visage sur le ventre de sa compagne, la Parisii avait lancé ses grandes mains pour englober les seins fermes aux pointes dures.
Lilas, transportée par un orgasme brutal n’avait pu que traduire en mots simples son désir que rien ne s’arrête. Elle avait joui alors que la langue de Lyrie n’avait fait que lécher lentement la faille de son ventre.
Les lèvres pleines de la tueuse avaient sucé un long moment le bouton dur avant de se coller à la vulve brûlante tandis que Lilas tirait doucement sur sa lourde tresse brune en balbutiant des mots sans suite. La langue de Lyrie avait tout exploré de ce qu’elle convoitait. Elle avait titillé le clitoris découvert, s’était enfoncée et enfoncée encore entre les lèvres brûlantes et mouillées, puis elle était descendue lentement.
Lilas avait obéi alors que les doigts de Lyrie pinçaient ses tétons.
La Parisii avait parlé la bouche collée à l’anus de Lilas et une pointe de feu déchira le ventre de la jolie blonde. Personne ne lui avait jamais prodigué une telle caresse. Quand elle sentit la langue de son amante peser sur son œillet, elle ne put contenir un gémissement.
Un autre orgasme cueillit la bergère par surprise quand elle comprit que sa maîtresse tentait d’insinuer sa langue dans son petit trou. Perdue dans sa jouissance, elle n’arrivait plus à reprendre pied et la tueuse avait repris ses caresses buccales, fouillant son sexe avec douceur. Une légère pression sur sa tendre rondelle fit soudainement se crisper une Lilas devenue sans forces.
Lyrie avait parlé les lèvres sur sa fente béante et Lilas aspira une longue goulée d’air qu’elle crut devenu brûlant. Elle gémit doucement quand elle sentit peser le doigt de sa maîtresse sur son petit orifice.
Tout en parlant, la belle brune dévorait délicatement le fruit juteux de la bergère. La belle Lilas faillit défaillir quand la bouche de Lyrie se colla à son sexe et qu’elle sentit quelque chose de dur enfoncer doucement son anus.
Lilas ne bougeait plus, sa respiration s’était calmée et la Parisii s’était assise dos au bois de lit. Après que sa compagne se soit cambrée en criant son nom, elle s’était lentement dégagée du corps de sa compagne. La bergère avait murmuré qu’elle n’avait jamais connu une telle excitation, ni surtout une jouissance d’une telle intensité. Puis elle était restée silencieuse. La chasseresse avait l’odeur de Lilas sur son visage et son goût sur la langue. Plusieurs fois dans leurs ébats, elle avait senti son sexe se libérer en douces coulées brûlantes sur ses cuisses. Si son amie avait avoué n’avoir jamais connu un tel plaisir, elle en était rassurée et ravie. Bien sûr, il en allait de même pour elle, mais c’était toute autre chose. Étrangement, elle ne se sentait en rien frustrée et était prête à dormir sans rien attendre d’autre.
Un temps suivi d’un léger soupir.
Un petit moment de silence laissa Lyrie en attente puis la douce voix de Lilas s’éleva comme un souffle.
La tueuse, tout sourire, s’était réfugiée contre sa maîtresse et avait presque écrasé ses lèvres sur celles de son amie.
Lilas, dégagée de l’étreinte un peu lourde de la tueuse de loups, s’était affalée contre le grand corps baigné de sueur.
Les lèvres de la bergère happèrent un téton dur et la grande brune lâcha un soupir.
La tueuse bougea lentement et se positionna au-dessus de sa compagne. Sa bouche et ses doigts trouvèrent vite les petites pointes roses dressées et ce fut au tour de la blonde de gémir doucement.
Si la poitrine de la jolie gardienne de chèvres n’était pas aussi imposante que celle de la tueuse, ses seins n’étaient pas petits. Ils étaient moins gros et moins fermes, mais très excitants à regarder et à cajoler.
Les doigts de la gardienne de chèvres étiraient doucement le bourgeon gauche d’un sein plein et lourd et ses lèvres tétaient l’autre goulûment. Les petits bruits de succion se mêlaient aux soupirs des deux amantes. La grande brune ondulait doucement au-dessus de la blonde, tétant et pinçant les poires douces, tandis que sa compagne s’affairait à la satisfaire de la même façon.
Lilas avait changé de position et, à califourchon sur le ventre de la tueuse de loups, s’occupait à appliquer ses paroles. Les petites mains de la bergère pesaient sur la lourde poitrine, pressant les gros seins l’un contre l’autre et approchant leurs pointes épaisses à se toucher. Les lèvres de Lilas d’abord, puis ses dents mordillant les mamelons dressés firent gémir Lyrie qui très vite, se mit à supplier Lilas d’arrêter de la torturer.
Lilas avait mordillé un peu plus fort les mamelons de sa compagne en riant doucement.
Lyrie n’avait pas répondu et s’était largement écartée quand sa partenaire s’était éloignée de son corps.
La tueuse avait poussé un petit cri quand elle avait senti les doigts de sa compagne ouvrir sa fente.
Lyrie éprouva une impression de gêne en attendant les paroles de sa maîtresse.
Un instant plus tard, la tueuse de loups se tordait en mordant dans sa main pour étouffer ses cris de plaisir. Les lèvres de son amie, après avoir fouillé son épais buisson de poils noirs, étaient descendues pour téter son clitoris et le torturaient maintenant comme elles avaient malmené ses mamelons. Une douce torture qui cessa pourtant aussi brusquement qu’elle avait commencé.
La douce Lilas avait abandonné sa maîtresse et la regardait avec les yeux brillant d’une excitation nouvelle. La Parisii se crispa quand elle sentit un doigt dur peser sur son œillet. Quand sa compagne enfonça doucement son doigt dans son petit trou, elle se mordit la lèvre pour ne pas gémir. L’instant de surprise passé, Lyrie s’étonna d’aimer être sodomisée et se décolla du gros traversin en plumes d’oie. Elle avait envie de regarder ce que sa compagne lui faisait subir avec une dextérité certaine.
Lilas léchait son sexe avec douceur tout en fouillant doucement ses fesses. La tueuse éprouva une intense excitation à regarder sa partenaire œuvrer, puis elle laissa retomber sa tête sur la plume d’oie de l’oreiller, ferma les yeux et ouvrit plus largement ses cuisses.
Les paroles de son amie fouettèrent les sens de Lyrie sans qu’elle n’en saisisse véritablement la raison et la firent aussitôt jouir. La tueuse de loups ne put contenir un long cri rauque et le doigt de Lilas, s’il ne se retira pas, cessa subitement sa caresse.
La Parisii laissa échapper un soupir de frustration tout en bougeant ses fesses pour aller à la rencontre du doigt qui les prenait.
La blonde s’était allongée contre le grand corps de la brune et cette dernière avait gémi quand un autre doigt avait rejoint celui resté planté entre ses fesses.
La jolie bergère s’appliquait à fouiller sa fente gluante de cyprine de sa langue tout en la sodomisant et la tueuse se sentit couler sur le visage de son amie.
Comme pour répondre aux encouragements de Lilas, la chasseresse se cambra sous un deuxième orgasme, puis après un court moment, son corps se colla au sien.
Lilas sentit le doigt de sa compagne sur sa tendre rondelle et son excitation monta d’un cran.
La jolie blonde gémit doucement quand la tueuse de loups lui obéit en dévastant lentement ses fesses. La légère brûlure fit se contracter son anus sur les doigts qui l’ouvraient sans douceur, et la belle Lilas jouit une troisième fois quand les dents de sa maîtresse pincèrent doucement son clitoris.
Il avait plu toute la journée et toute la nuit et apparemment, cette journée qui s’annonçait serait tout aussi humide. Les ondées ne cessaient qu’un moment pour mieux renaître un peu plus tard. La Parisii avait détesté la pluie qui arrosait Paris et rendait ses toits glissants et dangereux pour elle. Ici, elle savait qu’elle apprendrait à apprécier les bienfaits des nuages.
Lyrie détestait également le coq du père Jouas. L’affreux volatile devait être aussi vieux que son propriétaire et réveillait chaque matin une partie du village en s’égosillant jusqu’à en perdre ses plumes. Bientôt, l’adorable bergère irait rejoindre son troupeau et elles devraient quitter leur nid devenu si douillet.
Les proches de Lyrie avaient tous été surpris de découvrir ce que contenait la petite boîte plate que la tueuse de loups avait amenée avec elle. L’acier brillant de ces objets pourtant courants était nouveau pour eux. Le couteau-cuillère-fourchette les avait amusés, l’assiette ne les avait pas réellement convaincus, mais le gobelet pliable les avait presque subjugués. Au village, il y avait des gamelles en acier et en fonte et les autres mangeaient dans des poteries ou se servaient de tranches de pain en guise de plats. Des petits bouts de bois taillés plats et de la longueur d’une main leur servaient de couverts. Sybille était restée un petit moment à étudier les nouveautés apportées par Lyrie.
Le ton de Sybille s’était un peu élevé et Lyrie crut déceler une certaine tension chez la liseuse. La jeune femme avait la bouche pleine de haricots et prit le temps d’avaler sa bouchée. Elle aurait aimé savourer tranquillement ce nouveau plat inconnu, mais Sybille n’était pas la patience incarnée. Elle était passionnée et curieuse et la tueuse sentait que la liseuse attendait quelque chose de sa part. Que pouvait donc apporter à une femme si érudite, une fille comme elle ? La Parisii qu’elle était restait une survivante solitaire tout juste capable de s’occuper d’elle-même. Elle s’était elle-même appelée « La tueuse de loups ». Un surnom qui lui avait paru logique dans sa vie dangereuse et solitaire. Aujourd’hui, ce surnom lui paraissait idiot et n’était plus de mise. Elle n’en avait parlé aux autres que pour préciser son état de survivante à cette époque. Pourtant, si personne ne l’avait jamais vue tuer un loup, tout le monde l’appelait désormais ainsi. Et quand elle y songeait, elle trouvait cette manière de la définir finalement logique. Qu’avait-elle fait d’autre dans sa pauvre vie que de tuer des loups ? Rien ! Rien de bien utile et surtout rien d’extraordinaire.
La grande Parisii avait avalé une cuillerée de haricots et prit le temps de la réflexion avant de répondre à sa questionneuse.
Lyrie passa ses doigts sur sa bouche pour l’essuyer et loucha sur la vieille marmite de fonte noircie par les feux de cuisine.
Dans la bouche de Sybille, le surnom de Lyrie dénotait un amusement ou une légère ironie. La liseuse ne semblait pas lui apporter cette forme de respect que les autres lui accordaient.
Lyrie avait rempli son assiette de haricots au lard à l’aide d’une petite louche de bois poli.
La cuillère avait pioché dans l’assiette de métal et Lyrie avait enfourné son contenu en regardant Sybille d’un drôle d’air.
La voix grave de Lyrie était montée d’un ton, comme son regard s’était assombri.
Un court instant, Sybille parut surprise et un pâle sourire éclaira son visage.
Fourchette en l’air, Lyrie planta son regard vert d’eau dans celui de la liseuse.
Le rire doux de Sybille apporta un sourire sur les lèvres de Lyrie et après une nouvelle pioche dans son assiette, elle resta cuillère levée et immobile.
Sybille versa de l’eau dans le gobelet d’acier et soupira doucement.
La tueuse lâcha un petit sourire et porta sa cuillère à ses lèvres. Puis, la bouche pleine, elle savoura ses haricots.
Lyrie avala sa dernière bouchée, reposa la cuillère d’acier dans un geste nerveux et la désigna du doigt.
Un silence s’était installé et les deux femmes étaient restées à s’observer un long moment. Puis Lyrie avait poussé un petit soupir.
Lyrie laissa passer une grimace comique en secouant la tête d’un air dépité.
L’espace d’un instant, la jeune femme resta silencieuse puis émit un petit bruit de gorge avant de répondre à son interlocutrice.
Les yeux de Lyrie s’étaient plissés et sa respiration s’était accélérée. Sybille, son regard bleu sur la jeune femme, n’avait pas achevé sa phrase, et la Parisii ne put s’empêcher de penser qu’elle l’avait fait exprès.
La liseuse regardait son invitée et son air soudain grave fit presque frissonner la tueuse de loups.
Sybille hocha doucement la tête et sourit. Un sourire triste.