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n° 21815Fiche technique35848 caractères35848
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Temps de lecture estimé : 26 mn
01/06/23
Résumé:  Quelle chance d’avoir d’aussi bonnes copines
Critères:  fh #collaboratif
Auteur : ClubAA
Co-auteur : calpurnia      Envoi mini-message
Co-auteur : Charlie67      Envoi mini-message
Co-auteur : Laetitia      Envoi mini-message
Co-auteur : Melle Mélina      Envoi mini-message
Co-auteur : Juliette G      Envoi mini-message

Projet de groupe : La drague des copines
La drague des copines

Ai-je eu raison de parler de cette invitation de Carl à mes copines, je ne sais pas, je ne sais plus. Cela tourne dans ma tête à me la faire éclater.


Aussi, pourquoi est-il venu sonner à ma porte. Pourquoi m’a-t-il adressé la parole ? Bon, pour être honnête, je l’avais un peu maté lors de son emménagement, mais un tout, tout petit peu. Juste les deux jours du week-end qui avaient été nécessaires à ces travaux. Je fus tout de même surprise quand j’entendis tinter ma sonnette.


Il est là, à mon seuil de porte…. Beau, sexy, viril, un vrai mec, quoi… !



Plus conne que moi, tu meurs… ! Il me fait perdre tous mes moyens, ce mec. Et puis, de quoi j’ai l’air avec mon jean qui date de Mathusalem, mes pantoufles éculées et ce pull informe, mais si confortable ?


Pour ces agapes, que vais-je donc porter comme habits ? Il faut que je me surpasse pour lui taper dans l’œil.



*****



Ding… !

Ah, j’ai reçu mail de Nyaring, Elle m’avait dit qu’elle croyait le connaître.



Sans doute ne l’avez-vous jamais remarquée, ou bien distraitement pour aussitôt l’oublier, en la croisant dans un couloir. Et pourtant, elle fait partie de votre décor depuis plusieurs années. Transparente. Utilitaire. Pantin mécanique.


Son prénom est Nyaring. Elle a vingt-cinq ans, de longs cheveux crépus, et vient du Soudan du Sud qu’elle a fui avec sa famille durant son enfance. Aujourd’hui, elle travaille comme technicienne de surface, intérimaire d’un sous-traitant d’une grosse entreprise de nettoyage. Autrement dit d’une manière plus triviale, elle récure chaque jour vos chiottes professionnelles avec de l’eau de Javel parfumée à l’eucalyptus. Les hommes arrivent pour ce qu’ils appellent une « pause technique », parfois sans interrompre leur conversation stratégique à l’oreillette de leur téléphone. Ils baissent leur braguette devant l’urinoir, puis extraient l’oiseau sacré qui fredonne le chant du whisky secrètement picolé entre deux réunions de direction – la bouteille est dissimulée dans le tiroir du bas du caisson, à côté de la boîte de préservatifs dévolue aux collègues féminines les moins farouches.


Normalement, aucune dame n’a le droit d’entrer dans ces endroits. Peu s’y risquent, même quand les toilettes réservées à leur genre sont toutes occupées, ce qui arrive souvent pendant les pauses, car elles sont dans un service de relations humaines d’une multinationale où travaille une majorité de femmes. À l’étage des informaticiens, la situation est inversée. En résumé : elle accède à ce territoire intime uniquement parce qu’elle est la dernière des dernières et que ce lieu d’aisance est devenu le palais de son règne.


Je lis son mail


Je perçois Carl comme un garçon élégant dans sa gestuelle, peut-être plus discret que la moyenne. Il n’a jamais tourné son regard vers moi. Sans doute n’en suis-je pas digne : lui et moi ne vivons pas sur la même planète. D’après ce que j’ai compris des conversations autour de moi, il est le fils de la grande patronne, en stage chez elle, puisqu’il a vocation à lui succéder lorsqu’il aura fini ses études à Harvard où une seule journée de frais d’inscription coûte plus cher que plusieurs mois de mon salaire. Ses costumes sont coupés sur mesure, ses chemises repassées avec soin, ses ongles manucurés, sa barbe toujours impeccablement taillée. Il sent bon le propre et le net, comme d’autres répandent autour d’eux des fragrances malsaines d’alcool, de produits artificiels et de laisser-aller. J’ai conservé de mes années d’errance l’instinct d’une bête traquée pour évaluer à leur odeur les hommes que je croise. Certains sont de dangereux prédateurs ; pas lui. Il sourit à ses collègues féminines, leur tient la porte sans jamais oser une plaisanterie grivoise. Parfois même, il leur offre des roses pour leur anniversaire, par surprise. Je ne suis pas de celles qui reçoivent de tels cadeaux.


Debout devant le vase immaculé, il pisse et ne m’aperçoit pas. Il n’a cure que je puisse entrevoir son beau membre tout rose émerger du caleçon avant de laisser surgir, dans un soupir d’aise, le jet libérateur. Les hommes d’ici ne sont pas circoncis. Pense-t-il à ses profits financiers ou à ses futures conquêtes à mettre dans son grand lit solitaire ? En tout cas, il en oublie d’appuyer sur le bouton qui déclenche le flux d’eau à la fin de son passage.


Mon amie Charlie veut pour elle ce prince charmant. Elle habite dans le même immeuble chic du centre-ville que lui. Carl, lors de son emménagement à son retour en France, a organisé une pendaison de crémaillère à laquelle Charlie était invitée en tant que voisine. Celle-ci, timide, n’ose pas draguer Carl ouvertement, sinon par des tenues auxquelles il reste indifférent. Elle est venue me demander conseil. Il faut que le séduisant, mais distant Carl se rapproche de Charlie. Après quelques jours de réflexion, je trouve une solution.


Dans quelques jours, nous allons fêter Carnaval. Ce moment constitue une institution dans cette société par ailleurs si sérieuse qu’aucune fantaisie vestimentaire n’y est admise, en temps normal. Il faut bien relâcher la pression de temps en temps.


Le principe historique du carnaval est non seulement de se déguiser, mais aussi d’inverser l’échelle sociale. Ainsi, les derniers deviennent premiers, et réciproquement. Moi qui suis petite, chétive, noire et pauvre, j’ai décidé de me changer en maîtresse de cet étage, grâce à un masque construit par mes soins. Cela me sera autorisé pour une soirée seulement. La brosse des toilettes sera le sceptre de mon règne. Et je vais inviter mon amie qui se fera passer pour une collègue.


Le beau Carl ne pourra pas se défiler. Sa mère ne se permettra pas de le protéger : ce serait gâcher la fête. Sur la table de la grande salle de réunion, sur une musique et des lumières d’enfer, il devra s’agenouiller devant moi. Je serai assise sur mon trône. Il lui faudra bécoter mes pieds nus en signe d’allégeance, sous les yeux étonnés de ses collègues hilares, probablement déjà éméchés au champagne. La mascarade sera folle. Elle sera mémorable. Carl, suffisamment sûr de son charme pour se prêter au jeu, se changera en un demi-dieu antique livré en sacrifice sur l’autel du désir féminin.


J’aimerais qu’il soit dévêtu devant toutes les femmes, corps suave émergeant du costume abandonné, exposé aux regards convergeant vers la verge que je connais déjà et souhaite érigée, accessible aux mains coquines de ses subordonnées ravies de pouvoir librement le peloter, le lutiner sans tabou. Je le veux lascif, qu’il se torde sous l’effet d’une irrésistible volupté. Il adoptera sans hésiter les poses les plus impudiques. Ses doux parfums d’indécence exhalée nous enchanteront toutes. Nous assisterons à la disgrâce érotique de l’héritier dans un bouquet de stupre. Chatouillé, stimulé sans répit par des mains libertines, peut-être même le verra-t-on épancher sur le bois verni son fabuleux nectar qu’il devra laper sur mon ordre, afin d’atteindre la propreté impeccable – car je tiens à la propreté dont je reste la gardienne. Ce serait un spectacle fascinant. Carl sera nu, à l’exception de son visage dissimulé sous l’effigie d’un fauve. Masqué, on peut tout se permettre dans le cénacle de l’entreprise.


Puis j’offrirai mon sujet à mon amie. Il ne pourra pas refuser, au moins pour un dîner au restaurant : c’est la règle du carnaval. Tout y est sens dessus dessous, sans conséquence. Il me semble que je n’ai traversé un désert à pied que dans la perspective de vivre ce moment de fantaisie unique. Le lendemain, chacun et chacune reprendra sa place assignée. Le bonhomme Carnaval est traditionnellement brûlé à la fin. On se contentera ici de me rendre mon balai et ma serpillière, puisque mes services sont utiles à ceux qui m’emploient. Humblement courbée en deux, sans amertume ni colère, à mon poste dès cinq heures du matin, je brosserai encore et encore la merde sèche accrochée sur les bords des trônes blancs avec, en guise d’outil, ce qui fut l’insigne de mon pouvoir royal. Mais j’aurai la satisfaction d’avoir – peut-être – fait deux heureux le temps d’une soirée. Ou, pourquoi pas, d’une vie ?


Elle est déprimante, Nyaring, Je vais appeler Laetitia pour qu’elle me dise ce qu’elle en pense. À quelques kilomètres de là, la susdite copine fourbissait déjà ses arguments


Et voilà !


Notre Charlotte a encore flashé sur un mec. Elle nous fait ce genre de plan régulièrement.


Enfin, ce coup-ci, c’est du lourd. Elle m’a envoyé la photo du gars, c’est un vrai prince charmant.


Elle a peu de chances. Ça va encore foirer et elle va nous faire une déprime pendant un mois. On va entrer dans une zone de turbulences, mais on sera là pour la remonter. Comme toujours. C’est le rôle des copines. C’est marrant l’amitié. Tout ce que tu ne supportes pas chez les autres, tu l’acceptes de tes amies et tu te mets en quatre pour elles. En plus, tu le fais de bon cœur.


Non, parce que déjà, son Carl, éventuellement tirer un coup avec lui, un soir, par hasard, ce n’est pas gagné, mais ça reste possible. Mais là, notre Charlotte, elle est « in love ».

Mais je suis là ! Et je vais faire mon possible pour la conseiller. Et surtout lui éviter d’écouter les trois autres foldingues qui vont lui proposer des plans foireux. Il n’y a qu’un seul truc qui marche : le pragmatisme.


Ah, justement, c’est elle :



Bon, on se tient au courant, hein. Bisous…


Là, j’ai comme un doute… ! Je raccroche et n’ai pas vraiment assimilé les conseils de Laetitia que l’on sonne déjà à ma porte.


Ah, c’est Juliette. Elle fait une drôle de tête, elle a l’air songeuse.


Moi, je classe mes amies par ordre de préférence. Ma première meilleure amie, ma deuxième meilleure amie, ma troisième meilleure amie, etc. C’est plus pratique. Charlotte, c’est ma première meilleure amie. Et là, elle a besoin de mes conseils. Elle me semble un brin perturbée. Elle me fixe derrière ses grosses bésicles aux verres cul-de-bouteille, comme si j’étais le nouveau messie. Évidemment, je ne vais pas la laisser les deux pieds dans la même godasse.



Charlotte a tiqué, mais elle me connaît par cœur. Elle veut du conseil efficace, alors elle va en bouffer. Elle m’a encore servi de sa vodka merdique qu’elle n’a pas laissée au congélateur, mais bon, je ne vais pas la titiller avec ça. J’espère surtout qu’elle ne va pas s’en prendre plein la tronche, ma copine. Elle veut croquer du prince charmant, mais c’est pas Cendrillon, ma Charlie ! C’est pas qu’elle soit moche, mais c’est pas miss univers non plus ! Brune et cheveux courts, pas mal foutue, mais vraiment, ses lunettes, ça ne l’avantage pas. Et elle est timide comme une marmotte en hibernation, la pauvrette !



Mon amie ne pipe pas mot et me regarde attentivement. Putain, ces lunettes ! Quelle horreur ! Elle est suspendue à mes lèvres, ma meilleure première copine. La malheureuse doit être complètement à côté de ses pompes. Déjà qu’elle a les panards dans le même sabot…



C’est sûr qu’elle a l’air furibonde d’un coup. Visage rouge tomate et buée sur les culs de bouteilles. Faut vite que je m’explique :



Du coup, je discerne une nouvelle attention dans le regard de ma copine. Curiosité et même une certaine admiration. Normal.



Quand je lui parle de la tenue qu’elle doit porter pour le grand soir, ma Charlotte rue encore dans les brancards. Évidemment, je m’y attendais !



Elle a pas l’air épanouie, ma Charlotte. On dirait une harpie féroce prête à croquer une guenon. Ça fout une sacrée trouille ces bestioles. C’est ses énormes bésicles qui font cet effet-là.



Quelle salade que l’amour !



Le coup de cœur, le coup de foudre, la Saint-Valentin. Pipeau ! De la flûte ! Mais l’amour : oui ! Ça existe. Faut juste savoir le reconnaître… C’est du scientifique, l’amour ! Ces connards de poètes, tu parles si c’est des charlatans, ces guignols.



Forcément qu’elle chipote, ma copine. Je dis du mal de son chéri. Pourtant, il va bien falloir qu’elle me réponde.



Bon, ma Charlotte, elle a l’air de s’en taper le fion de ma Guiguitte. Je lui en causerai une autre fois.



Les mecs, tous sans exception, ben ils dégagent des trucs. Des phéromones que ça s’appelle. Des phéromones sexuelles dans le cas que nous causons. Ils ne le savent même pas. Ils sont là, à te reluquer les nibards ou le cul, tranquilles, et sans le savoir, ils te collent leurs phéromones sous le pif. C’est scientifique. C’est un peu comme des microbes femelles, mais c’est pas méchant. Tu ne les vois pas, mais t’en prends plein la tronche. Mais nous, les filles, on est moins couillonnes qu’on en a l’air. Et on est équipées compét. Avec…



C’est sûr qu’elle m’écoute. Mais elle ne s’accroche pas. Charlotte c’est de la gentillesse et tout, mais c’est pas de la vraie futée des fois. Et là on papote scientifique. Seulement, là, il n’y a que les lunettes moches qui font scientifiques chez ma Charlie. C’est ma première meilleure amie, alors je vais faire au plus simple.



C’est scientifique l’amour.



Nous les filles, on a un détecteur de phéromones. Il paraît que les mecs aussi, mais c’est pas pareil. Eux, ils s’en tapent de leurs détecteurs. Si tu leur donnes le feu vert, ils te sautent sur la couenne et hop, crac, ma poule ! Phéromones ou pas, tu passes à la casserole. Une poule au pot, quoi. On est plus futées nous. Plus sélectives.



Pas trop. Elle ne percute pas vraiment. Mais c’est à ma première meilleure amie que je cause, alors je vais pas lâcher l’affaire.



Là, ma Charlie reste à me regarder comme une autruche devant un pneu de 4X4.



Du coup, l’entomologie, ça a l’air de lui parler à ma copine.



Elle est pas si coincée que ça, ma première meilleure amie. Dommage qu’elle achète de la vodka de merde et qu’elle porte des lunettes horribles…


Bon, c’est pas le tout, mais maintenant je suis en retard, je dois faire ma visite hebdomadaire à Melle.




Acte 1, scène 1 : Melle et ses « plusieurs »




— Va dire ça à Leposa, elle est particulièrement énervée.



— Oui madame ?



— Oui maman !



— Ouais, mais j’en ai marre, c’est toujours Lopesa ou Lapose qui ont le droit de prendre le gouvernail de ta tête, Melle.

— Bin, oui, mais nous on est pas folles !



— Oui, mais les autres ?







— Oui, c’est bon, j’ai compris.



— J’ai compris, je dois garder Leposa ?

— Melle ? elle vient pourquoi la charlotte ?



— Si c’est pour une histoire de mec, vaut mieux que je reste alors !



— Crac crac boum boum ? Non, mais t’es sérieuse ? tu peux pas dire tout simplement une bonne baise ?

— Là, je suis d’accord avec Lopesa pour une fois…



— Donc elle est conne !





Scène 2 : Melle et ses plusieurs, Charlotte.




— Eh Melle, Charlotte n’est pas venue pour parler de nous !



— C’est la nympho !



— Mais qu’est-ce qu’on en a à fiche de tout ça ?



— N’empêche qu’elle a raison, rien à fiche de ça ! Eh, Charlotte, il te plaît ? Alors, hésite pas, tu sonnes chez lui et tu le violes bon sang !



— Ah bon ? Ça existe des mecs qui refuseraient une belle paire de fesses en cadeau ? Je les connais, moi, les mecs ! Tu exhibes tes fesses et t’inquiète qu’il aura une demi-molle qui va lui flinguer le peu de raison qu’il a en magasin. J’te dis : j’les connais !



— Et alors ? Il n’y a pas de mal à se faire du bien, non ?



— Bon OK, si tu préfères, tu lui sautes dessus, et tu le manges. T’inquiètes, il ne va pas s’en plaindre, ça va, c’est mieux comme ça ?



— Mais quoi à la fin ??? Vas-y, crache ta Valda, charlotte, plutôt que de faire tes Euh…





Scène 3 : Melle (presque seule) et Charlotte.




— Mais elle est pas vraie, celle-là, faut tout lui dire !



— De toute façon, son Carl, c’est un chleuh !



— Non !





Scène 4 : Melle, Charlotte et une surprise.




Si en plus je me fâche avec mes copines, plus rien ne va dans ma vie. Voilà, maintenant je me mets à chialer. C’est pas vrai, je suis une nulle, complètement nulle. Et va conduire quand tu pleures. Les essuie-glace sur les lunettes, ça n’existe pas encore. Je ne vois plus rien et pour conduire, c’est pas génial.


Et puis, rien à foutre si j’ai un accident, ce sera « couic » et c’est tout. Fini les problèmes, fini les copines et leurs conseils foireux, fini Carl, fini tout… !


BANG !!!


Et merde… ! J’ai percuté une voiture… !


<Aie, le chauffeur arrive vers moi, il doit être furibard… ! Ça va être ma fête… ! Quand il ouvre ma portière à la volée, je ne le reconnais pas à travers la brume de mes bésicles, mais je reconnais sa voix. C’est lui, l’homme de ma vie, et dire que je viens de l’enculer… ! Enfin, pas lui, sa voiture.



Délicatement, il enlève mes lunettes et pour le coup, je ne vois plus rien du tout. Je sens pourtant sa présence, sa chaleur qui se rapproche, son souffle léger sur ma joue. Prenant mon menton pour le soulever, il me dit :



Là, je me raidis pour me dégager de cette emprise, car s’il y a bien une chose que je déteste, ce sont les mecs qui utilisent des citations cinématographiques pour draguer… !




Les décors sont de Roger H…

Les costumes de Donald C…


Cette saynète a été créée et interprétée par :


Calpurnia dans le rôle de Nyaring

Laetitia dans le rôle de Laetitia

Juliette G dans le rôle de Juliette

Melle Mélina dans le rôle de Melle

Et Charlie67 dans le rôle de Charlotte