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Temps de lecture estimé : 17 mn
21/06/23
Résumé:  Un gros orage entraîne une relation, un repas se déroule plus simplement que prévu, et un retour à la réalité quotidienne.
Critères:  ff fff frousses groscul poilu(e)s fépilée voir exhib nudisme noculotte odeurs cunnilingu anulingus piercing journal -lesbos
Auteur : Maudmoder            Envoi mini-message

Série : Un week-end

Chapitre 07 / 07
Un orage, un déjeuner et un départ

Résumé des épisodes précédents :

Tout un week-end sur la côte charentaise




Le lit était immense, genre lit américain qui pouvait contenir toute la famille. La répartition se fit naturellement, Chloé, entre Anna et moi. La chambre était plongée dans la pénombre, Anna avait descendu les volets roulants et seuls quelques intervalles entre deux lames diffusaient suffisamment de lumière pour qu’il n’y ait pas une obscurité totale. Une fois habituée à cette faible clarté produite par un lampadaire qui diffusait cette lueur orangée depuis la rue, je distinguais parfaitement les deux corps allongés à mes côtés. Chloé avait, semblait-il, rapidement plongé dans un sommeil profond et calme. Anna, sans être agitée, tournait et virait sans que je puisse déterminer si elle était encore éveillée ou déjà endormie. Elle finit par se calmer et s’immobiliser dans une position équivoque. Elle avait les cuisses écartées dont une reposait sur une fesse de Chloé, son sexe était éclairé, car juste dans l’axe de l’un des rais de lumière laissés par une fente du volet.


Je ne me sentais ni nerveuse ni excitée, mais avais du mal à trouver le sommeil. Il faisait très chaud, j’étais nue, mais il n’y avait pas de drap, juste une petite couette évidemment inutilisable avec cette température. J’avais toujours eu du mal à dormir sans sentir sur moi le poids, même léger, d’un tissu. Je finis par m’assoupir, l’esprit encombré de pensées contradictoires et de sentiments incertains.


Je, ou plutôt, nous fûmes réveillées par une sorte d’explosion, de déchirement du ciel. Des orages avaient été annoncés, mais, prévus dans le courant de la nuit, nous n’y avions pas porté attention. Anna régla rapidement le problème en enfonçant des boules Quies dans ses oreilles, se retourna et se rendormit aussitôt compte tenu de sa respiration profonde et régulière.


Je sentis Chloé beaucoup moins détendue. Elle murmura :



Tout en exprimant son angoisse, elle se colla à moi et s’accrocha à mon sein comme à une bouée. Le geste n’avait rien de sexuel, j’étais simplement devenue un refuge protecteur, presque comme une peluche ou un doudou. Je lui caressai les cheveux et esquissai une sorte de petit balancement comme pour la bercer. Il ne me sembla pas raisonnable de lui chanter une berceuse. Lorsque je le faisais pour ma fille, ma Chloé à moi, elle se mettait souvent à pleurer. J’ai rapidement arrêté, un peu mortifiée quand même de ne pas pouvoir la divertir, mais j’étais consciente des dissonances insupportables que je lui imposais.


La violente lumière des éclairs zébrait la chambre par les interstices des volets et la pluie tomba fort et dru en tambourinant sur le toit. De violentes bourrasques semblaient secouer la maison. Chloé était accrochée à moi comme une bernique à son rocher. Tout espoir d’apaisement était voué à l’échec vu l’état dans lequel elle était, il était trois heures. L’heure affichée sur le décodeur disparut brusquement ainsi que la lueur du réverbère qui nous donnait ce ton jaunasse entre deux éclairs : plus d’électricité.


Je connaissais cependant suffisamment la maison pour tenter une sortie dans le noir complet, mais j’étais aidée par les flashs intenses et fréquents qui illuminaient la maison.

Je détachai sa main de mon sein et je la pris doucement



Je sentis une résistance, mais je tirai doucement et elle se leva tout en écrabouillant mes doigts de peur de me lâcher. Je la tenais d’une main et de l’autre je la poussais en avant en appuyant sur ses petites fesses. Dans cette curieuse configuration, nous avions atteint la cuisine. Il n’y avait effectivement plus de courant et, quand j’ouvris le frigo, je dus attendre l’éclair suivant pour retrouver la bouteille de jus d’orange. Dans la cuisine, le spectacle donné par l’orage était encore plus impressionnant, les larges fenêtres n’ayant pas de stores. C’était comme un énorme feu d’artifice monochrome. Nous étions entourées de flashes, mais les grondements qui les accompagnaient s’éloignaient progressivement. La tourmente s’en allait peu à peu finir sa vie sur la mer. Chloé n’avait toujours pas lâché ma main, mais je sentais l’étreinte se desserrer. La pluie diminua également d’intensité et le roulement de tambour qui provenait du toit s’affaiblit pour disparaître. La température avait baissé brutalement et je la sentis frissonner. Je la pris dans mes bras et frottai son dos. Plus petite que moi, elle se mit sur la pointe des pieds pour se caler sur mon épaule.


Sa peau était douce, parfaitement lisse, sans la moindre imperfection. Mes mains descendirent un peu plus bas et se saisirent de ses petites fesses, rondes, élastiques, fermes sans être dures. Je la sentis se grandir encore un peu comme si elle voulait faciliter l’accès à son derrière. Dans ce mouvement, les pointes de ses seins vinrent directement au contact des miennes. J’avais l’impression qu’elle se collait de plus en plus contre moi. Elle m’enserra avec ses bras et ses mains descendirent sur mes fesses. Elle se mit à les malaxer, à pétrir ma chair abondante et un peu molle. Elle se reposa sur ses pieds et les quelques centimètres perdus lui permirent d’être encore plus précise dans son tripotage. Elle passa un genou entre mes jambes sans qu’elle rencontre de résistance. Son sexe était plaqué contre ma cuisse gauche. J’appréciais le frottement de sa touffe contre ma peau. Comme elle accentua sa pression, une douce sensation d’humidité, puis rapidement de coulure témoigna de son excitation et de l’abondance de sa cyprine. Je ne l’avais pas encore tenue si serrée dans mes bras. Elle me semblait encore plus fragile, plus jeune. Elle continua à tripoter plutôt qu’à caresser mes fesses et elle se saisit d’un de mes mamelons qu’elle goba littéralement entre ses lèvres et qu’elle mordilla presque jusqu’à la douleur. Elle s’attaqua à l’autre téton pour ne pas faire de jaloux.


Jusque-là, j’étais restée assez passive, mais la stimulation de mes seins me fit prendre l’initiative avec la montée d’un irrépressible désir. J’avais envie de jouir et surtout de la faire jouir tellement je sentais son besoin de plaisir.


Je la fis asseoir sur la table et reliai complètement ses jambes, sa chatte et son anus complètement offerts. En fait, je n’avais pas encore goûté à sa petite chatte. Elle avait un parfum assez fort, une odeur de sexe de femme difficile à décrire, sur lequel se rajoutait une odeur marquée de pipi sans doute retenue par les poils, un véritable délice. Je léchai les lèvres gonflées et rougies par le désir. Le vagin était béant, un abondant liquide blanchâtre s’en écoulait, je m’en délectai. Je descendis sur cette partie si délicate et souvent si sensible du périnée. Je percevais ses soubresauts et je voyais les contractions de son sexe et de son anus. Je léchai le petit trou plissé au goût un peu poivré et doucereux, à cet instant, la lumière est revenue ! Machinalement, j’avais dû manipuler l’interrupteur en rentrant dans la cuisine. Nous étions en pleine lumière, la scène perdit beaucoup de son romantisme, mais en quelques coups de langue je déclenchai la jouissance de Chloé. Je me caressai en frottant vigoureusement mon sexe pour me calmer, le plaisir arriva vite, mais je le trouvai sans grand intérêt ni apaisement réel.


Après avoir éteint la lumière, nous avons regardé quelques instants les dernières illuminations qui, au loin, continuaient à embraser le ciel et l’océan, puis nous sommes retournées dans la chambre, Anna dormait. Il était exactement trois heures quarante sur l’horloge du décodeur. De temps à autre, un roulement de tonnerre, sourd et lointain, nous rappelait que nous venions d’échapper à la fin du monde. Chloé est venue se coller contre moi et je crois que nous nous sommes endormies instantanément comme des masses.


Nous ne fûmes pas réveillées par la lumière du jour, mais par le portable de Chloé qu’elle avait réglé afin d’être à l’heure pour l’ouverture du magasin. Anna retira ses boules Quies, et nous demanda si nous avions bien dormi malgré l’orage. Notre escapade dans la cuisine semblait lui avoir totalement échappé. Anna s’étira les bras tendus à l’extrême au-dessus de la tête. Vue de profil, j’avais l’impression que ses seins avaient complètement disparu, seuls restaient les gros tétons foncés et érigés. Elle donna une claque sur les fesses de Chloé :



Anna remonta les volets électriques, la lumière du matin était magnifique. Le ciel, d’un bleu parfait, était dépourvu de toute nébulosité. L’atmosphère nettoyée par la pluie et le vent était d’une transparence extraordinaire permettant une vue parfaitement nette du haut du phare de Cordouan à condition, bien sûr, de se hisser sur la pointe des pieds. Elles se levèrent d’un bond et disparurent en direction des toilettes et de la salle de bain. Je me dépliai aussi pour préparer du café. Dans la cuisine, je constatai quelques dégâts sur la terrasse qui était jonchée de débris des branches de pins arrachées par les rafales de la nuit. Je fis chauffer quelques viennoiseries et les rejoignis dans la salle de bain. Chloé était sous la douche, ses longs cheveux roux disparaissant sous la mousse, Anna était tranquillement assise sur les toilettes. Chloé, en criant, lui expliquait la tempête de la nuit et son passage dans la cuisine sans mentionner ma présence et encore moins nos caresses. Étonnamment, je m’en sentis presque désappointée, comme si elle avait voulu non pas cacher, mais simplement gommer ma présence. Il y eut un mouvement de chaises musicales bien réglé, Chloé parfaitement rincée sortit de la douche, Anna y entra et je pris sa place sur les toilettes. Elle sécha ses cheveux, ils brillaient. Rapidement, elle passa un petit coup de soufflerie chaude sur ses longs poils qui se rangèrent en une touffe dense et soyeuse. Je la voyais de profil et sa pilosité abondante formait un buisson roux qui se détachait sur sa peau blanche. Je pensai qu’elle allait me manquer, pas seulement pour le plaisir du sexe, mais aussi pour sa gaieté, sa jeunesse. Elle enfila un t-shirt vert, un short blanc, je notai l’absence de tout sous-vêtement. Ses petites fesses étaient bien moulées dans le short et les pointes de ses seins arrogantes sous le tissu. Anna s’était aussi habillée rapidement, seins libres aussi, mais avec une culotte. Nous nous sommes embrassées chastement sur les joues, j’avais pensé : « comme mère et fille », ce qui me mit mal à l’aise. Elles partirent après avoir grignoté un croissant surgelé mal décongelé.



À cette heure-ci, elle ne mit pas plus d’une demi-heure pour faire l’aller-retour. Pendant ce temps, je me préparais sans trop penser. Je pris un soin particulier à mon maquillage : nous allions voir la grande écrivaine. Je me forçais pour dire « écrivaine », cette féminisation à outrance m’agaçait profondément. Anna avait rapporté des Chichis d’une pâtisserie de Pontaillac. J’ignorais l’existence de ces petits beignets longs qui ressemblaient à des bananes séchées. Anna sourit :



Nous avons fini le sachet de Chichis. Le portable d’Anna émit une sonnerie différente des appels normaux, une mélodie que j’adorais : « One moment in time » en version trompette solo.



Et elle disparut dans la chambre.


J’adorais cette mélodie et le souvenir de la voix de Whitney Houston me faisait frissonner. Les frissons ne venaient pas que de la plainte de cette trompette, mais aussi parce que je me revoyais, petite fille, sur le canapé rouge devant la télé en regardant les Jeux olympiques de Séoul, je devais avoir sept ou huit ans. La voix de Whitney Houston me fascinait, je voulais devenir chanteuse et en même temps gymnaste de haut niveau. Je n’avais évolué ni vers l’une ni vers l’autre, mais je n’en avais nul regret. Malgré tout, je sentis poindre une petite larme au coin de ma paupière. J’avais une compilation du trompettiste Per Nielsen dans mon téléphone et je me promis de l’écouter dans le train.


Anna ne revenait toujours pas, la conversation se prolongeait. J’avais trouvé un balai dans un coin de la cuisine pour débarrasser la terrasse des restes de la tempête de la nuit. Il avait beaucoup plu et les lattes de bois les plus exposées étaient encore très humides et glissantes. Heureusement, le jacuzzi avait été bâché. J’avais fait un petit tas de branchages ne sachant pas trop où et comment éliminer le bois ou les épines. Je m’installai ensuite sur un transat et fermai les yeux. J’avais besoin de mettre un peu d’ordre dans mes idées. Depuis quelques jours, j’avais accumulé un nombre invraisemblable de nouvelles expériences et je ne savais plus vraiment où j’en étais.


Je n’avais pas entendu Anna s’approcher derrière moi. Elle mit ses mains sur mes épaules et déposa un léger baiser sur mon front puis arrangea les mèches éparpillées de mes cheveux. Une bouffée de chaleur me fit tressaillir : exactement les gestes que faisait ma mère quand elle venait me surprendre alors que je regardais la télé. La chanson de Whitney Houston et maintenant ce geste, cela faisait beaucoup. Pourquoi cette accumulation de sensation qui faisait ressurgir de lointains souvenirs ? C’était trop compliqué à expliquer. Anna ne s’était pas aperçue de mon trouble.



Je n’ai pas saisi immédiatement la portée de sa phrase.



En le disant, je savais ma réponse inadaptée, mais je n’avais rien trouvé d’autre. L’annonce de son départ était brutale et bien sûr totalement inattendue. Les premières pensées qui me sont venues étaient purement professionnelles : comment vais-je faire sans elle ? J’ai au moins deux dossiers hyper sensibles, etc.



Elle avait pensé à ça entre la chambre et la terrasse ! En même temps, elle avait passé ses deux mains par l’encolure de mon t-shirt et me caressait doucement les seins.



En plus, elle se souvenait de l’adresse ! J’allais perdre une super secrétaire.



Anna était étonnante et donc attachante. Elle m’annonçait son départ en me caressant les seins ! Le sujet semblait clos. Elle partit faire le café. Je me demandai si je regretterais plus la secrétaire ou la partenaire de jeux érotiques.


J’en conclus évidemment que ce serait les deux. Nous avons pris le café en discutant de tout et de rien comme deux copines qui se connaissent depuis longtemps et qui se reverraient le lendemain. L’heure avançant, je suis allée faire mon sac pour ne pas perdre de temps. Dans la salle de bain, je rangeai maquillage et brosse à dents dans mon petit Vanity. Sur une tablette, il y avait le plug, le cadeau d’Anna… J’étais indécise : le prendre ou ne pas le prendre ? Finalement, je l’enveloppai dans un Kleenex et le planquai au fond du Vanity. Le prendre n’impliquait pas forcément que je m’en serve, ce qui me fit sourire, et puis un cadeau, ça ne s’oublie pas ! J’en étais là de mes réflexions quand elle me rejoignit au moment où j’enfilais mon pantalon.



Je cédai à cette demande bien que je savais être plus à l’aise dans le train en pantalon qu’en robe. Anna opta pour une espèce de débardeur assez lâche avec une large échancrure latérale qui laissait voir sans difficulté sa poitrine dès qu’elle se penchait. Elle passa aussi un short. Je n’eus pas le courage de la dissuader de ce choix qui ne me semblait pas adapté à la morphologie de ses cuisses. D’un seul coup, il me vint à l’esprit :



Je n’étais pas une habituée ni même une connaissance de Paula et je ne concevais pas d’aller chez quelqu’un sans rien apporter. Nous nous précipitâmes chez le fleuriste. Je choisis un beau pied d’agapanthe avec deux magnifiques fleurs bleues. Anna approuva ce choix.



Je minaudai un peu :



Finalement, nous arrivâmes chez Paula quasiment à l’heure. Il y avait un terre-plein en face du portail. Nous n’étions pas descendues que celui-ci s’ouvrait.



Une femme brune, les cheveux au carré, était venue nous accueillir. Ce n’était pas la blonde dont j’avais le souvenir. Anna fit les présentations en utilisant sa formule préférée.



Paula détendit l’atmosphère en me prenant une main et en me déposant une bise légère sur la joue.



Le portail se referma et elle nous montra le chemin. La maison était superbe, de plain-pied, une longère au toit de tuiles canal décolorées par le soleil. De grandes baies vitrées s’ouvraient sur la terrasse un peu comme chez Anna, mais beaucoup plus grandes. Je me surpris à admirer la silhouette de Paula : véritablement admirable. Un corps tout en courbe moulé dans une robe rouge à pois blancs qui épousait parfaitement ses fesses ondulantes. La robe n’avait pas de bretelles et s’arrêtait à mi-cuisses. Bref, un truc que je ne pourrais jamais porter et je ne distinguais aucune trace de sous-vêtements. Elle laissait derrière elle des effluves de « Knowing », son parfum du train.


En marchant, Anna me fit une petite moue signifiant : « tu vois, je t’avais pas menti ». Après avoir monté quelques marches, une fois sur la terrasse, nous sommes arrivées près de la piscine en carrelage sombre bleu canal. Pas très grande, rectangulaire, bordée d’une plage de grès doré. À l’ombre de la terrasse, Paula retira ses lunettes de soleil. Elle avait des yeux en amande très sombres. Ses paupières parfaitement maquillées par un peu de kaki lui donnaient un regard doux, mais aussi très attentif.



Elle avait regardé Anna en disant ces derniers mots, elle connaissait vraisemblablement Elsa. Elle poursuivit :



Paula disparut un instant et revint avec deux bouteilles de Pineau, un blanc et un rouge. Nous nous installâmes autour d’une petite table. Paula était en face de moi. Je la voyais pour la première fois en pleine lumière. Elle avait une peau étonnamment claire, témoignant d’une exposition maîtrisée au soleil. La robe bustier exposait le haut des seins et moulait les mamelons tendus et manifestement percés par deux anneaux de belle taille. Je pensai : « telle mère, telle fille ». Elle croisa très haut ses jambes, découvrant des cuisses pleines et lisses. Anna était assise à côté et la comparaison ne lui était malheureusement pas favorable. Paula dut remarquer mon regard et me dit en souriant :



Je rougis comme une gamine à l’allusion de mon coup d’œil dans le train. Un doute m’était venu : s’était-elle exposée volontairement ? Depuis que nous étions là, elle n’avait eu aucun geste ni parole équivoque pouvant trahir une quelconque attirance pour l’exhibition.

Le Pineau blanc était excellent, bien frais. Paula me demanda en quoi consistait mon travail et moi je mourus d’envie de savoir comment on écrivait des romans policiers. Elle m’expliqua rapidement :



La température était idéale, l’orage avait permis de faire un peu diminuer la température. Anna avait les yeux rivés sur la piscine, ce qui donna à Paula l’occasion de proposer :



J’espérais qu’il n’y avait pas que des huîtres, sinon je resterais à jeun jusqu’au soir. Anna ne se fit pas prier et sans aucune hésitation se retrouva nue et descendit dans l’eau avec une satisfaction manifeste. Paula me regardait avec un petit sourire comme si elle cherchait à me tester. J’avais l’impression qu’elle cherchait à évaluer ma capacité à gérer l’inconnu. Laquelle d’entre nous allait se lever la première, ce fut moi. Je fis passer ma robe par-dessus ma tête, elle fixa un instant mes seins. J’avais l’impression que mes mamelons s’allongeaient et durcissaient par son simple regard. Je retirai ma culotte en jetant un coup d’œil rapide et discret sur l’entrejambe pour m’assurer qu’il n’y avait pas de traces trop visibles de transpiration vaginale. Mon clitoris était bien rangé sous son capuchon et ne pointait pas son nez, même si, bien sûr, sa taille atypique était évidente. Je descendis les marches et rejoignis Anna qui faisait la planche.


Paula s’était levée et nous regardait du bord de la piscine. Je vivais mal la situation. Soit elle se déshabillait et venait nous rejoindre, soit elle restait à nous regarder et son attitude devenait écrasante, voire humiliante. La réponse ne se fit pas attendre. Elle baissa sa robe pour la passer par les pieds. Elle était, comme je m’en doutais, totalement nue. Elle avait une superbe poitrine et je ne parvenais pas à déterminer si elle était naturelle ou pas. Les gros tétons étaient percés et elle portait des anneaux imposants qui les transperçaient. Elle avait un ventre plat avec un joli nombril. Son sexe était étrange, une fente assez courte au-dessus de laquelle une fine bande de poils noirs bien taillés semblait indiquer la direction du plaisir. Elle avait surtout des petites lèvres très longues, beaucoup plus longues que celles d’Anna, et elles étaient aussi percées d’un anneau chacune. L’anneau semblait lourd et devait contribuer à l’allongement des lèvres. Elle se coula dans l’eau presque sans faire de remous.


Il n’y eut aucun geste déplacé ni même affectueux entre nous. Je fis un peu la planche pour avoir le plaisir de sentir mes seins flotter et ballotter en fonction de la houle. Nous ressortîmes, une douche rapide sous une superbe installation extérieure adossée au mur sud de la maison.


Paula nous apporta des paréos dans lesquels nous nous enroulâmes. C’étaient des tissus tahitiens aux couleurs vives et décorées de tiaré stylisées. Elle nous expliqua qu’il ne fallait pas dire « fleur de tiaré », car « tiaré », en maori, signifie déjà fleur, c’était donc un pléonasme.


Le plat de fruits de mer me rassura : des huîtres, certes, mais aussi du crabe et un énorme tas de langoustines.

Nous nous sommes raconté nos vies encore un peu. Anna lui annonça son départ pour Rome. Paula s’inquiéta pour la maison. Elle ne supporterait pas des voisins bruyants. Anna la rassura, ce n’était que pour un temps et en me regardant elle dit qu’elle me verrait bien l’occuper pour quelques week-ends ou vacances.


Il était l’heure de partir. Anna et moi avons quitté nos paréos pour nous rhabiller, Paula garda le sien. Elle partit un instant dans la maison et me rapporta un exemplaire de « La conche sanglante ».



Elle nous raccompagna au portail. On s’est fait la bise. Je trouvai la route de La Rochelle longue et sans intérêt.

Ni Anna ni moi ne tenions à prolonger la séparation. Elle s’était garée au dépose-minute. Nous nous sommes naturellement serrées l’une contre l’autre et avons fini par un baiser appuyé sur les lèvres sous le regard réprobateur d’un vieux couple. Le TGV partait dans quinze minutes. Ma place était dans le sens de la marche. C’était une place solo, il n’y avait personne en face de moi. Je renonçai à écouter la compilation de trompette. Quand le train a démarré, j’ai ouvert le livre de Paula