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Temps de lecture estimé : 16 mn
30/07/23
Résumé:  Poursuite de la route vers Paula.
Critères:  ff groscul fépilée hotel douche voir exhib odeurs fmast journal -lesbos
Auteur : Maudmoder            Envoi mini-message

Série : Un mois de juillet

Chapitre 05 / 08
Une envie de tatouage

Résumé des épisodes précédents :

Des invitations multiples et une relation qui semble se nouer




Je n’étais pas une grande habituée de la moto. J’étais montée derrière Christine, ils avaient chacun la leur. C’était des grosses cylindrées et d’emblée, j’avais été surprise par le confort et l’étonnante douceur de cette machine sur la route. Benoît, son mari, filait devant. Au début un peu inquiète sur ce mode de transport, je pris rapidement confiance devant l’extrême prudence dont ils faisaient preuve tous les deux. Nous roulions sur des petites routes de campagne un peu sinueuses et étroites. J’avais du mal à évaluer la vitesse réelle et, dans des virages serrés, j’avais eu tendance à me redresser devant une inclinaison qui me semblait déraisonnable ce qui me valut une mise au point rapide de Christine. Pour résoudre le problème, elle me fit signe de me coller à elle. Je m’habituais vite et prenais de plus en plus de plaisir à cette escapade inattendue.


Benoît nous emmenait à Chauvigny, il voulait voir les châteaux du Moyen Âge pour un cours qu’il préparait sur l’architecture médiévale. Pendant qu’il faisait le tour des vieilles pierres, Christine et moi avons pris un café en bavardant. Je lui racontai la raison de mon week-end à Royan. Elle connaissait Paula, enfin plus exactement, elle connaissait ses romans, elle en avait lu deux ou trois. Elle avait bien aimé et, en riant, m’en commanda un exemplaire dédicacé. Benoît ne revenant pas, nous nous sommes laissé aller à nous offrir deux superbes glaces surmontées d’un énorme dôme de crème chantilly. Je me laissais aller à lui demander l’origine de son tatouage renard. Elle m’expliqua que, quand elle était petite, il y avait chez ses grands-parents, dans le Berry, un renard apprivoisé.


Elle m’expliqua aussi le goût que Benoît et elle avait des tatouages.



Elle éclata de rire :



Elle sourit, elle avait un joli sourire qui lui faisait plisser les yeux.



Elle avait assorti sa dernière phrase d’un clin d’œil complice.



Elle se pencha vers moi en baissant le ton pour éviter, sans doute, la curiosité de la table voisine.



Rien qu’à l’idée, j’eus un frisson. Mais elle ne connaissait pas mon clito. Elle remarqua mon recul, mais je n’avais pas envie de discuter de ma particularité. Je fus sauvée de la suite de la conversation par le retour de Benoît. Je restai cependant un peu sur ma faim, ne sachant pas si elle et lui avaient des piercings sur leurs sexes.


Benoît nous expliqua tout l’intérêt de ce site qui possède cinq châteaux-forts. Il était revenu avec deux brochures qu’il serrait contre lui comme si c’étaient des objets de grande valeur. Christine lui raconta notre conversation.



Christine m’expliqua que Clotilde était « la » tatoueuse de la région. Incontournable dans la finesse de ses dessins et la qualité de son graphisme. Ils s’étaient connus à Paris lors d’une sorte de congrès qui rassemblait la crème des tatoueurs. Il y avait un concours avec différentes catégories. Clotilde avait eu le deuxième prix pour un tatoo sublime en noir et blanc. Benoît passa un coup de fil et nous confirma :



Benoît tout content me précisa :



Nous avons repris les motos et je fus contente d’arriver, car le trajet fut bouclé rapidement. Le haut de Poitiers était un dédale de petites rues avec de multiples sens interdits. La boutique de Clotilde avait une devanture discrète, juste une grande vitre opaque sur laquelle était inscrit « Clotilde Tatoos & Piercings » en caractères gothiques textura comme me l’expliqua Benoît, c’est-à-dire quasi illisibles pour moi. Clotilde vint nous ouvrir quelques minutes après l’appel. J’ai été surprise par son physique. Je me faisais souvent une idée des gens en fonction de critères totalement subjectifs et j’étais régulièrement déconcertée lorsque j’étais confrontée à la réalité. Je m’attendais à voir une jeune femme avec un look un peu déjanté et j’avais en face de moi une femme pulpeuse qui devait afficher, à peu de chose près, le même âge que moi.


Il y avait cependant une différence notable avec sa teinture des cheveux qui était assez proche d’un rose Barbie. Elle portait une espèce de salopette en vieux jean un peu élimé avec un tee-shirt qui devait, un jour, avoir été blanc. Sous le tee-shirt, on faisait plus que deviner une très grosse poitrine, libre de tout soutien et qui ballottait au moindre mouvement. Le tissu, qui n’était pas de première jeunesse, était devenu presque transparent, révélant des aréoles très larges et foncées. Ses bras étaient recouverts de tatouages noirs et gris. J’avais cru reconnaître, sur l’avant-bras droit, une Elfe, élégante et nue avec de longs cheveux dont les mèches descendaient presque jusqu’aux doigts.


Clotilde nous fit la bise, y compris à moi, Christine m’ayant présentée comme une amie, sans préciser depuis combien de temps nous l’étions. La boutique était très sombre et, en fait, il ne s’agissait que d’une petite salle d’attente. Clotilde nous entraîna dans un couloir assez étroit dont les murs étaient entièrement recouverts par des photographies de tatouages. Je n’avais malheureusement pas le temps d’examiner toutes ces œuvres. C’était, en effet, pour certaines, de véritables œuvres d’art au même titre que des peintures. Toutes les photos étaient en noir et blanc ce qui accentuait le côté presque solennel de l’endroit. Au bout du couloir une sorte de petite antichambre sur laquelle s’ouvraient plusieurs portes.



Clotilde avait une voix qui n’allait pas avec son prénom. Une voix rauque un peu cassée comme celle d’une fumeuse de longue date. Je consultai un classeur épais rempli de photos de tatouages, probablement pour donner des idées à des indécis. Je m’intéressai surtout aux dessins sur les dos ou les hanches. Il y avait vraiment des choses splendides. Je feuilletai un second classeur, celui-ci était entièrement consacré aux piercings. Je dois dire que je découvrais des choses que je n’aurais jamais imaginées. Clotilde réapparut.



Je me souvenais que Benoît nous avait parlé d’un gros chantier. Cela semblait, en effet, être le cas. Il y avait sur la table une jeune femme superbe, mais quasiment entièrement couverte de tatouages. Elle nous dit bonjour en souriant. Elle était torse nu et en pantalon de jogging. Elle avait de jolis petits seins très écartés qui restaient fièrement dressés bien qu’elle fut sur le dos. Une liane verte semblait partir de ses mamelons pour s’enrouler autour du sein. Ses tétons roses étaient petits, mais transpercés par des anneaux d’or. Entre les seins la liane se dédoublait pour laisser apparaître entre les feuilles un magnifique visage de femme. Le ventre était recouvert de feuillage et de papillons. Il existait visiblement une continuité vers le pubis. Clotilde faisait des finitions sur une petite branche qui faisait le tour de l’ombilic. Nous regardions son travail d’une délicatesse et d’une précision extrême. Lorsqu’elle eut fini, elle passa délicatement un gel désinfectant puis une crème adoucissante. La jeune femme se releva.



Christine répondit pour nous.



Elle se tourna pour nous montrer son dos recouvert d’une pagode chinoise à trois étages autour de laquelle voletaient des oiseaux de paradis. Clotilde les mains sur les hanches savourait nos compliments.



Elle dénoua la ceinture de son jogging et le baissa sans hésitation ni gène. Elle était nue dessous. Comme je l’avais imaginé, les lianes continuaient sur le pubis et entouraient le sexe évidemment glabre. Les cuisses étaient également recouvertes de verdures avec de multiples visages de femmes d’une remarquable finesse. Sophie se tourna pour nous montrer son dos et ses fesses. Paradoxalement les fesses étaient libres de tout dessin, des petites fesses bien rondes séparées par une raie profonde avec une peau que l’on devinait parfaitement douce et lisse. Clotilde nous expliqua :



Sophie remonta son pantalon, enfila la veste à même la peau. Elle nous salua d’un sourire charmant.



Nous étions évidemment d’accord. Christine évoqua la possibilité que je me fasse tatouer, évidemment pas dans de telles proportions. Je fus surprise par cette initiative, je n’avais rien demandé.



Clotilde avait répondu d’un ton qui ne dissimulait pas sa déception devant un tel manque d’imagination.



Je n’avais pas le choix. Je remontai le tee-shirt et baissai un peu la ceinture du pantalon.



Je le descendis donc et restai seulement protégée d’un string ficelle qui disparaissait complètement entre mes globes fessiers. Je sentis ses mains qui tâtaient la peau, la pinçait, juste au-dessus de la raie. Elle palpa brièvement la peau de ma fesse droite.



La remarque, bien que justifiée, ne m’alla pas droit au cœur. Je lui présentais le côté face. Je sentais que le string était rentré dans la fente laissant les lèvres presque complètement découvertes et moulant l’excroissance de mon clitoris.



Au moins les choses étaient claires !



La sonnette retentit, un autre client arrivait. Je m’attardai un peu dans le couloir, il y avait des photos magnifiques. Clotilde remarqua mon intérêt.



Il m’avait paru évident que le terme trésor s’adressait tout autant aux photos qu’à leur auteur. Nous nous sommes embrassées comme à l’arrivée et retour rapide à l’hôtel. La fin d’après-midi était douce et Christine me proposa un passage à la piscine. Nous nous sommes retrouvées dans le vestiaire, j’avais oublié mon haut de maillot.



Nous avons pris la douche. Christine était charmante et reposante. Sa voix était douce et elle semblait prendre la vie comme elle était, sans résignation, mais avec l’acceptation de la sagesse.



Elle s’approcha et ouvrit son sexe avec ses deux mains. Elle m’exposa le piercing bien caché sous des lèvres plantureuses. C’était une petite barrette qui faisait toute la longueur du capuchon. La boule inférieure plus grosse que la supérieure reposait directement sur le petit gland.



Nous allâmes nous installer sur deux transats. Je laissai tomber la serviette dans laquelle je m’étais enroulée, il n’y avait personne. J’aimais avoir les seins nus.


Nous ne sommes pas restées longtemps, juste le temps de quelques brasses, pour le plaisir de l’eau fraîche. Le dîner fut simple et rapide. J’étais fatiguée et nous avons regagné nos chambres respectives.


Je venais de me glisser avec bonheur dans les draps frais et lisses lorsque mon téléphone s’alluma : Élodie. Non seulement il n’était pas question de ne pas répondre, mais j’étais heureuse de son appel malgré l’heure tardive.



Il y eut presque un silence. Comme si chacune attendait que ce soit l’autre qui commence. Nous étions empêtrées dans une sorte de retenue, probablement de peur de nous dévoiler trop intimement. Elle rompit le silence en utilisant la question la plus neutre du monde, la météo.



C’était le type même d’interrogation stupide en sachant pertinemment que l’autre ne pouvait évidemment pas répondre à la question.



Ces deux mots furent le sésame qui ouvrit la porte d’une vraie conversation avec, bien sûr, un soupçon de confidentialité. Je lui racontai ma rencontre avec les motards, je passai sous silence l’épisode de la douche avec Emma. Je lui relatai ma promenade en moto, la glace aux pieds des châteaux et bien sûr la visite chez Clotilde. Je lui décrivis le superbe corps de Sophie et les fabuleux dessins qui le recouvraient.



Elle me coupa presque la parole



Je l’entendis glousser. Plus je parlais plus l’idée me tentait. Il se rajoutait une certaine excitation d’évoquer cette possibilité avec Élodie. Je repoussai le drap, je voyais nettement mon clitoris qui s’était en quelque sorte déployé. Fièrement dressé, il dépassait en bas de mon ventre comme une excroissance vermeille, le gland totalement décapuchonné. Un petit silence s’était installé.



L’idée de voir le sexe d’Élodie sans poils accentua encore, si cela était possible, la tension dans mon petit membre.



Nouveau silence. Mon clitoris ne pouvait se développer plus, je le flattai doucement ce qui évidemment me procura une immédiate tension et le désir irrépressible de poursuivre jusqu’au plaisir.



La communication coupa brutalement. Quelques secondes plus tard, l’écran se ralluma pour un appel en visio que j’acceptai avec empressement. L’image était parfaite, Élodie était dans sa salle bain, nue, les fesses appuyées contre le lavabo. De sa main libre, elle malmenait un sein dont elle pinçait brutalement la pointe turgescente.


Je posai mon téléphone sur mon ventre pour lui montrer mon érection clitoridienne. Sa main se déplaça vers son ventre et son sexe qu’elle frotta énergiquement puis elle écarta ses lèvres entre deux doigts afin de me montrer son petit bouton nacré. Je voyais l’entrée de son vagin ouvert et rose foncé. L’image était nette, le petit trou à pipi était parfaitement visible dans cet amas de chairs tendres et luisantes. Son index titilla délicatement le petit bouton et je vis clairement le tressautement de ses cuisses qui se contractaient sous le plaisir.


Pour ma part, j’approchai l’appareil de ma vulve pour lui donner une vue complète.



J’imaginais la scène, Élodie sur le dos les jambes complètement repliées qu’elle tiendrait entre ses mains pour bien faire saillir sa vulve et moi qui approcherais mon clitoris dressé comme un petit pénis qui s’introduirait entre les lèvres ouvertes. Cette vision provoqua une excitation tellement intense que l’orgasme me tétanisa. Je dus crier sans m’en rendre trop compte. En reprenant mes esprits, je regardai Élodie qui ne me montrait plus que son visage crispé par la violence de son plaisir et qui laissa aussi échapper un gémissement prolongé.



Je laissai passer un petit silence



Je lui offris un gros plan de ma vulve dégoulinante et du bigorneau en question.



Nous avons bien ri.



Élodie se décala devant le grand miroir et je pus contempler ses fesses.



Nous nous envoyâmes quelques baisers et l’écran s’éteignit. Je restai un moment dans le noir, immobile. Mes cuisses encore écartées laissaient exhaler des effluves vulvaires un peu acides, le drap devait être taché. Je m’endormis, mais pas totalement apaisée, songeuse quant à cette relation avec Élodie qui commençait à prendre beaucoup de place sexuellement, mais aussi sentimentalement.


Je n’étais pas très pressée, il ne me restait que deux heures de route à peu près et je ne voulais arriver qu’au début d’après-midi. Le temps était couvert, mais chaud. Je m’habillai léger, tee-shirt et jupe longue, c’était comme des vacances. Le tee-shirt était moulant et ne laissait aucun doute sur l’absence de soutien-gorge. Cela ne me gênait nullement, au contraire. J’aimais assez montrer ma poitrine et surtout la sentir libre et bouger.


Le petit-déjeuner était servi dehors. Benoît et Christine étaient déjà installés et ils me firent signe de venir les rejoindre. Ils allaient partir tôt, voulant faire un détour par La Rochelle pour le premier jour des Francofolies. Benoît m’expliqua qu’ils avaient de nombreux copains qui profitaient de ce festival pour venir faire un bout de côte en moto. Christine ajouta :



Elle poursuivit :



Benoît nous regardait hilare.



Christine me glissa une petite carte du salon dans lequel elle travaillait.



On s’est fait la bise et ils sont partis. J’étais un peu désemparée. J’avais l’impression ridicule d’être abandonnée au milieu de la campagne. Je restai assise à table, juste à observer les autres clients. Je pensais pour la première fois à Paula, je me demandais quel personnage elle aurait pu prendre dans un de ses romans, peut-être le couple qui n’avait pas échangé un seul mot depuis qu’ils étaient arrivés. Je les verrais bien en pervers qui aiment malmener les faibles. C’était une supposition totalement gratuite. Je me demandais si je serais capable d’écrire un roman. Je conclus rapidement que non.


Je pris la route en fin de matinée. Je roulais sur les petites routes de campagnes qui m’étaient conseillées par le GPS après lui avoir demandé un itinéraire sans autoroutes. En arrivant à Royan, je fis un détour pour passer devant la boutique de Marianne. La porte était ouverte et j’aperçus la silhouette gracile de Chloé qui semblait s’affairer sur un portant. J’hésitai à aller la voir, sa crinière rousse s’accordait bien à la mienne. Je décidai que je repasserais.


À quatorze heures trente-cinq, j’étais devant le portail de la maison de Paula.