n° 21908 | Fiche technique | 25189 caractères | 25189Temps de lecture estimé : 17 mn | 19/07/23 |
Résumé: Encore Elodie et un hôtel dans le Poitou sur la route vers Paula | ||||
Critères: f ff fplusag inconnu groscul poilu(e)s fépilée caférestau douche voir fmast caresses intermast journal -lesbos | ||||
Auteur : Maudmoder Envoi mini-message |
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Résumé des épisodes précédents :
Quelques aventures, mais une semble plus importante.
La nuit fut paisible, je crois que ni l’une ni l’autre n’avions dû ronfler, en tout cas aucune d’entre nous ne s’en est plainte. Je me suis réveillée un peu avant la sonnerie du réveil. J’ai regardé Élodie dormir. C’est toujours émouvant de contempler un corps endormi et abandonné. Elle dormait sur le ventre, le drap avait glissé, elle était entièrement nue. Son visage, tourné vers moi était apaisé. Je gardais en mémoire la petite larme qu’elle avait eue en écoutant la chanson de Julien Clerc. Peut-être simplement à cause du prénom. Elle avait une main glissée sous l’oreiller. Sa peau était un peu bronzée sans trace de bretelles de maillot sur le dos. Par contre, une belle marque blanche témoignait de la présence du bas de maillot. La position accentuait encore l’impression de largeur de ses hanches tout en soulignant la finesse de sa taille. Je souriais en constatant que malgré ça, elle avait moins de cellulite que moi.
Le réveil sonna et elle sursauta. Elle vint se blottir contre moi sans qu’elle ait eu, je pense, vraiment la perception d’où elle était.
D’ailleurs lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle éclata de rire :
Pour toute réponse elle posa sa tête au creux de mon épaule et se colla de tout son corps. Elle attrapa mon sein gauche dont elle flatta doucement la pointe ce qui eut un effet immédiat sur sa tension et sa taille, puis elle se leva brusquement.
Tout en me passant la commande, elle se tapa sur les fesses.
Pendant que le café coulait, j’avais résisté à l’usage des dosettes, je la rejoignis dans la salle de bain. Elle sortait déjà de la douche. Elle venait de voir la grande photo sur la porte.
Elle marqua un temps d’arrêt tandis que je rentrai dans la douche.
Elle éclata de rire et sortit chercher ses vêtements. Les mêmes que ceux de la veille. Elle n’avait pas pris de rechange et je ne correspondais pas à ses mensurations. Elle récupéra le slip, le huma assez longuement et l’enfila apparemment satisfaite de son examen. Elle s’habilla rapidement, revint avec une tasse de café brûlant qu’elle but pendant que je me séchais. Elle me raconta rapidement sa journée à venir pendant que je me maquillais. Elle déposa un léger baiser sur mon épaule, laissa traîner une main sur mes fesses.
J’entendis la porte claquer. Restée seule devant le miroir, je me demandais si, au fond, Élodie ne pourrait pas devenir une bonne copine. J’étais cependant un peu inquiète de la complexité des relations entre nous deux et Julien et Matilda. L’air était déjà tiède, j’allai prendre mon café sur la terrasse, nue. Je n’étais pas vraiment pressée, l’activité d’expertise était très ralentie et, sans secrétaire, rien n’avancerait vraiment. J’aurai tout loisir d’organiser mon été entre la Charente et les Baléares. Je choisis une tenue légère classique tee-shirt et jupe, mais moins classique dessous : braless et </>pantyless. La jupe n’était évidemment pas trop courte, mais pas non plus aux chevilles.
Comme prévu les bureaux étaient largement dégarnis. Les mails du week-end ne dépassaient pas la cinquantaine, ce qui était peu et, comme habituellement, il n’y en avait que deux de pertinents. Je m’occupai donc de mes loisirs. Toujours organisée, mais c’était aussi mon métier, je commençai par la fin de semaine en Charente chez Paula. Je décidai de m’y rendre en voiture, les TGV étant presque tous complets et les quelques places encore disponibles au prix d’un aller/retour pour New York ! Pour éviter le rush, je partirai le jeudi et je ferai une escale.
Je passais un bon moment à chercher un hôtel avec un spa, ce qui me semblait indispensable. Je finis par trouver une chambre dans un bel endroit proche de Poitiers, il ne me resterait que deux heures de route et surtout j’échapperai à l’enfer d’un grand départ. Une fois la chambre réservée, j’envoyai un message à Paula pour lui confirmer mon arrivée et surtout que je viendrai avec ma voiture ce qui lui évitait un trajet sur La Rochelle. La réponse fut immédiate, comme si elle vivait avec son téléphone dans la main.
Je t’attends avec impatience, j’ai plein d’idées.
Je ne cherchais pas à imaginer les idées qu’elle pouvait avoir.
Je déjeunais deux fois avec Alban. Nous parlions de l’Italie, j’essayais de le brancher sur Rome, mais il restait fixé sur Florence ou Venise. Le mercredi, Élodie m’appela. Nous avons passé un bon moment au téléphone. Je lui expliquai que je partais pour le week-end, elle ne me demanda pas ni où, ni avec qui. Elle partait, elle aussi, chez des amis en Alsace avec Julien et Matilda. Je la trouvai empêtrée dans une relation trouble avec Matilda. Je me rappelai parfaitement de la petite phrase de Matilda : « Tu fais aussi bien qu’Élodie ». On se promit de se rappeler la semaine suivante pour se raconter nos week-ends respectifs. Nous sommes tombées d’accord que cela prendrait probablement du temps et qu’il faudrait prévoir une soirée. Nous nous quittâmes en riant.
Le réchauffement climatique étant devenu une réalité, je profitais au maximum de ma terrasse en rentrant. Je commençais à avoir de bonnes couleurs et pas la moindre marque de maillot. Je pris une grande décision, je n’allais pas retourner voir Carole pour mon épilation. Je laissais faire la nature et je gérerai « à l’ancienne » le rasoir sur les lèvres que je souhaitais garder lisses. En y repensant, j’avais noté sur la plage de la grande côte, un certain retour du poil en particulier sur le mont de Vénus. La mode semblait être à un pubis poilu et à une vulve épilée. Une demi-mesure que je réfutais souvent étant plutôt partisane du tout ou rien. Je perdais de mon intransigeance, l’âge probablement.
Le week-end charentais étant organisé, je me plongeais dans la planification d’un éventuel petit séjour aux Baléares chez Mireille. Je regardai les photos qu’elle m’avait envoyées. La piscine avait l’air superbe et j’aimais le naturel de Mireille. En regardant le calendrier, le pont du quinze août me semblait favorable, hormis probablement le prix des billets d’avion, mais je n’aurai pas de frais d’hôtel. Je décidai d’appeler directement Mireille, car c’était compliqué de discuter de cette organisation par texto, surtout avec ma dextérité pour taper du texte à un doigt.
Mireille répondit à la troisième sonnerie. Toujours gaie, elle m’assura du plaisir qu’elle avait à me parler. Nous commencions à explorer les dates possibles lorsque la communication s’interrompit. Je cherchai à rappeler, mais sans réponse. Quelques minutes plus tard, un appel en visio, je n’en avais pas trop l’habitude et j’étais inconsciente du fait que si je voyais, on pouvait me regarder aussi. L’image était très nette, Mireille était assise en tailleur devant la piscine et toute nue. Elle devait voir ma tête, car elle s’esclaffa :
Je rapprochai immédiatement l’appareil de mon visage pour qu’elle ne voie que ma tête.
Elle ne cachait pas son hilarité en se moquant de ma réaction. Nous avons discuté des modalités de mon séjour. Lorsque je lui dis que je viendrai deux ou trois jours, elle trouva que c’était ridicule et qu’une petite semaine serait bien pour me reposer et visiter. Je finis par céder et lui promis de la rappeler rapidement dès que j’aurais choisi les vols. Elle me donna quelques nouvelles de sa fille qui commençait à être connue dans son domaine : la photographie d’art. Mireille me fit un superbe panoramique de son environnement, la piscine, la végétation et une magnifique villa avec un grand escalier dont la rampe était à moitié recouverte par un superbe Bougainvillier rouge écarlate. Un séjour dans cet endroit ne saurait être désagréable.
Je passais ensuite une bonne demi-heure à rechercher des vols pour Palma de Majorque, dans des horaires raisonnables et au départ de Charles de Gaule, j’avais horreur d’Orly. J’envoyai aussitôt un message à Mireille avec les dates et les horaires. Elle me répondit instantanément par une salve d’émojis mêlant des applaudissements, des cœurs, des soleils et des parasols. Un autre texto m’informa qu’une voiture m’attendrait à l’aéroport pour me conduire à la villa dont elle ne me donna pas l’adresse.
Être seule me faisait du bien, l’appartement déjà habituellement très calme, était presque totalement silencieux. En fonction du vent, parfois, il était possible de percevoir le léger ronflement des voitures sur la berge d’en face. Je grignotai je ne sais plus quoi et me glissai dans le lit ce qui était toujours, pour moi, un moment de bonheur et de bien-être absolu. Le contact des draps frais me donna presque la chair de poule avec pour conséquence immédiate un raidissement de mes mamelons. J’avais apporté une boîte de biscuits. En picorant, j’évitais de regarder mes cuisses, quant à mes fesses, je ne pouvais pas les voir, donc tout allait bien.
Je regardai un film néerlandais qui, assez exceptionnellement, avait été tourné après la série du même nom. Je n’avais pas regardé la série entière, mais j’adorais l’actrice, Hannah van Vliet. Le film, Anne +, racontait l’histoire d’une jeune femme lesbienne qui se remémorait les rencontres et les amours qui l’avaient modelée. Dans le film, elle écrivait un roman avant de rejoindre sa compagne au Canada. Les images étaient très belles, ce n’était pas du tout un film de propagande lesbienne, mais simplement un film d’amour. Je m’identifiais totalement à ce personnage, car les femmes que je rencontrais depuis quelque temps me permettaient aussi de régénérer ma façon d’appréhender la vie. J’en avais les larmes aux yeux. Chaque rencontre que faisait Anne lui permettait de s’ouvrir à d’autres sensations et cela correspondait exactement ce que j’étais en train de vivre. Mon attirance sexuelle pour les femmes modifiait profondément ma relation avec elles. Je me demandais si j’allais évoluer vers le lesbianisme pur et dur ou si je garderais quelques relations masculines. Le souvenir du sexe de Julien ne me laissait pas encore indifférente. Le film n’était pas du tout un film de cul, mais de tendresse partagée et aussi de dureté. Je regrettais de ne pas comprendre un mot de néerlandais, langue je ne trouvais par ailleurs pas très musicale, car les dialogues en V.O. sont toujours meilleurs.
Je me caressais presque machinalement en regardant les dernières images, je persistais même jusqu’à la dernière ligne du générique. L’ombre d’Élodie se substitua assez rapidement à celle de l’actrice hollandaise. J’avais conscience qu’Élodie m’avait, sans doute, plus marquée que je ne voulais bien me l’avouer. Nous avions passé la nuit dans le même lit sans faire l’amour, comme un vrai couple. La comparaison m’amusa. Je continuais à titiller mes bouts de seins pendant le générique de fin. Ils me procuraient toujours des ondes de plaisir sans que je puisse vraiment en définir le niveau et l’intensité. C’était une stimulation fort agréable, mais qui ne m’avait jamais conduite à l’orgasme. Je repensais à Amélie qui, elle, semblait-il, arrivait vraiment à jouir des seins. Je devais avouer que j’en avais douté. J’étais encore tout imprégnée de la petite Hollandaise, je n’avais pas envie d’aller plus loin et je m’endormis presque sans m’en rendre compte. Je me réveillai au milieu de la nuit, l’écran de la télé était encore allumé. Je cherchai la télécommande que je retrouvai cachée entre mes cuisses, je ne cherchai pas à comprendre comment elle était arrivée là.
Je n’avais pas descendu les stores et je fus réveillée par la lumière du jour déjà intense. Je repensai au film puis à Élodie puis au film. La journée passa vite, j’appelai Audrey la DRH pour lui dire que je ne serai pas là le lendemain elle me répondit simplement :
J’avais senti qu’elle n’avait pas encore digéré le départ d’Anna, mais surtout l’appel de ce Monsieur Poussin. Quelques minutes plus tard, elle me rappelait :
Le fait qu’elle soit différente d’Anna ne me dérangeait pas, par contre cela sonnait presque comme un avertissement. Je n’étais cependant pas trop inquiète, Audrey avait un tempérament volcanique, mais c’était une excellente DRH qui prenait soin du personnel, ce qui n’était pas toujours le cas de ses collègues. De plus, elle n’avait aucun pouvoir hiérarchique sur moi.
Je quittai vers seize heures. J’avais tout le temps pour préparer mon sac, mais, plus je prenais d’années et plus j’avais du mal à voyager léger. J’avais frôlé le supplément bagage pour un déplacement de trois jours à Zurich ! Je pris le temps d’une petite séance de bronzage, je prenais un hâle qui me plaisait bien. Comme disait Élodie « au diable les mélanomes ! ». Une fois encore, je pensais à elle. J’avais étalé sur le lit tout ce que je comptais emporter. J’avais été raisonnable, un gros sac serait suffisant.
Mireille me rappela quelques minutes simplement pour me dire que si je voulais venir accompagnée, il n’y avait pas de problème, il y avait beaucoup de chambres et les lits étaient grands. Quelques instants plus tard, Élodie m’appelait, j’hésitai, mais je ne résistai pas à la tentation de lui répondre.
J’étais prise entre deux sentiments, celui de ne pas me laisser envahir et celui d’avoir envie de la voir. Le premier me semblait un risque réel, Élodie allait s’accrocher, mais je ne pouvais pas résister au second.
J’avais cru avoir mal compris, mais elle était réellement en bas et l’interphone grésilla. Juste le temps de mettre un paréo, je ne voulais pas être provocante. Elle portait un grand sac en papier marqué du sigle de la supérette voisine. En posant le sac, elle me dit :
Nous avons ri, je lui avais raconté l’épisode du chien. Elle prit possession de la cuisine et confectionna une salade composée rafraîchissante.
J’avais pris cinq paréos pour les trois jours sous prétexte que ça ne prenait pas de place… Je pris un réel plaisir à la regarder se déshabiller. C’est beau une femme qui se déshabille. J’avais remarqué que nous le faisions toutes à peu près dans le même ordre. Élodie n’échappa pas à la règle : tee-shirt, jupe, soutien-gorge et slip. Il m’arrivait parfois de procéder par étage : tout le haut puis tout le bas rien que pour changer. Je la voyais à contre-jour et de dos. J’adorais ses hanches pleines et ce petit décrochage en haut des cuisses qui l’élargissait. Les fesses me semblaient de plus en plus blanches par contraste avec le reste de sa peau bronzée. Je me répétais : que c’est beau une femme nue ! Mon clitoris souhaitait manifestement sortir de son capuchon, mais je ne lui cédai pas et nous sommes allées sur la terrasse. Elle avait fait griller quelques tranches de pain, la salade était délicieuse, nous avons tout englouti. Je connaissais un peu plus de sa vie et elle de la mienne.
Elle se leva et en passant elle accrocha le paréo qui resta suspendu à la poignée de la porte de la terrasse. Elle ne s’en soucia pas et continua nue. Elle revint avec deux parts de tiramisu. Elle se rassit normalement, mais sans remettre le paréo.
Nous nous sommes regardées longtemps les yeux dans les yeux, sans parler. J’ai cru que nous allions pleurer l’une en face de l’autre sans trop savoir pourquoi. Elle se leva, retourna s’habiller. Quand elle est revenue, elle s’est penchée vers moi, elle a tenu mon visage entre ses mains et m’a embrassée avec beaucoup de tendresse. J’avais une envie folle de la retenir, mais elle se retourna et avec un grand sourire :
J’entendis la porte claquer. Je rangeai rapidement la terrasse et je jetai ce que j’avais préparé dans mon sac. Je me couchai, il y avait encore quelques lueurs de jour et la nuit serait courte. Je remis en sourdine « quelques fois si seules, mais parfois elles le veulent » et ce fut moi qui écrasai une larme en m’endormant.
Le réveil sonna à cinq heures et à six j’étais dans la voiture direction plein ouest. Je n’étais pas toute seule, mais à huit heures je prenais un café du côté d’Orléans et j’arrivai à l’hôtel vers onze heures, j’étais passée par les routes de campagne. La chambre n’était évidemment pas disponible. Mais j’avais accès à la piscine. Je me changeai, j’avais prévu un haut de maillot, mais il était dépareillé et détendu, n’ayant plus l’habitude d’en mettre depuis longtemps. J’étais seule autour du petit bassin. Je m’installai sur un transat, le bonheur ! Un bonheur éphémère qui sera troublé par l’arrivée de deux enfants bruyants et incontrôlables qui me feront fuir.
Dans le vestiaire femme, étonnamment, il y avait une douche à l’ancienne à deux places sans porte. Une place était occupée par une femme qui se douchait nue, ce qui me surprit. Elle devait avoir une petite cinquantaine, de cheveux bouclés comme les miens, mais plus fins et châtains. Elle était de dos, elle avait de très jolies fesses, un peu lourdes et légèrement grassouillettes. Elle se retourna et me fit un grand sourire. Elle avait un très joli visage et, ce qui me frappa, elle avait encore son rouge à lèvres. Des yeux verts clairs lui donnaient un regard intense. Ses seins étaient attachés haut avec des pointes roses manifestement tendues et des petites aréoles. Un ventre simplement bombé barré d’une large cicatrice de césarienne juste au-dessus d’une abondante toison qui, même mouillée, masquait complètement sa fente.
Je retirai mon maillot et je sentis son regard observateur. J’allai sous la douche, elle me regardait toujours. Je trouvais ses yeux verts trop verts, mais elle avait un si joli sourire ! Elle voulut engager la conversation, mais en hollandais, ce qui ne me convenait pas. Je lui proposai l’anglais, elle fit la moue. Nous tombâmes d’accord sur l’allemand, mais avec lenteur. Nous nous sommes rapidement présentées. Elle avait repris dans sa main du gel douche et commençait à me badigeonner les épaules puis, elle me fit tourner pour frotter mon dos.
Au fur et à mesure qu’elle passait ses mains sur moi, elle accélérait le rythme de ses paroles à tel point que j’en perdis le fil. Elle reprit une nouvelle dose de gel et s’attaqua à mes fesses. Ses mains étaient douces, je n’avais pas envie qu’elle arrête. J’avais l’impression de revivre presque exactement geste pour geste, la douche avec Matilda. Emma, elle s’appelait Emma, s’attardait longuement sur mes fesses. J’avais l’impression d’être enveloppée dans un nuage de caresses, elle ne me touchait que du bout des doigts ce qui provoquait une myriade de frissons. Je fis demi-tour, ses yeux quittèrent les miens pour s’intéresser à mon organe du plaisir qui s’était déployé sans pudeur. Je l’entendis murmurer :
Elle reprit du gel et avec beaucoup de délicatesse elle caressa mon clito tendu à l’extrême. Nous ne parlions plus ni l’une ni l’autre. Je m’appuyai contre la paroi de carrelage pour ne pas perdre l’équilibre avec les jambes écartées et légèrement fléchies pour faciliter la caresse. Je m’étais emparée de sa poitrine. Des seins très fermes que je pressais pour faire saillir encore plus les petits tétons roses. Elle n’accentuait ni le rythme ni l’intensité de ses caresses. Ces doigts semblaient tourbillonner gracieusement autour et sur mon gros bouton comme un vol de papillon qui viendraient frotter leurs ailes.
À mon tour, je lâchai un sein pour m’aventurer dans la broussaille de ses poils. Ils étaient denses, serrés les uns contre les autres. Ils n’étaient pas mouillés que par l’eau de la douche, mais aussi agglutinés par des sécrétions vaginales abondantes et un peu collantes. Nous avions adopté la même position, côte à côte, appuyées contre le carrelage, les jambes ouvertes. Je la regardai un instant, elle avait les yeux ouverts, mais révulsés et qui, probablement, ne voyaient rien. Nos doigts s’agitaient chacune sur la vulve de l’autre. Je perçus le tremblement de tout son corps au moment où la vague de jouissance m’avait submergée. Nous avions lâché simultanément, sur nos mains, un petit jet de liquide chaud et fluide qui n’était pas de la cyprine. Nous nous étions laissé glisser contre le mur. Nous reprenions notre souffle, assises, les jambes ouvertes, toujours les mains sur nos sexes, échevelées et dégoulinantes sous la douche d’eau tiède. Absorbées par nos orgasmes, nous n’avions pas entendu la porte qui n’était évidemment pas verrouillée. Lorsque nous avons retrouvé nos esprits, une femme, hilare, les mains sur les hanches, nous regardait :
Inutilement nous avions refermé nos cuisses. Nous nous sommes redressées pour reprendre un semblant de dignité. J’étais dans un état étrange, je venais de masturber et d’être masturbée par une femme que je n’avais jamais rencontrée auparavant. J’avais l’impression d’être quelqu’un d’autre. Emma et moi avons pris le parti de rire de la situation d’autant que la nouvelle enlevait son maillot à son tour. J’aurais voulu sucer mes doigts pour y trouver le goût d’Emma, mais je jugeai le geste inconvenant devant notre nouvelle compagne de douche. Je regrettais, car cela n’avait pas retenu Emma qui se léchait consciencieusement les doigts.
La nouvelle venue se présenta comme étant Christine, en vacances sur la route de vers l’océan. Elle et son mari étaient des fans de motos et ils faisaient la route, chaque été en faisant des haltes pour visiter et profiter des sites. Ils restaient deux nuits dans cet hôtel avant de repartir direction Royan où ils devaient rester quelques jours. Je me sentais très déstabilisée comme une gamine prise en faute. Emma semblait tout à fait décomplexée. Je faisais de grands progrès dans ma conduite sexuelle, mais j’avais encore de larges possibilités d’amélioration.
Christine devait, en effet, faire partie de la congrégation des motards. Elle portait de nombreux tatouages dont je n’avais pas pu analyser l’intégralité. C’était une brune plutôt jolie avec des cheveux mi-longs classiques et un corps que je n’avais pas eu le temps d’apprécier complètement. J’avais, cependant, remarqué quelques caractéristiques dont une absence quasi complète de poitrine, juste une petite surélévation. Par contre le sein semblait remplacé par d'énormes bouts très foncés sur des aréoles inexistantes. Les mamelons étaient traversés par des petites barrettes qui devaient contribuer à leur érection permanente. Sa taille était fine avec des hanches et des fesses aussi fortes que les miennes. Il y avait donc une étrange disproportion entre le haut et le bas.
Emma avait remis son maillot et sortit en nous faisant un petit signe de la main. Je fis de même et je laissai Christine à sa douche.
Le déjeuner était servi sous une tonnelle qui maintenait un peu de fraîcheur. Emma était assise avec son homme quelques tables plus loin. Christine était arrivée un peu plus tard accompagnée de son mari, un imposant bonhomme dont les bras étaient presque entièrement tatoués. Des tatouages ethniques de type polynésien. Ils s’étaient installés à la table voisine. Contrastant avec sa stature et ses tatouages, il avait un visage très doux et un beau sourire. Christine avait une sorte de débardeur sans forme qui laissait ses seins quasiment à l’air dès qu’elle se penchait. Le tatouage qu’elle portait au-dessus du sein gauche était un adorable renard assis. Elle avait un short en jean qui moulait désavantageusement ses fesses et faisait ressortir la lourdeur de ses cuisses. Je ne savais pas si elle avait raconté à son mari la scène dont elle avait été témoin dans le vestiaire. La proximité de nos tables nous avait poussés à la conversation. En prenant le café, ils m’avaient invité à partager le tour en moto qu’ils avaient prévu de faire pour parcourir un peu la région. J’avais appris qu’il était prof dans une école d’architecture et elle artiste peintre. Emma et son mari avaient quitté leur table sans qu’elle me regarde une seule fois.
Ils avaient une tenue de secours que j’essayai. Bardée de cuirs j’avais l’impression d’être dans un scaphandre de cosmonaute. Une demi-heure plus tard, nous étions partis à la découverte des routes du Poitou.