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Temps de lecture estimé : 22 mn
08/11/23
Présentation:  Etienne découvre la gastronomie italienne et, dans le même temps, une famille.
Résumé:  Etienne découvre la gastronomie italienne et, dans le même temps, une famille.
Critères:  couple extracon vengeance
Auteur : Briard      Envoi mini-message

Série : On ne choisit pas sa famille

Chapitre 01 / 02
On ne choisit pas sa famille_1

Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…


Partie 1


La première chose que l’on remarquait chez Étienne Berger, ce n’était pas son physique. Non qu’il fût repoussant ou laid, bien entendu. De taille moyenne, un mètre soixante-dix-huit, plutôt large d’épaules, il avait su entretenir son corps et, à trente-huit ans, courrait encore trois fois par semaine ses dix kilomètres à Vincennes.

Sans être un séducteur, il avait du charme, voilà tout. Ce qui séduisait chez lui, c’était sa distinction, son élégance raffinée, sa délicatesse.


C’était un vrai gentleman, d’une classe folle. Il avait également cette persévérance, cet entêtement, naturel chez lui, à aller toujours au bout des choses, avec méticulosité, précision, tact. Il aimait mettre sa patte personnelle dans tout ce qu’il faisait, tout ce qu’il entreprenait.

Il avait perdu sa mère, victime d’une rupture d’anévrisme un matin en préparant le petit déjeuner, alors qu’il avait dix-huit ans.

Il était alors en licence management de l’hôtellerie/restauration et travaillait pour son alternance, dans un grand hôtel parisien. Logé, nourri et blanchi, il ne demeurait plus chez ses parents depuis un an déjà lorsque ce drame arriva.


Son père, voyageur de commerce pour une grande marque de vêtements italiens, faisait la navette entre la France et l’Italie depuis plusieurs années et il savait que leur couple n’était pas au mieux depuis deux/trois ans.

Il fut malgré tout choqué d’apprendre que son père était parti s’installer en Italie, y avait épousé une femme, enceinte de lui, et avait eu une petite fille, la même année que celle de la disparition de sa mère.

Cela avait provoqué une cassure rédhibitoire et il ne l’avait pas revu après cela. Ayant totalement coupé les ponts avec lui, il avait appris récemment qu’il était mort d’un cancer du pancréas, il y a quatre ans.


Aujourd’hui, à trente-huit ans, il était Directeur F&B (Food and Beverage manager/Directeur de l’alimentation et des boissons) dans l’hôtel-restaurant deux étoiles de Joël Constant à Paris.


Après une semaine de compétition acharnée, il avait été élu à l’unanimité le grand lauréat du trophée « Les European Hotel Awards by References » qui décerne chaque année, le prix du meilleur maître d’hôtel ou Directeur F&B d’Europe pour l’excellence de son travail. Cette récompense était accompagnée d’un séjour culinaire d’un mois en Italie auprès du grand chef Francisco Chiavarini, dans son école de la gastronomie italienne de Corniglia, l’un des cinq villages (Cinque Terre) de La Spezia.


Il avait annoncé cette grande nouvelle à son épouse, Kiara en lui offrant un séjour d’une durée identique dans le même hôtel qui lui était offert et pour une cure de thalasso, cadeau pour leurs quinze ans de mariage.

Étienne était un fin gastronome, au nez assez exceptionnel, et fin connaisseur de la gastronomie française. Il avait toujours voulu côtoyer les grands chefs et apprendre tous les secrets de l’art culinaire du monde.


Cette possibilité de rencontrer le plus grand chef d’Italie, pays largement aussi riche que la France, en terme gastronomique et en terme viticole et vinicole, serait sans doute une occasion unique de découvrir cet univers et de progresser professionnellement.

Ne voulant pas profiter seul de ce séjour offert, il avait saisi cette opportunité pour trouver son cadeau, pour son épouse, pour leur douzième anniversaire de mariage, en lui offrant un mois de soins en balnéo, histoire de lui changer les idées et de la sortir de sa dépression.


Kiara, l’épouse d’Étienne, était une belle femme brune, aux cheveux de jais, longs et épais, aux superbes yeux chartreux, qui à trente-deux ans, se désespérait d’être un jour enceinte.

Ils s’étaient rencontrés chez son père, au restaurant, alors qu’il y faisait son alternance préparant un Bachelor in Luxury Hotel Management – Spécialisation Restauration, dans l’hôtel-restaurant une étoile de Joël Constand qu’il avait rencontré au cours d’un stage. Celui-ci l’avait gardé après l’obtention de son diplôme à l’âge de vingt-deux ans.


Il avait été logé par son patron et son épouse, une Italienne originaire de Turin. Là, il avait fait la connaissance de leur fille, Kiara, dix-sept ans. Au bout d’un an, il avait commencé à courtiser la jeune fille, avec le consentement bienveillant des parents. Elle était fascinée par la maturité de ce jeune homme, par sa prestance et son charisme.

Elle avait connu peu de garçons et n’avait vraiment flirté qu’une ou deux fois, sans vraiment ressentir de sentiments amoureux.


Avec Étienne, la magie opéra aussitôt et elle se transforma rapidement en une jeune fille coquette et sensuelle pour le plus grand plaisir de son petit copain.

Un soir d’orage où le tonnerre rugissait fortement, ils avaient fermé le restaurant plus tard que d’habitude, pour protéger la façade de l’établissement et retirer tous les éléments métalliques. Il sortait de la douche quand on frappa discrètement à sa porte. Il noua une serviette autour de ses reins et ouvrit à une Kiara en déshabillé rose, qui mit son index sur ses lèvres et entra dans sa chambre.



Elle se blottit dans ses bras, l’embrassa dans le cou et lui murmura à l’oreille.



Il l’embrassa longuement puis la porta jusqu’au lit où il la reposa délicatement tout en s’allongeant près d’elle.



Après l’amour, ils se serrèrent l’un contre l’autre et leurs bouches s’unirent dans un long baiser. Il se coucha sur le dos et elle vint se blottir contre lui, la tête dans le creux de son cou.



Un an plus tard, ils se mariaient. Les premières années furent, pour Kiara, un véritable conte de fées.

Elle avait stoppé ses études et travaillait aux côtés de son mari en qualité de chef de rang et donnait le meilleur d’elle-même au travail, comme dans leur vie de couple.


Avec Joël, ils renouvelèrent progressivement le personnel de cuisine, introduisirent une carte beaucoup plus élaborée, recrutèrent un jeune sommelier très prometteur qui enrichit considérablement la cave en introduisant des vins d’Australie, de Californie, d’Italie, d’Espagne, et même de Chine.

Ils revisitèrent la carte qui changea quasiment tous les soirs.

Ils travaillèrent dur pour que le restaurant gagne ses lettres de noblesse dans cet univers très concurrentiel.


Une indiscrétion de journaliste leur apprit que le guide Michelin les avait à l’œil et qu’il ne faudrait pas s’étonner de recevoir un jour prochain deux de ses inspecteurs.

Étienne avait briefé tout le personnel et c’est Kiara qui vint le trouver, un soir de semaine, pour lui annoncer que deux messieurs, l’un costumé et l’autre en jeans, venaient de commander, le premier à la carte, le second au menu.

Il se précipita en cuisine pour avertir Joël. Celui-ci ne se démonta pas. Il interpella tous ses commis.



Rien ne transparut de la salle du restaurant, et c’est avec un peu d’anxiété qu’ils guettèrent les appels téléphoniques en journée.

C’est Kiara qui le reçut. Une serveuse vint prévenir Étienne et le chef et ils se précipitèrent vers le comptoir où la jeune femme répondait à son interlocuteur.



Ils la regardèrent intensément.


Elle reposa le combiné et, la mine grave, leur fit face. Son visage s’illumina soudain et un sourire éclatant se dessina sur ses jolies lèvres.



Joël et Étienne se précipitèrent et l’embrassèrent un peu partout sur le visage, puis le chef s’écarta et laissa les deux tourtereaux s’embrasser profondément.



Le jeune homme se sépara de son épouse et vint vers son patron.



Il ne leur fallut pas moins de quatre ans pour qu’ils obtiennent la juste récompense de leurs efforts.


Vint le jour, après cinq années d’union des plus heureuses, où l’idée de devenir mère commença à trotter dans sa tête.

Ils en parlèrent avec la conviction qu’il ne fallait rien précipiter et que, si elle arrêtait la contraception, les choses se feraient sans doute naturellement.


Dix ans plus tard, elle était en dépression nerveuse régulièrement, car elle n’arrivait toujours pas à avoir d’enfants.

Conscient de la dégradation lente, mais ininterrompue du moral et de la santé mentale de son épouse, Étienne pensait que ce séjour allait leur changer les idées et serait sans doute un remède inespéré à leur problème.

Cela commençait sérieusement à lui peser également, d’autant que leur vie sexuelle pâtissait de plus en plus de la situation.


Elle était suivie par une gynéco qui lui faisait tracer sa courbe d’ovulation et les obligeait à avoir des rapports à des heures programmées à l’avance, quel que soit le moment de la journée. Cela les mettait assez souvent au supplice et le plaisir n’était plus systématiquement au rendez-vous.

Joël, le père de Kiara, patron et ami de son gendre, sentait, lui aussi, que quelque chose clochait dans le couple. Il savait l’amour profond qui les unissait, mais voyait bien que cette lutte pour la fertilité pesait et commençait à gâcher cette belle histoire.


Le soir de leur anniversaire de mariage, alors qu’Étienne venait d’offrir son cadeau à sa femme, il le prit à part.




Ils atterrirent à l’aéroport Christophe-Colomb de Gènes où un chauffeur les attendait.


Note de l’auteur : à partir de maintenant, les dialogues sont censés être en italien, hormis lorsqu’ils sont entre ressortissants français.



Le trajet pour se rendre à Corniglia longeait la côte méditerranéenne et leur chauffeur fut un excellent guide touristique.

Ils traversèrent Rapallo et s’arrêtèrent le temps de visiter le château du seizième siècle orienté face à la mer et le Sanctuaire Nostra Signora di Montallegro situé sur un petit col d’où la vue était magnifique. Ils passèrent ensuite à Sestri Levante et parcoururent les rochers dans la mer et le célèbre Asseu.


Ils s’arrêtèrent ensuite à Moneglia où ils déjeunèrent en terrasse au front de mer. Ils reprirent la route qui serpenta allègrement jusqu’à Corniglia.


Là, ils traversèrent le village et arrivèrent au Chiavarini Resort, entre deux entrelacs de la via Stazione, principale artère du village. Corniglia était le plus petit, mais aussi le plus haut perché, des cinq villages composant les « Cinque Terre » de La Spezia.


Il y avait Vernazza, Manarola, Riomaggiore, Monterosso al Mare et Corniglia. Leurs façades en front de mer étaient absolument pittoresques, majestueuses et chamarrées. Cinque Terre, c’étaient des façades vives et multicolores, des terrasses à pic sur la mer, des vignes, des champs d’oliviers, d’agrumes ou de basilic.

On y pratique la randonnée pédestre et cycliste, la pêche, la plongée et la chasse sous-marine, la navigation côtière. Christian Chiavarini, sans doute le plus grand chef d’Italie, avait racheté un complexe immobilier et l’avait transformé en un hôtel-restaurant gastronomique et centre de thalasso et balnéothérapie des plus célèbres du monde. Deux cents chambres, toutes face à la mer, deux salles de restaurant, une salle de self pour le petit déjeuner, tout un complexe sportif et de relaxation.


Quelle que soit la saison, il était plein à craquer et il fallait réserver quasiment un an à l’avance pour trouver un hébergement.

L’hôtellerie était luxueuse et coûtait, en temps normal, « les yeux de la tête ».

La table était une des plus raffinées qui soient, le Maître s’étant entouré de grands chefs, la plupart célèbres, eux aussi.

Il avait eu l’idée d’organiser, une fois par an, ce stage culinaire, pour faire découvrir sa cuisine et son approche des ingrédients.


La sélection des participants était des plus sévères et seulement douze « apprendisti » avaient la chance de participer à ces cours magistraux.

Il avait fait aménager et équiper un immense bâtiment de cinq étages en hôtel-restaurant, « Il Chiavarini Palace-Hotel », mais avec des installations de caméras et une pièce de mixage et d’enregistrement, pour ses stages, mais également pour enregistrer ses émissions de télévision, très prisées en Italie et dans la plupart des pays d’Europe.


Il avait recruté une équipe complète de techniciens et journalistes pour écrire, avec lui, et tourner quasiment en permanence.

Il disposait de trente suites parentales pour les clients privilégiés, les principaux fournisseurs et les personnalités prestigieuses.


Une hôtesse les accueillit et les mena à leur suite parentale.



Ils prirent le temps de se doucher et de se changer avant de rejoindre une grande salle décorée des portraits des plus grands chefs du monde entier.

Étienne en reconnut immédiatement la plupart. Un immense buffet garni trônait au centre du salon.

Ils le contournèrent et arrivèrent près d’un attroupement au centre duquel se trouvait le Maître, tout sourire qui les aperçut.



Il lui tendit la main traversant le petit groupe qui l’entourait.



Étienne se tourna vers sa femme.



Le Maître garda la main de la jeune femme quelques instants dans les siennes et s’approcha d’elle avec un air de confidence.



Sans attendre la réponse, il entraîna Étienne vers le fond de la salle où se trouvait un jeune homme en costume noir qu’Étienne reconnut aussitôt.



Le Maître fit demi-tour et rejoignit le groupe qui l’entourait précédemment.



Christian Chiavarini avait rejoint un pupitre équipé d’un micro et héla l’assistance.



La soirée se poursuivit en petits groupes, chacun essayant de faire connaissance avec les participants. Kiara fut happée par les épouses de trois confrères de son époux.

De son côté, Étienne fit connaissance avec trois jeunes femmes, une chef de cuisine, une chef de rang et un Maître d’hôtel.

Elles le questionnèrent sur son métier, la seconde étoile que son restaurant avait réussi à obtenir, et lui proposèrent de se mettre en équipe tous les quatre, ce qu’il accepta volontiers.


Ils se couchèrent vers vingt-trois heures, éreintés, mais heureux de leur soirée.

Sitôt dans le lit, elle se blottit contre lui et posa sa tête sur sa poitrine.



Ils s’embrassèrent et s’unirent tendrement. Après l’amour, ils retombèrent heureux et apaisés quelques instants, puis se ruèrent sous la douche avant de se coucher pour de bon cette fois.




Note de l’auteur : À partir de maintenant et tant que les deux personnages seront éloignés, nous suivrons la suite de l’histoire, alternativement, à travers chacun d’eux.



Étienne


À huit heures précises, les quatre véhicules quittaient Corniglia et prenaient la direction de gènes. Étienne s’était réveillé aux aurores et était sorti de la chambre alors que Kiara dormait encore, et avait rejoint ses trois partenaires du groupe qui l’attendaient sur le parking.



Le Maître d’hôtel lui serra la main.



La plus jeune lui fit la bise.



La chef de cuisine lui fit également la bise.



Un petit homme en costume clair s’approcha des quatre.



Les hôtels où vous résiderez, en revanche, ne seront pas équipés et votre intimité sera préservée. Je vous souhaite un bon séjour. Si vous voulez bien monter à bord maintenant.


Léandra prit place aux côtés du chauffeur tandis qu’Étienne s’installa au centre, entre Flavia et Cathel.

Ils longèrent de nouveau la côte méditerranéenne de cette étroite région dont les spécialités culinaires tournaient autour du poisson, bien entendu, mais aussi de légumes, d’herbes aromatiques, d’huile d’olives et de fromages.

C’est ici qu’est né le fameux Pesto au basilic.


Ils firent halte pour la journée à Recco, chez Manuelina qui accueillit le Maître à bras ouverts. La carte du jour fut le bar à la génoise accompagné de pâtes sèches farcies aux bourraches, assorti d’un Bianco Possa 2014 velouté et des plus fruité, suivi par un Cassiotta di Brugnato au lait de vache, arrosé d’un Riviera Ligure di Ponente Vermentino 2012 et, pour finir, un Blanc-manger aux fruits de l’été arrosé d’un Barbaresco Bricco Asili 2010 rouge, souple et fin en bouche.

Ils déjeunèrent par tables de deux. Il partagea la sienne avec Léandra.





Kiara


Après avoir pris son petit déjeuner, Kiara sortit se promener le long de la via Lardarina longeant la plage rocheuse. Elle empruntait le sentier Azzuro lorsqu’on la héla.



Elle se retourna et reconnut immédiatement Grégory, son ami d’enfance, fils des hôtels de luxe Liveroy, célibataire, amoureux transi de la jeune femme depuis une éternité.

Ils se firent la bise.



Ils passèrent la journée ensemble, déjeunèrent au restaurant de l’hôtel des fruits de mer et passèrent l’après-midi allongés sur le sable de la Spaggione di Corniglia.

Le soir, ils prirent une salade italienne dans un petit restaurant perché en haut du village. La façon dont son ami lui avait appris le comportement de son mari avait quelque peu ébranlé la jeune femme qui se demandait comment tirer le vrai du faux.

Elle décida de ne pas en parler lors de leur appel téléphonique du soir et de questionner son père à leur retour.



Étienne


Le Piémont (le pied de la montagne), une des régions les plus riches d’Italie en terme gastronomique. Ils eurent droit à une exposition-découverte des principales spécialités de la région. Grissini, Agnolotti, Tajarin, Risotto au Barolo et aux truffes, Bagna cauda, bœuf brasato, civet de lièvre, Robiola, Bra, Toma Piemontaise, Brunet, Chocolat Giandiuia et Krumiri, le tout arrosé de Barolo, Barbaresco, Barbera, Nebiolo, Grignolino, Dolcetto et Fraisa. Pour finir, Aspi spumante et Moscato d’Asti.


Étienne partagea la table avec Flavia.



Flavia lui raconta sa vie et, au fur et à mesure qu’elle dévoilait son histoire, Étienne sentit l’émotion monter en lui, les larmes lui venir. Quand elle eut fini, il lui posa affectueusement la paume de sa main sur la joue, puis se leva, et la prit dans ses bras.



Le lendemain, ils débarquèrent en Val d’Aoste, la plus petite des régions italiennes, où les attendaient le lard d’Arnat, le jambon sec de Saint Marcel, la polenta et le crozets accompagnés de Pormoniers, saucisses aux herbes, la Carbonada, la Fontina, la Toma de Greyssoney, le Reblochon, la Fonduta et en dessert, le Mecoulin, le Tegole Valdostane et les Baci di Courmayeur.


Cette fois Étienne partagea sa table avec Cathel, la fille de Flavia. Elle était fraîche et toujours souriante.



Elle se raconta volontiers, et le passage du décès de son père, quatre ans plus tôt, transforma son sourire en une expression de grande tristesse

Elle lui parla de leur vie, de la complicité avec leur tante et, finalement, de ce projet dans lequel elle se jetait tête baissée.

Il l’écoutait et en oubliait de manger. Elle s’arrêta de parler soudain, le regarda intensément.



Elle se pencha vers lui, posa sa paume de la main sur sa joue, et resta ainsi un moment qui leur parut hors du temps. Elle se leva, lui prit les deux mains l’obligeant à faire de même, puis se réfugia dans ses bras. Il pleurait à chaudes larmes.




Kiara


Elle déjeuna une fois de plus avec Greg ce jour-là. Il lui fit découvrir plusieurs spécialités italiennes, arrosées d’un Barolo millésimé qui la laissa un peu pompette. Il lui proposa de faire un tour à la plage avec un petit panier pour le goûter.



Ils prirent sa voiture.



Arrivés sur place, ils installèrent leurs serviettes à l’abri d’une petite corniche et se mirent en maillot de bain. Il déboucha une bouteille d’Asti Spumante et servit une coupe à la jeune femme.



Elle vida son verre et s’allongea sur le dos. Cinq minutes plus tard, elle émettait un léger ronflement.


Greg voulut lui enlever une mèche de cheveux qui lui barrait le visage. Elle bougea légèrement et écarta les jambes.

Il reposa sa main sur son épaule, et la caressa en de petits mouvements circulaires.

Il descendit délicatement sa main et vint la poser sur son sein gauche. Elle n’eut aucune réaction.

Il s’enhardit et écarta le fin vêtement et vient toucher la pointe qui s’était érigée.

Il glissa son autre main sous le soutien gauche et lui empauma le sein droit. Sa respiration était régulière, et elle semblait dormir profondément.

Sa main droite vint se poser sur son ventre juste au-dessus de son slip de bain. Sa main gauche vint se poser sur un genou et commença une lente remontée entre ses jambes.

Il toucha son pubis, puis en descendant, écarta l’entrejambe et commença à la caresser délicatement. Elle émit un premier petit gémissement, puis un second.

Elle bougea sa tête de droite à gauche et murmura.



Elle devait être en plein rêve érotique avec Étienne, et il prit cela pour un encouragement. Il continua sa caresse et ses gémissements augmentèrent.



Elle le laissait faire, puis, tout à coup, ouvrit les yeux. Son regard plongea sur le dessus de la tête de Greg et ne le reconnut pas immédiatement.

Elle se cambra soudainement et eut un orgasme.

Il retira ses doigts et lui remit son slip de bain.