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Temps de lecture estimé : 24 mn
12/11/23
Présentation:  Etienne découvre la gastronomie italienne et, dans le même temps, une famille.
Résumé:  Etienne découvre la gastronomie italienne et, dans le même temps, une famille.
Critères:  couple extracon vengeance
Auteur : Briard      Envoi mini-message

Série : On ne choisit pas sa famille

Chapitre 02 / 02
On ne choisit pas sa famille_2

Résumé des épisodes précédents :

Etienne découvre la gastronomie italienne et, dans le même temps, une famille.





Etienne


Les régions se succédèrent pendant trois semaines. Chaque soir, Etienne appelait Kiara pour lui faire un compte-rendu de sa journée et ce qui le questionnait, depuis la fin de la première semaine, c’est qu’elle terminait la conversation immanquablement par la question.



Ce à quoi il répondait systématiquement.



Une autre chose l’intriguait ; il avait surpris plusieurs fois Georges en pleine conversation téléphonique étouffée et celui-ci avait cessé de parler à son approche.


En fin de seconde semaine, le Maître leur fit la surprise de les rejoindre à Pérouse.

Il y avait une exposition des spécialités de l’Ombrie telles que huile d’olive de Spoleto, Tagliolini aux truffes noires de Norcia, la Porchetta, des Bruschettes tartinées au pâté d’olive et aux saucisses, Prosciutto de Norcia, Capocollo, Pancetta, Ventresca, Coppa, Mortadella, Anguilles aux câpres, accompagnés de lentilles de Castellucio, et en dessert, des figues farcies aux amandes, Pinocatta de Perugia, Pampepato, Torta di Orvieto, Attorta, Serpentone, et arross de blanc sec d’Orvieto, de Torginano Rosso Riversa et enfin le Montefalco Sagrantino.


Le Maître insista pour déjeuner avec Etienne.




Kiara


Le séjour se poursuivait avec un ordre du jour à peu près identique chaque jour :

Le matin, soins thalasso, Balnéo, massages et relaxation.

L’après-midi, plage puis boutiques du centre.

Soirée, Restaurant dans une ville voisine puis promenade au clair de lune.


Greg avait tenu sa promesse et se tenait à distance de la jeune femme et n’avait plus abordé le sujet du fameux moment d’oubli.



Après le dîner, dans une auberge de Sestri Levante, ils allèrent droit au dernier étage du palace hôtel, dans la suite louée par Greg, qu’il lui fit visiter.


Elle fut d’emblée impressionnée par tout le luxe du mobilier, le sol en marbre, les boiseries de chêne, la salle de bain toute en dorures et le lit géant dans la chambre.

Elle n’avait jamais vu un couchage aussi grand et rond. Il l’invita à s’assoir dans un fauteuil en cuir vernis. L’écran faisait plus de trois mètres de large.



Les premières images montrèrent un Etienne assis à l’arrière d’une voiture au milieu de deux femmes, plutôt belles.

La plus âgée devait avoir un peu plus de quarante ans, alors que la plus jeune ne devait pas avoir beaucoup plus de vingt ans.

Le plan suivant nous montra une troisième passagère, qui devait avoisiner les trente ans et qui était assise à l’avant. Un petit homme apparut.



La scène suivante montrait son mari à table avec la troisième femme.



Elle l’entendit évoquer la mort de son mari, de l’idée de son projet et de l’opportunité d’avoir rencontré Etienne. Elle semblait le flatter, parlait d’un grand directeur, de la marque d’un grand patron.



La scène suivante montra Etienne à table avec la seconde femme.



Elle vit cette femme parler avec Etienne en le fixant du regard et saisit les bribes de la conversation. Il était question de mari décédé, de prendre un nouveau départ, et qu’il était arrivé au bon moment.



La scène suivante le montra à table avec la plus jeune.



Il la questionnait, lui demandait de parler d’elle, de sa vie. Elle lui parla de responsabilité, de leur soudaine complicité dans laquelle elle se jetait tête baissée.


Soudain, Kiara lui prit l’avant-bras et il sentit ses ongles s’enfoncer dans sa chair.

À l’écran, la jeune fille regardait Etienne intensément. Elle lui demanda :



Et elle l’entendit répondre



Elle se figea quand elle vit la jeune fille poser la paume de sa main sur la joue de son mari et, l’instant d’après, le serrer dans ses bras.


La scène s’interrompit et un extrait d’un échange Face Time entre le chauffeur et Greg passa à l’écran.



Kiara était sidérée. Etienne, son Etienne, l’amour de sa vie, son homme, coucher avec une pétasse d’à peine vingt ans !


Le film repartit et cette fois ce fut de nouveau Flavia qui faisait face à son époux. Elle le fixait intensément et on distinguait nettement les larmes couler sur sa joue.

Elle surprit de nouveau des bribes de la conversation.



De nouveau, elle fut sidérée par la scène suivante, Etienne s’effondrant à genou, entourant les jambes de la femme de ses bras et se serrant fort contre elle et pleurant abondamment.


De nouveau, l’image changea et un second Face Time se déroula entre Georges et Greg.



Greg commençait à souffrir de la pression exercée par les ongles de Kiara sur son avant-bras.


Le film reprit et on vit Etienne seul en face de Léandra. La conversation tournait autour de trois tentations auxquelles il n’avait plus l’envie ni la volonté de résister. Elle fut abasourdie de l’entendre lui dire :



Elle lui mit, elle aussi, la paume de sa main sur la joue et, une fois de plus, elle l’entendit pleurer.



Le film s’interrompit de nouveau et un troisième Face Time commença.



Le film se termina immédiatement après. Greg regarda Kiara. Elle avait le visage défait, son rimmel avait coulé sur ses joues, elle respirait avec peine en fixant le sol.



Elle sembla reprendre conscience de l’endroit où elle se trouvait. Elle se leva et se tourna vers lui.



Il se leva à son tour et la suivit vers la salle de bain. Là, elle défit les épaulettes de sa robe longue et lui apparut, de dos, en slip et soutien-gorge. Elle prit appui sur le lavabo et le fixa dans la glace.



Il s’approcha d’elle par derrière, défit l’attache du sous-vêtement, puis le retira. Il lui baissa sa culotte et se releva.



Elle accentua la cambrure de son dos. Son gland entra en contact avec sa vulve. Il la saisit par les hanches et s’arrêta.



Il poussa vers l’avant et son sexe pénétra de moitié l’intimité de la jeune femme.



Il fit un léger retrait puis poussa plus fortement et pénétra en entier. Il stoppa quelques instants pour qu’elle s’habitue à sa présence.



Il commença de lents et longs va-et-vient en regardant comme hypnotisé sa verge coulisser dans le vagin de celle qu’il avait toujours rêvé de posséder. Il se pencha et attrapa ses seins pour les presser.



Elle commença à gémir et sa respiration s’accéléra bruyamment.



Il donna l’assaut final, cramponné à ses hanches, et en ahanant fortement, puis s’arrêta au fond de son vagin et déversa toute sa semence en plusieurs flots ininterrompus.

Elle tomba à genou, pleurant à grosses larmes.



Elle prit le temps de se remettre de ses émotions et fila sous la douche.

Lorsqu’elle revint dans la chambre, elle le trouva nu, allongé sur le lit, l’attendant visiblement.



Elle mit un genou sur le matelas, se pencha et l’embrassa sur la bouche.



Etienne


Le coup de fil du soir avait laissé Etienne plus que perplexe. Qu’est-ce qu’elle entendait par « Tu es certain que tu ne m’as rien caché, que tu n’as rien à m’avouer ? »

Il lui dit qu’il avait été exposé à trois formidables tentations, et qu’au final, il y avait cédé. Qu’il ne voulait pas lui en parler au téléphone, mais le ferait de vive voix dès son retour.


Un quart d’heure plus tard, il reçut un appel du Maître avec qui il eut une conversation jusqu’à deux heures du matin. Le contenu de l’échange lui fit un peu froid dans le dos, mais, reprenant ses esprits, il s’aperçut que jouer avec le feu finit toujours par brûler.


Le lendemain, jeudi, fut une apothéose de gastronomie, avec la visite de la Calabre, dernière région avant un retour en une seule journée sur Cinque Terre.

Le matin les avait vu découvrir un nouveau chauffeur, Paolo, qui allait les transporter pour les deux derniers jours.


Le midi fut une explosion de goûts et de saveurs, avec les spécialités de la région.

Les légumes étaient les rois du buffet ; aubergine alla parmigiana, tomates et mozzarella, piment Peperoncino, viande de sanglier et pâtes aux palourdes, Nduja, avec saucisse et piment, le thon à l’huile et à la calabraise, la Bottarga à base d’œufs de poisson, l’espadon aux poivrons et tomates, les anchois, et les sardines à la calabraise également. Les desserts, la pitta et les Nepitels et les Susumelles. Le tout arrosé de Galioppo, de Greco, et le Ciro.


L’après-midi fut consacré en un bain de soleil réparateur sur la Spaggia di Copanello.

En rentrant à l’hôtel, on lui déposa un billet. C’était un mot de Kiara.



Mais que se passait-il ? Elle si prompte, d’habitude, pour l’implorer de l’appeler en fin de journée pour lui raconter son aventure, elle qui ne pouvait jamais être celle qui mettait fin à leur conversation, elle qui avait fait de ces coups de fil du soir un rituel incontournable !


Il se coucha, l’esprit dans la plus grande des confusions.



Kiara


L’avant dernière journée s’était finalement passée comme les précédentes, avec les soins le matin, un déjeuner en terrasse puis une après-midi à lézarder sur les bains de soleil de l’immense piscine du palace.

Elle avait croisé à plusieurs reprise le Maître qui, visiblement, ne l’avait pas remarquée, mais ne s’en offusqua pas.


Greg fit livrer un repas dans sa suite et ils dégustèrent un thon à la calabraise avec des pâtes al dente et une glace italienne vanille-chocolat, et un champagne, français, lui.

Il lui offrit un superbe déshabillé en soie et elle s’isola dans la salle de bain pour l’essayer.


Elle revint et s’arrêta dans le chambranle de la porte, la lumière à contre-jour, ce qui ne cachait rien de son corps, nu sous le léger vêtement.



Il la saisit par le bras et l’attira sur le lit. Elle se laissa faire et se retrouva allongée contre lui.



Il la bâillonna d’un baiser enfiévré tout en basculant sur elle.

Elle cambra ses reins, tourna la tête vers lui, et sourit.



Ils étaient partis au milieu de la nuit pour parcourir les mille trente-trois kilomètres qui séparaient Catanzaro de Corniglia.

Etienne s’installa à l’avant près du chauffeur et ne desserra pas les dents de tout le voyage.

Il sauta le repas, profitant de l’heure de pause pour dormir un peu.


Ils arrivèrent un peu avant seize heures et il demanda qu’on le laisse près de la Spaggia di Copanello.

Il se mit à l’entrée de la plage bondée de monde et la chercha du regard.


Il la vit enfin, debout, le regard tourné vers lui. Dès qu’il commença à aller vers son emplacement, elle se tourna vers Greg, lui prit la main et l’entraina vers la mer.

Il arriva aux serviettes. Une troisième avait été posée à côté des leurs.

Il y avait une feuille de papier dessus, tenue par un galet et quelques mots écrits : « On est allé se baigner, attends-nous. »


Il se déchaussa, retira son veston, son pantalon puis sa chemise et enfin ses chaussettes. Il se releva et partit vers l’eau.


Il les aperçut. Elle était collée à lui et montait et descendait en rythme le long de son corps. Dès qu’elle le vit approcher, elle lui fit signe de rester à distance et accéléra le rythme. Ses yeux se révulsèrent.



Les baigneurs qui les entouraient détournèrent le regard, gênés par les cris de la jeune femme.


Ne pouvant en supporter plus, il fit demi-tour et retourna aux serviettes.

Là, il s’essuya rapidement les jambes puis se rhabilla. Il prit la feuille de papier, la retourna et griffonna : « Rendez-vous au salon VIP à 17h00. Viens avec ton amant. »


Il sortit de la plage et appela un taxi.

Un quart d’heure plus tard, il prenait une douche dans leur suite parentale. Il se changea et descendit au salon VIP.

Il restait dix minutes avant le rendez-vous, aussi en profita-t-il pour envoyer quelques textos.

A dix-sept heures pile, Kiara fit une entrée majestueuse dans le salon, tenant par la main un Greg tout sourire.

Etienne leur désigna le divan en face duquel il était assis. Elle le fixa intensément, un sourire moqueur au coin des lèvres.



Elle haussa soudainement le ton.



On frappa et il se leva pour aller ouvrir la porte. Flavia, Cathel et Léandra entrèrent. Il leur désigna le canapé face à Kiara.

Elle se leva les yeux hors de la tête.



Etienne vit rouge. Il se leva le regard plein d’une colère qu’elle ne lui avait jamais vu.



Elle fut tellement surprise de la détermination qu’elle lut dans son regard, qu’elle se recula précipitamment et tomba assise dans le sofa.

Il s’approcha encore et pointa un doigt menaçant vers Greg en levant le poing.



Kiara tourna la tête vers son ami et découvrit un visage rempli de terreur. Elle le sentit pris de tremblements sur tout le corps.



Elle le regardait intensément, la bouche grande ouverte, comme si elle cherchait de l’air.



Kiara n’en croyait pas ses oreilles et pleurait abondamment. Elle ne savait que balbutier.



La porte s’ouvrit et trois carabiniers entrèrent l’air décidé, suivis par le Maître qui arborait un visage sévère.



Tous les regards convergèrent vers lui.

Le brigadier s’approcha de lui.



Le carabinier le menotta puis le retourna pour lui faire face.



Greg baissa les yeux et marmonna un « oui ».


Le brigadier se tourna vers les deux carabiniers.



Il se tourna vers Etienne.



Les regards se tournèrent vers Kiara qui se mit à trembler.



Etienne mit sa main sur l’avant-bras du brigadier.



Le chef de brigade se tourna vers le Maître qui hocha discrètement la tête.



Le policier et le Maître sortirent. Kiara était recroquevillée dans le canapé, le visage livide et décomposé. Etienne se tourna vers elle après avoir proposé aux trois femmes de se rassoir.



Kiara le fixait comme hypnotisée, la bouche grande ouverte ayant du mal à respirer.



Il se tourna vers la plus jeune.



Il s’approcha enfin de la dernière.



Il refit face à Kiara qui était complétement décomposée, le regard perdu.



Kiara se mis à genoux devant lui, l’implorant.



Etienne fit signe à Léandra d’aller à la porte. Elle l’ouvrit et le policier entra de nouveau.




Épilogue


Un an plus tard.


Etienne


La réunion du milieu d’après-midi commença. Autour de la table, et comme quasiment tous les jours, se trouvaient Etienne, Directeur F&B, Léandra, cheffe de cuisine, Javier son second, Flavia, Maîtresse d’hôtel et Flavio le majordome, Cathel, la cheffe de rang et Alessio le sommelier.

Etienne prit la parole.



Léandra lui répondit.



Flavia prit la parole.



Un voile troubla la vue d’Etienne quelques secondes. Il se racla la gorge puis regarda son équipe.



On frappa à la porte de la salle de réunion. Une jeune fille passa la tête par l’entrebâillement de la porte, sembla chercher quelqu’un du regard, le trouva et s’adressa à lui.



Incrédule, il lui demanda d’accompagner la personne jusqu’ici.

La jeune fille referma la porte et disparut quelques instants, avant de frapper de nouveau et, cette fois, d’ouvrir la porte en grand.


Tous se figèrent. Devant eux se tenait une Kiara, amaigrie, les cheveux emprisonnés dans un foulard et une valise à la main.

Etienne se leva et vint jusqu’à elle.



Elle posa sa valise et défit son foulard. Elle s’était fait couper les cheveux très courts et avait le regard d’un chien battu.



Tous les regards étaient suspendus aux lèvres de la jeune femme qui paraissait au bord de l’épuisement.



Il lui prit les mains, les retourna et vit les pansements récents sur ces deux poignets.



Il la poussa doucement vers son fauteuil.



Je n’ai plus de tentations, cela fait un an maintenant que je vis avec. Non, maintenant, j’ai trois souhaits.


Il se pencha vers elle et la regarda tendrement.



Il se tourna vers son équipe. Tous lui firent un sourire en signe d’assentiment. Kiara éclata en sanglots et tomba à genou devant lui, les yeux ravagés par les larmes.



Il se mit lui aussi à genou et prit les deux mains de Kiara.



Il la prit dans ses bras et l’embrassa passionnément, puis il l’aida à se relever et se tourna vers son équipe.

Flavia, Léandra et Cathel s’approchèrent de la jeune femme et, chacune leur tour, elles posèrent la paume de leur main sur sa joue.