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Temps de lecture estimé : 28 mn
20/11/23
Présentation:  Un homme perd son jumeau et tente de se reconstruire pendant que son épouse se perd dans des aventures sans lendemain.
Résumé:  Un homme perd son jumeau et tente de se reconstruire pendant que son épouse se perd dans des aventures sans lendemain.
Critères:  extracon vengeance portrait
Auteur : Briard      Envoi mini-message

Série : Retour de bâton

Chapitre 02 / 02
Retour de bâton_2

Résumé de l’épisode précédent :

Un homme perd son jumeau et tente de se reconstruire pendant que son épouse se perd dans des aventures sans lendemain.




Partie 2



Un après-midi où Aurélie ne pouvant le rejoindre à l’heure habituelle, il vint à l’idée de Sacha d’aller saluer son épouse.

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas revu son univers quotidien, le plateau, les loges et son bureau.

Il avait envie de lui faire la surprise de la regarder tourner son émission.

Il arriva dans le service et alla directement au bureau d’Agathe.

Il le trouva vide.

Une jeune fille l’occupait et rangeait des papiers.



La jeune femme sembla prise de panique et se mit à balbutier.



Un mail arriva juste à ce moment-là.

Inaya l’ouvrit et lut le sujet à voix haute. Convocation pour un entretien avant licenciement.

Sacha lut par-dessus l’épaule de l’assistante.



Sacha sentit ses jambes se dérober sous lui et se raccrocha au bureau.



Inaya prit une bouteille d’eau minérale et lui en servit un verre.

Il but d’un trait et reposa le verre sur le bureau.



Sacha quitta l’immeuble et entra dans la première station de métro.

Il en ressortit à Courcelles et se précipita au parc pour aller s’asseoir sur son banc fétiche.

Il resta de longues minutes, prostré et abasourdi par tout ce qu’il avait appris.

Il prit son téléphone et appela Aurélie. Par bonheur, elle décrocha.



Elle s’apprêta rapidement et se précipita au parc.

Elle le trouva en train de pleurer, la tête dans les mains.

Elle s’assit en silence et le prit dans ses bras.



En pleurant et reniflant, il lui raconta ce qu’il avait appris de l’assistante de sa femme.

Une fois le récit terminé, ils restèrent de longues minutes, silencieux.

La première, elle reprit la parole.




La semaine passa sans grand changement par rapport à l’habitude.

Agathe rentrait en début de soirée et trouvait la maison vide. Sacha revenait au logis à minuit passé et la trouvait endormie.

Les rapports se limitèrent à quelques échanges convenus sur le peu de temps qu’ils passaient ensemble.

Sacha, cependant, voulut lui tendre la perche le mercredi au petit déjeuner.

Il se leva en même temps qu’elle et l’attendit dans la cuisine le temps qu’elle se douche et s’habille.



Il vit qu’elle avait un peu tiqué sur cette question.



Il avait lancé cette dernière réplique avec un léger sourire ironique qu’elle ne releva pas.



Elle ne releva pas et but son café.



Il sentit qu’elle était gênée.

Elle la regarda monter et se leva.




Elle se sauva, échappant à ce dialogue qui, s’embla-t-il à Sacha, l’avait mise dans l’embarras.

Il n’avait plus besoin de rien pour être convaincu qu’il allait la filer l’après-midi.


Sacha retrouva Aurélie à la station Javel à dix-sept heures.

Ils longèrent le port et se cachèrent sous le pont du Garigliano.

De là, ils avaient une vue parfaitement dégagée sur l’entrée de l’immeuble de France 2.

Il alla prendre deux thés à emporter au Willor bar et ils sirotèrent tranquillement leur boisson. Il était un peu fébrile ; elle lui posa la main sur le bras et l’embrassa amicalement sur la joue.


Il regarda de nouveau vers l’entrée et l’aperçut.



Elle sortait de l’immeuble avec à ses côtés un homme d’âge mûr, très grand et au port altier. Il reconnut immédiatement Max Grand-Donneur, l’écrivain.

Concurrents pour le Goncourt des Lycéens, Max n’avait pas accepté sa défaite et l’avait clamé haut et fort.

Pour lui, le jury avait privilégié la jeunesse au détriment de la qualité littéraire.

Il n’était pas sûr, mais il lui sembla qu’ils se donnaient la main.



Agathe et l’écrivain bifurquèrent sur le boulevard des Maréchaux et marchèrent d’un bon pas.

Aurélie et Sasha restèrent à une distance suffisante pour ne pas être repérés.

Quinze minutes plus loin, ils arrivèrent devant l’hôtel Mercure.

Sans même s’arrêter, ils entrèrent dans l’hôtel.

Aurélie et Sacha traversèrent le boulevard et s’installèrent sur un banc derrière les abribus.


Agathe se sentait un peu mal à l’aise depuis le début de l’émission.

Elle avait menti à Sacha en lui disant qu’elle ignorait que c’était le concurrent direct de son mari qu’elle aurait en face d’elle.

Elle connaissait la concurrence entre Max et Sacha, mais avait découvert les ressentiments de l’aîné des deux écrivains à l’égard de son cadet.

D’entrée, elle avait été impressionnée par sa corpulence et sa carrure d’athlète.

Il avait des yeux bleu-saphir cerclés de jaune et un regard qui vous hypnotisait.

Sûr de lui, il avait passé son temps à charmer la jeune femme ayant compris assez vite le trouble qu’il lui imposait.

Très tactile, il ne perdait pas une occasion de lui toucher les mains, les épaules, ou la taille.


Elle l’avait rejoint dans sa loge avant le direct pour les derniers préparatifs à l’interview et ils avaient un peu parlé de leurs vies respectives. Elle n’avait pu empêcher une larme de couler sur sa joue quand elle avait évoqué les rapports tendus entre elle et son mari et la déprime qui l’avait gagnée.

Il l’avait prise dans ses bras.

Elle avait posé sa tête sur son torse et sentit la puissance à l’état brut de cet homme bien plus âgé qu’elle.

Il lui avait proposé d’aller en parler autour d’un verre une fois l’entretien terminé et elle avait accepté.


Ils avaient marché et, sans trop y penser, elle l’avait amené au pied du Mercure.

Il s’était arrêté devant l’entrée et lui avait saisi la main.



Elle le précéda jusqu’à la chambre 308 dont elle ouvrit la porte avec sa carte.

Sitôt entré, il la saisit par les épaules et la retourna face à lui.

Il approcha son visage et la regarda dans les yeux.



Il l’embrassa, cherchant sa langue, tournant autour, tout en la pressant contre lui.

Elle se sentit minuscule dans les bras de ce géant et noua ses bras autour de son cou.

Il la souleva du sol, telle une plume, et la coucha sur le lit.

Il se redressa, ôta sa veste, ses chaussures et ses chaussettes et enleva sa cravate.

De son côté, elle dégrafa sa robe, la retira et la jeta au pied du lit.

Il déboutonna sa chemise et apparut torse nu.

Elle fut impressionnée par sa musculature apparente, ses abdominaux saillants et ses épaules larges.

Il se coucha contre elle et lui dégrafa son soutien-gorge, libérant ses seins qu’il empoigna fermement, lui arrachant un premier gémissement.

Il se pencha et goba l’aréole du sein droit tout en malaxant le gauche.

Elle pressa sa tête avec ses mains.

Sa main droite descendit et il lui retira sa culotte.

Elle écarta les jambes et il posa sa paume sur son sexe.

Il trouva aussitôt son petit bouton et le taquina d’un index insistant, la faisant gémir doucement.

Il l’embrassa de nouveau, et introduisit un doigt dans son vagin.

Elle le sentit tournoyer et faire des aller-retour rapides.

Elle caressa ses épaules puis son torse alors qu’il continuait de la faire gémir avec un deuxième doigt dans son antre fortement lubrifié.

Elle toucha ses abdominaux et constata leur dureté.

Sa main continua sa descente et se posa sur la bosse de son sexe à travers le slip.

Elle soupesa les testicules puis introduisit sa main dans le sous-vêtement pour venir prendre la verge bandée.

Elle la caressa doucement tout en faisant tournoyer sa langue dans la bouche de son amant.

Il la fit basculer sur le dos et s’installa entre ses jambes ;



Elle saisit son vit, l’approcha de ses grandes lèvres, les caressa avec puis le positionna à l’entrée de sa grotte.

Il donna un petit coup de reins et entra presque la moitié de sa longueur.



Il stoppa sa poussée et attendit que les parois du vagin s’ouvrent et l’enserrent.

Il se recula un peu, puis d’une poussée puissante, investit la totalité de son membre en elle, lui arrachant un cri de plaisir.



Il commença à aller et venir puissamment, la faisant gémir en rythme avec ses coups de boutoir.



Il accéléra, sentant qu’il ne pourrait pas tenir bien longtemps, tout en exultant de posséder la femme de son pire ennemi.



Il se vida en de longs jets en grognant pendant qu’elle criait son plaisir.


Ils restèrent de longues minutes étendus côte à côte.

Il se tourna vers elle.



Elle se leva précipitamment.




Ils redescendirent au rez-de-chaussée après s’être rhabillés et se retrouvèrent sur le parvis de l’hôtel.

Ils se firent face à face une dernière fois.



Il se pencha vers ses lèvres.



Ils s’embrassèrent profondément puis se séparèrent.


Sacha était atterré.

Il les avait vus !

Il les avait vus entrer dans l’hôtel main dans la main.

Il avait attendu, les yeux rivés sur sa montre.

Il les avait vus sortir de l’hôtel quarante-cinq minutes plus tard et rester face à face sur le parvis de l’hôtel.


Il n’en pouvait plus.

Il se leva et, en courant, se précipita jusqu’à eux qui ne le virent pas arriver.

Il se plaça derrière elle à quelques mètres et attendit.

Ils s’embrassèrent et se séparèrent.


Agathe regarda son amant d’un jour s’en aller, attendit qu’il ait tourné à l’angle de l’immeuble puis se retourna pour se retrouver face à son mari.



Il se tourna vers la jeune fille qui l’avait rejoint.




Il se tourna vers Aurélie et prit le chemin inverse des studios sachant qu’Agathe devait retourner à son bureau avant de rentrer chez elle.



Mais Sacha était trop loin maintenant pour qu’elle tente de le rattraper.

Elle sentit les larmes couler sur ses joues et se décida à repartir en direction de son bureau.


Sacha s’installa chez Aurélie et prit le canapé.

Il se mit rapidement au travail et commença à écrire.

Quelques jours passèrent et, un soir alors qu’elle rentrait de l’université, elle le trouva en pleine réflexion sur le canapé.

Elle lui fit un thé et s’assit à côté de lui.




La semaine passa rapidement et Sacha avança à pas de géant dans son nouvel ouvrage.

Le dimanche soir, il avertit son éditeur que les quatre premiers chapitres de son nouveau roman étaient écrits.

Ce fut la liesse dans la maison d’édition au point que son directeur de publication lui proposa une avance conséquente. Sacha l’accepta et plaça l’argent sur un nouveau compte qu’il ouvrit pour l’occasion.


Une semaine supplémentaire passa et il écrivit trois chapitres supplémentaires.

Son roman était presque achevé. Il lui manquait le point final.

Il l’écrirait après s’être expliqué avec Agathe. Non pas qu’il ait besoin de cette rencontre avant d’en coucher le contenu sur le papier, mais plutôt parce qu’il n’était pas encore sûr d’en connaître la fin.


Il décida donc de se rendre chez lui et en informa Aurélie.




Sacha partit sur le champ et se rendit rue de Vichy.

Il avait gardé ses clés et pénétra dans l’appartement.

L’obscurité était totale et il dut allumer les lumières pour se diriger jusqu’au salon où il trouva Agathe allongée sur le canapé.

Elle avait les traits tirés et semblait porter ses vêtements depuis plusieurs jours.



Elle s’écroula en larme sur le canapé, le visage dans les mains.



Sacha quitta les lieux, le cœur serré, mais déterminé dans sa décision de rompre et de mettre fin à son mariage au plus tôt.



Quelques semaines plus tard, le divorce fut prononcé et il acheta un nouvel appartement avenue Marcel Proust au pied du parc de Passy où il emménagea avec une Aurélie rayonnante, jeune lauréate de l’agrégation et en attente de son premier poste au lycée Jean de la Fontaine porte de Molitor, à deux pas de l’éditeur de Sacha.

La parution du nouveau roman se révéla un triomphe et il fut même candidat au prix de l’Académie française et au Goncourt.


C’est au cours de sa présentation à la presse qu’il fit sa demande en mariage à une Aurélie aux anges qui l’accepta de tout son cœur.


Le même jour, Agathe promenait sa peine du côté du pont Alexandre III.

Elle se pencha sur le parapet pour regarder la Seine, avec un sentiment trouble en tête.

Elle retomba sur ses pieds, en larme, puis s’en retourna et s’en alla tristement et sans espoir vers sa nouvelle destinée.