n° 22126 | Fiche technique | 41756 caractères | 41756 7008 Temps de lecture estimé : 29 mn |
20/11/23 |
Résumé: L’attente de l’arrivée de Caroline se fait dans la fièvre, et les occasions de déraper avec Julien et Véronique se multiplient.
Quand arrive le week-end, les deux couples fusionnent enfin en une explosion de plaisir. | ||||
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Auteur : Rimaye Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Deux plus deux Chapitre 06 / 10 | Fin provisoire |
Résumé des épisodes précédents :
Romain et Julien assument maintenant leur bisexualité et découvrent la fellation, puis la sodomie, avec la bénédiction de Caroline et Véronique. Caroline a également donné carte blanche à Véronique pour coucher avec Romain… et elle ne s’en est pas privé.
Une sonnerie de réveil inconnu me tira d’un profond sommeil. Véronique remuait doucement à côté de moi, Julien sur son autre côté. Je n’avais donc pas rêvé. Je rassemblai mes souvenirs éparpillés aux quatre coins de ma tête. Le réveil en pleine nuit, Julien – debout, lui aussi –, un baiser partagé, puis sa queue dans ma bouche, si grosse, puis… Je ressentais comme une anesthésie au niveau de mon anus, preuve de ce qui s’était passé ensuite.
Je me souvins aussi de Véronique, nous regardant, assise sur les marches de l’escalier, puis nous deux, la suivant, la porte de leur chambre qui s’ouvre, et moi qui les suit, comme s’il n’y avait pas d’autre alternative. Puis le trou noir du sommeil, la fatigue des émotions qui tomba d’un coup et m’engloutit.
Véronique se retourna et me sourit.
Pour dissiper tout malentendu, elle me fit un petit bisou sur la bouche.
La journée me parut interminable. J’étais épuisé par le manque de sommeil, mais aussi par l’accumulation des émotions (et des orgasmes) de la veille. Je décidai de rester manger avec mes collègues pour éviter d’avoir à penser à la situation. De plus, leur compagnie était des plus agréables, et je parvins sans trop de mal à me changer les idées.
Je rentrai tôt à la maison, avec la ferme intention d’aller me coucher tôt. J’évitai la terrasse, de crainte d’y croiser Véronique et que l’enchaînement de la veille ne se reproduise. Non que cela m’eût déplu, mais je ne me sentais ni la force physique de me relancer dans un tel marathon libidineux, ni la force morale de renouveler cette expérience en l’absence de Caroline.
Au fond de moi, en effet, je ne pouvais chasser le sentiment de culpabilité de ne pas l’avoir attendue. Il était inévitable que cela finisse par se produire, nous l’avions bien compris tous les deux, mais dans mes fantasmes, il était évident que ce serait avec elle. Et pourtant, c’était elle qui avait donné le feu vert pour abolir la dernière barrière entre Véronique et moi. Elle l’avait voulu, et je pensais que cela l’avait excitée de me livrer ainsi à son amante. Cela me troublait profondément, et j’avais besoin d’en avoir le cœur net. Je décrochai le combiné et composai son numéro. Elle décrocha promptement.
Avec un peu d’hésitation, je lui fis un récit de toute la soirée et de la nuit qui avait suivi. Je savais que Véronique lui avait dit qu’elle m’avait fait une fellation. Mais elle ne lui avait pas raconté la suite. C’est une chose étrange que de raconter à sa femme qu’on a fait l’amour avec une autre. Et c’est une chose encore moins banale de lui raconter qu’on a fait l’amour avec le mari de celle-ci…
Caroline ne fut pas surprise par mon récit. Elle ne manifesta pas non plus le moindre signe de jalousie, de colère, ni même de déception. Sa seule réaction négative fut l’expression de sa frustration de ne pas avoir été là. Elle m’avoua combien elle avait été excitée de me donner « l’autorisation » de coucher avec Véronique, excitation décuplée par le fait qu’elle était encore dans le métro à ce moment-là, et qu’elle s’était longuement masturbée dès son retour à l’appartement, et une nouvelle fois lorsqu’elle reçut le texto de Véronique :
Délicieuse, la queue de ton homme. Très juteuses.
Elle n’était pas non plus choquée de ce que j’ai fait l’amour avec Julien. Elle voulut même avoir tous les détails, les compara avec ses propres sensations (après tout, sa première sodomie remontait à quelques jours à peine). Elle m’avoua là aussi que cela l’excitait beaucoup, et qu’elle avait très envie de nous voir à l’œuvre. Je lui rétorquai que je comptais bien la voir elle aussi avec Véronique…
Après un bon repas préparé et partagé avec Julien et Véronique, je m’excusai, titubant de fatigue. Julien, lui aussi, semblait tomber de sommeil, si bien que la soirée fut écourtée pour tout le monde.
Après une longue nuit de près de dix heures, je me sentais prêt à affronter la journée du jeudi. Jeudi, jour de jogging dans les bois… et de douche avec Julien. Cette pensée, qui me prit en m’habillant, me compliqua singulièrement la tâche, mon sexe refusant de se ranger docilement dans mon boxer. J’essayai de penser à autre chose, mais sans succès, et descendis prendre mon petit-déjeuner, en espérant que la bosse qui déformait mon pantalon ne se verrait pas trop.
Après une matinée studieuse, je quittai mon bureau vers midi pour rentrer me changer. Je croisai Julien, déjà prêt dans le hall, qui me pressa de me dépêcher. Nous commençâmes à courir doucement tout en discutant, afin de nous échauffer et de gagner les sentiers de sous-bois où commença vraiment l’entraînement. Avec le projet de courir un marathon à l’automne, Julien nous avait concocté un programme intensif et méthodique. L’entraînement d’aujourd’hui consistait en d’épuisantes courses fractionnées avec des moments d’effort maximum à couper le souffle. Néanmoins, j’éprouvais du plaisir à pousser ainsi mon corps dans ses retranchements et à le sentir répondre à ma demande. J’étais également satisfait de suivre le rythme de Julien, et de lire dans ses yeux de l’admiration pour mes performances.
Les joggeurs étaient nombreux ce midi, le temps étant resplendissant, et la boue de mardi ayant rapidement séché. Nous avions fini notre dernière course intensive et récupérions en trottinant en nous dirigeant vers le petit pont sur le ruisseau, lorsqu’une joggeuse surgit par un chemin de côté et nous dépassa. Elle était blonde, vêtue d’un débardeur à bretelles blanc, d’un short bleu à bord dentelé, deux jambes superbes… Tout en la suivant, je mis quelques secondes à réaliser. Julien aussi, même si ce fut finalement lui qui réagit le premier.
Julien ne répondit rien. Le souffle coupé, il ralentit l’allure, je fis de même. Véronique continuait à courir devant nous, comme si de rien n’était. Après le petit pont, le chemin remontait pour rejoindre les premières maisons. J’avais perdu toute concentration sur la gestion de mon effort, et je peinais à monter la côte. Julien soufflait lui aussi juste devant moi, tentant de garder le contact avec Véronique. Nous parcourûmes les derniers mètres au ralenti. Véronique avait disparu au coin de la rue.
La porte de la maison était ouverte, les chaussures de Véronique traînaient au beau milieu du hall. Dans l’escalier qui partait sur la gauche, une chaussette. Julien et moi nous déchaussâmes en nous regardant avec perplexité. Nous étions trempés de sueur, encore essoufflés, et complètement désorientés, incapables de dire un mot. Julien me lança un regard plein de perplexité et m’indiqua l’escalier d’un mouvement du menton. Je le suivis.
Dans l’escalier, une nouvelle chaussette. Puis dans le couloir, un short bleu, et dans le fond, un débardeur blanc. La porte de la salle de bain était entrouverte. Julien entra ; je restai sur le pas de la porte. Il se retourna et me fit signe de le suivre. J’hésitai encore. Il revint sur ses pas et me prit par la main.
J’entrai dans la salle de bain où l’eau de la douche coulait. Je n’osais regarder vers la douche, et pourtant j’en mourais d’envie. Au sol, un string blanc et une brassière. Puis le short de Julien, son t-shirt, son slip. Je le regardai un instant, entièrement nu, un corps d’athlète, tout en muscles, mais sans excès de gonflette, juste ce qu’il fallait, la peau claire, les poils blonds, le sexe long, pendant… Il me regarda en retour, avec intensité, immobile. Sans avoir besoin d’ouvrir la bouche, il me signifiait de l’imiter. Je m’exécutai, comme un robot, puis le suivis sous la douche.
Véronique nous attendait sous le flot d’eau chaude qui coulait du plafond. Elle nous dévisagea l’un après l’autre avec un sourire énigmatique. J’étais trop interloqué pour bander, mais qu’elle était belle ! Ses cheveux blonds faisaient deux cascades qui ruisselaient sur chacune de ses épaules, contournaient ses seins proéminents, et se rejoignaient en suivant parfaitement le triangle de son pubis où les poils blonds collectaient le flot d’eau chaude et fumante.
Julien s’approcha d’elle, la prit dans ses bras et l’embrassa dans le cou. Elle se laissa faire, sans bouger, et sans me quitter des yeux. Il se plaça derrière elle et commença à lui caresser les seins et le ventre. Tous deux me regardaient maintenant. Je ne pouvais détacher mon regard de ce couple enlacé, de ces mains puissantes courant sur ces courbes sensuelles, descendant vers le triangle de poils blonds, massant délicatement les tétons érigés.
Alors que les doigts de Julien se faisaient plus aventureux vers l’entrée de la grotte, Véronique eut un geste qui me surprit : elle tendit la main vers moi et me fit signe d’approcher, mais toujours sans un mot. Comme je ne bougeais pas, elle fit un pas, me saisit la main, et m’attira vers eux. Julien avait cessé ses caresses. Il avait maintenant une belle érection. Véronique me guida jusqu’à lui et vint me positionner comme un pion qu’on bouge sur un échiquier juste à côté de son mari. Elle s’accroupit alors devant nous.
Je bandais à tout rompre, naturellement. Véronique avait maintenant son visage à hauteur de nos deux sexes érigés. Elle les contempla – on pourrait dire dévisagea, tant elle le fit avec attention – pendant quelques instants. Puis elle prit mon sexe, dur comme du bois, dans sa main gauche, et celui de Julien, encore plus gros, dans sa main droite. Sensation indescriptible que de se sentir enserré par ces doigts fins, curieux, attentionnés.
Elle commença à nous branler tous les deux, avec une douceur extrême, avec des mouvements parallèles, prenant le soin de caresser toute la longueur de la hampe – et pour Julien c’était long ! – avant de finir par un mouvement circulaire tout en douceur sur le gland (sur les glands) gonflé et luisant de plaisir, qu’elle décalottait entièrement en redescendant vers la base. Puis elle me prit dans sa bouche. Déposant d’abord un petit baiser sur le bout de mon gland où perlait une goutte de plaisir qu’elle goûta avec intérêt, elle ouvrit ses lèvres en « o » et l’avala doucement, sans se presser, laissant le temps à ces sensations de plaisir de parcourir tout mon corps avant d’aller plus loin. Tout en continuant de branler Julien de son autre main, elle m’avala entièrement, jusqu’au fond de la gorge, puis me recracha, luisant de salive, avant de m’engloutir une nouvelle fois.
Sa main ne restait pas inactive. Elle me massait doucement les testicules, puis avança un doigt vers mon anus qu’elle titilla, je rugis de plaisir. Peut-être pour ne pas aller trop vite, elle passa alors à Julien et entreprit de la sucer lui aussi, tout en continuant de me caresser. Puis elle revint à moi, puis de nouveau à Julien. Nous attirant sans cesse plus près l’un de l’autre, elle embouchait tantôt une verge, tantôt l’autre, dans une double fellation frénétique. Reprenant son souffle, l’espace d’un instant, elle prit nos deux verges serrées l’une contre l’autre dans sa main. La chaleur et la douceur de cette colonne de chair contre la mienne, si elles ne m’étaient pas inconnues, étaient décuplées par la pression des mains de Véronique autour de nos membres unis, et de sa langue parcourant nos glands ruisselants de plaisir et de salive.
Lorsqu’elle accentua encore la pression, je sentis le gland gonflé de Julien s’écraser contre le mien, nos méats trempés glisser l’un contre l’autre, sa mouille couler dans la mienne. Je sentis contre mon sexe le sien se dilater lorsqu’il jouit. Je sentis le sperme monter dans sa queue que Véronique pressait avec force contre la mienne, je le sentis jaillir de son méat dilaté, glisser contre le mien, inonder mon gland de sa jouissance. Je sentis la langue de Véronique récolter le fruit de ses caresses au bout de nos tiges emmêlées, puis mon plaisir exploser lui aussi, mêler ses premiers jets de foutre aux derniers de Julien, et Véronique toujours avaler, laper cette semence que nous lui offrions.
Vidé, à tous les sens du terme, je m’assis sur le banc en bois, laissant mes deux amants dans les bras l’un de l’autre, enlacés, échangeant un long baiser où devaient se mêler nos deux spermes. Je les contemplais tout en reprenant mon souffle. Il se formait en moi comme une boule de bonheur qui gonflait dans la poitrine à les voir ainsi, si beaux, s’offrant à mon regard. Oui, ils étaient maintenant mes amants.
Tournée vers moi, à moins d’un mètre de moi, Véronique avait écarté les jambes et s’appuyait de tout son poids sur Julien, derrière elle, qui la caressait. Sa chatte était grande ouverte devant moi, les replis roses ruisselant de désir, les doigts de Julien allant et venant des profondeurs de sa grotte à son clitoris turgescent qu’ils malaxaient doucement. Je me complaisais dans ce rôle de voyeur, il est si rare de pouvoir voir ainsi le plaisir d’une femme aussi clairement exhibé. Véronique remuait le bassin, accompagnant chaque caresse de Julien d’un petit soupir. Son petit bouton était tout gonflé de plaisir et se balançait entre les deux doigts qui le caressaient. Ses muqueuses roses et rouges brillaient de cyprine.
Les soupirs se faisaient râles, puis cris. Véronique se laissait entièrement guider par son clitoris emprisonné entre les doigts de son amant, ondulant comme une vague qui la rapprochait à chaque mouvement du banc où j’étais assis. Le cri se fit hurlement de plaisir. Elle s’abandonna à la renverse dans les bras de Julien, le sexe projeté en avant à deux pas de mon visage. Et soudain, un flot de cyprine sortit en fontaine de sa chatte. Trois jets, comme une éjaculation d’un liquide translucide, abondant, odorant, giclèrent sur mon torse et mon ventre, suivis ensuite par un long écoulement plus calme.
Véronique s’affala à côté de moi, presque inconsciente. Je n’avais jamais vu de femme fontaine. Pour tout dire, je pensais même que c’était une invention, un fantasme d’hommes pour qui seule l’émission d’un fluide vital pouvait conclure un orgasme. Je venais d’avoir la preuve du contraire. Cet orgasme liquide avait une telle puissance que Véronique semblait littéralement vidée elle aussi à tous les sens du terme. Elle posa sa tête sur mon épaule ; je l’accueillis, la soutenant de ma propre tête. Je pris sa main dans la mienne.
Les meilleures choses ont une fin, et ce n’était que la pause de midi – nous n’étions pas en avance. Nous finîmes de nous doucher, nous avalâmes un rapide repas, et chacun s’en retourna à son travail respectif.
Je fus très absorbé tout l’après-midi par plusieurs sujets à régler au bureau, et n’eus pas le loisir de repenser à ma pause de midi, ce qui était heureux, car j’aurais été incapable de me concentrer dans de telles conditions. Après cette séance de travail studieuse, nous décidâmes d’aller manger au restaurant entre collègues. J’acceptai sans difficulté, d’autant que la perspective de la soirée avec Julien et Véronique m’amenait une foule d’interrogations dont chaque réponse m’amenait dans leur lit, sans Caroline.
Cette soirée fut l’occasion de faire mieux connaissance avec Sophie, Chloé et Martin, les trois collègues qui formaient mon équipe. Nous n’avions eu jusqu’ici que des relations très professionnelles, à l’exception des repas partagés le midi, mais toujours dans la hâte. Sophie avait la cinquantaine, mais restait une très belle femme brune, tout en rondeurs, mais sans excès. Divorcée, elle vivait seule avec ses deux grands enfants qui ne tarderaient pas à partir faire leurs études. Chloé, elle, venait d’être embauchée. C’était une pétillante rouquine, toujours souriante. Nous la croyions célibataire (peut-être aime-t-on toujours croire que les jolies filles le sont), mais elle vivait en fait avec son copain depuis deux ans. Martin enfin avait presque mon âge. Il était marié et avait deux jeunes enfants.
En rentrant chez moi, je me pris à imaginer mes collègues faisant l’amour. Étaient-ils sages comme je l’étais encore deux semaines auparavant, ou se livraient-ils au libertinage ? La sage Sophie profitait-elle de sa liberté retrouvée pour s’offrir à tous les hommes qu’elle voulait, et pourquoi pas plusieurs à la fois ? La pétillante Chloé profitait-elle de sa jeunesse pour se livrer à toutes les expérimentations ? Martin s’évadait-il de sa sage vie de père de famille avec une maîtresse de passage ? Et moi ? Pouvaient-ils deviner que sous mes abords de cadre dynamique, je me livrais à des combinaisons sexuelles inédites ? Je leur avais dit que j’étais hébergé chez un couple très sympathique, sans en dire plus. À moins que mes pensées ne m’aient trahi…
Il était tard lorsque je tournai la clé dans la serrure, et il n’y avait pas un bruit dans la maison. J’allai me coucher seul dans mon lit, presque à regret. Demain, Caroline serait là…
Aujourd’hui, Caroline arrivait. Nous avions tous les trois cela en tête, je crois, ce vendredi matin. Il y eut peu de paroles échangées. L’ambiance était à la veillée d’armes. Ce soir, nous serions quatre. Deux plus deux. Ce soir, je retrouvais ma femme. Et surtout, ce soir… Je m’interdisais d’y penser. Et s’il ne se passait rien au fond ? Était-ce possible ? Tout ce désir accumulé depuis une semaine, cette frustration de ne pouvoir associer Caroline à mes caresses avec Julien et Véronique. Ce désir d’eux aussi, cet homme et cette femme qui m’avaient accueilli s’étaient offerts, donnés même. Et ce soir… nous donner nous aussi à notre tour.
Pause de midi expédiée. L’heure tournait, lentement, au cours de cet après-midi ensoleillé. Seize heures trente… dix-sept heures, les premiers collègues partirent. Dix-sept heures trente, Chloé y alla à son tour, suivie peu après de Martin. Je restais encore quelques instants avec Sophie. Mon cœur battait, j’avais le ventre noué comme si j’allais à mon premier rendez-vous amoureux (mais au fond, n’était-ce pas le cas ?). Sophie percevait-elle mon trouble ? Dix-sept heures cinquante, je n’y tins plus, refermai mon ordinateur, fis la bise à Sophie en lui souhaitant bon week-end, et filai à la maison.
J’y arrivai en même temps que Julien qui garait sa moto dans le garage comme je poussai le portillon. Véronique était déjà là et prenait une douche. Nous sortîmes sur la terrasse pour siroter un verre de muscat frais. Nous n’arrivions qu’à échanger des banalités, mais dans nos esprits, une seule chose : qu’allait-il se passer ce soir ? J’aurais cru qu’avec son expérience libertine, Julien serait détendu, mais il n’en était rien – il se resservit deux verres d’un air distrait tout en se demandant s’il allait faire beau ce week-end.
L’arrivée de Véronique détendit un peu l’atmosphère. Elle était absolument sexy – je pourrais dire bandante – dans sa courte robe d’été blanche. Pas de soutien-gorge, ses seins remplissaient généreusement le profond décolleté, et les tétons pointaient à travers le tissu. J’aurais juré qu’elle n’avait pas non plus de culotte tant ses fesses étaient parfaitement moulées. Ses escarpins blancs à talons relevaient sa croupe, comme une invitation aux caresses. Invitation que ne déclina pas Julien lorsqu’elle passa à sa hauteur pour se servir un verre.
Je filai à mon tour à la douche, les laissant seuls… sauraient-ils patienter ? L’eau chaude me détendit. Je restai longuement ainsi, les yeux fermés. La porte claqua. Julien était avec moi.
Je restai interdit quelques secondes. La question était directe, claire. Je repensais à ce que je venais de dire à l’instant : je venais de céder mes droits sur mon épouse… Restait à l’assumer jusqu’au bout. J’essayai d’imaginer la scène. À ma grande surprise, j’y parvins sans peine. Julien et Caroline… après tout, oui, ils allaient bien ensemble. Comme Véronique et moi… Ou Julien et moi d’ailleurs. Ou même Caroline et Véronique. Toutes les combinaisons s’interchangeaient parfaitement dans mon esprit.
Pourtant, je ne répondis pas, me concentrant sur ma toilette. Cette question du regard me troublait et ne trouvait pas de réponse facile. Il était évident que nous avions envie les uns des autres. Mais faire l’amour avec quelqu’un est une chose. Avoir des spectateurs en est une autre. Et regarder les autres, surtout si sa propre femme en fait partie, encore une autre. Julien sentit bien mon trouble et ne chercha pas à en savoir davantage.
Nous mangeâmes légèrement. En fait, personne n’avait très faim. Mais la tension était un peu retombée. La conversation avec Julien avait clarifié les choses. Nous attendions le train de vingt-et-une heures trente sur la terrasse en sirotant un verre de vin, assis sur le fauteuil. Véronique posa sa main sur ma cuisse. Je la pris dans la mienne… divine chose qu’une main de femme, fine, chaude et douce. Julien la serrait par les épaules ; il l’embrassa dans le cou. Elle me regardait droit dans les yeux, nos doigts emmêlés. Il ne se passait rien d’autre que ces corps se touchant dans la lueur du crépuscule.
À vingt-et-une heures quinze, je me levai et partis pour la gare. J’avais beau savoir que le trajet ne durait que cinq minutes, je ne voulais pas arriver en retard. De fait, j’étais seul à attendre sur le quai.
Le train entra en gare. Quelques voyageurs descendirent. Caroline, tout au bout de la rame, en dernier, tirant une grosse valise. Vêtue d’une robe orange moulante qui s’arrêtait au-dessus des genoux, un gilet de coton beige passé sur les épaules, des escarpins à talons hauts. Je la regardai s’approcher, comme au ralenti, se déhanchant sur ses talons, ses longs cheveux noirs et bouclés se balançant comme des vagues sur ses épaules. J’avais une telle envie de la serrer dans mes bras. Mais la regarder était un plaisir au moins aussi grand.
Enfin, elle était là. Douce et chaude. Ses lèvres humides sur les miennes, puis nos langues emmêlées, ses yeux brillants. Ses petits seins qui se plaquaient contre mon torse, juste contenus par la fine étoffe de sa robe. Sa taille dont je couvrais toute la largeur d’une seule paume. Mais nous étions sur le quai de la gare, il y avait du monde. Je pris sa valise et sa main, et nous sortîmes dans la rue. L’air de cette fin de mois de mai était chaud.
Nous tournâmes à l’angle d’une rue pour rentrer dans le lotissement. Enfin seuls. Je marquai une pause. Caroline souffla : marcher avec des talons hauts n’est pas chose aisée. Puis nous repartîmes, encore plus lents, oubliant de regarder devant nous tant nos yeux étaient aimantés l’un par l’autre. Je portai ma main libre à ses fesses. Fermes sous l’étoffe de la robe. D’ailleurs… Nous étions vraiment seuls dans la rue, et je m’aventurai à vérifier ce que je pressentais. Passer la main entre ses cuisses, et remonter, remonter… jusqu’à toucher une peau humide, un repli de plaisir, libre de tout sous-vêtement. Je lui jetai un regard interloqué. Elle me sourit d’un air polisson.
Elle ne répondit pas à ma provocation. Nous arrivions au dernier carrefour. La maison de Véronique et Julien serait bientôt en vue. Nous avions encore ralenti, comme si chaque pas nous engourdissait d’une étrange langueur. Nous nous tenions toujours par la main, Caroline posait ses pieds avec une extrême attention pour ne pas se tordre la cheville, bien que le trottoir fût parfaitement régulier. Je m’arrêtai et la regardai dans les yeux.
Reprenant d’un pas plus léger, nous parvînmes au portail. Je le poussai dans un léger grincement. Je suivis Caroline sur les marches du perron, tirant sa lourde valise, et ne perdant pas une seconde du spectacle de ses fesses se dandinant librement sous sa robe.
Caroline sonna. Dix secondes plus tard, Véronique vint ouvrir. Caroline lui tomba dans les bras. Elles se fondirent en un interminable baiser à pleine bouche, à pleine langue. Je poussai la valise à l’intérieur et refermai la porte. Les deux femmes étaient toujours unies, serrées étroitement dans les bras l’une de l’autre, et parlaient à voix basse, s’échangeant des paroles imperceptibles qui leur arrachaient de petits gloussements. J’échangeai un regard interrogatif avec Julien qui, lui non plus, ne perdait pas une miette de ce délicieux spectacle.
Enfin, elles se détachèrent, et Caroline se tourna vers Julien. Elle s’approcha de lui. Perchée sur ses talons, elle faisait presque sa taille. Ils se jaugèrent du regard. Je les regardais. Véronique vint me prendre la main. Julien et Caroline firent de même. Puis, lentement, leurs lèvres s’unirent. Ma femme embrassait un autre homme sous mes yeux. Et j’en ressentais… de la joie. Oui, de la jubilation, même. Ma femme embrassait… mon amant ! Véronique me regardait d’un air légèrement inquiet. Je lui souris.
Julien découvrait le corps de Caroline à travers sa robe, sa langue fouillait sa bouche, ses dents mordillaient ses oreilles, son cou. Sa main souleva la robe, dévoila une fesse rose et rebondie, mais n’alla pas plus loin. Il la prit par la main et l’entraîna dans l’escalier. Je restai dans le hall avec Véronique, les regardant disparaître à l’étage. Véronique s’approcha de moi et m’embrassa dans le cou. Je lui rendis son baiser. Caroline n’était déjà plus là. J’étais seul avec mon amante. Situation plus simple, finalement. J’en profitais, je l’enlaçai avec fougue. Ses seins débordaient de son décolleté, je mordillai ses tétons, les sentant durcir entre mes dents. Ses fesses étaient nues, elles aussi, sous la robe blanche. La fine étoffe retroussée, j’avais toute liberté pour les explorer. Je trouvai rapidement la source humide, m’y glissai.
Véronique m’arrêta d’une douce pression de sa main sur mon poignet. D’un regard explicite, elle me désigna l’escalier. Sans prendre la peine de réajuster sa robe, une fesse toujours dénudée, la poitrine débordant du décolleté, elle entreprit de monter les marches de l’escalier. Je la suivis, dans un état second, comme au ralenti. Jamais monter un étage ne m’avait paru aussi long.
Dans le couloir, la porte de la chambre était restée ouverte. Pas un bruit. Tous les sons paraissaient comme absorbés par la moelleuse moquette où s’enfonçaient nos pas. Véronique marqua une pause juste avant d’arriver à la porte pour me laisser le temps de la rejoindre. J’avançais, comme plombé par une pesanteur soudain décuplée, le sang tambourinant dans mes tempes.
Enfin, je passai une tête par la porte. Ils étaient là. Nus. Leurs vêtements gisant sur le sol. Caroline assise sur le lit, ses petits seins érigés comme une provocation à l’amour, ses yeux concentrés sur celui qui lui faisait face.
Julien venait manifestement de finir de se dévêtir et, si j’en jugeais à la direction du regard de ma femme, devait exhiber une belle érection. Il s’approcha du lit, jusqu’à venir cacher Caroline à nos regards. Il se baissa légèrement ; je vis une fine main glisser dans son dos, l’attirer, puis, une seconde, s’accrocher à sa nuque. Sa tête bascula légèrement, dévoilant la cascade de boucles noires des cheveux de Caroline qui l’embrassait avec fougue.
Pris de vertiges, je m’appuyai sur le chambranle de la porte. Véronique passa sa main autour de ma taille et posa sa tête sur mon épaule. Sur le lit, Julien s’était assis à côté de Caroline ; ses mains partaient à l’exploration du corps de ma femme qui, loin d’être passive, lui rendait ses caresses.
Je frémis lorsqu’elle saisit son sexe de ses doigts fins, d’un geste plein d’assurance, au moment même où la paume de Julien se posait entre ses jambes. D’un geste volontaire, elle l’attira à elle. Ajustant leurs positions, les deux amants glissèrent sur le côté, tête-bêche. Au moment où elle allait poser ses lèvres sur le gland violacé pour l’avaler, Caroline m’aperçut. Elle figea son geste et me jeta un regard interrogatif. Je lui souris. Elle me répondit par un clin d’œil, aussitôt suivi par un soupir de plaisir qui l’obligea à fermer les yeux ; Julien, lui, ne s’était pas interrompu. Puis elle se ressaisit et emboucha la colonne de chair palpitante.
Le sexe de Julien était tellement gros qu’il déformait le visage de Caroline en se frayant un passage au fond de sa gorge. Elle le suçait avec application, sur toute sa longueur, le ressortant de temps en temps, ruisselant de salive, pour reprendre son souffle ou gémir de plaisir.
Le temps était comme suspendu, et je ne saurais dire combien dura ce fascinant 69. Sans que je m’en aperçoive, Véronique avait glissé devant moi, et j’avais passé mes mains autour de sa taille, sa tête reposant légèrement basculée en arrière sur mon épaule droite, celle qui n’était pas appuyée contre la porte. Absorbé par le spectacle, je laissais mes doigts parcourir son corps sans leur dicter ma volonté, lorsqu’une humidité visqueuse sous mon index droit me tira de mon hypnose : j’avais atteint la lisière de son sexe sous sa robe retroussée. Elle bascula encore plus sa tête pour soupirer de plaisir et m’encourager à aller plus loin.
Mais à ce moment précis, notre attention fut détournée par les cris de plaisir de Caroline. Elle avait lâché la queue de Julien et se livrait à un orgasme puissant qui lui arrachait des cris sauvages. « Oh oui ! Encore, t’arrête pas, c’est trop bon. Oh que j’aime ce que tu me fais ! » Alors qu’elle semblait se calmer, nos regards se croisèrent, et une deuxième vague d’orgasme l’emporta dans un tourbillon de râles incompréhensible.
Julien se releva et nous adressa un grand sourire, le visage luisant du plaisir de Caroline. Nous nous approchâmes du lit. J’aidai Véronique à retirer sa robe – ne portant rien d’autre, elle se retrouva aussitôt nue. Elle m’aida à son tour à me dévêtir avec fièvre. Et nous nous assîmes sur le bord du lit, juste à côté de Caroline qui rouvrit alors les yeux et nous adressa un sourire radieux. Je déposai un tendre bisou sur ses lèvres. Puis Véronique fit de même. Puis Julien la pénétra, et elle referma les yeux pour se consacrer à son plaisir.
Le lit était immense, et nous contournâmes les deux amants pour nous positionner à côté d’eux. Je fis mettre Véronique à quatre pattes, presque dans la même position que son mari. Elle en profita pour échanger un fougueux baiser avec Caroline.
Les laissant à leur étreinte, je pris un peu de recul et contemplai la scène. Juste à côté de moi, les fesses musclées de Julien allaient et venaient entre les cuisses béantes de ma femme qui s’agrippait à sa taille en basculant son bassin au rythme des va-et-vient de son amant. Véronique s’était mêlée à leurs caresses empoignant un sein, la couvrant de baisers, et en même temps, tendant vers moi ses fesses entrouvertes. Ça y est, me dis-je, le dernier côté du carré est fermé, Caroline aussi est leur amante. Le cœur léger, libéré de mes derniers doutes, il ne me restait plus qu’à les rejoindre.
Les fesses de Julien et de Véronique ondulaient en cœur sous mes yeux, celles de Julien d’avant en arrière, celle de Véronique, plutôt sur le côté, m’invitant à les explorer. La laissant à son étreinte avec Caroline qui se prolongeait, je choisis de laisser divaguer mes doigts sur celles de Julien. J’en appréciai la fermeté, les muscles bandés par l’effort à chaque fois qu’il pénétrait Caroline. Puis je m’aventurai dans la raie, humide de sueur. Il émit un grognement de contentement lorsque mon index titilla son anus.
Après quelques caresses anales, je relâchai un peu la pression pour lui éviter de jouir trop vite, et poursuivis mon exploration vers ses testicules qui se balançaient. Alors, pour la première fois de la soirée, je touchai Caroline. Les rebords de sa vulve distendue par le pieu qui la pilonnait étaient trempés de mouille. Mes doigts entourant la verge de Julien, formant comme une deuxième vulve qu’il avait à passer pour s’enfoncer dans le vagin détrempé, je la caressai avec douceur.
Julien réajusta sa position pour laisser la place à mes doigts de se faufiler jusqu’au clitoris de Caroline. Celui-ci avait une taille impressionnante, complètement turgescent, trempé de cyprine ; mes doigts y glissaient sans peine. À chaque mouvement de va-et-vient, Julien écrasait mes doigts sur le bouton de plaisir, déclenchant des cris de plaisir de Caroline sans cesse plus fort. Elle jouissait maintenant sans retenue, tant par le sexe qui la dilatait que par les doigts qui la fouillaient. Son orgasme parut durer de longues minutes, ponctué de cris inarticulés, avant que son corps ne se détende soudainement, et qu’elle ne soupire dans un murmure :
Julien avait ralenti son rythme pour laisser son amante reprendre ses esprits. J’abandonnai aussi à regret les replis désormais trop sensibles du sexe de ma femme, et refis le chemin arrière. Lorsque mes doigts atteignirent la rosette trempée de sueur, Julien se tendit soudainement, projetant ses fesses vers l’arrière comme pour me retenir. Le message était clair, et je ne l’ignorai pas. Mon index força sans difficulté le passage lubrifié par la sueur. Cela déclencha aussitôt l’orgasme de Julien qui rugit de plaisir, déversant son flot de sperme dans le vagin de Caroline en quelques secousses puissantes que j’accompagnai à chaque fois en enfonçant mon doigt au plus profond de son cul.
Cette fois, les deux amants avaient joui, consommé leur plaisir jusqu’à la lie. J’avais regardé Caroline faire l’amour avec Julien, prendre un pied incroyable, emportée par deux orgasmes ; j’avais laissé Julien éjaculer en elle, que dis-je, je l’avais moi-même fait éjaculer en elle. Et pas un soupçon de jalousie ne m’avait effleuré. Au contraire, j’y avais pris moi-même un plaisir extrême, mon sexe ruisselant de plaisir, se lubrifiant lui-même, en témoignait.
Maintenant, Julien avait roulé sur le côté, son sexe était ressorti de celui de Caroline avec lenteur, laissant dans ses chairs une traînée de sperme gluant qui se poursuivait sur les draps. Il s’allongea contre elle et passa doucement, tendrement, son bras autour de son épaule. Repoussant avec douceur les derniers baisers de Véronique, elle glissa sa tête sur son épaule. Ils étaient beaux, attendrissants. Je les aimais.
Véronique était toujours à quatre pattes sur le lit, les jambes légèrement écartées, les fesses tendues vers le haut, son intimité offerte sans la moindre pudeur. Elle m’adressa son plus beau sourire, comme une invitation impossible à refuser. Je jetai un dernier coup d’œil à Caroline qui se reposait dans les bras de Julien, guettant un signe de réticence qui m’aurait fait reculer, mais rien, rien qu’un sourire béat et des yeux clos. Rien ne me retenait.
Je m’approchai, et posai doucement mes mains sur les fesses de Véronique. Je la sentis tressaillir, vis son dos se cambrer, comme pour mieux m’attirer à elle. Son sexe était béant, enchevêtrement de replis de chair rose luisante de plaisir, et au milieu, la grotte où j’allais m’enfoncer. J’y posai mon propre sexe, avec une infinie douceur, lui soutirant un soupir de contentement. Mêlant nos fluides intimes, je parcourus ses replis, me frottant, ou plutôt glissant sur son bouton qui avait pris un volume impressionnant.
Véronique gémissait sous ces caresses de plus en plus appuyées. Je décidai de les accompagner de mes doigts. Je rapprochai mes deux mains, agrippées à ses fesses, mes deux pouces se rejoignant dans sa raie trempée de plaisir. L’un alla à la rencontre de la rosette anale, l’autre s’approcha de la grotte. Puis, coordonnant mes mouvements, mon gland frottant toujours frénétiquement son clitoris, j’enfonçai mes deux doigts dans les deux orifices, sans rencontrer la moindre résistance, mais arrachant des cris de plaisir à Véronique.
Elle jouissait maintenant sans retenue, m’encourageant, me suppliant de ne pas m’arrêter (comment imaginer un instant que je puisse avoir une idée pareille). Elle en pleurait presque. Son orgasme dévastateur tira Julien et Caroline de leur torpeur. Redescendant de leur petit nuage, ils se tournèrent vers nous pour contempler la scène. Pour la première fois, Caroline me voyait avec une autre femme. Comment allait-elle réagir ?
Légèrement déstabilisé, j’avais un peu interrompu mes caresses, offrant à Véronique un répit dans un orgasme continu. J’échangeai un regard inquiet avec Caroline. Elle se redressa à genoux pour me faire face, et posa doucement ses mains dans le dos de Véronique, et déposa un baiser sur ma bouche. Véronique se redressa à son tour, surprise par l’immission de Caroline, expulsant mes doigts et mon sexe d’entre ses fesses. À genoux tous les trois, nous formions un triangle ; derrière nous, Julien contemplait la scène, adossé à une pile d’oreillers.
Caroline susurra un mot à l’oreille de Véronique, que je ne réussis pas à saisir, pas plus que la réponse. Prenant la direction des opérations, elle m’invita à m’asseoir sur le bord du lit, et vint s’agenouiller devant moi sur le moelleux tapis au pied du lit. Je pensais qu’elle allait se réapproprier son mari, mais fus surpris de la voir inviter Véronique à m’enfourcher en me tournant le dos. Je sentis alors sa main s’emparer de mon sexe, et le guider en Véronique. Je m’y enfonçai sans difficulté tant nos deux sexes étaient déjà trempés de plaisir, jusqu’à sentir les fesses de Véronique se poser sur mes cuisses.
Un tourbillon de sensations toutes plus délicieuses les unes que les autres s’empara alors de moi : mon sexe, enserré dans celui de Véronique, y coulissant avec un rythme régulier, ses seins, roulant dans mes mains, le goût de la sueur de son épaule dans ma bouche, ses cheveux caressant mon visage. Et puis une autre sensation humide, sur mes bourses, à la base de mon sexe : la langue de Caroline qui m’accompagnait. Mon plaisir montait, montait, telle la vague d’un tsunami, qui se forme loin au large, de longues minutes avant d’atteindre le rivage. Je sus bien avant d’exploser que le point de non-retour avait été dépassé, mais les caresses de mes deux amantes m’emmenaient toujours plus haut.
C’est le deuxième orgasme de Véronique qui déclencha le mien. Les lèvres de Caroline aspirant son clitoris, elle se tendit soudain, aspirant d’un coup mon sexe jusqu’au fin fond du sien. Et je perdis tout contrôle, mêlant mes cris aux siens, la soulevant pour qu’elle m’engloutisse de plus belle, à en perdre tout contrôle, au point, en un dérapage incontrôlé, de sortir complètement sans parvenir à retrouver le passage. Et pour cause, c’est Caroline qui, prenant le relais, vint m’avaler et recueillit mes dernières gouttes de sperme.
La puissance de mon orgasme, la tension liée à la présence de Caroline m’avaient achevé. Dans un brouillard cotonneux, je vins m’allonger à côté de Julien qui glissa avec attention un oreiller sous ma tête, puis m’endormis.