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Temps de lecture estimé : 30 mn
10/01/24
Présentation:  Une femme cherche désespérément l’homme de sa vie.
Résumé:  Une femme cherche désespérément l’homme de sa vie.
Critères:  fh extracon vengeance
Auteur : Briard      Envoi mini-message

Série : Mieux vaut tôt queutard

Chapitre 01 / 02
Mieux vaut tôt queutard_1

Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…


Cette nouvelle est la première sur le thème "Vengeance féminine".


Partie 1


Sabrina Van de Breugt venait de fêter ses trente-huit ans. Grande brune élancée aux longs cheveux de jais, son visage, que deux yeux réglisses ceinturaient, était fin, élégant et lisse, au teint frais et lumineux.

Elle aurait pu, sans aucun doute, symboliser la femme fatale. Bien que superbement belle, elle manquait cruellement de confiance en elle, et ce, depuis qu’elle avait pour meilleure amie, la plus belle fille du monde.

En effet, Serena Drickmer était d’une beauté à couper le souffle.


De taille moyenne, une chevelure blond cendré, un sourire ravageur, des yeux noisette avec de longs cils courbés.

Une superbe poitrine, une taille de guêpe et de longues jambes fuselées. Petites, elles habitaient deux maisons jumelées par le garage, à Namur dans le quartier de Jambes, en bord de Meuse.

Elles avaient été tout de suite copines et rapidement complices et inséparables.

Elles avaient traversé les années scolaires avec cette connivence permanente qui les rendaient souvent indissociables.

En revanche, pour ce qui était des facilités scolaires, Serena avait toujours dû et su compter sur l’aide et le soutien de Sabrina. Chez cette dernière, « cela rentrait avec une facilité déconcertante ».


A l’époque du collège, déjà, leur complicité leur permettait de tester les garçons. Sabrina les allumait et Serena les éteignait comme elles se plaisaient à le dire.

Herb, le caïd de l’école, à la musculature impressionnante, convoité par toutes les filles de la ville, n’avait d’yeux que pour Serena. Mais celle-ci lui fit le chantage d’être obligé de sortir avec sa copine pour pouvoir, s’il savait la rendre heureuse, avoir la chance de, peut-être, pouvoir sortir avec elle un jour.


Le pauvre garçon dût accepter le deal et attendre, tout de même, plus de six mois après la rupture avec Sabrina, pour être autorisé à flirter avec l’autre jeune fille. Il lui avait quand même promis de l’aimer jusqu’à la fin de ses jours et réussi à la déflorer pour la jeter le soir même.

La jeune fille se jura de se venger un jour et, quand il vint tout penaud quémander un emploi sur un des festivals qu’elle dirigeait, elle lui offrit un poste de balayeur, ce que le jeune homme, non diplômé et sans emploi accepta avec empressement.

Il découvrit à ses dépens que son chef était un ancien rugbyman, fort comme un taureau et passait son temps à l’humilier et à lui botter le cul.


Pour en revenir à la jeunesse des deux jeunes filles, tous les garçons qui plaisaient à l’une, devaient passer dans les bras de l’autre pour être testés, soupesés, essayés, avant d’être enfin admis dans le sérail masculin de Serena. Elles avaient une telle confiance l’une en l’autre, que leur petit stratagème fonctionna bien au-delà des premiers flirts innocents du collège et du lycée.

Ce duo fonctionna jusqu’à l’université de Namur où leurs chemins se séparèrent quant aux études suivies.

Sabrina fit un MBA de droit des affaires puis un master de gestion et administration des entreprises.


Serena, elle, se contenta d’une licence de gestion et d’un master de vente.

Sitôt diplômée, elle rejoignit l’entreprise de son père qui dirigeait E-Net Business, grande société faisant dans la communication évènementielle.

Sabrina, de son côté, postula pour la direction du Festival de Rock de Namur et fut recrutée.


Comme sa première cuvée fut une réussite, on lui confia rapidement la charge des Ardentes de Liège, le Dour Festival, puis, trois ans plus tard, le Tomorrowland à Boom.

Ces quatre festivals l’occupaient à mi-temps et lui procuraient un revenu plus que substantiel. Mais comme elle était une boulimique du travail, elle postula et obtint la direction du Palais 12 de Bruxelles.


A trente ans, elle était devenue la principale organisatrice de spectacle de Belgique. Maîtresse-femme dans les affaires, elle était respectée par les professionnels du milieu et les imprésarios et agents des stars de la chanson savaient qu’elle était devenue une négociatrice intraitable et l’icône incontournable du spectacle.


Serena, quant à elle, avait vraiment commencé à travailler dur pour ses études, à partir du moment où son chemin se sépara de celui de Sabrina, sachant que, si elle réussissait, son avenir serait tout tracé et qu’elle trouverait naturellement une place aux côtés de son paternel.


Ainsi, après avoir obtenu une licence de gestion, elle s’engagea dans un Master de vente et l’obtint, finalement, assez facilement.

Ce qu’elle ignorait, c’est que son destin serait, dès le début de sa vie professionnelle, de nouveau lié à son alter ego et que la vie semblait vouloir ne jamais les séparer, car c’est naturellement que Sabrina choisit E-Net Business et sa directrice commerciale pour la promo de ses festivals.


Comme elles agissaient de concert et étaient quasiment toujours d’accord sur le choix des artistes, les conseils de direction des festivals n’avaient plus qu’à s’incliner.

Le succès des manifestations plaidait largement la cause des « Sisters » comme on les surnommait dans le milieu.

Les plus grandes vedettes de la scène auraient fait des pieds et des mains pour être à l’affiche de l’un des quatre grands évènements musicaux.


Cette année-là, Sabrina réussit à engager pour les quatre festivals, Silvère Fastlann, nouvelle idole de la jeunesse, beau comme un dieu et au vocal fry à tomber par terre.

A vingt-trois ans, il était au sommet de sa gloire et chacun de ses singles était un disque de platine. Sabrina rencontra l’agente de Silvère, une femme dans la cinquantaine, qui veillait sur son petit protégé comme sur la prunelle de ses yeux.

Les exigences de la matrone et les attentes de l’organisatrice trouvant un terrain d’entente, le contrat fut signé et Sabrina put rencontrer le chanteur.


Il arriva au rendez-vous suivi par une cour de gamines hystériques qui se pâmaient à chaque bon mot de l’artiste. Elles durent rester au pied de l’immeuble abritant les locaux de l’équipe de Sabrina.

Il frappa à la porte du bureau et elle lui dit d’entrer. Il s’avança et leurs yeux se croisèrent. Un long moment de silence régna dans la pièce. Ils ne pouvaient détacher leur regard l’un de l’autre, comme hypnotisés.

Elle eut des picotements du haut de sa nuque jusque dans sa colonne vertébrale. Elle sentit son cœur s’accélérer sensiblement et de la moiteur envahir son front et le bas de ses reins. De son côté, il n’en menait pas large, séduit par ses yeux et l’aura autour de sa personne, il semblait pétrifié sur place.


La première, elle s’avança vers lui la main tendue.



Ils se sourirent tout en continuant de se serrer la main. Elle sentit que cela allait bien au-delà d’une simple poignée de main et qu’il semblait fasciné par son regard.

De son côté, il vit qu’elle le détaillait des pieds à la tête et, s’arrêtant aux yeux, ne détachait plus son regard du sien.

Elle le jaugea rapidement. Il était grand, très grand même, avoisinant les deux mètres. Large d’épaule, il avait des bras puissants, un ventre plat et des cuisses musclées. Ses longs cheveux blonds et bouclés tombaient en cascade sur ses épaules.

Ses yeux bleus maya attiraient irrésistiblement le regard. Sous son nez fin et droit se trouvait une bouche, aux lèvres fines qui s’ouvraient sur des dents bien blanches, et qu’entouraient deux petites fossettes en arc de cercle. Son menton était légèrement avancé et un creux le séparait en deux. Enfin, son cou était large sans être long. Il lui souriait et elle découvrit que ses yeux se plissaient, révélant de longs cils blonds comme ses cheveux.


Elle constata qu’effectivement, et comme on le lui avait dit, il était beau comme un dieu.

Elle n’avait pas rencontré tant de beaux gosses que cela dans sa vie, mais celui-là, c’était le top du top.

Elle comprenait cet engouement féminin et les cris des midinettes sur ses concerts.

Ce qui était étonnant, c’est qu’il n’avait pas la réputation d’un tombeur et que, si sa vie privée faisait souvent la une des médias, on le voyait très rarement aux bras d’une femme.

En fait, il avait reçu une éducation stricte lui ayant appris, à connaître la valeur des choses, à respecter les femmes et les aînés et à fuir les frivolités.


Tout en le saluant, elle constata que sa main était douce.

Elle pensa aussitôt à Friedrich, un jeune magicien allemand qu’elle avait fréquenté plusieurs mois alors qu’elle débutait dans le métier.

Il avait des mains longues, fines, et très douces. Il fascinait avec ses mains et envoutait avec ses tours de magie, plus spectaculaires les uns que les autres.

Elle l’avait produit sur Namur et ils avaient tout de suite sympathisé.

Dès le premier soir, il l’avait littéralement fascinée et elle n’avait eu d’yeux que pour lui.

Il l’avait invitée dans sa loge après le spectacle et lui avait offert une coupe de champagne accompagnée d’un énorme bouquet de roses rouges.

Elle s’était sentie irrésistiblement attirée par cet homme si raffiné, si prévenant et si courtois.

Il lui avait parlé de sa passion pour la magie et le regard émerveillé que lui portait le public lorsqu’il faisait apparaître ou disparaître des objets.

Comme pour ses tours de passe-passe, il parlait beaucoup avec ses mains, les agitant devant ses yeux, les faisant virevolter dans l’air, les animant et leur donnant vie.

Elle buvait ses paroles, fascinée par le ballet de ses mains.

Il avait fait apparaître un joli bracelet juste derrière son oreille et s’était empressé de le lui passer au poignet. Il ne lui avait plus lâché sa main et y avait déposé un délicat baiser.


Il l’avait fait se lever, l’avait prise dans ses bras et l’avait embrassée, simplement, délicatement, comme si tout cela était naturel.

Elle avait littéralement fondu, lui avait pris la main et l’avait entrainé dans le petit studio qu’elle occupait les soirs où les spectacles terminaient trop tard pour qu’elle rentre chez elle.


Sitôt entrés, elle se coucha sur le lit et l’attira à elle.

Il lui donna un baiser profond tout en lui déboutonnant son chemisier. Il s’attaqua ensuite à sa jupe de tailleur qu’il lui enleva prestement. Le soutien-gorge et le slip suivirent rapidement.

Il se mit à lui caresser les seins, avec tact et doigté. Il procédait par petites touches alternées avec des palpations plus accentuées qui la ravissaient.

Ses mains caressaient chaque sein avec une lenteur calculée qui éveilla doucement son excitation.

Il commença par faire des cercles sur son ventre et à tourner autour de sa zone érogène, évitant de la toucher aux endroits les plus sensibles, la laissant dans l’expectative de caresses plus appuyées, mais sentant monter son envie.

Ses longs doigts jouaient un véritable ballet qui lui chauffait les sangs et faisait monter la chaleur dans son corps.

Il posa enfin ses doigts sur son clitoris et se mit à l’agacer progressivement, commençant à la faire gémir.



Ces titillements agaçaient ses terminaisons nerveuses au plus haut point et elle sentit que son plaisir ne serait pas long à venir.

Il vint mettre sa langue en appui de ses doigts et elle se mit à haleter.



Le plaisir la submergea subitement et elle exulta dans un long cri.


Il s’allongea à ses côtés. Elle se releva et commença à le déshabiller, découvrant son corps.

Il était, à l’image de ses mains, long et fin, tout en muscles et nerfs. Elle lui ôta son dernier rempart et s’empara de son sexe.

Celui-ci était de la même veine, mince, long, avec un gland fin et décalotté.

Elle le goba et lui prodigua une douce caresse avec sa bouche, lui arrachant ses premiers soupirs.

Elle accéléra le mouvement montant et descendant de plus en plus vite le long de la tige raide. Il l’arrêta assez vite et la coucha sous lui.

Il présenta son dard à l’entrée de son vagin et entra d’une seule poussée. Elle l’entoura de ses bras et de ses jambes.



Il commença en de lents et longs mouvements qui la firent rapidement haleter. Elle sentit qu’ils étaient à l’unisson et cala sa tête dans le creux de son épaule.

Après un bon moment à la prendre lentement, il se mit à accélérer ses coups de reins lui arrachant ses premiers petits cris. Ils atteignirent l’orgasme ensemble et s’effondrèrent sur les draps trempés de leur sueur.


Ils s’étaient installés rapidement ensemble et avaient vécu passionnément les premières semaines de leur idylle.

Au bout de quatre mois, Sabrina lui présenta Serena au cours d’une soirée où il avait enthousiasmé, une fois de plus, le public.



Elle sut immédiatement que sa complice lui avait tapé dans l’œil et quelle devrait s’attendre à ce que les démons de la jalousie viennent l’asticoter un jour ou l’autre.

Ne voulant pas risquer de perdre trop rapidement son bel amant, elle se mit d’accord avec Serena pour qu’elle ne l’aguiche pas avant qu’elle ne le lui en donne la permission, et ceci, afin de tester sa fidélité.

Ce qui n’était qu’une crainte se révéla quelques semaines plus tard une réalité, son Friedrich poursuivait la belle Serena de ses assauts enfiévrés et lui faisait une cour assidue.

Elle s’en confia à Sabrina qui lui donna le feu vert pour tester son attachement à l’engagement amoureux qu’il avait avec elle et, fatalement, les surpris un beau matin au lit.


La rupture fut immédiate. Elle n’attendit pas qu’il se rhabilla.




L’après Friedrich ne fut pas simple pour Sabrina. Elle avait été trompée et, bien que complice avec sa meilleure amie, elle s’était sentie humiliée.

Elle se demandait aussi comment Serena faisait avec Rodolphe, son époux, pour rester la même et ne rien laisser paraître.



Les remarques de son amie l’avaient quand même laissée sans voix.


Rodolphe était un homme doux et gentil.

Agent de nombreuses vedettes, ils s’étaient rencontrés, Serena et lui, au cours d’une campagne pour le festival de Namur où plusieurs artistes en contrat avec lui étaient à l’affiche. Affiche qu’il devait négocier avec celle qui, d’entrée, le subjugua par sa beauté.

Il savait qu’une telle déesse ne serait pas facile à séduire.


Né dans un milieu modeste, il était l’aîné de six garçons, tous élevés aux forceps par leur mère qui avait dû s’allier de bonne heure avec son premier né pour réussir à dompter ses cinq frères.

Il était intelligent, grand et élancé, plein de charme sans être réellement beau.

Il avait étudié le droit des affaires et était sorti major de sa promotion.

Cela lui avait valu d’être recruté par un cabinet de consulting dans lequel il s’était forgé ses armes et fait suffisamment de connaissance pour grossir un carnet d’adresse qui se révéla fort utile lorsqu’il voulut se mettre à son propre compte.

Il se chargea d’un groupe dont le leader était le fils de l’un de ses anciens clients.

Cela l’introduisit dans le milieu et le fit connaître de quelques stars en devenir qu’il prit sous sa coupe assez rapidement.


Il se forgea la réputation de lancer les jeunes talents et cela lui ouvrit pas mal de portes dont celles du festival de Namur où il rencontra Sabrina, alors débutante et ravie d’intéresser un agent dans le vent.

C’est tout naturellement qu’elle le mit en relation avec Serena pour organiser la communication autour de l’introduction de sang neuf au cours de l’événement.

Si son amie sembla attirée par l’aménité, l’élégance et le charme de Rodolphe, elle remarqua immédiatement le regard tétanisé du jeune agent face à la beauté de la jeune femme.

Il semblait littéralement hypnotisé par la grâce, la fraîcheur et la pureté des traits de Serena.

Elle s’en confia à son amie une fois la réunion terminée.



Ils se fréquentèrent professionnellement durant le festival et leur complicité permis à celui-ci de cartonner au niveau spectateurs et qualité du spectacle.

Les propositions d’engagement affluèrent et, presque naturellement, Rodolphe proposa à Serena de s’occuper de la promotion commerciale de ses poulains.

Ils prirent ainsi l’habitude de travailler ensemble et c’est naturellement qu’un soir, il l’invita à dîner dans le meilleur restaurant de la ville.

Au milieu du repas, il lui offrit un coffret contenant une superbe paire de boucles d’oreille.



Il se pencha au-dessus de la table et ils s’embrassèrent tendrement.


Six mois plus tard ils annonçaient leur mariage. Sabrina en fut la première surprise et ne manqua pas de s’en confesser à son amie.



Aujourd’hui, après une quinzaine d’années de mariage et quelques coups de canif dans le contrat, leur couple semblait toujours bien fonctionner.

Même si Serena ne montra que rarement des signes de tendresse envers son époux, Sabrina savait qu’elle tenait, d’une part à son petit mari, comme elle l’appelait, et, d’autre part, au confort et à la vie duveteuse qu’il lui apportait.


Tout en continuant de lui serrer la main, Sabrina remarqua que Sylvère avait, non seulement des yeux bleus maya, mais découvrit qu’ils étaient cerclés d’un fin trait jaune d’or. Elle se mit aussitôt à penser à Freddy, son bel ingénieur du son, dont elle s’était entichée quelques années plus tôt.

Il effectuait un remplacement de l’IG son habituel et semblait un peu perdu, ne connaissant visiblement, ni les lieux, ni les personnes vivant dans l’entourage des plateaux.

On le lui avait présenté et elle avait immédiatement été fascinée par la couleur et l’éclat de ses yeux.

Ils étaient vert d’eau et avaient la particularité d’être mouchetés d’un rose pâle qui leur donnait une brillance très originale qui attirait irrésistiblement le regard.

En dehors de ses magnifiques yeux, il n’avait rien d’extraordinaire, mais la profondeur de son regard suffisait à le rendre envoûtant, ensorcelant


Elle lui avait fait visiter tous les lieux où il allait devoir intervenir et avait pris un plaisir indicible à lui parler en le regardant dans les yeux.

Il était un peu gauche avec elle et cela l’avait séduite aussi.

Il venait de Malte et avait un teint légèrement halé. Ses cheveux étaient d’un noir de jais et tombaient sur ses épaules, entourant son visage et soulignant magnifiquement son beau regard.

Elle se rendit compte assez rapidement qu’il était un faux timide et qu’il avait parfaitement conscience du pouvoir de séduction qu’il détenait.

Elle s’arrangea pour déjeuner le plus souvent possible avec lui et pour passer sur les plateaux où il officiait.

Elle était encore sous le coup de la déception de sa précédente relation et se dit que flirter de nouveau ne pourrait que lui faire du bien au moral.

Un midi où, inhabituellement, elle déjeunait avec Serena, Freddy étant parti en repérage sur un plateau de scène sur Strasbourg, elle se confia à son amie.



Bien sûr, elle savait qu’il ne fallait pas aller trop vite et qu’elle avait tout le temps.

Mais c’était plus fort qu’elle, et elle lui tomba rapidement dans les bras.

A son retour de France, ils dînèrent chez lui et il lui offrit une micro chaîne de cheville en argent avec un minuscule coffret en pendentif.



Elle lui prit la main.



Il la saisit dans ses bras.

Elle leva les siens et les enroula autour de son cou.



Il l’embrassa avec fougue et elle lui rendit son baiser. Tout en la fixant du regard, il la guida jusqu’à la chambre où il la coucha sur le lit.

Elle ne quittait pas son regard pendant qu’il lui défaisait un à un les boutons de son corsage. Il lui caressa les seins, avec délicatesse, tout en continuant de river son regard au sien.

Il se pencha et les prit l’un après l’autre dans sa bouche, les aspirant, puis les mordillant doucement.

Il lui retira sa jupe et sa culotte, toujours sans relâcher la pression de son regard. Sa bouche descendit jusqu’à son sexe qu’elle engloba. Sa langue jouant avec son bouton.

Elle se mit à alterner les pénétrations et les agacements du clitoris. Il continuait de la fixer, les yeux grands ouverts.

Elle adorait qu’il la regarde commencer à jouir de ses caresses avec sa langue.

Quand l’orgasme vint, elle ne détourna pas son regard du sien. Il remonta jusqu’à elle et, tout en continuant de la dévisager, tâtonna pour trouver son chemin puis s’enfonça en elle de toute sa longueur.

Ses yeux se révulsèrent quelques secondes, puis elle revint sur ses yeux qui ne l’avait pas quittée.

Il accéléra son rythme et elle se noya dans son regard. Sa vue se troubla par moment, mais elle ne s’arrêta pas de le fixer.

Elle jouit ainsi, ses yeux dans les siens et sa bouche collée à la sienne. Il avait vraiment un pouvoir hypnotisant et savait s’en servir à merveille.


Ils devinrent ainsi amant, mais en préservant, leur autonomie. Ils se retrouvaient, soit chez l’un, soit chez l’autre, uniquement pour faire l’amour.

Chacun conservait son chez-lui et cela semblait leur convenir parfaitement.

Serena commença rapidement à se plaindre de ne plus voir son amie.



Comme tu voudras ma belle, mais je suis certaine que ton soupirant ne vaut pas mieux que les autres.


Teddy devant s’absenter, Sabrina se réfugia dans le travail. Le vendredi soir, elle voulut récupérer quelques dossiers qu’elle avait laissés chez lui.

Il lui avait confié un double de ses clés d’appartement et elle s’y rendit en début de soirée.

Elle fut intriguée en entrant de découvrir de la lumière dans une pièce au fond du couloir. N’ayant pas fait de bruit en ouvrant la porte d’entrée, elle quitta ses chaussures et marcha à pas de loup jusqu’à la chambre dont la porte était entrouverte.

Elle découvrit Serena allongée sur le dos, chevauchée par un Freddy nu qui la besognait ardemment.

Elle ouvrit en grand la porte et hurla.



Elle fit demi-tour et s’apprêtait à sortir de l’appartement quand Serena la rattrapa.




Tout en continuant d’observer et d’écouter Silvère Fastlann se présenter à elle, Sabrina se rappela les moments difficiles qu’elle avait vécus après avoir tourné la page Freddy.

Elle se souvint avoir repris sa vie de célibataire avec, pendant quelques temps, un vague à l’âme et l’air triste.

Elle avait aussi mis quelques distances avec Serena car, si elle reconnaissait qu’elle avait eu raison quant à la légèreté de son ex, elle lui en voulait d’avoir été si brutale dans sa manière de faire.

Au fond, elle plaignait Rodolphe qui semblait être un mari aimant, loyal et attentionné et qui ne méritait surtout pas d’être le cocu de service.

Son amie parlait avec tellement de légèreté, voire d’insouciance, de ses coups de canif dans le contrat de mariage, qu’elle en était toujours autant surprise.


Elle se rendit compte que Silvère était particulièrement doué et disposait d’une facilité d’élocution assez rare.

Il parlait avec aisance, sachant intelligemment jouer avec l’attention de son auditoire.

Elle se mis à penser à Lars, qu’elle avait connu un peu dans des circonstances assez similaires. Il était l’avocat de plusieurs artistes engagés dans la plupart des festivals qu’elle dirigeait et venait la rencontrer pour négocier leur cachet et les conditions matérielles de leur participation.


Lars était un homme bien sous tous rapport. Serena, qui le connaissait, lui avait raconté sa jeunesse dans la banlieue pauvre de Bruxelles, sa mère veuve de bonne heure, qui avait travaillé dur pour l’élever, lui et sa jeune sœur autiste, pour leur payer des études convenables, elle, dans un centre spécialisé qui coûtait les yeux de la tête, et lui à l’université de Liège.

Il s’était souvent demandé s’il ne devait pas mettre un terme à ses études pour pouvoir gagner sa vie et soutenir financièrement sa mère.

Mais elle le lui avait interdit lui disant que sa plus grande fierté serait qu’il réussisse dans la vie et devienne quelqu’un.

Il avait donc fait du droit et réussit un doctorat qu’il enrichit d’un master de commerce international.

Il fut recruté par un cabinet d’avocat d’affaires et se construisit rapidement un portefeuille assez conséquent et des revenus plus que confortables.

Il défendit quelques vedettes du showbiz et gagna la plupart de ses affaires en justice, ce qui lui octroyât une solide réputation.


A trente ans il avait ouvert son propre cabinet et, à presque quarante ans, il était devenu l’incontournable défenseur des artistes qui se bousculaient pour contracter avec lui.

Sabrina avait apprécié leur rencontre et les deux ou trois réunions de finalisation des contrats d’engagement de ses poulains, et l’avait invité à dîner.


Il s’était présenté juste à l’heure au restaurant, dans un superbe costume en alpaga bleu nuit et une chemise en soie blanche.

Une fois assis, il lui offrit un petit paquet cadeau.



Elle défit la ficelle et déchira le papier et découvrit, à l’intérieur d’un adorable coffret en velours rouge, un vaporisateur de parfum design signé Courrège et à ses initiales.



Il se pencha vers elle pour l’embrasser, mais elle posa un doigt sur sa bouche.



C’est ainsi qu’ils entamèrent une longue période de fréquentation innocente pendant laquelle la jeune femme observa son soupirant. Elle se rendit assez vite compte qu’il était doué d’une facilité d’élocution assez rare et s’en servait admirablement, quelle que soit la situation.

Il savait observer ses interlocuteurs, deviner leurs points faibles et les surprendre avec un vocabulaire riche et varié, certes, mais jamais ampoulé ni précieux.

Cet homme possédait le génie du discours et n’était jamais à court d’argument.

Il savait admirablement s’adapter à toute situation et tirer profit de sa verve inépuisable. Il semblait avoir des connaissances dans tous les domaines et se sentait à l’aise où qu’il soit et avec qui il fut.

Elle prenait de plus en plus de plaisir en sa compagnie et lui proposait régulièrement des sorties en dehors de leur cercle professionnel. Elle le trouvait passionnant sans être outrancier, charmeur sans être cavaleur, attirant sans être séducteur.

Jamais elle n’avait rencontré un homme aussi captivant et occupant autant son esprit.

Elle s’aperçut un jour qu’elle pensait à lui très souvent, se demandant ce qu’il pourrait bien dire dans telle ou telle circonstance, et s’amusait à lui en parler ensuite pour vérifier à quel point il pouvait être surprenant de facilité et d’ingéniosité.

Elle comprenait ses nombreux succès judiciaires, l’aisance avec laquelle il devait convaincre et rallier à son point de vue un jury, voire un juge.

Elle s’amusa même à le suivre dans plusieurs affaires pour apprécier avec quel brio il captivait son auditoire et emportait la mise, que ce soit dans une négociation de contrat ou dans une plaidoirie.

Elle s’en était confiée à lui, lui avouant qu’il la subjuguait et qu’elle ne savait pas comment elle avait pu lui résister jusqu’alors.

Il lui avait déclaré qu’elle était sa muse en quelque sorte et qu’elle lui inspirait souvent ses meilleures réflexions ce qui la flatta profondément.

Leur complicité grandissait au fil des jours et elle s’aperçut qu’elle était en train de tomber amoureuse.

Elle s’en confia un jour à Serena qui les avait présentés. Elles étaient en plein lèche vitrine par un bel après-midi.



Au final, cette conversation faisait bien les affaires de Sabrina, car elle avait réussi à glisser à son amie qu’elle ne devait rien tenter avec son soupirant.

Elle aimait qu’il soit là quand elle avait une réunion dans laquelle il pouvait intervenir et savourait, souvent à l’avance, les éléments qu’il mettait en avant pour abonder dans son sens et donner plus de poids à ce qu’elle avait déclaré.

Elle aimait le suivre dans ses plaidoiries et l’entendre exposer ses arguments et comprendre l’ossature de son discours.

Elle adorait l’écouter faire le panégyrique d’un artiste, aborder sa biographie et en faire les louanges.

Elle aimait aussi le timbre de sa voix, clair mais profond, chargé de nuances métalliques lui donnant une résonnance qui séduisait l’oreille. S’il avait chanté, il aurait certainement été une basse tant sa voix venait des graves et ne grimpait jamais dans les aigus.

Il charmait avec ses intonations très variées qui savaient pertinemment vous garder à l’écoute et vous faire adhérer au propos.

Elle adorait par-dessus tout lorsqu’il lui mettait sa main sur la sienne pour capter son regard et, les yeux dans les yeux lui disait « si tu permets ».

Et là, c’était l’envolée lyrique, le défoulement grammatical, l’optimisation du vocabulaire, quel que soit le sujet, et, pour finir, c’étaient les regards appuyés, fixant, jouant de la prunelle pour accentuer, qui une œillade, qui un clin d’œil, qui un haussement de sourcil.


Pour Sabrina, Lars était à la fois, un orateur, un philosophe, un sage, mais surtout et avant tout, un grand séducteur qui s’ignorait.

Elle se rendit compte qu’il prenait de plus en plus de place dans sa vie et qu’elle ne pouvait plus se passer, non seulement de ses envolées orales, de sa voix chaleureuse, mais aussi de sa présence réconfortante et salutaire pour l’équilibre de son quotidien.

Elle devenait effectivement amoureuse et savait pertinemment qu’elle ne résisterait plus très longtemps à une telle attirance.

Elle se décida à s’abandonner à lui, mais voulu, cette fois, faire les choses différemment.

Elle l’invita chez elle et tint, tout d’abord, à s’entretenir avec lui pour que les choses soient mises au point et qu’il sache ce qu’elle attendait d’une relation avec lui.



Elle se leva et se lova dans ses bras. Il lui caressa tendrement les cheveux, puis lui saisit le menton et redressa son visage.

Ils s’embrassèrent longuement, laissant leurs langues faire connaissance.

Il mit fin au baiser et se mit à lui parler doucement tout en ponctuant ses phrases de bisous appuyés dans le cou, puis, descendant lentement, sur ses seins qu’il avait dénudés.



Il l’amena, tout en continuant à lui parler et à baiser ses seins, jusqu’au canapé où il l’allongea.

Il lui retira sa jupe, puis ses chaussures, toujours en lui parlant et en embrassant délicatement les surfaces qu’il découvrait.



Sa bouche vint naturellement se poser sur son sexe et il investit la place en continuant d’alterner les léchages et les paroles amoureuses.



Sabrina ne pouvait détacher ses yeux de ce visage entre ses cuisses largement ouvertes. Cet homme était en train de la rendre folle. Elle n’arrêtait pas de gémir.



Il introduisit un doigt dans son vagin tout en continuant de sucer son clitoris et en prononçant toujours quelques mots qui, il le sentait, l’affolait complétement.



Il se redressa et elle s’attaqua à la fermeture de son pantalon qu’elle jeta dans la pièce après l’avoir retiré.

Son caleçon suivi aussitôt après.

Elle s’empara de son sexe dressé et le caressa sur toute la longueur.



Il se releva et guida son pénis jusqu’à ses grandes lèvres qui s’écartèrent pour le laisser entrer.



Elle le sentit la pénétrer et émis un long gémissement.

Il lui prit le visage dans ses mains, l’obligeant à le regarder pendant qu’il commençait à aller et venir en elle.



Il accéléra son rythme tout en la regardant et en lui parlant.

Elle le fixait, hypnotisée et émettait des halètements syncopés et en rythme avec son allure.



Elle sentait son regard la pénétrer aussi profondément que son sexe.



Il se ficha au fond d’elle et se libéra de plusieurs jets tout en criant sa jouissance. Sabrina sentit son corps se cambrer.

Elle atteint l’orgasme au moment de la première giclée et s’emporta dans un long cri.



Ils retombèrent sur le canapé et il l’a pris dans ses bras.