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Temps de lecture estimé : 24 mn
11/01/24
Présentation:  Une femme cherche désespérément l’homme de sa vie.
Résumé:  Une femme cherche désespérément l’homme de sa vie.
Critères:  fh extracon vengeance
Auteur : Briard      Envoi mini-message

Série : Mieux vaut tôt queutard

Chapitre 02 / 02
Mieux vaut tôt queutard_2

Résumé des épisodes précédents :

Une femme cherche désespérément l'homme de sa vie.




Partie 2



Ils emménagèrent ensemble peu de temps après et entamèrent une relation qui parut fusionnelle à la jeune femme.

Elle se sentait bien avec lui, n’avait pas besoin de longuement s’exprimer pour avoir la certitude d’être comprise.

Il devançait ses envies, la journée, comme au lit et elle profitait pleinement de cet amour qui la ravissait.



Quelques temps après, Sabrina cherchait partout son diffuseur de parfum qu’elle avait, semble-t-il perdu.

Elle appela Lars avant qu’il ne parte pour le tribunal d’instance de Liévin, plaider dans une affaire de vol dans des loges lors d’un festival.



Elle arriva chez lui et ouvrit avec sa clé. Elle commença à chercher dans la salle de bain quand le téléphone filaire sonna.

Elle se garda bien de répondre n’étant pas chez elle.

L’appel arriva sur la messagerie, mais elle entendit le message laissé par le correspondant.



Elle se dit qu’il ne tarderait pas. Et décida de l’attendre chez lui.

Elle entendit une nouvelle sonnerie et s’aperçut qu’il avait oublié son mobile sur un guéridon.

Le même correspondant, comme dit dans le précédent appel, cherchait à le joindre sur son mobile.

Ennuyée par ce contretemps, elle pensa appeler directement le tribunal pour les prévenir de l’arrivée de l’avocat qui ne pouvant être joint, allait arriver dans la matinée.



Sabrina sentit une chaleur lui monter au visage et la tête se mit à lui tourner.

Elle s’assit quelques instants, pour faire le point.


Elle se leva et sortit de l’appartement. Comme un automate, elle reprit sa voiture et se rendit chez Serena.

Elle avait besoin de parler à quelqu’un.

Elle se gara à l’extérieur et entra par le portillon. Elle se dirigeât vers la terrasse et trouva une des deux baies vitrées ouverte.

Elle pénétra dans le salon et un bruit lui parvint, faible tout d’abord, puis devenant plus perceptible au fur et à mesure qu’elle s’approchait de la porte de la chambre.

C’était un gémissement féminin couplé avec un murmure masculin. Elle ne comprenait que trop et ouvrit la porte avec fracas.

Là, sur le lit, Serena à quatre pattes était pénétrée en levrette par Lars qui, penché sur elle, lui murmurait à l’oreille.



Serena avait gardé la même position, le sourire éclatant aux lèvres, alors que Lars avait bondi hors du lit et pris sa chemise pour cacher ses parties intimes.

Une fois de plus, elle n’attendit pas qu’il se rhabillât.




Sabrina invita Silvère Fastlann à s’asseoir et lui offrit un rafraîchissement.

Elle songeait en elle-même que ce si beau jeune homme rassemblait à lui seul les qualités de la plupart des hommes qui avaient compté dans sa vie.

Il avait les mains aussi douces que celles de Friedrich, des yeux aussi beaux et perçants que Freddy, la facilité d’élocution de Lars et la musculature aussi parfaite qu’un Herb devenu adulte.

Un plan machiavélique commençait à germer dans son esprit et ce bel apollon allait l’aider à le mettre sur pied.



Rodolphe n’était pas bien depuis quelques temps. Il sentait bien que Serena se détachait de plus en plus de lui.

Bien sûr, il savait pertinemment que dans un couple l’un des deux acteurs est plus amoureux que l’autre et que ce rôle lui avait toujours été dévolu.

Bien sûr il savait pertinemment qu’il n’était pas l’adonis dont sa femme serait tombée raide dingue au premier regard.

Bien sûr il savait qu’il avait dû batailler ferme pour mériter une femme de la plastique de Serena.

Bien sûr, il savait pertinemment qu’il n’était pas l’homme dont, jeune fille, son épouse avait rêvé pour partager sa vie amoureuse.

Mais il savait aussi qu’il était un mari aimant, fidèle et protecteur.

Il savait aussi qu’il lui apportait le confort dont elle ne pourrait jamais se passer.

Il savait enfin qu’il lui assurait une vie calme et douce, à l’abri des querelles conjugales et des crises de jalousies dont il l’avait jusqu’à présent épargnée.


Mais, depuis quelques temps, il la sentait s’éloigner de lui et, ce qui le blessait par-dessus tout, il sentait qu’elle n’avait plus le même regard pour lui, pour sa personne.

Que se passait-il dans la vie de sa petite femme.

Qu’y avait-il donc dans son jardin secret qui lui semblait l’éloigner de lui ?

L’aimait-elle encore ?

Il en était là de ses réflexions lorsqu’il lui vint l’idée d’aller se confier à la meilleure amie de sa compagne.

Elle, elle saurait, d’une part s’il se trame quelque chose, et, d’autre part, si ses angoisses et autres soupçons étaient pour le moins fondés.

Il profita de la présence de Sylvère Fastlann sur le festival de Namur pour rencontrer Sabrina aux fins, officiellement, de négocier le contrat de son protégé.

Il se présenta à son bureau et fut rapidement introduit auprès de la jeune femme.

Il eût la surprise de la trouver dans les bras de l’artiste et ne semblant, pas le moins du monde, gênée de son arrivée impromptue et semblant même trouver la chose amusante.



Une fois le chanteur parti, Rodolphe s’assit dans le canapé du bureau et proposa à la jeune femme de s’asseoir près de lui.



Ses yeux s’agrandir imperceptiblement un bref instant puis elle se ressaisit.



Sabrina compris qu’elle ne pouvait plus nier.



Il la regarda profondément.




Le lendemain, Serena vit débarquer dans son bureau une Sabrina tout sourire qui venait lui rendre une visite amicale.




Serena ne décolérait pas.

Non seulement son entreprise rencontrait d’énormes difficultés financières avec plusieurs prêts bancaires en cours qu’elle n’arrivait plus à rembourse, mais elle avait un grand besoin de financement pour lancer les campagnes à venir.


Ensuite, elle en avait plus qu’assez de cette guimauve de Rodolphe qui disait amen à tout ce qu’elle disait, qui cédait à tous ses caprices et qui, surtout, trouvait toujours que sa meilleure amie était un ange de gentillesse, de fidélité et un soutien envers elle.

Mais alors, le comble, oui le comble, c’est qu’elle était tombée amoureuse du plus beau mec de la planète.


Non mais voilà qu’elle se pavanait aux bras de son étalon avec une main bien posée sur ses épaules, d’un air de dire, celui-là, il est à moi, on n’y touche pas.

Elle allait voir si elle, Serena Drickmer, la femme fatale que tous les hommes reluquaient, pour qui tous les étalons de la terre donneraient leur chemise pour passer ne serait-ce qu’un instant dans ses bras et seraient prêts à se damner pour une nuit avec elle, n’allait pas se le taper.

Il ne valait certainement pas mieux que les autres.


Depuis Herb, athlète boutonneux au point qu’elle avait dû simuler l’orgasme tellement il l’a dégoutait, en passant par Friedrich qui la dévorait de ses trop jolis yeux, mais qui s’était révélé assez quelconque au pieu, tout comme le célèbre magicien Freddy, qui ne s’était pas révélé si magique au lit finalement, et, pour finir, le dithyrambique Lars, au discours soi-disant ravageur, qui avait fait plutôt un flop entre ses cuisses, elle se les était tous faits.


Son Sylvère ne résisterait pas mieux que les autres et, elle le savait à l’avance, ne se révèlerait pas un meilleur amant que les autres. Elle allait se le mettre dans son lit comme qui rigole.

Depuis l’enfance, elle savait qu’elle était plus belle, plus séduisante, plus irrésistible que Sabrina.


Qu’est-ce qu’elle avait qu’elle n’avait pas ?

La réussite, sans doute.

Oui, mais avec la chance qui vous sourit dès votre naissance, c’est facile.

Sabrina, elle avait toujours tout eu.

A l’école d’abord, où elle l’humiliait en lui soufflant tous les résultats lors des interros. Elle daignait venir l’aider à faire ses devoirs, le soir, mais, elle le savait, ce n’était que pour avoir plus de temps pour parler des garçons qu’elle lui enviait.

Sabrina ?


Elle avait toujours été jalouse d’elle.

Elle l’enviait finalement.

Ce n’était pas des services qu’elle lui avait rendus en couchant avec ses petits copains, c’était des leçons de savoir vivre, de savoir être implacable.

Car elle, elle était née comme ça.

Pas de cadeau, pas de quartier.

Même sa meilleure amie devait savoir qui était la meneuse, qui était celle qui décide, celle que les hommes admirent, celle à qui tout sourit. Enfin, tout, sauf l’argent, surtout en ce moment.


Serena arriva au bureau et y lut un mot laissé par sa secrétaire.

Il s’agissait d’un message de Rodolphe qui l’informait que Sylvère Fastlann allait venir lui rendre visite pour qu’elle lui présente la campagne de lancement de sa tournée européenne.



La secrétaire lui annonça également la visite en début d’après-midi de son banquier.



Sitôt de retour de son déjeuner, elle reçut Antoine Dewilder son banquier.



C’est une Serena perdue dans ses pensées que Sylvère trouva en étant introduit dans son bureau.

En le voyant, elle se leva et vint vers lui les deux bras en avant.

Il remarqua qu’elle avait certainement pleuré car ses yeux étaient quelque peu rougis.



Il la prit dans ses bras et lui fit une grosse bise sur le front.



Il lui fit de nouveau une bise sur le front.



Elle posa ses lèvres sur les siennes et il se recula quand il sentit sa langue tenter de percer le barrage de ses dents.



Elle mit sa main droite derrière sa nuque et se rapprocha au contact de ses lèvres.



Elle l’embrassa fougueusement et, cette fois, il ne se déroba pas.

Ils se déshabillèrent et elle se donna à lui avec toute la fougue dont elle était capable.



C’est au beau milieu de leurs ébats que la porte du bureau s’ouvrit en grand et avec fracas.

Sabrina entra suivie de Rodolphe, d’Antoine Dewilder et de la secrétaire de Serena affolée et dépassée par les évènements.



Serena et Sylvère récupérèrent leurs vêtements par terre et s’en couvrirent comme ils le purent.

La secrétaire, l’air extrêmement gênée, annonça que quatre autres visiteurs attendaient au secrétariat d’être introduits auprès de Serena, ayant un rendez-vous. Sabrina lui mit la main sur l’épaule.



Elle sortit de la pièce et revint quelques secondes plus tard accompagnée d’Herb, Lars, Freddy et Friedrich, tous l’air un peu perdus. Sabrina s’avança vers eux.



Tout le monde s’installa. Sabrina les scruta tous, un par un et repris.



Elle se tourna vers Herb.



Penaud et la tête basse, Friedrich quitta la pièce.

Sabrina se tourna vers Freddy.



Comme Friedrich, Freddy se leva et, sans un mot, quitta la pièce.

Sabrina se tourna vers Lars.



Lars, tout en restant droit et fier, se leva et quitta la pièce.

Sabrina se tourna alors vers Serena.



C’est le moment que choisit Rodolphe pour prendre la parole.



Sabrina se leva et mis sa main sur le bras de Rodolphe.



Rodolphe se tourna vers elle l’air soudain méchant.



Il se tourna vers Sabrina et la prit dans ses bras.