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Temps de lecture estimé : 22 mn
29/03/24
Présentation:  Rivalité au sein d’un couple de pianistes dans l’univers concertiste.
Résumé:  Arina et Frédéric sont à l’aube d’une grande carrière de concertiste.
Critères:  fh amour jalousie dispute mélo
Auteur : Briard      Envoi mini-message

Série : La dernière touche

Chapitre 03 / 03
La dernière touche_3

Résumé des épisodes précédents :

Arina et Frédéric sont à l'aube d'une grande carrière de concertiste.




Partie 3



Arina regarda la jeune fille, puis Frédéric.



Elle tendit la main à la jeune fille.



Frédéric prit la main de sa copine.



Elle se tourna vers la jeune fille qui la regardait timidement.



La jeune fille s’avança et prit Arina dans ses bras.



Elle lui fit une bise sur chaque joue.



Elle fit un clin d’œil à sa nouvelle copine et, bras dessus, bras dessous, elle se dirigèrent vers l’amphithéâtre.

On les installa sur le côté de la scène, afin qu’elles soient aux premières loges pour assister au concert. Elles papotèrent quelques instants jusqu’à ce que, la salle pleine, les lumières s’éteignirent. Un projecteur unique s’alluma éclairant le piano. Frédéric arriva près d’elles deux. Arina se leva, le prit dans ses bras et lui fit un rapide baiser sur la bouche. Elle le tapota dans le dos et lui fit signe pouce levé.

Il se tourna vers la scène et s’avança jusqu’à rejoindre la lumière.

Le public applaudit son entrée. Il s’inclina, une main sur le couvercle du clavier.

Il s’assit et le public fit silence. Il leva les mains au-dessus du clavier, attendit quelques secondes et les abaissa.

Les premières notes du concerto pour piano n°5 de Beethoven s’entendirent. Tout le long du récital, Frédéric eut l’air sévère et concentré. Arina trouva son interprétation juste, en ligne avec ce qu’il avait réalisé pendant la préparation, mais ne sentit pas la prestation totalement satisfaisante à ses yeux.

Pour elle, il était capable de bien mieux.


Quelque chose devait l’empêcher de donner sa pleine mesure, mais elle ne devinait pas quoi.


Par deux fois, durant les quarante minutes que dura la prestation, elle le sentit agacé, mais ne sut dire à propos de quoi.

Elle se pencha et murmura à l’oreille de Lina.



Il sembla se reprendre pour le final et termina l’œuvre en nage, le front en sueur. Le public l’applaudit chaleureusement et il se leva pour le saluer plusieurs fois. Il sortit sur le côté et rejoignit les deux jeunes filles.



Il fit demi-tour et retourna saluer le public. Il reçut un bouquet de fleur des mains d’une petite fille et il se baissa pour lui déposer un baiser sur la joue. Il leva son bouquet, salua une dernière fois le public puis sortit de nouveau, mais définitivement cette fois.

Les filles l’attendaient aux vestiaires et il entra l’air mécontent ;



Arina le prit dans ses bras.



Il leva les yeux vers Lina.



Arina se détacha de lui et se tourna vers la jeune fille.



Il embrassa Arina sur la bouche et Lina sur la joue.



La soirée se prolongea dans un restaurant gastronomique de la ville et ils furent rapidement rejoints par Ebba, son mari, Jérémy, et quelques proches qui les suivaient depuis quelque temps.

Ebba vint embrasser son fiston sur les deux joues.



Frédéric lui répondit tout en faisant un clin d’œil à Arina.



Toute la tablée éclata de rire, à l’exception d’Arina qui grimaça un sourire.


Ce n’est qu’après le sixième concert qu’Arina sentit que quelque chose ne tournait pas rond.

Au sortir de la scène, elle attrapa le bras de Frédéric et l’arrêta alors qu’il se dirigeait vers sa loge.



Arina profita de sa leçon suivante avec Jérémy pour le questionner.



Arina savait que tous les mardis, sa belle-mère mangeait dans une brasserie où elle avait ses habitudes.

Elle s’arrangea pour la trouver seule à sa table.



Arina ouvrit grand les yeux de surprise.



La jeune femme commençait à sentir monter une colère en elle qu’elle réprouvait pour le moment.



Arina s’énervait de plus en plus.



Arina était complètement sonnée. Sans dire un mot et sans un regard pour Ebba, elle se leva et se dirigea vers la porte d’entrée.



Elle sortit et commença à descendre l’escalier. Elle croisa Frédéric qui montait les marches quatre à quatre.



Elle le regarda les yeux pleins de larmes.



Elle recommença à descendre.



Le temps qu’il réagisse, elle avait quitté l’immeuble et tourné au coin de la rue. Il se précipita, mais, une fois à l’angle, il ne la vit plus. Voulant comprendre ce qu’il s’était passé, il retourna au restaurant voir sa mère. Il entra et se précipita vers sa table.



Il avait hurlé ses dernières paroles et elle s’était affaissée sur sa chaise. Il la fixa quelques secondes avec un regard furieux, puis ferma les yeux. Il se redressa et parti d’un bond vers la sortie du restaurant. Il dévala les marches en courant et se précipita jusqu’à leur appartement où Jérémy était resté avec Lina.



Le coach ne se posa aucune question devant l’air affolé de son élève et lui confia son trousseau.



Frédéric repartit en courant. Jérémy se précipita en haut des escaliers et se mit à crier.



Le jeune homme sauta dans la voiture et embraya la première. Il était tellement nerveux qu’il cala. Il relança le moteur et, cette fois-ci, la voiture bondit en avant.

Il prit la direction du conservatoire, n’ayant rien d’autre en tête que de la retrouver et de lui crier son amour. Il y avait des travaux sur le périphérique et il décida de prendre par les quais. Il roulait beaucoup trop vite et dû, par deux fois, éviter des cyclistes qui venaient en sens inverse alors qu’il doublait en troisième file. Il accéléra au sortir d’un virage, mais dû donner un coup de volant pour éviter un piéton qui traversait et emprunta la voie descendant le long des berges de seine.


La voiture se mit à zigzaguer dangereusement et il donna un coup de frein pour tenter de la redresser. Mal lui en prit, car le véhicule se mit en survirage, l’arrière chassa sur la gauche et la voiture fit un premier tonneau s’approchant du bord du quai. Un second tonneau précipita la voiture dans la Seine. La tête de Frédéric tapa fortement contre la vitre latérale et il perdit connaissance.


Un passant ayant assisté à la scène descendit les escaliers et plongea dans l’eau alors que la voiture était encore émergée.

Il parvint à ouvrir la portière côté conducteur et à saisir Frédéric inconscient par la manche de sa veste. Le jeune homme dans sa précipitation n’avait pas bouclé sa ceinture, ce qui lui sauva sans doute la vie.

Le sauveteur réussit à l’extraire et à le ramener sur le bord où plusieurs personnes l’attrapèrent et le hissèrent jusque sur le trottoir. Sa main droite saignait et une femme donna un mouchoir pour panser la plaie.

Un homme s’imposa, plaça Frédéric en position latérale de sécurité et écarta les curieux.

Alertés par un spectateur, les secours arrivèrent rapidement et emportèrent le jeune homme encore inanimé sur un brancard qu’ils placèrent à l’arrière de leur fourgon. Ils lui mirent le masque à oxygène et démarrèrent en trombe avec la sirène. Aux journaux télévisés de vingt heures, la nouvelle fit la une sur quasiment toutes les chaînes.


Arina tenait la main valide de Frédéric. Allongé sur son lit d’hôpital, il n’avait toujours pas repris connaissance. C’est Jérémy qui, affolé par le départ précipité du jeune home, l’avait jointe sur son portable alors qu’elle errait dans le parc jouxtant leur appartement.

Elle marchait sans but, pleurant à chaudes larmes, se remémorant sans cesse les paroles de sa belle-mère. Elle n’avait répondu qu’au troisième appel.



Elle s’était alors arrêtée de marcher.



Perdue dans ses pensées, elle sentit un léger frémissement des doigts de la main qu’elle tenait. Elle regarda Frédéric. Il ouvrit les yeux puis les referma aussitôt. Elle se précipita sur le bouton rouge appelant les infirmières.

Celle qui faisait les soins depuis deux jours entra rapidement et s’approcha du lit.



Arina se rassit et reprit la main de Frédéric dans la sienne. Une demi-heure plus tard, le professeur arriva dans la chambre. Elle se leva pour l’accueillir. Il se pencha sur Frédéric, lui ouvrit un œil avec deux doigts en écartant les paupières, puis projeta la lumière d’un petit appareil directement dans sa rétine. Il fit aller de droite à gauche le faisceau lumineux puis lui referma les paupières et se redressa.



Le professeur fit signe à Arina de le suivre et ils sortirent de la chambre.



Arina retourna s’asseoir près de Frédéric, les larmes coulant sur ses joues. Elle lui prit la main, la baisa et resta prostrée, le regard dans le vide.


Le soir vers dix-neuf-heure, Ebba fit irruption dans la chambre.



Elle voulut s’approcher du lit, mais Arina se leva et fit barrage de son corps.



D’autorité, elle la poussa pour qu’elle sorte de la pièce. Elle l’amena jusque dans le couloir et la força à entrer dans une pièce contiguë à la chambre. Elle se retourna et saisit sa belle-mère par le col.



Une voix grave s’éleva derrière elles.



Le président, les yeux exorbités, se tenait dans l’embrasure de la porte. Il entra.



Le président s’effaça et le journaliste qui avait fait un scandale le jour de la remise des prix apparut.



Une voix tonitruante se fit entendre derrière le journaliste.



Le journaliste s’écarta et le visage de l’époux d’Ebba, Gerhard Liennhoff, apparut.

Il était rouge de colère.



Il se tourna vers le journaliste.



Le mari d’Ebba se tourna vers elle et pointa un doigt menaçant vers son visage. Elle blêmit soudainement et sembla se tasser un peu sur elle-même.



Ebba resta un instant la bouche ouverte, regardant tour à tour chacune des personnes présentes dans la pièce, puis la referma et remonta la fermeture de son manteau.



Elle sortit de la pièce et un lourd silence prit sa place. Arina s’approcha de Gerhard.



Elle se haussa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur sa joue. Elle retourna dans la chambre où elle s’assit et reprit la main de l’homme de sa vie.


Frédéric referma le couvercle du clavier. Il leva les yeux vers Lina.



Il se leva, donna un dernier coup de chiffon sur le tabouret, puis se dirigea vers le fond de la scène. Lina lui emboîta le pas. Ils descendirent le petit escalier menant au couloir des loges et il toqua à la première porte.



Ils pénétrèrent dans la pièce et trouvèrent Arina assise à la table de maquillage.



Frédéric lui prit la main.



On frappa à la porte. Jérémy apparu, tout sourire.



Elle s’approcha de Lina, la saisit par les épaules et la pressa contre elle.



Elle se recula et lui fit un clin d’œil auquel la jeune fille lui répondit par un sourire. Elle se tourna vers Frédéric qui la prit dans ses bras.



Ils s’embrassèrent amoureusement. Elle mit fin au baiser, se recula et les regarda.



Lina partit la première, suivit par Frédéric qui se retourna à la porte et envoya un baiser à la femme de sa vie.

Arina se regarda une dernière fois dans la glace puis sortit à son tour. Elle gravit tranquillement les six marches de l’escalier et s’arrêta en haut de ceux-ci. Elle entendit le public applaudir puis la voix de Jérémy s’éleva.