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Temps de lecture estimé : 14 mn
06/06/24
Résumé:  Paul a envie de faire un raid au Maroc. Il cherche un équipier et rencontre Hélène. Des liens se nouent.
Critères:  fh
Auteur : rincop      Envoi mini-message

Série : Paul et son 4x4

Chapitre 01 / 02
La rencontre

Arrivé à la cinquantaine, Paul, le Breton, avait bien réussi. Dans sa jeunesse, il avait créé une petite entreprise d’import-export de produits agricoles avec l’Angleterre, enfin surtout export, les Anglais n’avaient pas grand-chose à vendre… Sauf, exception notable aussi bien concernant l’activité globale que le sens des échanges, des véhicules 4 × 4 d’une célèbre marque anglaise. Opportuniste, Paul avait, à l’occasion d’une grève des dockers des ports du nord de la France, su se positionner. Maintenant, la plupart des véhicules destinés à la Bretagne passaient par ses bateaux. Il avait rapidement saisi tout le potentiel du marché et avait créé une, puis deux, puis trois puis quatre concessions, ce qui lui assurait des revenus plus que confortables.


Après toutes ces années d’activité intense, il avait maintenant décidé de profiter de la vie et s’était trouvé un associé auquel il avait vendu la moitié de ses parts. Il pouvait largement vivre des dividendes liés à l’autre moitié et avait investi les fonds de la vente de ses parts en immobilier. Il avait bien encore un bureau au siège de la société, mais ne s’y rendait que de temps à autre, juste pour superviser et décider avec son associé de l’avenir de celle-ci.

Sa passion – participer à des raids 4 × 4 – était née de sa deuxième activité. À force de rouler dans ces beaux véhicules et de participer aux stages de conduites, il s’était pris au jeu et avait fait quelques « rallyes-raid » de courtes durées, en compagnie de son épouse. Cette dernière ne partageait guère ses goûts en ce domaine. Aussi, quand il lui annonça qu’il allait participer à un « rallye-raid » de quinze jours au Maroc, elle lui répondit sèchement :



Paul ne se le fit pas dire deux fois, finalement prendre un peu de distance avec son épouse ne lui ferait peut-être pas de mal. Il rédigea ainsi une annonce sur « la bourse des équipiers » du constructeur.


Paul, la cinquantaine assumée, cherche équipier.e pour le rallye raid au Maroc du 7 au 21 septembre. Je possède un D…, ce n’est ni le plus gros ni le plus luxueux des véhicules, mais ses capacités de franchissement sont incomparables. Je suis titulaire des trois niveaux de compétences pour la conduite tout terrain. J’aimerais prolonger ensuite d’une dizaine de jours sur place.


Il reçut rapidement quatre candidatures, et en élimina trois :

1. « Emmie, vingt-deux ans, étudiante. Je souhaite approfondir ma connaissance du Sud marocain en vue de mon mémoire ». Accompagnée d’une photo d’une belle jeune femme avec un décolleté un peu trop plongeant.

2. « Vincent, vingt-cinq ans, j’ai envie de vivre l’aventure avant d’entrer de plain-pied dans la vie professionnelle »

3. « Jean, bientôt 70 ans. Je possède une solide expérience de la conduite 4 × 4, mais ne me sens plus capable de conduire aussi longtemps. Mais je peux prendre le relais dans n’importe quelle situation. Aucun problème pour la durée. »


La quatrième retint davantage son attention :


Hélène, la quarantaine, mère de deux adolescents. J’aimerais assouvir ce rêve que j’ai en tête depuis longtemps. Cela ne dit rien à mon mari. Je peux me libérer de mes contraintes professionnelles pendant cette durée. Je n’ai aucune expérience de conduite d’un 4 × 4.


Il prit donc contact, et après plusieurs échanges de mail, ils se rendirent compte que leurs attentes et goûts convergeaient. Une rencontre chez Hélène, dans la région de Bergerac, fut fixée pour le week-end du premier mai afin de faire plus ample connaissance.



À son arrivée, c’est Hélène en personne qui lui ouvrit la porte. Paul découvrit une belle femme châtain d’environ un mètre soixante-quinze aux yeux couleur noisette. Il lui tendit le bouquet de fleurs acheté juste avant au village.



Hélène montra sa chambre à Paul.



Le repas et la soirée se passèrent très agréablement. Chacun se présenta et Paul apprit que François était directeur de la caisse régionale d’une grande banque française et Hélène, propriétaire, avec une associée, d’une agence immobilière franchisée.



Ils allèrent se coucher vers 23 h. Paul perçut des gémissements et cris qui ne laissaient que peu de doutes sur l’activité du couple de la chambre d’à côté. La cloison n’apportait pas une isolation maximale…

À son réveil le lendemain, il voulut se rendre dans la salle de bain, mais la porte était verrouillée. Il enfila alors un peignoir pour se rendre à la cuisine. Les enfants y étaient déjà, vêtus de leurs belles marinières.



Avec un bon café, il était délicieux et Paul sut le dire. Arriva ensuite Hélène, vêtue d’une robe descendant juste au-dessus du genou et marquant bien sa taille. Paul la trouva magnifique et remarqua sa généreuse poitrine et son visage serein. Il se leva.



À sa grande surprise, Hélène lui fit la bise. Il remarqua le parfum délicat de sa peau.



Ils furent rejoints par François.



Ils accompagnèrent Paul au marché, depuis qu’ils rêvaient de monter dans son 4 × 4 ! Le couscous fut rapidement préparé et à midi et demi, ils mangèrent « sur le pouce ». Une heure après, Hélène dut partir pour ses rendez-vous. Elle enfila des talons hauts, ce qui soulignait davantage encore la cambrure de ses reins. Les autres profitèrent de la piscine (et des bains de soleil).

Deux heures plus tard, Hélène était de retour.



Elle revint vêtue, si l’on peut dire, d’un maillot deux-pièces. Paul put admirer ses jambes élancées, son ventre plat, et se faire une meilleure idée de sa poitrine. D’autant que lorsqu’elle ressortit de l’eau, son soutien-gorge se révéla légèrement transparent.



La balade se passa au mieux. Paul fit monter Hélène à l’avant afin de lui expliquer les différentes fonctions de la voiture. Un moment ils passèrent même un gué, au grand bonheur des enfants.



Ils partirent tous d’un grand éclat de rire.

Le dimanche se passa lui aussi très bien. Ils avaient emporté un pique-nique afin d’avoir la journée à eux. Paul s’était muni d’un itinéraire préparé par le « club L… ». Il céda le volant de temps à autre à Hélène afin qu’elle prenne connaissance du véhicule, et également à François qui apprécia.


Le lundi, ils refirent un petit tour, mais passèrent beaucoup de temps autour de la piscine, à parler du Maroc, du périple proposé et de sujets divers et variés. On aurait cru qu’ils se connaissaient depuis toujours.

Hélène annonça :



Le mardi matin, Paul emmena Charlotte au collège comme promis, avant de repartir. Elle allait pouvoir « frimer » devant ses copines… Sur la route du retour, il se dit qu’il avait de la chance d’avoir trouvé une telle équipière, belle, sportive et humble en même temps. Il était pressé d’arriver à l’Ascension…


Celle-ci arriva vite, Paul avait demandé à avoir si possible des « chambres twin ». L’organisateur lui répondit favorablement et lui indiqua qu’il devait se munir d’une tente pour le bivouac « au cas ou » et de sacs de couchage et tapis de sol pour une nuit en montagne. Hélène était équipée et se proposa de préparer le tout. Paul descendit dès le mardi soir, car ils devaient être le plus tôt possible le mercredi soir à Argelès-Gazost.

À son arrivée, Charlotte lui fit une vraie fête et toute la famille l’accueillit chaleureusement. Paul avait à nouveau apporté quelques cadeaux et Charlotte fait un gâteau.

Ils dînèrent et se couchèrent tôt, le lendemain était travaillé… De son lit, Paul perçut à nouveau des « bruits », ces deux-là s’aimaient vraiment.


« C’est vrai qu’ils vont être séparés pendant quatre jours », se dit-il…


Le lendemain matin, il emmena Charlotte à l’école. Puis il passa la matinée à continuer à découvrir les environs. L’après-midi, il chargea le véhicule et profita un peu de la piscine avant d’aller chercher Charlotte. Hélène arriva vers 17 h et, comme convenu, ils partirent presque immédiatement. Il y avait quatre heures de route.


Ils n’arrivèrent que vers 21 h 30, en raison d’embouteillages et se rendirent directement à la salle-restaurant. Il y avait beaucoup de monde, mais une partie était réservée au « club L… ». Ils prirent place avant de se rendre au buffet. À leur retour, un autre couple était assis et ils partagèrent la table. Le repas fut l’occasion de faire connaissance. Eux arrivaient du nord de la France et avaient besoin d’obtenir les trois niveaux de conduite nécessaires pour le raid marocain. La conversation fut agréable et la soirée passa rapidement. Paul remarqua à une autre table, Emmie avec un homme d’une quarantaine d’années. Elle était très démonstrative et habillée très légèrement.


« Tiens, elle a trouvé chaussure à son pied », pensa Paul.


Vers 23 h, ils décidèrent d’aller se coucher. En entrant dans la chambre, Hélène s’exclama :



Lorsqu’elle en ressortit, elle avait enfilé une nuisette en coton très sage qui arrivait à mi-cuisse et sur laquelle était écrit : « mes nuits sont plus belles que vos jours ». Paul se rendit à son tour dans la salle de bain et en ressortit en peignoir. Hélène était déjà couchée.



Le lendemain matin, debout 7 h ! Le programme était chargé : passage des deux premiers niveaux de conduite et cours théoriques pour les trois niveaux.


Paul avait bien entendu mis son véhicule à disposition. Hélène réussit sans difficulté les deux premiers niveaux, un le matin, et l’autre l’après-midi. Les essais qu’elle avait faits avant s’avéraient bien utiles. Le matin, Paul fit une petite randonnée avec quelques connaissances, mais tint à prendre la place du copilote pour le deuxième niveau afin de la conseiller au besoin. Ce ne fut pas nécessaire, à sa grande satisfaction.


Au dîner, Paul commanda du champagne afin de fêter la réussite d’Hélène.



Ils ne traînèrent guère ensuite, Hélène était fatiguée par sa conduite, et le lendemain un long circuit les attendait pour se rendre en altitude dans un village abandonné côté espagnol.

Celui-ci se révéla magnifique, et ils firent de nombreuses haltes pour admirer les paysages. Paul laissa souvent le volant afin qu’Hélène maîtrise le plus possible le véhicule en préparation du passage du niveau 3 le lendemain.

Ils dormirent côte à côte sur des tapis de sol dans une des maisons qu’ils partageaient avec d’autres équipages. Pas loin d’eux, il y avait Emmie. Dans la nuit, Paul se réveilla, et il la vit, à la clarté de la pleine lune, en train de prodiguer une fellation…


« Elle paie de sa personne pour participer au raid », se dit Paul.


Au petit déjeuner, Hélène lui dit :



Le passage du niveau 3 était prévu l’après-midi. Alors que jusqu’ici le temps était magnifique et ensoleillé, le ciel s’obscurcit en fin de matinée. Un orage éclata en début d’après-midi, alors qu’ils avaient juste terminé de déjeuner. Tout le monde attendit dans sa voiture, pendant plus d’une heure et demie, que les trombes d’eau cessent.



Encore une heure et demie plus tard, le convoi se mit en route. Chaque véhicule devait partir de cinq minutes en cinq minutes. Quelques équipages échouèrent, et les organisateurs devaient alors prendre les véhicules en main. Puis ce fut au tour (dans les derniers) d’Hélène et de Paul. Ce dernier la trouva un peu tendue.



Hélène démarra, Paul fut rassuré, elle avançait avec prudence, mais détermination, les trajectoires étaient parfaites. Jusqu’à un virage qu’elle prit trop à la corde et en passant une vitesse au lieu de rétrograder. Ils étaient bloqués !



Un organisateur arriva.



Paul dû faire une marche arrière. L’organisateur l’arrêta juste avant qu’une roue ne soit dans le vide ! Grâce à sa longue expérience, il réussit à s’en sortir.

Après le passage du dernier véhicule, Hélène dut finir à pied, il était trop dangereux de s’arrêter pour la prendre. Arrivée en haut, un peu épuisée, elle tomba en pleurs dans les bras de Paul.



Ils devaient dormir dans un hôtel côté espagnol, mais compte tenu de l’heure tardive, il fut décidé de bivouaquer sur place. Chaque équipage monta sa tente. Le repas fut assez frugal et la toilette vite expédiée pour le deuxième jour de suite. Vers 22 h, tout le monde alla se coucher, la dure journée et les émotions avaient bien fatigué l’ensemble des équipages.

Hélène et Paul se retrouvèrent allongés l’un à côté de l’autre et ne tardèrent pas à s’endormir. Dans la nuit ils furent réveillés par un nouveau violent orage.



Paul sortit un bras de son sac de couchage et prit Hélène autour des épaules. Celle-ci posa sa tête sur le haut de son torse, puis vint se lover contre lui.



Hélène ne put s’empêcher de rire, mais elle se serra encore davantage contre lui. Ils finirent par s’endormir ainsi enlacés.


Le lendemain, Hélène était un peu gênée.



Paul n’osa avouer que cette chaude présence contre lui l’avait un peu émoustillé et qu’au début il avait simulé le sommeil…


Le programme du quatrième jour fut modifié. Pour autant ils traversèrent encore de magnifiques paysages. Pau, où ils arrivèrent en milieu d’après-midi, marquait la fin du périple. Ils rejoignirent le domicile d’Hélène en tout début de soirée. Les enfants leur firent la fête et François les accueillit chaleureusement. Le dîner fut bien entendu l’occasion de raconter toutes les péripéties connues, mais quelques détails furent omis par Paul et Hélène…


Une fois couché, Paul put se rendre compte que les retrouvailles du couple étaient longuement fêtées.


Le lendemain matin, les « adieux » furent un peu tristes. Hélène resta jusqu’à 10 h et embrassa chaleureusement Paul avant son départ.



Ils ne savaient plus que se dire et se sentaient tous les deux un peu tristes…