n° 22540 | Fiche technique | 11613 caractères | 11613Temps de lecture estimé : 8 mn | 22/07/24 |
Présentation: « L’infirmerie » de Gauthier LPR m’a donné l’idée et l’envie de créer ce jeu d’écriture. | ||||
Résumé: Les premières fois restent gravées dans notre mémoire. Qu’elles aient été triomphales ou désastreuses, ce sont des moments uniques, empreints d’émotion, qui méritent d’être racontés. | ||||
Critères: ffh rousseurs bateau fdomine voir caresses init confession nostalgie | ||||
Auteur : L'artiste (L’artiste) Envoi mini-message |
Projet de groupe : Les premières fois |
L’infirmerie de Gauthier LPR m’a donné l’idée et l’envie de créer ce jeu d’écriture. J’espère que l'auteur en question me contactera afin de me permettre d’ajouter son histoire à la liste de cette collection.
Les premières fois restent gravées dans notre mémoire. Qu’elles aient été triomphales ou désastreuses, ce sont ces moments uniques, empreints d’émotion, qui méritent d’être racontés. Pour ce faire, il vous suffit de poster votre texte en mentionnant le nom de la collection concernée.
À vos plumes ! J’ai hâte de découvrir vos premières expériences.
J’avais pris l’habitude d’investir chaque samedi soir le voilier de mes parents pour faire la fête avec mes copains sur le port de La Grande Motte. Nous étions un groupe de jeunes assoiffés de liberté et de découvertes. Avec le recul, je ne suis pas vraiment fier de ces beuveries débridées ; cependant, ce rituel était mon échappatoire… Entre rires et canettes de bière, je me sentais invincible, mais derrière mon apparente désinvolture, je cachais une profonde timidité.
En regagnant le bateau, je ressentais toujours un mélange de nervosité et d’excitation, espérant que ce serait là l’occasion idéale pour draguer. Oh, je ne cherchais pas l’amour, juste à perdre cette satanée virginité qui me collait à la peau. Mes potes venaient parfois accompagnés de leur petite amie, ce qui ne faisait que souligner ma propre solitude. Cette situation me pesait.
En juin, la fameuse soirée du samedi s’organisa avec un attrait supplémentaire : la fin de l’année scolaire et le bac à venir. Nous serions une dizaine à écumer les bars du bord des quais, mais seuls Jérôme et Tatiana, sa copine, dormiraient au bateau.
Je me décidai enfin à inviter Julie. Je l’avais côtoyée toute l’année au lycée et nous étions devenus très complices. Ses cheveux roux flamboyant, son style grunge accentué par un piercing au bout du sourcil et son regard qui me chavirait la rendaient irrésistible. Ses rires étaient un baume pour mon cœur anxieux, et sa présence, une lumière dans mon quotidien marqué par l’incertitude. Très tactile, elle s’asseyait souvent sur mes genoux, je la prenais alors dans mes bras. Se doutait-elle du trouble qu’elle provoquait en moi ? Elle était ma confidente, toujours prête à écouter sans juger, et avec elle je me sentais capable de tout… enfin, presque. Je n’avais jamais eu de gestes déplacés, même si en silence je nourrissais de forts sentiments et la désirais intensément.
La soirée promettait d’être mémorable. L’air était doux, la brise marine agréable. Nous nous retrouvâmes tous sur le port, et je fus surpris de voir à quel point Karen était charmante. Son visage d’ange, sa ligne superbe et son sourire ravageur ne pouvaient que captiver l’adolescent en quête d’expériences que j’étais. Elle dégageait une aura de confiance et de sympathie qui la rendait immédiatement attirante.
Nous passâmes la soirée à rire, à boire et à profiter du moment. Les bars des quais étaient animés, la musique résonnait et les discussions allaient bon train. À mesure que les heures s’écoulaient, nos convives se retirèrent peu à peu, et vers une heure du matin nous décidâmes de regagner notre refuge flottant.
Avec seulement une cabine double à la proue et une banquette dans le carré, l’espace était restreint. Julie, pragmatique comme toujours, proposa que Jérôme et Tatiana s’isolent à l’avant, et avec un sourire espiègle elle suggéra que nous partagions en tout bien tout honneur tous les trois le même couchage.
Tatiana, devinant immédiatement l’implication de l’initiative, échangea un regard amusé avec Jérôme.
Julie éclata de rire.
Une fois Jérôme et Tatiana retirés, la tension monta d’un cran. Je commençai à me déshabiller, mes mains tremblaient légèrement alors que j’enlevais mon pantalon et mon t-shirt pour ne garder que mon caleçon. Je m’allongeai vite sous les draps et tentai de cacher mon trouble.
Les deux filles se dénudèrent à leur tour bien plus naturellement que je ne venais de le faire, sans gêne, leur aisance et leur grâce me captivant. Julie ôta son débardeur pour révéler une magnifique poitrine, libre de tout sous-vêtement et parsemée de taches de rousseur, puis fit glisser son jean le long de ses jambes, me laissant admirer sa silhouette svelte et séduisante. Karen suivit le mouvement et retira son t-shirt, puis son short, dévoilant ainsi des courbes sublimes et terriblement excitantes. Son ventre plat et ses hanches délicates semblaient inviter les caresses, les baisers. La dentelle soulignait de superbes fesses rondes qui m’hypnotisèrent, déclenchant en moi une vague de désir incontrôlable. Les deux filles me rejoignirent sous les draps en ne gardant que leur petite culotte pour les couvrir.
Nous commençâmes à discuter de tout et de rien, des souvenirs de l’année scolaire, de nos projets pour les vacances d’été. Julie était à ma droite, Karen à ma gauche. Nos peaux se frôlaient souvent, mon cœur battait chaque seconde plus fort et mon érection, à son apogée, devenait de plus en plus gênante et difficile à dissimuler. L’angoisse grandissait en moi à l’idée que l’une des deux s’en aperçoive et réagisse mal. Je tentais de me concentrer sur la conversation, mais c’était peine perdue. Après un moment, Julie décréta en bâillant qu’il était temps de dormir. Elle me tourna le dos pour s’installer plus confortablement, sur la tranche, ses fesses se plaquèrent sur ma hanche, accentuant ma confusion.
La proximité physique avec ces deux filles quasiment nues juste à mes côtés me troublait profondément. Je n’osais pas bouger, presque pas respirer, de peur de provoquer un contact qui aurait pu être mal interprété. Je me sentais partagé entre mon désir grandissant pour elles et la crainte de me faire remballer à la moindre initiative. Je les croyais là avec moi en toute confiance et surtout… en toute innocence.
Je ne saurais dire combien de temps s’écoula ainsi dans un silence chargé d’émotion, mais alors que je les pensais endormies, Julie se tourna à nouveau pour m’enlacer, sa poitrine s’écrasa contre moi et sa tête se posa sur mon épaule. Presque instantanément, la paume de Karen atterrit tendrement sur ma cuisse, me faisant frissonner. Les caresses devinrent plus insistantes, je restai pourtant immobile, muet et figé de stupeur, mon cœur battant à tout rompre. Karen, sentant ma gêne, murmura à mon oreille :
Ma main droite glissa timidement sur sa hanche tandis que Julie capturait déjà mes lèvres dans un baiser passionné. Dans l’obscurité feutrée de la cabine, mon caleçon fut très vite ôté, et la bouche de Karen parcourut mon ventre avec une lenteur délibérée, gagnant inexorablement des contrées plus intimes.
Encore hésitant, je me mis à explorer, effleurant les délicieuses courbes qui m’étaient ainsi proposées. Les soupirs encourageants de mes deux complices renforcèrent ma confiance vacillante. Je m’approchai de Julie, mes baisers trouvèrent son cou délicat, puis descendirent peu à peu vers ses seins pour embrasser avec gourmandise un à un les tétons pointant arrogamment. Alors que les lèvres chaudes de Karen glissaient déjà avec conviction sur ma verge tendue, Julie accompagna ma main entre ses cuisses, m’invitant à découvrir le joyau s’y cachant que j’avais jusqu’alors tant fantasmé… L’émotion à son comble, j’y plongeai un doigt avec bonheur, provoquant gémissements étouffés et ondulations de bassin m’incitant à continuer.
Karen, les yeux pétillants de malice, m’enjamba en déchirant avec les dents l’emballage d’un préservatif qu’elle vint dérouler avec soin sur mon sexe dressé. Accroupie au-dessus de moi, elle me masturba un instant avec application tout en se mordillant la lèvre inférieure de désir, puis me guida entre ses cuisses pour s’empaler peu à peu. Mes nerfs semblèrent s’enflammer à chaque millimètre de progression, et alors que je m’efforçais de maîtriser mon souffle, Julie commença à caresser les seins de son amie, les palpant sensuellement, faisant rouler les tétons durcis entre ses doigts. Cette vision en rajouta à mon excitation et je sentis une chaleur irrépressible envahir mon bas-ventre. Ma jouissance éclata, me laissant rouge de honte d’avoir été si peu endurant. Julie et Karen échangèrent un regard empli de complicité et d’amusement. Karen, mon sexe malgré tout toujours raide planté en elle, se pencha vers moi. Elle prit mon visage entre ses mains pour m’embrasser, puis, souriante, elle murmura :
Julie, espiègle, ajouta :
Les heures qui suivirent furent un tourbillon de sensations et d’explorations mutuelles. Chaque instant renforça notre connivence, notre confiance et notre assurance. Les gémissements étouffés, les murmures doux et les soupirs de plaisir emplirent l’espace restreint du voilier jusqu’aux premières lueurs de l’aube qui enveloppèrent nos peaux nues encore réchauffées par nos ébats nocturnes. Épuisés mais comblés, nous étions blottis les uns contre les autres lorsque des bruits dans la cabine voisine se firent entendre. L’écoutille s’ouvrit lentement, et le visage de Tatiana, les cheveux en bataille, apparut par l’entrebâillement.
Jérôme se montra à son tour. Encore à moitié groggy par sa nuit, il cligna des yeux en réalisant la situation, puis soupira.
Nous échangeâmes tous des regards amusés, et Tatiana ajouta :
Jérôme fit semblant de s’insurger, croisant les bras et fronçant les sourcils :
En réponse, Tatiana haussa les épaules en souriant.
Un éclat de rire général résonna dans le cockpit.
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Cette nuit sur le voilier marqua la fin d’une époque d’incertitudes. Le rituel des soirées du samedi s’acheva avec le bac en poche, mon innocence s’était enfin envolée, mais nos chemins se séparèrent rapidement et je perdis malheureusement de vue mes deux délicieuses initiatrices. Je ne les oublierai jamais, elles m’auront offert une parenthèse riche en émotion et en découvertes qui me permirent de trouver un regain de confiance concernant mes rencontres futures.
Cependant, chaque fois que je prends le bateau de mes parents, amarré dans le port de La Grande Motte, une douce nostalgie m’envahit. Le bruit des vagues, l’odeur iodée de la mer, et même les rires lointains des jeunes qui, comme moi jadis, cherchent à échapper à la réalité, réveillent en moi des souvenirs précieux me rappelant la beauté de ces moments éphémères et la puissance des premières expériences partagées.