n° 22660 | Fiche technique | 25635 caractères | 25635 4257 Temps de lecture estimé : 18 mn |
29/09/24 |
Résumé: Dix hommes sont volontaires pour participer à une session spéciale Domina / soumis. | ||||
Critères: hhh hsoumis fdomine bondage yeuxbandés | ||||
Auteur : Myhrisse Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Numéro 3 Chapitre 01 / 05 | Épisode suivant |
Bienvenue à tous, dit un homme à la mâchoire carrée.
Il se tenait assis sur une table dans une attitude nonchalante. Les cheveux courts, il proposait un visage glabre. Sa tenue et son physique prouvaient qu’il aimait prendre soin de lui.
Les dix hommes acquiescèrent en s’observant silencieusement les uns les autres.
À nouveau, l’assemblée acquiesça en silence.
Nouvel assentiment.
L’assemblée resta stoïque à cette annonce. Visiblement, aucun des participants ne comptait agresser son voisin. Nul ne se sentait concerné ou menacé.
Olivier hocha la tête.
L’assemblée ricana.
Tout le monde acquiesça.
Comme on put entendre le son d’une mouche voler, Olivier proposa aux dix hommes de rejoindre les cabines. Chacun disparut derrière une porte.
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L’assistant portait un long vêtement entièrement blanc. Des gants, des chaussures, des chaussettes, un pantalon, un haut à manche longue descendant jusqu’aux genoux, une capuche et un voile, tout couleur neige. On ne percevait rien de la personne cachée dessous. Sa voix indiquait un homme dans la fleur de l’âge.
Abasourdi par la tenue de son interlocuteur, il n’avait pas bien saisi ses propos.
Il déboula sur un couloir réduit en bois qui en croisa un autre plus long mais pas plus large. Un escalier en bois très raide montait vers la lumière. Numéro 3 décida de l’emprunter pour se découvrir sur le pont d’une frégate anglaise typique du 18e siècle. Rien à voir avec les navires de l’antiquité grecque. Numéro 3 leur concéda ce décalage. Après tout, ils ne pouvaient changer de bateau à chaque thème!
Et puis, ils avaient décoré la frégate par rapport au thème. Les bibelots disposés çà et là, eux, étaient grecs. Un bon point pour eux.
Entourée d’arbres hauts, la frégate restait invisible depuis la route ou le parking. Il fut admiratif. Olivier était doué, sans aucun doute. Il ne laissait rien au hasard. Les arbres étaient des conifères, ne perdant pas leurs feuilles en hiver. Numéro 3 observa le pont en plein air puis le ciel couvert en ce début d’hiver. Il faisait encore doux mais le froid, la nuit, pourrait poser problème. Rien qui rebuta numéro 3. Si se geler les couilles lui permettait de prouver sa détermination à la Domina censée être à bord, il le ferait.
Où était-elle, d’ailleurs, la merveille promise? Numéro 3 promena son regard sur le gaillard d’avant, la dunette pour caresser les mâts. Plusieurs hommes, à divers endroits, faisaient la même inspection visuelle que lui.
Cet homme d’une trentaine d’années d’une taille classique portait les cheveux bruns décoiffés. Des lunettes rétro sur un visage fin aux traits délicats lui donnaient une allure intellectuelle, accentuée par quelques poils au menton et sous le nez, parfaitement maîtrisés.
Numéro 3 le rejoignit. Un parchemin sentant la rose était épinglé sur un mât.
D’une tête de plus que tous les autres, il proposait des muscles dessinés. Sa silhouette massive imposait. Ce gars ne devait pas avoir un gramme de graisse corporelle. Il devait passer ses journées à la salle pour obtenir un tel résultat.
Personne ne rit si bien que la fanfaronnade tomba à l’eau. L’intellectuel poursuivit :
Le plus petit de la bande, son corps mince surplombé d’un visage avenant se trouvait enlaidi par une paire de lunettes rondes en plastique noir ne lui allant pas du tout. Ses yeux vifs, ses cheveux bruns coiffés décontractés s’harmonisaient pour former un visage expressif et chaleureux. Quel dommage que son opticien ne l’ait pas conseillé correctement !
Il appela ses camarades qui se pointèrent rapidement.
Le black s’avança, sûr de lui. Tous les autres haussèrent les épaules et le laissèrent passer. La porte se referma derrière lui.
Chacun se présenta. L’intellectuel s’avéra être le numéro 7 et le petit à lunettes le numéro 1.
Un peu plus grand que la moyenne, un Méditerranéen à la peau olive, portant un léger bronzage surmonté de quelques tatouages aux jolis motifs dont nul ne comprit la signification, annonça d’une voix claire et forte être le numéro 2. Les yeux foncés, son visage attirait les regards par sa mâchoire carrée accentuée par une barbe de quelques jours sous des pommettes saillantes. Nul doute que ses cheveux bruns épais et ondulés donnaient envie aux hommes comme aux femmes d’y plonger les doigts. La toge laissait apparaître un torse musclé témoignant d’un mode de vie actif.
Un ventre proéminent témoignant d’un amour pour la bonne cuisine et les bons moments partagés, numéro 8 s’annonça d’un ton jovial sous un sourire large et engageant. Yeux verts pétillants avec, au coin, des rides d’expression déjà bien marquées malgré sa trentaine d’années au compteur, il se dégageait de lui une énergie positive et une bonne humeur à toute épreuve. Son sourire se trouvait accentué par des joues pleines dans un visage rond et accueillant. Les cheveux châtains soignés courts surplombaient des épaules carrées lui assurant une allure solide pour une taille moyenne.
Le blond grand, mince, filiforme avec un visage fin encadré de cheveux mi-longs, fut affublé du numéro 5. D’attitude nonchalante et désinvolte, il parlait d’une voix douce au débit lent et posé.
Le roux de vingt-deux ans murmura un simple « 4 ». De taille moyenne, il proposait un corps athlétique et élancé, des épaules larges et carrées. Ses yeux bleus perçants regardaient malheureusement le sol. Pour peu qu’il se soit tenu droit et prit assez confiance en lui pour regarder ses interlocuteurs dans les yeux, le monde aurait été à ses pieds. Ses quelques taches de rousseur ne l’enlaidissaient pas et nul ne douta que sa mâchoire carrée put produire de jolis sourires, pour peu qu’il soit assez en confiance pour sortir de sa coquille.
Un jeune – le plus jeune du groupe, sans aucun doute, tout juste la vingtaine – indiqua porter le numéro 9. Grand et élancé, il aurait dû dépasser tous ses compatriotes en taille mais adossé contre le mur, cela ne se voyait pas du tout. Des jambes longues et athlétiques le rendaient sûrement bon en course. Son visage aux traits fins et harmonieux comportait un nez droit et proportionné, des lèvres pleines bien dessinées, une peau claire et lisse, des yeux bleus avec de longs cils sous des cheveux bruns courts dans un style coiffé décoiffé. Il lui suffisait de claquer des doigts pour que n’importe quelle fille lui tombe dans les bras et pourtant, un petit quelque chose, indéfinissable, le mettait de manière certaine dans l’autre bord.
La barbe du suivant attira tous les regards. Comment ne pas scruter cette chose droite et fine, lustrée, descendant presque jusqu’au nombril? Lorsqu’il se numérota 10, tous les yeux remontèrent, découvrant un sourire chaleureux sous des lèvres bien dessinées, un nez droit, des yeux d’un brun profond, le tout sur un teint hâlé indiquant une vie à l’extérieur.
Numéro 3 se présenta en dernier et chacun détailla ce cinquantenaire à la stature athlétique, sans nul doute le plus âgé du groupe. Ses cheveux poivre et sel coupés courts, sa peau bronzée, ses traits marqués et expressifs reflétaient une personne passant beaucoup de temps en extérieur. Son sourire chaleureux dévoila des dents blanches. Ses épaules larges, musclées et développées ne semblaient pas venir d’un entraînement en salle mais d’une pratique sportive nécessitant l’usage de la force. Les bras toniques, la silhouette élancée, il n’avait rien à envier à ses comparses plus jeunes.
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Numéro 6 entra sûr de lui dans la cale, découvrant l’immense endroit. Un assistant – une assistante, plutôt, non? Il n’en était pas certain – l’attendait.
Il obtempéra. Il était fier de son corps bodybuildé dénué de la moindre imperfection. Il en prenait grand soin. La déesse pourrait lui demander n’importe quoi. Cent pompes? Mille pompes? Trois cents abdos? Il le ferait. Aucune difficulté. Il ricanait intérieurement. La victoire était dans la poche. La déesse apparaîtrait avant la fin de la première journée, il en était certain.
La voix ne lui permit pas de conclure sur le sexe de son interlocuteur. Légère, fluette, cela pouvait aussi bien être une femme ou un homme jeune.
Numéro 6 mit ses pieds à l’endroit voulu et l’assistant enserra ses chevilles dans des entraves en fer avant de verrouiller d’un cadenas. Numéro 6 se tenait désormais debout les chevilles très écartées. Il s’en fichait. Sa souplesse n’égalait que sa force. Il tenait à être endurant sur tous les terrains.
L’assistant, plus petit que lui de deux bonnes têtes, monta sur un escabeau et lui demanda de mettre les bras au-dessus de lui. Numéro 6 se retrouva les poignets croisés liés à la poutre traversant le plafond.
L’assistant attrapa ensuite une cagoule et enferma le visage du black aux cheveux très courts dedans, l’aveuglant. La cagoule le recouvrait entièrement, y compris le nez et la bouche mais à travers le textile, il pouvait respirer. L’ensemble avait été doublé au niveau des yeux, empêchant la lumière de traverser. Le son n’était qu’à peine amoindri sous la texture légère.
Numéro 6 se retrouva seul, attaché, livré à la merci de n’importe qui, impuissant. Lui si sûr de lui, toujours à faire la grande gueule, adora la situation. Ce n’était pas pour rien s’il avait postulé. Il recherchait ce genre de situation. Si la déesse pouvait l’humilier en l’insultant, s’amusant de son incapacité à se défendre, cela ne l’exciterait que davantage.
Il testa les liens, tirant férocement dessus, car il ne voulait pas pouvoir se défaire. Il voulait être battu, que malgré toute sa force, une femme ait le dessus sur lui. Il ne détestait pas dominer, de temps en temps, mais il prenait vraiment son pied en étant rabaissé moins que terre.
Les entraves ne bronchèrent pas malgré ses nombreuses tentatives. Il eut beau bander ses muscles, les fers résistèrent. Souvent, les Dominas utilisaient des menottes en cuir. Il lui arrivait souvent de les casser et de se faire punir pour cela. Il en ressortait toujours attristé car il désirait pouvoir se débattre. Il fut heureux de constater que ce premier contact avec cet endroit le ravissait, le mettant à la hauteur de sa réputation.
La position et l’impuissance qui en résultait le faisaient bander mais dans sa position, impossible de se soulager. Si quelqu’un venait, il le trouverait en fâcheuse posture. La honte le submergea. Il tenta de resserrer les cuisses. Peine perdue. Il était prisonnier, attaché, aveuglé et il bandait.
Un rire cristallin emplit la salle.
Un coup de badine cingla son sexe dressé. Il cria en tentant d’y échapper mais les fers le maintinrent solidement en place.
Il l’imagina fine et blonde, jeune avec une large poitrine aux auréoles bien dessinées, son rêve.
Second coup. Nouveau hurlement.
La honte et la culpabilité l’envahirent. Un seul ordre et voilà qu’il venait d’échouer. Ce n’était pourtant pas compliqué de se taire. L’autorité impitoyable de son interlocutrice le fait bander encore plus fort malgré la douleur.
Le coup, cette fois, fut bien plus fort.
Elle se montrait intraitable. Tout ce qu’il aimait. Il serra la mâchoire, se promettant de ne plus prononcer un mot. Un ongle appuya à la base de son sexe pour remonter la tige jusqu’au gland, éraflant sans infliger de douleur. Il grogna et gémit mais se garda bien de parler.
Il venait de parler. Aucun coup ne vint.
Il soupira d’aise, rassuré.
Elle prit son temps, partant de l’épaule droite pour descendre avec une lenteur calculée. Numéro 6 gronda et se débattit mais se trouva incapable de la repousser. Cette constatation augmenta encore son érection.
Ses mains empoignèrent les fesses fermes, les malaxèrent puis les fessèrent avec douceur, sans brutalité, geste plus érotique que punitif. Numéro 6 peinait à supporter. Il adorait ses manières, ses chuchotements, ses ordres, son autorité, son charme naturel, son odeur – un parfum de rose, comme le parchemin. Son bas-ventre lui faisait mal. Il avait besoin de se décharger. Elle le lui avait interdit.
Des Dominas avaient déjà joué à ça avec lui et il se savait très nul. Il avait toujours échoué à cet exercice. Mais pourquoi s’était-il proposé? Il trembla et lutta. Lorsqu’un doigt caressa la raie de ses fesses, il se crispa et supplia :
Un coup violent cingla son sexe. Le doigt pénétra son fondement et titilla sa prostate. Il explosa dans des gerbes puissantes, arrosant toute la cale.
Sa voix amusée laissait percevoir qu’elle appréciait avoir gagné. Numéro 6 comprit son erreur. Les épreuves ne seraient pas faciles à remporter. Ils allaient vraiment devoir prouver leur valeur. C’était un jeu, certes, mais pas écrit pour qu’ils gagnent. La déesse espérait qu’ils perdraient. S’ils voulaient gagner, ils allaient devoir se surpasser.
Un collier en acier s’enroula autour de son cou puis la déesse quitta la salle, un petit sourire aux lèvres. L’assistant revint, retira la cagoule et détacha les jambes puis les bras du prisonnier.
Numéro 6 passa sa toge et sortit, refermant la porte derrière lui.
Le black toucha son cou pour constater la présence d’une médaille dont il ne pouvait pas voir la couleur. Il ne pouvait que croire ses compagnons.
Sans montre ni téléphone, difficile de l’affirmer avec certitude mais tous approuvèrent le jugement temporel de numéro 5.
Numéro 6 resta en arrière, le regard baissé, la main triturant nerveusement la médaille noire accrochée à son collier en acier.
Une épreuve les attendait en effet dans le carré des officiers.
Numéro 6 ne pipa mot. Les neuf hommes se jetèrent des regards inquisiteurs. Le blond finit par lever timidement la main.
Le blond entra dans le carré dont les fenêtres étaient occultées de rideaux opaques. Impossible de voir ce qui se passait à l’intérieur.
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Une lumière rose baignait les lieux d’une atmosphère douce et chaleureuse. Des fleurs parfumaient l’air. Du jazz parachevait l’ambiance sensorielle. Le sol recouvert de tapis et des coussins offraient tout le confort qu’on pouvait espérer d’un lieu destiné aux officiers.
Numéro 5 se plaça en plein milieu et observa autour de lui, attendant qu’on lui dise quoi faire. Comme il ne se passait rien, il observa les bibelots dans une vitrine. Une amphore, des statues grecques, une corde lovée et une clepsydre dont l’eau goûtait d’un réservoir en terre finement décoré à un autre peint avec précision.
Inaccessible derrière la vitre fermée à clef, la clepsydre goûtait lentement. Numéro 5 poursuivit son observation jusqu’à revenir à la porte. Un parchemin y était cloué. Numéro 5 s’en voulut de ne pas l’avoir vu avant.
Pour réussir cette épreuve, tu dois jouir trois fois avant la fin du temps indiqué par la clepsydre.
Le blond se figea avant de se masturber frénétiquement. Il essaya d’invoquer des visions d’hommes virils le prenant avec force mais son sexe resta résolument mou. Jamais personne ne lui avait demandé de faire ça sur commande, tout seul. Et puis, trois fois en combien de temps?
Le blond retourna voir la clepsydre. À peine arrivée à la moitié. Il disposait de beaucoup de temps mais même avec ça, il douta d’y arriver. Les autres l’attendaient dehors au lieu de se rendre à l’épreuve suivante. Le blond fulmina. Il se rendit près de la porte et hurla :
Aucune réponse. Les lieux devaient être insonorisés. Numéro 5 en explosa de colère. Son sexe mou le rendait fou. Il s’obligea à se calmer en se prélassant dans les coussins mais pour jouir, il avait plus besoin de douleur que de caresses. Il observa son environnement. Rien ne pouvait servir à le blesser.
Il entreprit de se frapper le sexe mais malgré toute la conviction qu’il mit dans cet ouvrage, rien ne se produisit. Conscient d’être regardé par la déesse qui devait se moquer, il perdit toute contenance. Il tomba à genoux et pleura. Un assistant entra dans la pièce par une porte dérobée.
Numéro 5 cessa d’essayer. Peine perdue. Jouir trois fois? Déjà qu’il n’arrivait pas une. Et dire que l’autre avait joui sans permission. Ils auraient dû inverser les rôles.
Enfin, la dernière goutte perla. L’assistant revint, un collier en acier portant une médaille noire à la main. Numéro 5 tendit le cou. Il ressortit sous les regards dégoûtés de ses camarades. Il raconta l’épreuve sans entrer dans les détails. Je devais jouir plusieurs fois dans un temps donné. Je n’ai pas réussi. Nul ne se moqua. Chacun prit note, se demandant si, à sa place, ils auraient réussi.
Un assistant se présenta.
Tous les visages se tournèrent vers celui défait de numéro 6 qui n’avait toujours pas digéré sa défaite. Le groupe se dirigea vers l’endroit indiqué pour découvrir un buffet de boissons chaudes, viennoiseries et gâteaux appétissants. Chacun put se restaurer à loisir.
La phrase amena quelques rires dans l’assistance. Le black et le blond se collèrent à la paroi, laissant les autres se proposer. Ils avaient donné. Aux autres de se proposer.
Nul ne s’opposa à sa participation.