n° 22685 | Fiche technique | 21856 caractères | 21856 3984 Temps de lecture estimé : 16 mn |
14/10/24 |
Présentation: Une fois de plus, le présent texte est une anecdote (très) romancée, placée dans un autre contexte. Fin de cette collection (normalement). | ||||
Résumé: Depuis deux semaines (depuis sa visite chez nous), mon mari et mon presque amant sont en train de devenir copains comme cochons. | ||||
Critères: fhh fh couple amour moto | ||||
Auteur : Patrik (Carpe diem diemque) Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Moto à... Chapitre 05 / 05 | FIN de la série |
Une fois de plus, le présent texte est une anecdote (très) romancée, placée dans un autre contexte. Bonne lecture :)
Je ne sais pas pourquoi, mais comme une envie subite de fraises de femme enceinte, il m’est venu la lubie de faire de la moto en tant que passagère plus ou moins sexy. Une copine avait concrétisé plusieurs fois ce fantasme, et je me suis dit « pourquoi pas moi ? ».
Vanessa n’en a pas parlé explicitement, mais je la soupçonne fortement d’avoir récompensé à chaque fois tout ce petit monde à sa façon ! Il faut dire qu’elle n’a pas froid aux yeux et ailleurs…
Je ne possède pas de moto, mon mari non plus. J’aurais pu passer par ma copine exhibitionniste pour qu’elle me fournisse au moins un contact, mais je n’avais pas trop envie qu’elle soit au courant et qu’elle croit que je la copie bêtement. Alors j’ai effectué mes propres recherches comme une grande, en oubliant de mettre mon époux au courant, car il est trop plan-plan pour oser penser faire ce genre de chose. Déjà qu’il me fait des gros yeux ronds orageux quand je tente un gentil décolleté !
J’aime mon mari, mais parfois, il me saoule avec sa pudibonderie !
Après quinze jours de farfouillage, j’ai mis la main sur quelqu’un de confiance : Thibault, motard acharné de son état, ayant fait partie de la petite troupe qui a encadré divers exploits de Vanessa.
Mon premier tour en moto à Cambrai avec Thibault a été une franche réussite. De ce fait, nous avons enchaîné Le Quesnoy, Lens et Douai, toutes des réussites.
Thibaut s’est offert le luxe de venir chez nous, rencontrer mon mari (qui n’est toujours pas au courant) sous le prétexte fallacieux de m’aider à acheter une 125.
Depuis deux semaines (depuis sa visite chez nous), mon mari et mon presque amant sont en train de devenir copains comme cochons, parlant de moto, mais aussi de bien d’autres sujets très divers. Je me demande parfois si l’intention cachée de Thibault n’est pas d’amener mon mari à un ménage à trois en prétextant la grande communauté des motards ! Et vu comment mon légitime est en train de changer petit à petit, devenant un peu moins intraverti, je me demande si mon motard préféré ne va pas réussir son coup !
Moi, ça fait des années que je suis mariée avec mon roc, et j’ai difficilement réussi à lui faire bouger quelques lignes. Et voilà t-y pas que mon Thibault se pointe la bouche en cœur et réussit en un clin d’œil, là où, moi, j’échoue depuis un bon bout de temps ? C’est dingue ! Pour un peu, je serais jalouse, mais comme ça abonde dans mon sens…
Quand j’y réfléchis, on dirait quasiment que mes deux hommes sont chacun la face et le revers de la même médaille, comme Janus, le dieu aux deux visages. Dommage que je ne puisse pas les faire fusionner en un seul bonhomme !
En tout cas, un ménage à trois ferait bien mes affaires, car honnêtement, si je devais choisir, j’aurais beaucoup de difficultés à trancher. Je pense que je resterais avec mon mari, mais c’est du 51 % contre 49 %. Mais je crois que je rêve un peu trop éveillée…
J’en reviens au passé, à David, à la grosse bêtise que j’ai faite à l’époque. Mais on ne revient jamais en arrière, on avance, un pas devant l’autre, irrémédiablement. Un peu comme une longue chute, vers le sol, à partir du plongeoir d’origine.
Mais à la fin, on fait splatch, telle une grosse bouse !
Je chasse ces idées assez morbides, je suis encore jeune, j’ai encore plein d’années à vivre. Le seul ennui est que je ne dois pas me gourer de bifurcation. Selon mon choix, ce sera l’autoroute, la petite départementale ou le sentier rocailleux. Ou pire encore, le sur-place.
Le gros point positif de ces derniers jours est que faire l’amour avec mon mari me rappelle nos débuts. Il se montre à nouveau fougueux. Son démon de midi, mais sans chercher à vérifier si ailleurs l’herbe est plus verte ? L’effet « moto » ? Dans ce cas, il peut en acheter tout de suite une, voire deux !
À ce propos, nous venons de faire l’amour, et ce fut très bon, mais différent. Alors que nous sommes allongés sur le lit aux draps défaits, mon voisin de couche lance soudain :
Je me demande ce que ça peut être. Bah, je suppose que c’est bénin :
Mon conjoint se redresse sur ses deux mains pour venir s’asseoir à moitié contre la tête de lit. Une fois calé, il daigne m’en dire plus :
J’ouvre de grands yeux étonnés. Je ne pensais pas que mon mari puisse avoir ce genre d’idée. En ce qui concerne Thibault, sans problème. Est-ce mon presque-amant qui lui a glissé cette idée coquine dans la tête ?
Je me mets à rire :
C’est la première fois depuis bien longtemps que mon homme a une demande un peu saugrenue. Toute nue, je quitte la chambre pour aller chausser ces cuissardes noires. Est-ce l’influence de Thibault ? Je me pose des questions, quoique mon mari ait parfois ses petites lubies, mais moins qu’avant.
Quand je reviens, je constate avec amusement que ça plaît beaucoup à Monsieur : sa verge vient de se redresser d’un seul coup !
Puis, il se jette carrément sur moi !
Quelques instants plus tard, je suis agenouillée devant le lit, mon buste sur le matelas, tandis que mon mari est en train de me prendre en levrette. Et il y va de bon cœur ! Comme quoi, une paire de cuissardes, c’est meilleur et plus naturel que du viagra !
Ses mains rivées à mes hanches, pistonnant mon vagin détrempé comme un fou, il daigne ouvrir la bouche quelques secondes plus tard :
Il continue de me ramoner avec ardeur, tandis que je glisse mes doigts vers ma fente, bien décidée à me masturber. Sans s’arrêter, mon pistonneur répond :
Mon mari possède une sacrée forme ce soir ! Je suis secouée de partout, mais une fois de temps à autre, ça ne fait pas de mal. Et tant pis s’il va me mettre du sperme un peu partout, la machine à laver servira un peu plus…
Toujours aplatie sur le lit, je constate :
On dirait qu’il fend l’armure de plus en plus, abandonnant son habituelle retenue un peu froide. Le popotin en buse, je souris :
Il se met à rire et s’active de plus belle en moi. On dirait que je suis en train de récupérer un mari version 2. 0, ce qui est une heureuse surprise, comme quoi que tout n’est pas gravé définitivement dans le marbre. En tout cas, je ne vais plus résister longtemps entre ses puissants coups de butoir et mes doigts agiles ! Serrant les dents, j’essaye de ne pas me laisser aller trop vite !
Mon pilonneur vient de lâcher prise avant moi, se déversant sans retenue dans mes moites profondeurs, les engluant avec ardeur. Alors moi aussi, je me laisse aller, décollant à mon tour vers le septième ciel, embarquée par une puissante vague de plaisir ! Tandis que je commence à perdre totalement pied, je me dis que tout va décidément pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Je suis au boulot, seule dans mon bureau, penchée sur un dossier pas très folichon. Mon smartphone sonne, c’est mon motard, je décroche aussitôt. Quelques secondes plus tard, Thibault me propose un nouveau circuit d’exhibition. Je m’exclame :
Thibault répond d’une façon amusée :
Je souris, l’allusion est double et évidente. Je rebondis autrement :
Nous bavardons encore un peu, puis je coupe la communication, j’ai du boulot à terminer, et il ne s’accomplira pas tout seul ! Mais Thibault voit grand avec son tour de Bruxelles, ce n’est pas une mince affaire, je ne sais pas s’il réalise pleinement la chose. J’ose espérer que oui. Je vais cogiter à tout ça, mais je pense qu’il serait bon de faire un autre petit tour de ville, genre Valenciennes ou Arras, avant d’attaquer la capitale de la Belgique.
Je suis tentée par ce tour de la capitale, mais j’ai peur de verser ensuite dans les mêmes excès que Vanessa ! Déjà que je suis sur la corde raide…
Le lendemain soir, devinez qui plaisante dans mon salon ? Thibault ! Et visiblement, mon mari est bon public. Alors qu’ils ne se fréquentaient pas du tout il y a quelques semaines, on pourrait jurer à les voir qu’ils se connaissent depuis la maternelle, voire la maternité !
Et les deux hommes de se mettre à rigoler. La réponse finale de mon mari m’étonne !
Tandis que je suis assise à les regarder bavarder, la situation me laisse songeuse… Qu’est-ce que pourrait donner un ménage à trois ? Et quelles torrides batailles pourraient se dérouler dans le lit conjugal ! Je constate avec un petit frisson que je ne serais pas contre cette expérience…
Soudain, Thibault s’adresse à moi :
Curieusement, mon mari ne dit rien du fait qu’il vient de m’appeler « ma jolie », il pense sans doute que les motards attribuent des petits surnoms pour un oui ou pour un non. Lui-même se fait souvent traiter de « mon pote ».
Un peu plus tard, nous sommes tous les trois en train de déguster diverses pizzas à la bonne franquette, comme si nous avions toujours fait ça. Des idées insolites m’envahissent, comme celle de faire un strip-tease, là tout de suite, devant mes deux hommes ! Je secoue la tête, puis je regarde mon morceau de pizza aux quatre fromages. Ils ont mis quoi dedans pour que je songe à de pareils trucs ? Aussitôt, une autre pensée salace me vient à l’esprit : et si je devenais leur dessert ?
Je me demande bien pourquoi je pense à des trucs pareils, mais avec un léger recul, j’ai quand même en face de moi deux hommes pour lesquels j’incline, chacun à sa façon. Peut-être que le mélange de leurs phéromones décuple le résultat…
Mais rien de cochon ne se passe durant le repas. J’en suis partagée entre le soulagement et une légère déception.
Puis il se penche sur moi, et murmure mon prénom à mon oreille. Un peu surprise par son initiative, je rougis de la tête aux pieds, avec d’étranges frissons qui zèbrent mon dos.
Mes deux hommes sont partis faire une petite balade, mon simili-amant jouant les moniteurs auprès de mon mari, ce dernier étant décidé à s’offrir lui aussi une 125. Il voulait en acheter deux, une pour moi et une pour lui. Je le raisonne (le monde à l’envers) :
De mon côté, je sens que je vais devoir choisir entre apprendre à piloter une 125 et profiter un peu de Thibault, car faire les deux en même temps ne sera pas aisé. De plus, c’est mon mari qui accapare mon presque-amant ! Le monde à l’envers (bis repetita) ! Vivement cette grande balade à Bruxelles ou ailleurs, j’aurais mon biker pour moi toute seule, et je compte bien lui faire payer son « infidélité » en lui faisant des tas de trucs bien cochons ! Un coup à lui faire regretter d’avoir un peu trop favorisé l’époux au détriment de l’épouse ! Na !
Néanmoins, Thibault est certainement en train de poursuivre un objectif secret. Mais il ne veut pas me dire lequel. Sa réponse est à chaque fois : j’accepte de perdre un peu de temps maintenant, pour en gagner beaucoup ensuite. À moins que je ne me trompe, il manœuvre pour m’avoir beaucoup plus souvent à lui. Mais comment espère-t-il arriver à ses fins ?
Faisant la moue, je replonge dans mon livre, attendant que mes deux seigneurs et maîtres daignent revenir à la maison. Mais ça commence à faire longuet…
L’heure tourne. Normalement, ils devraient déjà être là…
L’heure tourne toujours. Toujours pas de réponse par téléphone…
Toujours installée dans le canapé, je continue ma lecture, mais sans grande conviction. Mais qu’est-ce qu’ils foutent, ces deux-là ? Si je ne les connaissais pas, je pourrais jurer qu’ils sont à l’hôtel en train de faire des galipettes, mais je n’y crois pas une seule seconde, ce sont des hétéros confirmés. Les mauvaises langues me diront qu’on peut devenir bi, ça arrive plus souvent qu’on ne le croit.
J’espère que Thibault n’a pas tout déballé ! Je ne pense pas qu’il le fasse, il sait pertinemment que je lui en voudrais beaucoup, et tout le monde serait perdant dans l’histoire. Peut-être sont-ils en train de faire une petite virée quelque part. J’aurais aimé en faire partie !
Driiing ! Driiing !
On vient de sonner à ma porte. Me levant, je me demande ce qui ça peut bien être, car mes hommes n’auraient certainement pas appuyé sur la sonnette. Étonnée, je me retrouve nez à nez avec des gendarmes qui m’expliquent avec maladresse qu’il y a une heure, un fou furieux au volant d’une camionnette a foncé délibérément dans la foule, et en particulier sur la terrasse d’un café.
Comme à Nice, il y a quelques années.
Je deviens blanche comme une morte, mon sang se vide d’un seul coup de mes veines, je comprends intuitivement que je viens de perdre mes deux hommes en même temps. D’une voix mal assurée, je demande quand même confirmation auprès de mes visiteurs, la réponse est malheureusement positive.
Puis je me suis effondrée.
Au boulot, je n’ai eu aucune difficulté à obtenir deux semaines de congés. J’ai enterré à deux jours d’intervalle les deux hommes de ma vie. Je me suis franchement demandé ce que j’avais fait au ciel pour mériter ça ! J’avais d’un côté un homme pour le cœur et de l’autre, j’entrevoyais un homme pour le cul et un peu plus. Je voulais juste être heureuse, avec un peu de piment dans ma vie.
Et pourtant, il y a plein d’hommes et de femmes qui se vautrent dans la débauche et la luxure, faisant mille fois pire que dans mes rêves les plus cochons. Non, ce n’est pas juste, c’est trop cher payé que d’avoir voulu faire des balades coquines en moto ! Quand je pense à ça, je maudis souvent Vanessa, même si je sais au fond de moi qu’elle n’y est pas pour grand-chose. C’est moi la copieuse, et par-dessus le marché, à petite échelle comparativement…
Néanmoins, c’est trop injuste !
Comme toujours (ou presque), mon défunt mari avait tout planifié, un spécialiste du « on ne sait jamais ». À ce propos, je me moquais parfois un peu de lui, car il était trop prévoyant, beaucoup trop à mon goût :
Résultat, j’ai eu droit à une jolie somme avec l’assurance décès et la maison remboursée grâce à un avenant lors du prêt, mais ce n’est pas pour autant qu’il est toujours vivant et que je peux me blottir dans ses bras.
Paradoxalement, c’est Vanessa qui a réussi à me sortir de l’immense déprime dans laquelle j’avais sombré, aidée par Alex (son mari) et Francis (son amant motard), sans parler des autres hommes qui gravitent autour d’elle, surtout pour ses exhibitions. C’est étrange et ironique que ce soit la femme que j’enviais plus ou moins consciemment qui m’aide, la même femme que j’ai maudite plus d’une fois…
Comme si je suivais une thérapie un peu étrange, je fais à nouveau des balades plus ou moins osées en moto, je m’étourdis parfois avec des hommes, des motards surtout, mais ce n’est pas pareil, non, pas vraiment. Mais c’est mieux que rien. Je fais semblant de vivre, mais je sais que je ne fais que survivre. Vanessa me presse de trouver un compagnon pour que je sois moins seule, mais qui remplacera mes deux hommes en même temps ?
J’affiche un petit sourire en coin :
Vanessa revient souvent à la charge. Je sais qu’elle ne veut que mon bien, mais l’envie n’est pas là. Cependant, depuis quelques semaines, le dénommé Thierry tourne ostensiblement autour de moi. Thierry, Thibault, la similitude est forte, sans parler du fait que c’est aussi un biker, une presque caricature du motard en Harley-Davidson, le bide en moins prononcé. Même si la plupart des gens ne voudraient pas le rencontrer au détour d’une rue sombre vers minuit, c’est un gentil gros nounours, doté d’un franc-parler peu diplomatique :
Thierry a raison, il est sans doute trop tôt, même si j’ai fait des folies de mon corps pour m’étourdir et essayer d’oublier. Je ne suis pas très fière de mon attitude, mais ça m’a quand même fait un peu de bien, même si, irrémédiablement, on n’oublie jamais…
Mais curieusement, le côté rustre de Thierry m’apaise, et je sais qu’il ne me souhaite que du bien, même s’il ne s’y prend pas comme un gentleman.
Je ne sais pas quoi penser et faire avec mon nouveau soupirant. Je ne l’encourage pas, mais je ne le décourage pas pour autant. Pour l’instant, je préfère l’avoir comme simple relation. Il est toujours prêt à me rendre service, mais je ne voudrais pas abuser.
Alors je continue à fréquenter le club officieux de Vanessa. Comme déjà dit, m’étourdir me fait du bien, un peu comme se donner un coup de marteau sur les doigts pour oublier l’énorme douleur du ventre et du cœur.
Finalement, jamais je ne ferai avec quiconque ce tour de Bruxelles, il n’y avait que Thibault qui puisse le faire avec moi. Dans mes rêves humides, j’imagine que je suis totalement nue, sauf un porte-jarretelles et des bottines, et que nous zigzaguons sur le ring, parmi les véhicules et les klaxons, et que je prends un pied fou, collée contre son dos.
Jamais non plus, mes deux hommes me murmureront mon prénom…
Mais peut-être qu’un autre le fera pour eux…