Histoire écrite suite à un échange de mails avec l’inspiratrice et initiatrice des lignes qui suivent. Bonne lecture :)

Résumé

Mariée à un homme plus âgé que moi, j’ai fini par céder au démon de midi qui frappe aussi les femmes à la quarantaine. C’est ainsi que Marc est devenu mon premier amant, après vingt ans de mariage pour lui comme pour moi.

Pour être franche, une fois le pic de la surprise derrière moi, je me suis lassée, je souhaite passer à autre chose. J’aime être avec Marc, c’est un bon amant, mais juste un amant, mon premier amant. Car je commence à entrevoir un autre monde…

Puis, Thomas s’est aussi invité au bal… Il est différent de Marc, et ce n’est pas plus mal ainsi !

Une nouvelle copine ?

Comme déjà évoqué, alors que j’étais dans un sauna libertin, je suis tombée sur une habitante de mon village, mais j’ai fait comme si de rien n’était. Quelques jours plus tard, Aline (la femme vue au sauna) vient me voir à la mairie, et, très discrètement, elle est en train de remercier de n’avoir rien vu et de n’avoir rien dit.

Amusée, je me mets à rire :

• — Vous savez, je suis un peu dans la même situation que vous !
• — C’est vrai que…

Après mon boulot, elle m’invite à boire un café chez elle. Nous parlons naturellement de libertinage, de nos expériences en la matière. Elle aussi est une femme mariée assez frustrée avec son mari. Nous parlons librement de nos envies, de nos désirs et des sorties que nous avons pu faire.

Elle aussi possède des amants, deux, comme moi, dont un qui a la priorité. Bien des choses nous rapprochent. Et puis, ça fait du bien de pouvoir discuter ainsi sans tabou ! De plus, elle est dans la partie depuis plus longtemps que moi.

• — Ah oui, vous avez beaucoup plus d’années de pratique que moi, Aline.
• — Je reconnais que je n’ai pas trop attendu. J’ai vite compris que mon mari ne serait pas suffisant pour me satisfaire.
• — Il est au courant ?
• — S’il est au courant, dans ce cas, il le cache bien !

Peut-être est-ce aussi le cas de mon mari. Je sais qu’il est assez pragmatique, mais le connaissant, je pense s’il savait, il aurait exigé une discussion d’explication, afin de mettre les choses au clair.

Verre en main, Aline continue à dérouler son point de vue :

• — Il est vrai que je fais attention, ça blablate tellement dans les petits villages. Mais mon métier me permet de faire bien des allées et venues. Certains de mes clients sont mes amants. Ça simplifie la vie.
• — Je ne peux pas en dire autant ! Je suis attablée à un bureau dans une petite mairie…
• — Je reconnais que c’est moins facile pour vous ! Ce qui ne vous empêche pas de batifoler un peu quand même.
• — C’est vrai, mais pas autant que vous, c’est certain.

Aline souhaite que notre relation avance d’un pas :

• — Je me permets de te tutoyer, nous sommes en quelque sorte des consœurs…
• — Ce n’est pas faux…

Vu son changement d’attitude, mon interlocutrice semble avoir quelque chose à me dire, à me demander :

• — Bon, mardi prochain, Antoine et moi, on va faire un petit tour sur une plage naturiste, ça te dit de venir avec nous ? Tu vas voir, ça sera sympa.
• — Une plage naturiste, de nudistes ?

Ma nouvelle copine se met à sourire :

• — C’est ça, des gens à poil, pour faire simple. De plus, dans les dunes derrière la plage, il y a des voyeurs, des suricates comme on les appelle parfois.
• — Tu t’exhibes ?
• — Oui, entre autres… J’aime faire l’amour avec Antoine tandis qu’on nous regarde.

Ah une pratique que je n’ai jamais essayée, mais qui ne me tente pas plus que ça, je considère que faire l’amour est trop intime pour servir de spectacle :

• — Ah Ok…
• — Mais t’es pas obligée de nous regarder. Tu pourrais faire des rencontres intéressantes, découvrir d’autres façons de faire, de nouvelles expériences. Au pire, tu joueras les observatrices. Alors, ça te dit ?

Je réfléchis à cette proposition. Décidément, tout s’enchaîne, ces derniers temps ! La loi des séries, comme on dit. Après une très rapide réflexion, je me laisse tenter, mais avant je préfère m’assurer de certains points de détail :

• — Tu me garantis que je n’aurais pas de problème ?
• — Ça va faire dix ans que je vais à cet endroit, je n’ai jamais eu de souci. Entre voyeurs et exhibés, il y a des règles implicites. Parfois, tu as affaire à des types trop collants, mais les autres interviennent. Le seul réel souci serait que tu tombes sur ton mari. C’est arrivé à une copine.
• — Aucun risque de ce côté-là ! Au fait, ta copine, elle s’en est sortie comment ?

Aline se met à rigoler en douce :

• — Bah, ces deux-là se sont mutuellement pris la main dans le sac. Ils se sont réconciliés dans les dunes, devant plein de suricates !
• — Tout est bien qui finit bien.
• — Oui, pour cette fois-ci. Mais je suppose que ça ne s’arrange pas toujours aussi bien pour tout le monde. Je songe à une autre connaissance pour qui ça s’est très mal passé… mais bon, tout ça, c’est du passé, elle a reconstruit sa vie autrement.

Puis nous avons enchaîné sur d’autres sujets. Entretemps, j’ai confirmé que je participerai, mais sans mes deux amants. Ce n’est pas trop le style de Marc de faire ça. Quant à Thomas, il ne sera sans doute pas libre. Peut-être me faut-il un nouvel amant plus disponible…

En haut de la dune

Quelques jours plus tard, après avoir magouillé un peu à la mairie pour me libérer, je me retrouve avec Aline sur une plage naturiste, avec Antoine, son principal complice, l’organisateur attitré de ses débauches ! Un bel homme, cet Antoine, Aline a bon goût, sans parler de sa conversation qui est très intéressante.

Antoine gare la voiture dans un petit parking que je ne connaissais pas. Pourtant, je passe souvent mes vacances dans le coin depuis que je suis enfant. Mais on ne peut pas tout connaître, surtout les coins un peu olé olé.

Sur place, sur la plage, ayant posé un grand sac sur le sable, elle n’a aucun problème pour se mettre toute nue, bien qu’elle n’ait plus vingt ans. Elle m’explique en catimini :

• — Je sais très bien que je ne suis pas une playmate, mais quand je vois comme Antoine me regarde, je me fous du monde entier ! Je sais que je suis très belle pour lui.

Avec un peu plus de gêne, je me mets moi aussi toute nue. Aline s’exclame :

• — Oh la vache, t’es bien foutue !
• — Euh… merci… Toi aussi, t’es pas mal…

Un peu en retrait, en connaisseur, Antoine oscille de la tête :

• — Je confirme. Vous allez faire des ravages sur cette plage ou dans les dunes…
• — Tu vois, si Antoine le dit, c’est que c’est vrai.
• — C’est quand même gênant…

Mains sur les hanches, Aline s’exclame :

• — Halala ! T’es sur une plage de nudistes, Emma. Tout le monde est habillé comme nous, c’est-à-dire avec rien sur eux.
• — C’est facile pour toi qui as l’habitude, mais moi, je débute.
• — Tu verras, on s’y fait très vite !

Je m’habitue peu à peu à ma nudité. Je sens des regards posés sur moi. C’est quand même le but du jeu sur cette plage un peu spéciale. Gentleman, Antoine s’éloigne momentanément. Je demande alors à ma voisine :

• — Pourquoi tu ne te mets pas en ménage avec Antoine ?
• — Pourrais-tu te mettre en ménage avec ton Marc ?
• — Euh… pas vraiment…
• — Eh bien, moi, c’est pareil : j’adore Antoine, c’est un bon amant, vraiment sympa, il est plein de bonnes idées, mais je ne me vois pas vivre avec lui.

Elle marque un temps d’arrêt :

• — Quoique… ça serait moins pire avec Antoine qu’avec Jean-Luc (son mari) …
• — Tu vois…
• — On en reparlera une autre fois, parce que tu ne sais pas tout.
• — Ah bon, il y a des choses à savoir ?
• — Halala, j’en ai trop dit !

Peu après, Aline et Antoine montent dans les dunes. Je reste sur la plage. Je profite de la mer pour aller me baigner. Je ne me rappelle pas m’être baignée toute nue, sauf quand j’étais un bébé ! Enfin, je suppose…

Tandis que je suis en train de barboter dans l’eau, une femme un peu plus âgée que moi s’approche de moi :

• — Bonjour, vous êtes nouvelle, vous.
• — Bonjour, c’est une question ou une affirmation ?
• — Une affirmation, je viens presque tous les jours ici, enfin, quand il fait beau. J’ai vu que vous étiez venue avec Aline, une habituée du coin depuis des années.
• — Oui, elle et moi, nous habitons au même endroit.

Tournant la tête, la femme regarde le sommet des dunes :

• — Son truc à elle, c’est de s’envoyer en l’air dans les dunes, avec plein de voyeurs autour.
• — C’est ce que j’avais compris.
• — C’est votre truc à vous aussi ?
• — Chaque chose en son temps. Là, j’essaye de m’habituer à être toute nue sur une plage.
• — Entre nous, vu le matos que vous avez sur vous, ça serait idiot de le cacher ! J’aimerais avoir le même !
• — Merci pour le compliment… euh…

La femme affiche un large sourire :

• — Moi, c’est Danielle.
• — Moi, c’est Emma.
• — Bienvenue parmi nous, Emma. Ah, je crois qu’on m’appelle. À la prochaine !
• — À la prochaine, Danielle.

Elle me tourne le dos, pour rejoindre un groupe de personnes. Amusant, cette façon de rentrer en contact ! Je reste dans l’eau à barboter.

Un peu plus tard, j’ai envie d’aller voir la tournure des événements là-haut. De ce fait, je grimpe la pente de la dune. Quand j’arrive, Aline était en train de se faire prendre à quatre pattes par son ami, tandis que deux hommes sont en train de se masturber devant eux.

Spectacle étrange et curieusement émoustillant…

Je ne sais pas ce qui m’a pris, un déclic. Sans aucune appréhension, je m’approche de l’un d’eux. Dès que je suis à sa portée, celui-ci commence à caresser ma poitrine. Je me laisse faire par cet inconnu qui est presque du même âge que mon mari. Il y a une petite ressemblance entre ces deux hommes, c’est peut-être la raison qui m’a poussée vers lui.

Le soleil là-haut, le bruit de la mer, une petite brise, ces mains qui me caressent, je me sens bien, détendue…

Peu après, je m’agenouille, puis je le prends dans ma bouche, comme si c’était une vraie sucette. Quelques secondes plus tard, excité à fond, cet inconnu jouit entre mes lèvres. Sans perdre une seule goutte, j’avale tout, je m’offre même le luxe de le nettoyer un peu. Tout ceci m’a paru tellement naturel, je m’étonne moi-même.

• — Un grand merci, Madame !
• — Pas de quoi, ça ne demandait qu’à sortir, n’est-ce pas ?
• — Oh oui !!

L’autre homme s’approche, la zigounette bien en avant :

• — Moi aussi, ça ne demande qu’à sortir…
• — Je me sens d’humeur charitable aujourd’hui…

Peu après, c’est une nouvelle verge que j’ai en bouche. Pas la même forme, pas le même goût. Je me demande pourquoi je fais ça, sans même me masturber. Peut-être l’envie de jouer les salopes avec deux inconnus.

• — Aaargh !!!

Il n’a pas résisté bien longtemps ! Sous l’œil du premier bonhomme que j’ai sucé, cet autre quidam éjacule de tout son saoul dans ma bouche. Je constate que son sperme est presque sucré, contrairement à ceux que j’ai déjà goûtés auparavant. Rien que pour le fun, ce serait amusant de le sucer à nouveau. Mais n’abusons pas, allons-y progressivement.

Les deux inconnus reprennent leur souffle. L’un d’eux me demande :

• — Vous venez souvent ici ?
• — Ah non, j’habite un peu loin quand même.
• — Dommage, ç’aurait été très intéressant de recommencer prochainement.

Me désignant du doigt le couple Aline et Antoine :

• — Vous êtes amies ?
• — Copines, plutôt…
• — Ils viennent assez régulièrement, mais pas assez à notre goût. Ce serait bien que vous les accompagniez à chaque fois.

Je me mets à rire :

• — Figurez-vous que j’ai un boulot, des enfants et aussi un mari, et que je dois jongler avec tout ce petit monde.
• — Dois-je comprendre que Monsieur n’est pas au parfum de votre… escapade ici ?
• — Il ne vaut mieux pas…
• — Je vois… Dommage, ça aurait peut-être simplifié bien des choses…

Peu après, avec Aline et Antoine, je redescends la dune, pour aller faire trempette, durant quelques minutes fort agréables. Tandis que nous sommes dans l’eau, plongées jusqu’au cou, je questionne ma voisine :

• — Au fait, tu connais la dénommée Danielle ?
• — Ah, elle est venue te faire un petit coucou ?
• — Oui. Elle semble bien te connaître.
• — Danielle, c’est la concierge de la plage. Si tu veux savoir quelque chose, va la voir. Si t’es en manque de bonhommes, elle t’en fournira treize à la douzaine !
• — Ah d’accord…

Puis Aline me demande avec un sourire complice :

• — Alors, Emma, ça a été concluant, à ce que je vois.
• — Oui, je me suis offert un petit extra, mais je ne suis pas certaine de recommencer. Honnêtement, c’était pour voir ce que ça faisait.
• — On commence toujours par des petits extra, puis on augmente la dose petit à petit.
• — C’est un peu ça qui m’inquiète. Mais ce fut une expérience amusante.
• — C’est exactement ce que j’ai dit la première fois que j’ai pompé un gugusse dans les dunes. Mais, contrairement à toi, je n’en ai sucé qu’un seul au début.
• — Je n’avais pas envie de faire des jaloux…

Aline se met à rire de bon cœur. Je l’accompagne.

Je m’étonne moi-même que tout soit si facile…

Décidément, tout est devenu si simple, une fois le premier pas franchi…

Nota de l’inspiratrice : j’aimerais échanger avec d’autres femmes qui sont +/- dans le même cas que moi, qu’elles aient franchi le pas ou qu’elles hésitent : emmanuelle (point) dorey (at) gmail (point) com