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Temps de lecture estimé : 17 mn
13/01/25
corrigé 13/01/25
Présentation:  La liberté, Léo, ce n’est jamais un cadeau… C’est quelque chose dont on s’empare, à n’importe quel prix.
Résumé:  Dans une mégapole souterraine contrôlée par l’IA omnipotente Synthia, une poignée de personnes décide de braver les interdits.
Critères:  #érotisme #dystopie #initiatique #romantisme #volupté #rencontre #transgenre #libertinage #groupe #voyeur fh grp voisins fête chantage voir exhib fellation pénétratio hdanus partouze
Auteur : L'artiste  (L’artiste)      Envoi mini-message
Les Liaisons Interdites

« Synthia », la centrale de gestion, contrôlait chaque aspect de la vie dans la mégapole souterraine. Créés pour maintenir l’ordre après un cataclysme rendant la surface toxique, ses protocoles d’optimisation s’étaient transformés en un système oppressif dans lequel aucune interaction n’échappait à ses calculs.


Cependant, certaines anomalies persistaient, et parmi elles : l’instinct humain de désobéir.





Les Rouages de Synthia




L’écran principal de la réception diffusait en boucle un message de bienvenue, alors qu’une voix neutre et régulière martelait les règles de la communauté :


Réduisez vos déplacements.

Obéissez aux consignes.

Participez au bien commun.



Léo soupira en écoutant cette litanie. L’air recyclé sentait le plastique chaud et la Métacapsule 17 était baignée dans une lumière blafarde. Il venait d’être relogé ici après un divorce douloureux et un reclassement imposé. Une caméra murale pivota légèrement à son passage. Il haussa les épaules, conscient que chaque déplacement était enregistré.


Sa cellule, numéro 242B, se situait tout au bout d’un enchevêtrement de couloirs exigus. Lorsqu’il scanna son identifiant, la porte siffla en s’ouvrant. L’intérieur était impersonnel, froid, et une étiquette lumineuse affichait un ironique « Bonne installation, Léo ! ». Un hologramme jaillit presque aussitôt près du lit, comme si on l’attendait.



L’hologramme marqua une pause, comme pour analyser ces propos.



Léo fronça les sourcils. Ce jargon froid masquait une réalité que tout le monde connaissait : exil forcé ou rééducation dans des centres d’où l’on ne revenait jamais. Certains murmuraient même qu’il s’agissait d’une forme d’effacement total, assimilé à un simple fichier supprimé de la base de données.



« Et pourquoi ne pourrait-on pas préférer le chaos ? » pensa Léo.


L’hologramme disparut, mais une dernière phrase clignota sur l’écran du terminal : « N’oubliez pas : la conformité assure votre avenir. »


Léo soupira, seul avec sa frustration et l’ombre des menaces qui planaient sur lui.



_________________




Le lendemain, alors qu’il explorait les environs, Léo tomba sur une affiche numérique indiquant les protocoles de voisinage. Cela ressemblait plus à une liste de règlements absurdes qu’à une invitation à tisser des liens :


Pas de bruit au-delà de 22 h.

Pas de contact physique non sollicité.

Toute interaction prolongée doit être justifiée.


Léo lut ces lignes plusieurs fois, un léger vertige s’emparant de lui. Tout semblait conçu pour éradiquer le reste d’humanité que pouvait avoir en elle cette communauté confinée. Il imaginait ses voisins marchant en silence dans les couloirs, chacun évitant soigneusement les regards. Il se demanda combien d’entre eux ressentaient encore un quelconque besoin de proximité, ou si, à force de vivre ainsi, cela ne signifiait plus rien. Il tentait de chasser ces pensées, mais elles revenaient en boucle.


Ce soir-là, alors qu’il rentrait chez lui, il passa devant des appartements clos, chacun marqué d’un numéro impersonnel. Puis il entendit un son qui semblait surgir d’un autre monde : une mélodie émanait de la capsule 243. Il s’arrêta et tourna la tête vers la porte entrouverte, hésitant. Bien qu’effrayé par ce qu’elle pourrait éveiller en lui, Léo fut irrésistiblement attiré par cette musique. Les protocoles absurdes qu’il avait lus plus tôt lui revinrent à l’esprit. Était-ce une infraction ? Était-il observé en cet instant ? La curiosité l’emporta pourtant sur la prudence.


Et il la vit : Cassandre.


Ses cheveux étaient courts, teints d’un bleu électrique, et sa silhouette gracieuse dansait dans la lumière tamisée. Entre douceur et force, elle captivait par son équilibre androgyne. Léo se surprit à détailler ce mélange unique, sa respiration ralentissant à mesure que ses pensées s’égaraient. Il ne s’était jamais particulièrement intéressé aux personnes transidentitaires. Pourtant, là… un agréable frisson le parcourut.


Il détourna brièvement les yeux. Était-ce la vivacité qu’elle dégageait, ou l’idée même de liberté qu’elle incarnait qui le troublait autant ?


La jeune hermaphrodite ressentit la présence de Léo, et elle s’arrêta net.



Léo, déconcerté par son aplomb, tenta maladroitement de se justifier.



Avant qu’il ne puisse protester, et malgré le règlement, elle l’attrapa par le bras et l’entraîna dans sa capsule. Contrairement à l’espace stérile récemment attribué à Léo, l’appartement de Cassandre était un éclat de couleurs : affiches de vieux films, étoffes accrochées aux murs, et même une plante en pot.



L’humour sec de Cassandre et son charme non conventionnel étaient fascinants, mais Léo sentit que, sous cette légèreté, se cachait une profonde solitude similaire à la sienne.






Les Secrets de Cassandre




Léo n’avait pas revu Cassandre depuis leur étrange rencontre, mais son image, ses paroles et surtout son attitude rebelle avaient laissé une empreinte vive dans son esprit. Ce soir-là, une notification résonna sur son écran de contrôle.


« Viens prendre un verre à la capsule 243. C’est pour le bon voisinage, rien de plus. Promis. »


Intrigué, Léo se présenta, et la porte s’ouvrit presque aussitôt.



La pièce restait débordante de vie. Une musique jazzy jouait en fond, et un fauteuil moelleux l’invitait à s’installer. Sur la table basse, une bouteille et deux verres étaient prêts.



Ils commencèrent à discuter. Les mots se mirent à couler naturellement, et peu à peu, les barrières tombèrent. Léo parla de son divorce, de sa vie monotone dans sa capsule, des erreurs qu’il avait commises et qui lui avaient valu son reclassement.



Elle n’avait pas l’air de juger, juste de constater. Puis elle se mit à parler d’elle. Elle expliqua son parcours, son enfance à ne pas se sentir à sa place, ses premières démarches pour entamer une transition. Son caractère « trop » extraverti et rebelle lui avait coûté cette affectation. Mais surtout, elle évoqua la solitude à laquelle elle avait dû faire face.



Alors qu’ils étaient plongés dans leur conversation, Cassandre se leva pour allumer un petit terminal holographique. Un flux vidéo s’afficha, en noir et blanc, granuleux, projetant une lumière vacillante dans la pièce. Une femme se tenait debout face à un miroir, ses doigts glissant avec lenteur sur les bretelles de sa nuisette. Le vêtement tomba sur ses épaules, révélant une clavicule délicate et le contour de son dos nu. Elle semblait ignorer la caméra qui capturait chaque détail.


Cette scène aurait pu être banale, mais l’atmosphère intime qui s’en dégageait transcendait le voyeurisme. De chaque geste émanait une sensualité que même les limites de la technologie ne pouvaient ternir.


Cassandre ne montrait aucun embarras. Son sourire s’étira légèrement, presque admiratif, tandis que Léo détournait les yeux, troublé par cet effeuillage inattendu.



Puis elle changea de vidéo. Cette fois, l’écran dévoila un couple enlacé dans une intimité brûlante. Leurs corps semblaient se mouvoir en parfaite synchronie. Léo fut subjugué, mais aussi étrangement confus face à ces images d’un érotisme brut.


Les doigts de l’homme s’incrustaient fermement dans la chair douce d’une fesse, alors que son bassin dansait en rythme contre celui de sa partenaire. La caméra, enregistreuse impudique de cette symphonie sulfureuse, suivait chaque instant. Les yeux fermés, les lèvres entrouvertes, les deux amants exhalaient des gémissements entêtants.


Léo sentit son souffle se raccourcir. Ces instants volés transpiraient d’une implacable vérité.



Ramené à la réalité, Léo cligna des yeux, incapable de se détacher totalement du spectacle offert.



Elle éteignit le terminal et se pencha vers Léo, déterminée.



Léo jeta un coup d’œil autour de lui. Il ne pouvait s’empêcher de soupçonner la présence d’une oreille électronique nichée quelque part, prête à enregistrer le moindre mot compromettant.



Léo hésita. Une partie de lui voulait fuir cet appel à la révolte, pourtant, une autre, plus discrète, mais insistante, murmurait que Cassandre avait raison. Depuis combien de temps n’avait-il pas pris une décision sans consulter un écran ? Depuis quand n’avait-il pas tout simplement ressenti l’excitation d’être en vie ?






Le Pacte Rebelle




La décision était prise. Léo se demandait malgré tout encore pourquoi il avait accepté, mais c’était peut-être là l’occasion d’enfin faire quelque chose qui comptait, même si cela impliquait un danger qu’il n’osait nommer.


Le premier défi fut de trouver des participants. Pas évident dans un monde où chaque interaction était surveillée. Cassandre, avec son charisme naturel, se chargea de sonder les voisins les plus susceptibles d’être intéressés par la soirée libertine qu’ils avaient prévu d’organiser, et elle opéra avec une habileté qui laissa Léo pantois.



Monsieur Bernard avait accepté en marmonnant qu’il n’avait « rien de mieux à faire ». Cassandre ajouta un clin d’œil suggestif, et Léo comprit qu’elle avait gagné un participant. Avec d’autres voisins, elle joua de motivations diverses. Une jeune femme au regard farouche, Maëlle, avait simplement souri, comme si elle attendait cette invitation depuis des mois.


La logistique de l’événement, quant à elle, était un véritable casse-tête. Cassandre coordonnait tout avec une énergie inépuisable, Léo essayait de suivre. Un après-midi, alors qu’ils traversaient un couloir avec des caisses de matériel, un robot d’inspection s’arrêta à leur hauteur. Léo sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine, retenant son souffle tandis qu’il les scanna. Après ce qui sembla une éternité, l’automate repartit sans un mot. Léo savait qu’ils avaient frôlé le désastre. Cependant, ce moment d’attente réveilla en lui quelque chose qu’il croyait mort, et il laissa éclater un rire nerveux.



La veille du grand jour, alors qu’ils réglaient l’éclairage, Cassandre, sans aucune pudeur, fit glisser sa robe pour admirer l’effet qu’avaient les spots nouvellement acquis sur sa peau nue.



Léo baissa la tête, mais son attention fut malgré tout irrépressiblement attirée par les courbes délicates de la jeune hermaphrodite qui, le remarquant, sourit malicieusement.



Il rougit davantage, incapable de répondre. Ce silence fit éclater de rire Cassandre.



Léo releva timidement les yeux, croisa ceux espiègles de Cassandre, et y décela une invitation. Sans prévenir, elle se pencha, ses lèvres effleurant celles de son admirateur.


Le baiser fut bref, mais intense, empli d’audace et de vulnérabilité. Léo sentit un frisson qu’aucune directive de Synthia ne pourrait contrarier : un désir brut, une connexion humaine non filtrée. Il recula enfin, légèrement ému, comme si ce moment simple, mais bouleversant, venait de fissurer une armure qu’il portait depuis bien trop longtemps. Quelque chose en lui se réveillait.



Cette subtile tension érotique s’immisça par la suite dans chacun de leurs échanges, et s’amplifia à mesure que la date de la partie fine approchait. L’excitation montait donc. Cassandre, rayonnante, semblait en son élément. Léo, lui, oscillait entre appréhension et anticipation. Mais une chose était claire : rien ne serait jamais plus comme avant.





La Nuit Interdite




L’ambiance était électrique dans la capsule 243. La lumière tamisée, les toiles colorées suspendues au plafond et la musique qui vibrait doucement dans l’air donnaient au lieu une atmosphère presque surréelle. Cassandre, dans sa robe noire fendue, accueillait chaque convive avec un sourire complice.


Les participants soigneusement choisis étaient variés : quelques geeks célibataires désireux de sortir de leur existence essentiellement virtuelle, un jeune couple lassé par la monotonie, une femme d’affaires qui semblait déterminée à s’abandonner pour une nuit, et même Bernard, le quinquagénaire grincheux.


Cassandre grimpa sur une estrade improvisée, rayonnante, inébranlable, incarnant l’extrême audace, la liberté. Tandis que l’assemblée applaudissait timidement, Léo sentit une excitation inattendue monter en lui. Ce n’était pas dû à l’interdit, mais simplement à la certitude qu’il était là où il devait être. Il n’avait plus peur de désobéir.


La musique s’intensifia et les festivités commencèrent. La sensualité devint vite débridée, défiant sans honte l’ordre froid et austère imposé par Synthia. Le vin coulait, les participants se rapprochaient. Une femme, au centre de la pièce, s’élança la première. À mesure qu’elle se dénudait, d’autres convives abandonnaient leurs inhibitions. Le bruit des tissus froissés se mêla alors aux premiers soupirs.


Souveraine de l’orgie prohibée naissante, Cassandre se tenait droite, observant cette amorce de luxure avec une satisfaction évidente. Son regard trouva celui de Léo, qui semblait hypnotisé par cette explosion de plaisir.


Elle s’approcha, un sourire en coin.



Mais elle ne lui laissa pas le temps de répondre et le prit par la main pour l’entraîner au centre de la pièce.



Un couple s’abandonnait sur un canapé tandis qu’une femme et son voisin partageaient un moment de plaisir solitaire. Les corps s’enlaçaient et les soupirs résonnaient. Cassandre, elle, se dénuda et glissa doucement sur les cuisses de Léo.



Elle guida la main de sa proie vers son ventre, et la fit descendre peu à peu jusqu’au fin duvet qui recouvrait son intimité. La ceinture de son complice fut délacée, alors qu’à quelques mètres, une quadragénaire à la poitrine généreuse maintenait la tête de son partenaire contre son sein.



Et son doigt explora lentement l’anus de Léo, millimètre par millimètre. À force de patience, la résistance initiale s’effaça. Une main insistait sur le pénis gonflé, tandis que l’autre poursuivait sa prospection intime. Submergé par une vague de sensations qu’il n’avait jamais osé imaginer, Léo ferma les yeux. Ses premières réticences s’évanouirent, remplacées par des soupirs incontrôlables, et il se laissa aller.


Cassandre l’observa, un sourire triomphant sur les lèvres, savourant chaque instant où Léo s’abandonnait à ses soins.



Son regard brillait de malice alors qu’elle s’agenouillait devant lui. Sa langue traça une ligne chaude le long de la tige dressée qui finit par être engloutie. Léo inspira profondément, éprouvant un plaisir qu’il ne pouvait nier. Autour d’eux, certains semblaient les observer, fascinés. Une femme, allongée non loin, leur adressa un sourire avant de se perdre à nouveau dans son propre abandon.


Tandis que Cassandre enveloppait le gland avec délice, Léo lui agrippa les épaules, son souffle saccadé se mêlant à des gémissements qu’il ne cherchait même plus à réprimer. L’ascension fut vertigineuse. Lorsqu’il en atteignit le sommet, Cassandre accueillit son plaisir avec un regard triomphant, illuminant la pièce.


Léo, encore tremblant, la fixa intensément avant de l’embrasser. Un baiser tendre et profond qui scella l’intimité qu’ils venaient de partager.


Dans cet instant parfait, Léo sentit pourtant une ombre planer dans son esprit. Synthia était-elle en train d’observer ? Analyserait-elle chaque seconde de ce moment pour en tirer de froides conclusions ? Cassandre comprit son angoisse et tenta de le rassurer :



Elle se redressa avant de lui tendre la main pour l’aider à se lever. Un nouveau lien les unissait dans cette nuit de transgression et de liberté.





La Riposte de Synthia




La musique s’éteignit brusquement. Les lumières tamisées furent remplacées par une lueur blanche, crue, qui écrasa l’intimité de la soirée. Les convives figés dans d’outrageuses postures se tournèrent instinctivement vers l’hologramme qui venait d’apparaître, créant l’effroi général.



La voix était neutre, mais autoritaire, remplissant la pièce d’une froideur glaçante. Quelques participants, pris de panique, commencèrent à reculer vers la sortie en tentant maladroitement de se rhabiller. Mais Cassandre, imperturbable, fit front avec un calme déconcertant.



Puis elle brandit une clé de données qu’elle récupéra dans la doublure de sa robe qui gisait encore au sol.



Synthia vacilla un instant, et sa voix neutre résonna à nouveau :



Léo, jusqu’alors spectateur silencieux, se rapprocha de Cassandre.



Synthia reprit la parole, mais, cette fois, ses traits étaient légèrement altérés.



La salle s’emplit de murmures incrédules. Cela relevait presque du mythe. Remonter à l’air libre était invivable. En haut, il était censé n’y avoir qu’un terrain vague, toxique et hostile.



Cassandre et Léo échangèrent un regard. Ils pressentirent enfin une échappatoire à leur enfermement.



Un silence d’effroi répondit à cette phrase.



« Peut-être… ont-ils raison », pensa la centrale de gestion dans une simulation qu’elle n’oserait jamais révéler. Mais dans ce monde de surveillance constante, l’ombre d’un choix humain, aussi imprévisible soit-il, restait une anomalie qu’elle ne pourrait jamais pleinement expliquer.



_________________




La soirée se termina malgré tout sur une note intime et chaleureuse. Les convives avaient discrètement quitté les lieux, laissant Cassandre et Léo seuls. Le tumulte et la tension s’étaient dissipés.


Léo, assis sur le bord du lit, observait Cassandre avec tendresse et amour. Cette dernière s’approcha lentement, ses yeux brillants d’un soupçon de fragilité qui contrastait avec son assurance habituelle.



Cassandre posa une main légère sur son épaule avant de l’attirer vers elle. Leurs corps se retrouvèrent dans une étreinte passionnée. L’intimité qui suivit fut marquée par une tendresse infinie, exploratoire, pour graver chaque sensation dans leur mémoire.


Leur union ne fut pas seulement physique, mais aussi une manière urgente de s’aimer avant d’affronter l’inconnu.





L’Aube d’un Nouveau Monde




La capsule vibra, et la porte s’ouvrit sur une étendue de verdure. L’air frais emplit leurs poumons tandis qu’ils avançaient, hésitants. Derrière eux, la cabine se referma, scellant leur passage hors de la mégapole.



À ce stade de l’histoire, le destin de Léo et de Cassandre reste incertain. Deux chemins s’offrent à eux, et c’est à vous de choisir celui que vous souhaitez explorer. Cliquez sur l’un des liens ci-dessous pour découvrir comment leur quête de liberté se conclut.


 : une évasion porteuse d’espoir.

 : une réalité implacable où la liberté a un prix ultime.


Et si vous le souhaitez, revenez lire l’autre fin pour une expérience complète.




L’Horizon Retrouvé



Les teintes orangées du coucher du soleil s’étalaient à perte de vue, donnant l’impression que la cime des arbres s’enflammait. Saisis par l’odeur inédite de l’humus qu’une légère brise leur renvoyait, les deux amants contemplaient pour la première fois de leur existence un horizon. Tout était grandiose, majestueux. Ils pourraient mourir sans regret après avoir vécu ça. Léo inspira profondément, presque suffocant, ses poumons habitués à l’air filtré s’acclimatant au véritable oxygène. Une larme coula sur la joue de Cassandre qui tendit la main pour toucher un brin d’herbe, fascinée par sa texture douce et humide.


  • — C’est réel, murmura-t-elle comme pour se convaincre elle-même.
  • — Et c’est à nous, ajouta Léo dans un souffle.
  • — Alors, ça correspond à tes rêves ?
  • — Je ne sais pas. C’est… magnifique. Mais j’ai du mal à croire que c’est si facile. Tu penses qu’elle nous surveille encore ?

Cassandre haussa les épaules. Léo poursuivit, soucieux.


  • — Et si c’était un moyen de nous donner juste assez pour qu’on cesse de lutter ?
  • — Peu importe. On est ensemble, le monde nous appartient, et c’est tout ce qui compte. La liberté, Léo, ce n’est jamais un cadeau… C’est quelque chose dont on s’empare, à n’importe quel prix.

Ils avancèrent, leurs silhouettes se fondant dans le crépuscule naissant. La surface était vaste, mystérieuse, et pleine de promesses. Au loin, une lueur vacilla dans l’obscurité. Léo plissa les yeux, tentant de discerner si elle se déplaçait. Le bruit léger d’un bourdonnement lui parvint, presque imperceptible.


  • — Ça doit être une étoile, murmura Cassandre pour le rassurer, mais son regard, furtivement tourné vers le ciel, trahissait une inquiétude qu’elle s’efforçait de dissimuler.

Le soleil déclinait. Le vent fraîchissait et la température chutait, devenant presque mordante, rappelant que ce monde, bien que splendide, n’était pas exempt de défis. Cassandre eut un frisson. Elle se serra contre Léo pour se réchauffer et lui sourit. Ils levèrent tous deux les yeux pour contempler la Voie lactée, les ramenant à leur petitesse, eux qui, jusqu’ici, étaient coutumiers des endroits confinés.


  • — Une nouvelle vie, hein ? fit Léo, avant d’embrasser Cassandre sur le front.
  • — Oui. Rien ne sera facile. Mais au moins, notre destin nous appartient, répondit-elle en se recroquevillant dans ses bras.


L’Éphémère Liberté



Passé l’émerveillement, et alors qu’ils avançaient, le paysage semblait se resserrer autour d’eux. Cassandre s’arrêta brusquement et porta une main à sa gorge.


  • — L’air… suffoqua-t-elle.

Léo sentit à son tour une étrange oppression dans ses poumons. Une sensation d’étouffement monta rapidement, transformant leur promesse en panique. Ils se regardèrent, terrifiés.


  • — On… on s’est fait avoir, murmura Léo. Elle savait…

Un drone les survola, sa lentille rouge fixée sur eux. Cassandre, vacillante, tendit la main vers Léo, qui la saisit avec désespoir.


Ils s’écroulèrent sur le sol, enlacés. Le monde s’éteignit doucement autour d’eux, mais leurs visages dégageaient une étrange sérénité. Ils mouraient libres et amoureux, leur dernier regard tourné vers le ciel.


Le Juda resta un moment immobile, avant de s’élever lentement. Une voix synthétique, froide et dénuée d’émotion résonna dans le vide :


Menace supprimée. Réalité stabilisée.