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n° 23067Fiche technique18632 caractères18632
3016
Temps de lecture estimé : 13 mn
17/05/25
Résumé:  Quand Zoé, femme de chambre exemplaire, découvre un sex-toy possédé dans une suite de luxe, l’Hôtel Grand Paradisio bascule en pleine transe collective…
Critères:  #exercice #humour #pastiche #délire #érotisme #fantastique #volupté #travail
Auteur : L'artiste  (L’artiste)      Envoi mini-message

Série : Hôtel Grand Paradisio

Chapitre 01 / 03
Le Club des Objets Perdus (Et Très Mal Récupérés)

Vibrations à haute intensité



Zoé était femme de chambre au Grand Paradisio depuis trois ans. Trois longues années à récupérer chaussettes orphelines, fausses dents oubliées, ou pires… objets à piles aux intentions douteuses. Mais aujourd’hui, elle allait découvrir que, même après tout ce temps, certaines trouvailles réservaient encore des surprises très, très gênantes.


Elle rabattit le tiroir d’un coup sec, essuya ses paumes moites sur sa jupe, et recula de trois pas. Elle devait réfléchir. Agir avec calme. Professionnalisme. Dignité.


Mais… ses mains tremblaient. Son souffle s’était fait plus court. Sous la moquette moelleuse, une vibration légère montait dans ses jambes, le long de ses cuisses, s’insinuait, fourbe, jusque sous sa culotte. Elle cligna des yeux. Était-ce… du désir ? Non. Si. Peut-être un courant d’air chaud. Ou un souvenir hormonal. Rien de grave.


Elle resserra les genoux. Mauvaise idée : la friction lui arracha un frisson inattendu. Ses mamelons, traîtres, durcirent sous son chemisier. Un soupir faillit lui échapper.


Elle se mordit la lèvre.



À mesure qu’elle avançait, le sol vibrait plus fort, comme une basse sourde qui résonnait dans son bassin. Chaque pas devenait une caresse. Elle avala sa salive. Le tiroir derrière elle émit un clac sournois. Il venait de se rouvrir.


Elle n’avait fait que trois mètres quand la catastrophe numéro un entra en scène : Maxime, le réceptionniste stagiaire, fit irruption dans la suite.



Elle n’eut même pas le temps de répondre qu’il s’arrêta net. Son regard devint flou. Son sourire s’étira, moite, fiévreux. Quelque chose d’inapproprié – de dangereusement lubrique – se logea dans ses pupilles. Et sans prévenir, Maxime commença à dégrafer sa chemise. Très lentement. Un bouton. Puis deux. Un soupir.


Il balança sa cravate derrière lui avec la grâce tragique d’un paon en rut. Son torse luisait d’une sueur inexplicable.


Zoé resta figée, bouche entrouverte. Elle sentit son cœur accélérer. Un frisson remonta de son ventre jusqu’à sa nuque. Une pensée folle, brûlante, parfaitement déplacée s’imposa à son esprit : pourquoi pas en profiter ?


Son regard devint de braise. Elle se mordit la lèvre inférieure.


Maxime, toujours en transe, entonna doucement Marvin Gaye – Let’s get it oooon…


Elle imagina un instant se jeter sur lui et l’embrasser à pleine bouche entre deux coups de bassin sur le minibar. L’image la fit vaciller.


Puis, comme un seau d’eau froide mentale :



Elle jaillit en avant, claqua la porte au nez du strip-teaseur halluciné et verrouilla à double tour.


À travers le bois, Maxime soupira en chantonnant, tandis qu’à l’intérieur, Zoé, haletante, s’adossa au mur en murmurant :



La suite tout entière vibrait à présent comme un club échangiste un soir de canicule. Sur le lit king size, les oreillers s’étaient mystérieusement empilés en forme de cœur. La télévision s’alluma seule, balançant en boucle un tutoriel de massage tantrique. Le mini-bar se mit à bourdonner de façon orgasmique. Même le ficus dans son coin semblait en pleine parade nuptiale.


Zoé ferma les yeux et respira. L’objet maudit – ce fourbe – pulsait désormais comme s’il appelait ses disciples.


Elle agrippa la télécommande (par réflexe idiot) et tenta de baisser le volume du chaos. Erreur. Instantanément, des haut-parleurs planqués dans les murs diffusèrent une playlist intitulée : « Chaleur Tropicale – N° 69. » Lente. Sensuelle. Languide.


Zoé crut mourir sur place. Elle se rua vers le tiroir, attrapa l’olisbos infernal sans réfléchir (ce qui déclencha un petit « pouic » scandaleux), et le fourra dans le premier sac plastique qui traînait, une misérable pochette marquée « Service de Blanchisserie ».


Le bruit se calma un peu. Elle recula, tenant l’encombrant à bout de bras comme s’il s’agissait d’une bombe, transpirant la honte par tous les pores. Elle devait atteindre le sous-sol pour jeter cette horreur dans l’incinérateur. Donc, descendre six étages et traverser l’hôtel. Facile, non ? À condition de ne pas croiser Maxime à moitié nu, la gouvernante en pleine transe mystique sur un chariot de linge sale, ou… la délégation entière du Congrès International des Anciens de l’École de Saint-Cyr, qui venait tout juste de s’enregistrer.


Zoé déglutit.


« Parfait. Génial. Tout ce qu’il me fallait : un défilé de militaires en rut et moi avec un sex-toy démoniaque dans un sac plastique. Merci, vie, t’es vraiment une super copine. »




Traversée du lobby



Zoé se lança, serrant le sac plastique contre elle comme si c’était l’Arche d’Alliance et qu’un regard direct dessus allait la carboniser sur place. Chaque pas déclenchait une onde feutrée qui remontait le long de son bras.


Arrivée à l’ascenseur, elle appuya frénétiquement sur le bouton.


Ploink. Ploink. Ploink.


Les portes restaient closes, évidemment, parce que la vie hait les gens honnêtes. Elle pesta, jeta un œil aux escaliers de service, et décida de descendre à pied.


Enfin au lobby, stupeur.


L’hôtel tout entier bruissait comme un vibromasseur géant sous amphétamines. À la réception, Maxime (chemise toujours ouverte, désormais sans pantalon), lançait un hélicoptère-bite artistique tout en tenant le terminal carte bleue à bout de bras.



Un vieux couple tentait tant bien que mal de payer sa chambre : Madame léchait le TPE avec une sensualité déplacée, pendant que Monsieur, derrière elle, lui pelotait les seins comme s’il essayait de pétrir du pain bio à l’ancienne.


À gauche, dans le salon d’attente, un groupe d’hommes d’affaires en costume avait visiblement basculé dans une chorégraphie collective. Cravates autour du front, chemises arrachées, ils mimaient une danse de fertilité en se jetant des contrats à la figure et en hurlant :



Un serveur passait avec un plateau de cocktails, les fesses rebondissant comme des balles en mousse, en rythme avec un cha-cha infernal qui semblait posséder ses hanches. Le piano automatique jouait désormais un medley torride de Barry White et de Joe Dassin.


Zoé resta figée. Les yeux écarquillés. Une partie d’elle voulait rire. Une autre, pleurer. Et une troisième… se frotter contre la rampe d’escalier, qui brillait de façon franchement suspecte.


Son propre corps répondait, hélas, à cette ambiance de débauche hallucinée. Ses tétons déjà durs se frictionnaient à son chemisier mouillé. Sa culotte vibrait doucement, par capillarité démoniaque. Elle étouffa un gémissement.


Elle devait sortir. Vite.


Deux options : faire demi-tour et vivre cachée dans une bouche d’aération jusqu’à la fin de ses jours, ou traverser comme si de rien n’était, comme si elle n’était pas littéralement en train de trimbaler une machine à orgasme cosmique dans un sac en plastique « Service Blanchisserie ».


Elle choisit la deuxième solution, parce que la dignité n’était déjà plus qu’un lointain souvenir.


À chaque pas, le sac vibrait plus fort. À chaque mètre, un nouvel adulte responsable, mi-dénudé, semblait succomber à une fièvre langoureuse ridicule. Un militaire à poil lui lança un clin d’œil si appuyé qu’il aurait pu se faire verbaliser pour harcèlement optique. Un couple de touristes italiens, qui initialement s’était collé contre un mur pour s’embrasser avec la frénésie de deux poulpes en période de rut, était passé aux choses sérieuses. Madame, robe remontée jusqu’à la taille, bras plaqués contre le papier peint à motifs floraux, chantait alors à tue-tête d’une voix tremblante tandis que Monsieur, derrière elle, la prenait avec une vigueur olympique, les mains cramponnées à ses hanches comme s’il dirigeait une Vespa dans la tempête.



Zoé détourna les yeux. Puis y revint. Puis détourna à nouveau. Une partie d’elle songeait à s’excuser d’exister, une autre à filmer. Et une troisième… à se joindre à eux.


Elle accéléra et arriva par miracle aux portes automatiques… qui, évidemment, refusèrent de s’ouvrir. Bloquée. Avec dans le dos un mur humain en train de se transformer en orgie insensée.



Un grésillement retentit dans les haut-parleurs. La voix suave du directeur, probablement terrassé par l’ambiance, émit ce message désespéré :


Mesdames et messieurs… merci de respecter… la… la bienséance… et de garder vos… vos… hum… vos vêtements… minimum réglementaire…


La voix se coupa dans un gémissement étouffé.


Zoé, quant à elle, poussa un cri de rage intérieure, recula de trois pas… et fonça dans les portes qui miraculeusement s’ouvrirent, probablement par peur, son sac plastique vibrant comme un nourrisson en détresse.




Le Sacrifice Impossible



Zoé sprinta à travers le parking de l’hôtel, zigzaguant entre les Teslas, les BMW et un pauvre type en slip qui tentait de séduire un lampadaire. À bout de souffle, elle atteignit enfin les sous-sols, où trônait l’objectif final : le Saint Incinérateur. Le Dieu Feu. Son dernier espoir de rédemption.


Elle frappa le boîtier, manqua trois fois son code dans sa panique (et à chaque erreur, le gode vibrait un peu plus, comme pour se moquer). Bip-bip-bip : ouf, la porte s’ouvrit. Elle dévala l’escalier, serrant le sac comme une grenade dégoupillée.


En bas, l’atmosphère était différente. Plus froide. Plus sinistre. Une odeur de lessive industrielle et de plastique brûlé flottait dans l’air. Et au fond, comme un oracle de délivrance, le gigantesque incinérateur, sa bouche béante, prêt à tout avaler.


Zoé courut vers lui. Chaque pas résonnait sur le sol de béton. Chaque vibration semblait ralentir le temps. Arrivée devant la gueule du monstre, elle leva sa prise au-dessus de sa tête, comme un médaillé olympique brandirait son trophée.



Et elle y lança le sac. Il trembla furieusement.


Haletante, elle attrapa la poignée. Prête à refermer et à appuyer sur BRÛLER. Mais c’est là que l’horreur ultime se produisit. Un bzzzzt strident se fit entendre. Avant qu’elle puisse réagir, le sex-toy s’éjecta du plastique comme un diable rose et luisant, vola à travers la pièce et vint s’écraser en plein sur le mur.


Zoé hurla.



Elle recula, trébucha sur un tuyau, atterrit les fesses dans une flaque d’eau tiède. Elle se redressa à moitié, dégoulinante, mais figée.


L’engin appelait. Comme s’il la voulait. Et son corps… répondit. Une chaleur l’envahit entre les jambes, une moiteur étrange s’insinua contre sa culotte détrempée. Ses tétons pointèrent brutalement contre le tissu de son soutien-gorge, devenu soudain insupportable. Sa jupe, retroussée jusqu’aux cuisses, laissait voir une peau frémissante. Elle haleta.



Mais ses doigts se glissèrent malgré elle sous la dentelle et trouvèrent son clitoris. Juste un instant. Pour apaiser.


Une décharge. Une onde.


Sa main remonta, griffant son chemisier qu’elle arracha d’un geste maladroit. Sa poitrine jaillit, tendue dans la fraîcheur poisseuse du sous-sol. Un gémissement lui échappa.


Le sex-toy vibrait plus vite, presque euphorique. Il bondissait sur place, frétillant, comme s’il sentait sa victoire imminente.


Elle écarta un genou. Glissa un doigt dans son minou. Le plaisir la frôla. Elle bascula légèrement en arrière, nue jusqu’au nombril, le chemisier en loques, les seins dressés, les yeux clos… chatte ouverte et offerte à l’objet possédé.


Puis.


Quelque chose en elle se réveilla. Une étincelle de lucidité, de rage, de dignité ou de survie (probablement un mélange instable des trois).


Elle cria :



Elle se releva d’un bond – enfin, d’un demi-bond, poitrine dénudée, jupe froissée. Elle n’avait plus qu’une seule option : trouver un conteneur. L’enfermer. Le sceller et l’enterrer sous dix mètres de béton armé.


Un frisson de désespoir la parcourut. Et pendant qu’elle ramassait péniblement un vieux casier métallique qui traînait, une voix douce et un peu hautaine résonna dans le couloir derrière elle :



Elle se figea. Pas lui. Pas Monsieur Gérald, le directeur de l’hôtel. L’homme en costume Hugo Boss trois-pièces approchait lentement sans remarquer le vibro démoniaque qui, reconnaissant une nouvelle proie, se mit à frémir de bonheur, émettant un petit « brrrrrrr » presque affectueux. Zoé fit un sourire absolument terrifiant à son patron.



Gérald plissa les yeux et l’objet s’agita de plus belle. La jeune femme comprit qu’elle devait agir. Immédiatement.




Le Dernier Duel



Zoé se releva d’un bond minable, tenant son casier métallique tel un bouclier médiéval en plastique mou. Derrière elle, sur le sol crasseux, l’objet s’agitait comme un hamster hyperactif branché sur 220 volts.


Le directeur Gérald s’approchait, l’air suspicieux, prêt à appeler la sécurité.


Zoé pensa très vite – enfin, aussi vite qu’on peut penser quand on est dégoulinante de sueur et poursuivie par un sex-toy en pleine crise existentielle :

• Option A : tout avouer. (Non. Jamais.)

• Option B : improviser. (Comme toujours.)


Elle plaqua son plus faux sourire sur son visage.



Gérald plissa encore plus ses petits yeux de furet en costume.



Il ne termina jamais sa phrase. Ses pupilles se dilatèrent. Son front perla. Il entrouvrit la bouche, d’où s’échappa un soupir étonnamment lubrique, et desserra sa cravate. Sa langue glissa lentement sur sa lèvre inférieure.


Il la regardait – elle, désormais les seins à l’air, la jupe froissée, la chatte encore frémissante – comme une gourmandise présentée dans un plat en argent, et baissa discrètement la fermeture de son pantalon. Une main disparut vite sous la ceinture et s’agita lascivement.


Zoé comprit que si elle ne voulait pas passer à la casserole, elle n’avait plus deux secondes. Mais une.


Elle hurla :



Et là, elle sauta. Ridicule. Pathétique. Genre grenouille asthmatique. Mais suffisamment loin pour couvrir la distance qui la séparait du vibro démoniaque. En plein vol, elle abattit son casier.


Clong.


Raoul fut enfermé. Instantanément, tout se calma. Comme si quelqu’un avait débranché le monde.


Monsieur Gérald cligna des yeux. Il regarda ses mains, sa braguette ouverte. Puis Zoé. Puis le casier. Sous le métal, Raoul bourdonnait toujours, tentant de s’échapper avec l’acharnement d’un chien enragé sous stéroïdes.



Et il tourna les talons, digne comme si de rien n’était, ignorant le fait qu’il se masturbait, trente secondes plus tôt, dans une salle technique devant une employée à moitié nue.


Elle avait survécu. À l’objet. Au lobby orgiaque. Au directeur. Mais elle savait, dans son for intérieur, qu’elle ne pourrait jamais vraiment fuir Raoul. Pas tant qu’il existerait quelque part, dans une boîte, prêt à resurgir… au pire moment.




Retour à la maison



Zoé claqua la porte de son minuscule studio d’un coup de hanche. Elle était trempée. Elle sentait la lessive industrielle, la panique et un peu le plastique fondu. Bref : pas glamour. Sous son bras, le casier métallique.


Elle traversa son salon – trois mètres carrés et une plante morte –, et déposa la boîte avec toute la précaution d’un artificier désabusé. Puis elle s’effondra sur son canapé. Raoul émettait encore un petit « brrrrrr », régulier, obstiné, comme un rappel que la paix n’était qu’une illusion temporaire.


Elle ferma les yeux et pensa à sa vie avant le Grand Cataclysme Vibratoire. À sa dignité (perdue). À son avenir (incertain). À sa carrière (humiliée). Elle songea aussi à la perspective terrifiante que ce truc puisse un jour s’échapper. Se répliquer. Déclencher une vague mondiale de luxure incontrôlée.


Elle inspira profondément. Puis, d’une voix rauque, résignée, elle murmura :



Un dernier petit « bzzzz » insolent lui répondit. Elle grogna, tira un plaid miteux sur elle, et s’endormit comme une guerrière éreintée, bercée par les ronronnements d’un sex-toy invincible enfermé dans une boîte rouillée.


Le calme était revenu.


Enfin, pour l’instant. Parce qu’au fond du casier, Raoul… complotait.




Épilogue – Le réveil de Zoé



La lumière pâle de l’aube filtrait à travers les stores. Zoé somnolait en travers de son canapé, le plaid glissé à moitié au sol, ses cuisses nues effleurant le tissu râpeux. Son souffle était lent, profond. Une mèche de cheveux collée à la tempe par une sueur oubliée.


Dans cet entre-deux du sommeil, là où le corps parle avant l’esprit, sa main gauche se posa sur sa poitrine tandis que la droite dériva sur son ventre. Puis plus bas. Un soupir flotta dans l’air.


Elle ne pensait à rien. Juste à la chaleur qui remontait en elle comme une vague tiède. Son bassin se cambra légèrement. Sa paume épousa un sein, l’explora lentement. Ses membres s’éveillaient par fragments. Peau après peau. Frisson après frisson.


Un gémissement discret s’échappa de ses lèvres entrouvertes.


Elle écarta les cuisses et laissa ses doigts tracer leur route, découvrir la moiteur douce de son entrejambe vibrant de désir, de plaisir brut. L’un d’eux y pénétra plus profondément. Son dos se cambra. Sa respiration s’emballa.


Elle jouit. Longtemps. Intensément. D’un orgasme moelleux, presque triste de beauté.


Silence.


Puis, comme un glaçon qu’on glisse entre les omoplates : un souvenir. Un nom.


Raoul.


Son cœur tambourina dans sa poitrine. Elle ouvrit les yeux. D’un coup, elle se redressa, nue, haletante. Elle tourna la tête vers le casier métallique.


Il était là. À deux mètres. Fermé.


Elle s’en approcha. Lentement. La gorge nouée. Les jambes encore tremblantes, mais pour d’autres raisons. Elle posa une main sur le couvercle. Il était tiède. Et quand elle le retira…


Le vide.


Plus de Raoul. Plus rien.


Juste un silence lourd comme un souffle retenu dans le noir.


Zoé recula d’un pas. Un frisson glacial lui remonta la colonne.


Et dans l’air, imperceptible, un petit… très petit… bzzz.