n° 23073 | Fiche technique | 31505 caractères | 31505 5178 Temps de lecture estimé : 21 mn |
19/05/25 |
Présentation: Le premier tiers d’une novella de S.F. érotique et pulp ! Si le texte plaît, je m’engage solennellement (à prendre avec des pincettes) à publier rapidement la suite ! N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, c’est mon tout premier texte ! | ||||
Résumé: Vadim, capitaine du Pandora, se rend sur une planète désertique pour recruter une ogresse...
Qui s’avérera moins monstrueuse que prévu. | ||||
Critères: #aventure #sciencefiction #romantisme #coupdefoudre #personnages #voyeur #masturbation fh couleurs gros(ses) grosseins groscul douche amour odeurs pénétratio | ||||
Auteur : Plastica Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Pandora's Family Chapitre 01 / 03 | Épisode suivant |
Le sable crissait sous les bottes de Vadim, chaque pas un combat contre la chaleur qui faisait trembler l’horizon. Le désert ocre s’étendait à perte de vue, ponctué de carcasses d’engins rouillés, vestiges d’une ruée minière oubliée. Des lézards écailleux, un peu plus gros que des rats, filaient entre les rochers, leurs queues laissant des sillons éphémères dans la poussière. Vadim essuya la sueur qui perlait sur son front, maudissant cette planète caniculaire. Son blouson de cuir, taillé pour les bars crasseux des spatioports, collait à sa peau comme une brûlure.
Dans son esprit, le Pandora grondait – un vaisseau à bout de souffle, ses soudures lâches et ses moteurs capricieux réclamant des crédits qu’il n’avait pas… C’était pour l’équipage, qu’il avançait dans ce désert. Pour Tika, Karla, Milo. Pour leur offrir un avenir, et pas juste une fuite éternelle.
Il marchait seul, sans arme, vers la grotte de « l’ogresse drak » dont lui avaient parlé ses indics… Bernina. Une guerrière capable d’abattre des murs à mains nues, disaient-ils. Une créature repoussante, grasse, sale, bannie par son peuple pour une raison obscure – trop forte, trop différente, trop laide, murmurait-on. Vadim n’en avait cure : ce dont il avait besoin, c’était de sa force brute.
Son plan, un braquage audacieux, dépendait d’elle. Sur un astéroïde anonyme, une société appartenant à la JIU stockait des tonnes de JaX, ce narcotique chimique extrêmement rare, liquide bleu luminescent, qui dopait les élites à une productivité inhumaine, tout en les enchaînant à une addiction coûteuse. Un seul kilo de cette saloperie équivalait déjà à des dizaines de milliers de crédits…
Le hic ? La porte du bunker. Une dalle blindée, sans électronique à pirater… Seule une puissance inhumaine pouvait la fracasser.
Et c’était là que l’ogresse entrait en scène. Si elle se montrait coopérative.
Tout en s’essuyant le visage, Vadim ricana, repensant à la dispute sur le Pandora avant son départ. Dans le cockpit, l’équipage avait lâché ses habituelles piques.
Vadim secoua la tête, chassant le souvenir. Pas d’arme, pas d’escorte. Juste lui, sa langue bien pendue, et l’espoir que Bernina ne le prendrait pas pour un amuse-gueule. Il devait leur donner un avenir – un vrai, pas une vie à réparer un vaisseau qui tombait en miettes.
Au loin, il aperçut une rivière qui scintillait, son eau argentée tranchant le désert comme une lame. À côté, l’ouverture sombre d’une grotte.
Son cœur accéléra. Il était arrivé.
L’air changea à mesure qu’il approchait. Une odeur épicée, puissante, presque animale, satura progressivement ses narines, mêlée à une humidité pesante… La grotte était un chaos organisé : des crânes – humains, draks, ou impossibles à identifier – s’empilaient contre une paroi, certains percés de coups nets. Un totem brisé, gravé de runes draks, gisait dans un coin, symbole probable du bannissement de l’ogresse. Des débris technologiques jonchaient le sol : circuits tordus, plaques de métal rouillées, un bras de robot désactivé qu’elle avait peut-être gardé pour ses reflets chromés. Des armes artisanales, forgées dans des bouts de coque, pendaient à des crochets.
Au centre de l’endroit, un feu crépitait, projetant des ombres sur une silhouette massive.
Vadim s’arrêta net, le souffle coupé.
Bernina était là, son corps brun à demi allongé sur une peau tannée, dévorant une jambe a priori humaine comme on croque une pomme. Le sang coulait sur son menton, gouttant sur une poitrine si démesurée qu’elle semblait défier les lois de la physique. Chaque sein, tendu sous un cuir brut à peine digne d’être qualifié de « vêtement », évoquait un monument, une montagne plus qu’une colline, ferme, rond. Rien que le fait qu’elle soit capable de se mouvoir en portant ça en disait beaucoup sur sa puissance… Sa peau sombre, luisante de sueur, capturait la lumière du feu. Ses fesses, presque aussi massives que ses seins, reposaient lourdement sur le sol, leurs courbes musclées frémissant à chaque mouvement.
Une queue écailleuse, longue de deux mètres, s’enroulait paresseusement près d’elle, son extrémité tapotant la roche. Deux cornes torsadées jaillissaient de son front, encadrant des cheveux noirs, longs, emmêlés, qui cascadaient sur ses épaules.
Elle leva les yeux, ses lèvres noires luisantes de sang. Vadim sentit en lui une vague de chaleur, pas seulement due au désert. Ses indics avaient parlé d’une « laideronne immonde » … Crétins. Cette femme – cette Drak – était un fantasme vivant, une déesse guerrière dont chaque détail, de son odeur épicée à la grâce brute de ses gestes, le frappait comme un uppercut érotique. Il déglutit, tentant de reprendre contenance.
Vadim esquissa un sourire, espérant masquer son trouble. Sans arme, il n’avait que son bagout.
Elle plissa les yeux, jetant la jambe humaine comme s’il s’agissait d’un vulgaire os de poulet. Sa queue s’agita, fouettant l’air avec un claquement sec. Le totem brisé attira une seconde son regard.
Vadim s’avança d’un pas, conscient de marcher sur une ligne très fine. Il sentit l’odeur épicée l’envelopper, mélange de sueur, de musc, et de quelque chose d’indéfinissable qui lui tournait la tête. Les seins de l’ogresse oscillèrent légèrement quand elle se redressa, le cuir gémissant sous la pression. Il força son regard à rester sur son visage.
Bernina inclina la tête, son regard perçant brillant d’une intelligence que ses mots maladroits peinaient à transcrire.
Vadim sentit une goutte de sueur couler dans son dos. Elle n’était pas convaincue. Pas encore. Il joua sa dernière carte, sa voix prenant un ton plus vibrant.
Pendant un long moment, Bernina le fixa, immobile, sa queue cessant de remuer. Puis elle grogna, un son grave, pensif.
Vadim retint son souffle, son cœur battant douloureusement. Puis Bernina se leva, ses cent cinquante kilos faisant trembler le sol de la grotte. Chaque pas propageait dans sa poitrine démente un séisme contenu. Elle s’approcha, et Vadim sentit son odeur l’engloutir. Il recula d’un pas, par réflexe, la peur le disputant à une excitation qu’il n’osait pas nommer.
Vadim soupira de soulagement, un sourire idiot sur le visage.
La Drak se tourna, attrapa un marteau massif – cinquante kilos de métal tordu, vestige probable d’un vaisseau échoué – et le posa sur son épaule comme un vulgaire bâton. Le mouvement fit rebondir ses fesses, rondes et fermes, et Vadim parvint, en faisant appel à toutes sa force de volonté, à détourner le regard.
Bernina balaya la grotte du regard, son totem brisé semblant peser une dernière fois. Aucun regret ne passa dans ses yeux sombres. Sans un mot, elle marcha vers la sortie, son arme sur l’épaule. Vadim la suivit, hypnotisé par le spectacle. Chaque pas faisait trembler le sable, ses cuisses à la fois grasses et musclées frottant l’une contre l’autre avec une cadence lourde, ses seins de titan oscillant sous le cuir tendu. L’odeur épicée flottait dans son sillage, et Vadim sentit un sourire se dessiner.
Qu’avait-il déclenché ?
Ils s’éloignèrent de la grotte, la rivière argentée scintillant derrière eux. Le Pandora les attendait, à quelques kilomètres, avec un équipage qui n’avait aucune idée de ce qui allait leur tomber dessus. Vadim jeta un nouveau regard à Bernina, sa queue écailleuse traînant dans le sable, ses cornes luisant sous le soleil.
Une ogresse ? Non. Une tempête.
Et il venait de l’inviter chez lui.
Luttant contre son début d’érection, il hâta le pas pour la rattraper.
Il avait hâte de connaître la suite de cette légende à écrire.
Les vibrations remontèrent dans les pieds nus de Bernina ; un grondement sourd qui faisait trembler ses cent cinquante kilos. Elle se tenait dans le sas du Pandora, son marteau massif ressemblant à un hochet dans sa main. L’espace était étroit, encombré de câbles pendants et de caisses mal arrimées, et l’odeur d’huile chaude se mêlait à celle de sa propre peau. Dehors, à travers un hublot crasseux, les étoiles scintillaient, points brillants dans l’immensité noire. Bernina sentit son cœur s’accélérer.
Les étoiles. Elle les voyait enfin.
Mais l’excitation se mêlait d’une peur sourde, comme si ce vaisseau, avec ses lumières clignotantes et ses bruits étranges, allait l’avaler tout entière. Le Pandora stabilisa son vol dans un soubresaut, arrachant un cri étouffé à la Drak. Vadim, à ses côtés, lui serra l’épaule, un sourire rassurant aux lèvres.
Bernina ne répondit pas, ses yeux sombres fixés sur le hublot. Le désert ocre de sa planète s’éloignait, remplacé par le vide. Elle, la guerrière invincible, se sentait soudain minuscule.
Ces Humains, avec leur vaisseau spatial, leurs mots rapides et leurs machines, étaient civilisés. Elle, avec son marteau, n’était qu’une barbare. Sa queue s’agita, heurtant une boîte qui s’écrasa au sol dans un fracas métallique. Bernina sursauta, serrant son marteau plus fort, tandis que Vadim la guidait, bienveillant, vers une coursive.
Le Pandora aurait eu bien besoin d’un peu de ménage : les couloirs, étroits et mal éclairés, débordaient de traces de l’équipage : graffitis colorés sur les parois – des spirales et des insultes joyeuses, un holster usé pendu à un crochet, une pile de magazines douteux entassés dans un coin… Une photo jaunie, collée près d’une écoutille, montrait une famille souriante, que Vadim lui expliqua être celle d’une certaine « Tika ». L’air sentait le métal, le carburant, et une vague sueur humaine, différente de l’odeur épicée de Bernina. Elle avançait à pas lourds, suivant Vadim, sa poitrine massive se balançant à chaque mouvement. Elle avait l’impression que son corps prenait trop de place, comme si ce vaisseau n’était pas fait pour une Drak.
L’Humain la guida jusqu’au cockpit, un espace vaste, bourré d’écrans, de leviers, et d’un fauteuil roulant customisé où Milo, le pilote, pianotait sur des commandes. Bernina s’arrêta net, intimidée. Quatre paires d’yeux se tournèrent vers elle.
Vadim, souriant ; Milo, tempes grisonnantes et rides marquées, avec un rictus amusé depuis son fauteuil bardé de gadgets ; une fille couverte de cambouis, avec des lunettes rondes et des cheveux châtains en bataille, qui bondit de son siège ; et une femme aux bras et jambes synthétiques, et aux courts cheveux bruns rasés sur les côtés, dont le regard cybernétique la transperça.
Bernina resserra son marteau, sa queue fouettant l’air nerveusement. Tant de gens. Elle pouvait les écraser d’une main, elle le savait, mais leurs regards lui donnaient l’impression de rapetisser…
Milo, calé dans son fauteuil roulant, tapota un écran incrusté sur l’accoudoir, émettant un sifflement admiratif. Ses yeux glissèrent sans honte sur la poitrine de Bernina.
Bernina plissa les yeux, confuse. Rêver ? Sa voix grave vibra, maladroite.
Vadim étouffa un rire, tandis que Milo haussait les épaules, ravi de son effet. La fille au cambouis, Tika, ajusta ses lunettes et approcha, ses yeux pétillants d’excitation. Elle était minuscule, à peine plus haute que le torse de Bernina, mais son énergie emplissait l’espace.
Bernina baissa les yeux sur son buste, sentant ses joues chauffer. Contenir ? Était-ce mal, d’être si massive ? Avant qu’elle ne puisse répondre, Tika fronça le nez, un sourire en coin.
La honte frappa Bernina comme un coup de massue. Son odeur ? Elle n’y pensait jamais, dans sa grotte. Mais ici, parmi ces Humains civilisés avec leurs vêtements ajustés, elle se sentait sale, grossière. Ses épaules s’affaissèrent, et sa queue s’enroula autour de sa jambe, comme pour se cacher. Elle murmura, presque inaudible :
Tika, surprise par sa réaction, agita les mains, gênée.
Bernina hocha la tête, intimidée mais soulagée par la gentillesse de la jeune fille.
La femme robotisée, Karla, n’avait pas bougé, ses prothèses luisant sous les néons, ses cheveux courts accentuant son air sévère. Quand Vadim la présenta, elle se contenta d’un grognement sans chaleur.
Bernina eut un frisson. Cette femme ne l’aimait pas. Pourquoi ? Elle n’avait rien fait… Sa queue s’agita de nouveau, heurtant un écran qui clignota en signe de protestation. Milo éclata de rire, tapotant son fauteuil roulant.
Tika attrapa le bras de Bernina, ignorant sa peau luisante de sueur, et l’entraîna vers un couloir.
Bernina suivit, ses pas lourds faisant trembler ses hanches. Elle jeta un regard en arrière, croisant celui de Vadim. Il la fixait, un sourire en coin, ses yeux glissant sur ses fesses musclées qui rebondissaient. Elle ne comprit pas pourquoi son cœur battait plus vite. Était-il moqueur, comme les Draks de sa planète ? Elle n’en avait pourtant pas l’impression…
Karla, restée près de Vadim, croisa ses bras synthétiques, son ton acide brisant le silence.
Il sursauta, bafouillant une réponse.
Karla ricana, mais son regard resta froid.
Bernina, déjà loin dans le couloir, n’entendit rien. Elle suivait Tika, sa queue traînant sur le sol, son marteau pesant sur son épaule. Ce vaisseau, ces gens, ces étoiles… tout était nouveau.
Effrayant.
Excitant.
Bernina suivait Tika dans les entrailles du Pandora avec une timidité paradoxale vis-à-vis de son impressionnant gabarit. Sa queue écailleuse traînait derrière elle, frôlant des tuyaux qui gouttaient, et son marteau, calé sur son épaule, heurtait parfois le plafond bas. Tika, petite silhouette couverte de cambouis, marchait devant, un sourire éclatant aux lèvres.
Bernina hocha la tête, sans trop savoir ce que ça signifiait. Des douches, elle n’en avait jamais pris. Dans sa grotte, la rivière argentée, froide et vive, suffisait… Mais ici, son odeur musquée semblait emplir tout l’espace, plus envahissante encore que ses courbes.
Les douches étaient un réduit exigu, aux carreaux fissurés et aux tuyaux sifflants. Une lumière blafarde clignotait, révélant un graffiti en spirale – sans doute l’œuvre de Tika – sur un mur humide. L’adolescente, sans hésiter, ôta son débardeur et son pantalon tachés, se retrouvant en sous-vêtements qu’elle retira également. Bernina, avec admiration, détailla son corps fin, plat, à l’opposé du sien.
Bernina hésita un instant, sa queue s’enroulant autour de sa jambe. Puis elle posa son marteau contre un mur, à portée, comme un talisman, et laissa Tika défaire les lanières de son cuir brut. Quand la matière glissa, révélant sa peau brune luisante de sueur, elle baissa les yeux, gênée. Ses seins monumentaux, libérés, se soulevaient en rythme avec son souffle, et ses fesses musclées frémissaient à chaque mouvement. Tika siffla, admirative.
Bernina murmura, mal à l’aise :
Tika rit, attrapant un savon et ouvrant un jet d’eau chaude. La vapeur emplit l’espace, mêlée à l’odeur épicée de la Drak.
Bernina avança, méfiante, et sursauta quand l’eau chaude toucha sa peau. C’était… doux, enveloppant, comme un feu sans douleur. Elle ferma les yeux, laissant Tika savonner son dos. La crasse, la sueur, le sang séché des combats formaient une couche épaisse qui glissait sous les mains de la mécano. Tika, avec une énergie de petite sœur, massa les épaules massives de la guerrière, puis ses bras, s’extasiant des muscles monumentaux qu’elle sentait sous la graisse.
Elle glissa ses mains sous les seins de Bernina, les soupesant avec un rire et un tremblement. Leur poids, près de sept kilos chacun, fit plisser les yeux de Tika.
Bernina se crispa, sa queue tapotant le sol avec force. Ces mots, ce toucher… c’était comme les moqueries des Draks. Elle baissa la tête, vexée.
Tika s’arrêta, surprise, et posa ses doigts sur la main de la drak, son ton soudain sérieux.
Bernina plissa les yeux, confuse.
Tika rit, savonnant la queue écailleuse de Bernina avec soin.
Bernina cligna des yeux, un sourire timide naissant sur ses lèvres noires. Les zizis durs ? Était-ce… bien ? Elle hocha la tête, apaisée, et laissa Tika continuer, l’eau ruisselant sur ses seins et ses cuisses, chaque courbe luisant comme une sculpture. Pour la première fois, elle se sentit presque belle.
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Plus tard, Bernina, propre pour la première fois depuis des années, errait dans les couloirs du Pandora. Sa peau luisait sous les néons et son cuir brut, remis à la hâte, semblait moins pesant. Elle trouva Vadim dans une petite pièce encombrée, penché sur un hologramme clignotant – un astéroïde, avec une porte blindée en surbrillance. Il leva les yeux, un sourire en coin.
Bernina s’assit lourdement à côté de lui, la banquette grinçant sous ses cent cinquante kilos. Sa queue s’enroula autour de ses jambes, et elle baissa les yeux, timide. Les mots de Tika tournaient dans sa tête. Elle prit une inspiration, sa voix grave teintée d’une candeur enfantine.
Le criminel sursauta, renversant une tasse vide. Ses joues s’empourprèrent et il bafouilla.
Bernina sourit, ses cornes accrochant les reflets des néons. Elle posa une main sur l’épaule de Vadim, un geste maladroit mais sincère, qui manqua de peu de lui briser le bras.
Vadim rit, nerveux, frottant sa nuque.
Bernina trouva le sourire de l’Humain très joli.
Bernina hocha la tête, son cœur battant un peu plus fort. Pour la première fois depuis longtemps, elle ne se sentait pas seulement forte. Elle se sentait regardée. Peut-être même appréciée. Désirée. Sacrément bandante.
Karla avançait à grandes enjambées dans les allées bondées du marché noir, ses bras cybernétiques frôlant des étals débordant d’armes à plasma, de drogues de synthèse et de prothèses illégales.
La planète indépendante, un caillou poussiéreux nommé Raz-14, était un cloaque où tout s’achetait, même les corps et les consciences. L’air puait la sueur, les épices grillées, et le crime assumé. Vadim marchait à sa gauche, son blouson de cuir usé sur les épaules. À sa droite, Bernina, l’énorme Drak, dominait la foule, son marteau à la main et sa poitrine monumentale se balançant lourdement à chaque pas. Les regards convergeaient sur elle – sifflements lubriques, murmures craintifs, rires moqueurs. Karla serra les dents. Cette ogresse attirait trop l’attention.
Bernina, ignorant les regards, fixait un étal de bijoux scintillants, sa queue écailleuse balayant le sol avec excitation. Un type éméché tenta de la toucher ; elle le repoussa d’un grognement, sans le regarder, l’envoyant valser dans une pile de circuits imprimés. Karla ricana malgré elle ; au moins, la Drak savait-elle se faire respecter.
Ils atteignirent le stand qu’ils cherchaient, un abri de tôle tenu par un cyborg au visage balafré. Trois caisses de munitions – cartouches à plasma, grenades à fragmentation – trônaient derrière lui. Karla prit la parole, d’un ton froid, se dispensant de tout salut.
Le cyborg plissa les yeux, détaillant Bernina.
Vadim l’interrompit, sec.
Bernina, confuse, inclina la tête.
Karla leva les yeux au ciel, mais avant qu’elle ne réplique, un cri retentit.
Une patrouille de la JIU, la Justice Intergalactique Unifiée, fendait la foule, leurs armures noires luisant sous les néons. Six agents, fusils à plasma en main, convergeaient vers eux. Karla jura. Leurs avis de recherche – braquages, sabotages, meurtres, détournements… les avaient déjà rattrapés, même ici.
Vadim dégaina son pistolet, un éclat déterminé dans les yeux.
La Drak sourit, ses dents acérées luisant de son envie de violence.
La fusillade éclata comme une tempête. Karla plongea derrière un étal, ses réflexes cybernétiques prenant le relais. Elle abattit un agent d’un tir précis, son bras robotisé absorbant le recul. Vadim, accroupi, enchaîna les tirs, touchant un autre JIU au torse. Mais Bernina… Bernina était un ouragan. Elle brandit son marteau, l’abattant sur un agent avec une force qui fit trembler le sol. Le crâne du flic éclata, et son corps s’effondra, méconnaissable. Les seins de la Drak oscillaient avec ses mouvements, tendant le cuir à la limite de la rupture. Ses fesses musclées, fermes, frémissaient à chaque pivot, son odeur d’épice saturant l’air poussiéreux tandis que tous les passants fuyaient en hurlant.
Karla, malgré son agacement, ne pouvait détacher les yeux du spectacle. L’ogresse était terrifiante. Magnifique.
Les JIU ripostèrent, leurs tirs à plasma brûlant les étals. Karla se replia, mais un agent l’avait déjà prise à revers, son fusil soudain pressé contre le front de la criminelle.
La peur, rare, la paralysa. Elle croisa le regard du JIU, en un instant suspendu.
Elle allait mourir.
Puis un rugissement. Bernina chargea, son marteau sifflant dans l’air. Le coup frappa l’agent, l’envoyant voler sur dix mètres, son armure brisée comme du verre. Il s’écrasa sur un étal, définitivement immobile. Bernina se redressa, essoufflée, une entaille saignant sur son bras. Un tir de plasma l’avait frôlée ; rien de grave, mais du sang sombre coulait, gouttant sur le sol.
Karla, le souffle court, hocha la tête, incapable de répondre. Vadim surgit, traînant une caisse de munitions.
Ils sprintèrent à travers le marché, Bernina portant les deux autres caisses comme des jouets, son marteau sur l’épaule. Les tirs des JIU s’espaçaient, leurs rangs décimés. La foule s’écartait, terrifiée par la drak ensanglantée. Karla, courant à ses côtés, sentait son agacement s’effriter. Cette ogresse venait de lui sauver la vie.
Ils atteignirent une ruelle sombre, à l’abri des regards. Le Pandora les attendait à quelques kilomètres, Milo prêt à décoller. Karla s’adossa à un mur, reprenant son souffle. Bernina posa les caisses, son entaille saignant toujours, mais elle souriait, fière.
Karla croisa son regard, ses yeux cybernétiques luisant doucement.
Bernina bomba le torse, et Karla rit, un son plus rare encore que sa peur. Vadim, vérifiant les caisses, leur lança un regard amusé.
Karla hocha la tête, son regard s’attardant sur Bernina. Pour la première fois, elle voyait plus qu’une gêne ambulante : elle voyait une guerrière. Une sœur d’arme.
Bernina était allongée sur la couchette étroite de sa cabine, un réduit exigu du Pandora baigné par une lueur douce. Les parois, tachées de rouille, portaient encore la poussière du marché noir de Raz-14, et l’odeur puissante de sa peau saturait l’air, mêlée à un vague parfum de sang séché. Son bras, entaillé par un tir de plasma, reposait sur une couverture usée. Vadim, assis à ses côtés, manipulait un kit médical, ses gestes précis, mais empreints d’une tendresse inattendue.
Bernina grogna, ses cornes luisant sous la lumière, et tourna la tête vers le hublot pour regarder les étoiles. Quand le désinfectant toucha l’entaille, elle grimaça, sa queue écailleuse tapant le sol comme une enfant boudeuse.
Vadim rit doucement, posant une main rassurante sur son ventre.
Elle plissa les yeux, mais un sourire timide naquit sur ses lèvres noires. L’intimité de la cabine – le lit étroit, leurs corps si proches – faisait battre son cœur plus vite. Vadim banda l’entaille avec soin, ses doigts frôlant sa peau sombre, luisante de sueur. Chaque contact envoyait une chaleur étrange dans le ventre de Bernina, un trouble qu’elle ne comprenait pas tout à fait. Elle baissa les yeux, fixant ses seins qui tendaient le cuir à chaque respiration. Était-elle « bandante », comme Tika l’avait dit ?
Vadim rangea le kit, prêt à se lever.
Bernina, sans réfléchir, attrapa son poignet, sa main massive engloutissant la sienne. Sa queue s’enroula nerveusement autour de sa propre jambe, et elle murmura, timide, presque inaudible :
Vadim sursauta, ses joues s’empourprant un peu. Il cligna des yeux, chercha ses mots, puis un rire gêné lui échappa.
Elle inclina la tête, la bouche entrouverte. Était-ce bien ? Encouragée par l’aveu de Vadim, elle tira doucement sur son poignet, l’invitant à rester. L’Humain hésita, puis s’assit de nouveau, ses yeux plongés dans les siens.
Il se pencha, effleurant les lèvres de la drak d’un baiser tendre. Bernina sursauta, sa queue tapotant le sol, puis elle répondit, maladroite, ses lèvres noires s’écartant contre les siennes.
Vadim glissa sur la couchette, ses mains trouvant les lanières du cuir de Bernina. Elle le laissa faire, son cœur battant à tout rompre. Quand le tissu tomba, révélant ses seins lourds et fermes, Vadim retint son souffle. Il caressa leur courbe, ses doigts jouant avec les tétons durcis, qu’il prit doucement en bouche. Bernina gémit, un son grave et primal, ses cuisses musclées frémissant. Elle était vierge, et il le comprit à sa timidité, à la manière dont elle crispait ses mains sur la couverture. Il murmura, rassurant :
Elle hocha la tête, sa queue s’agitant. Vadim, toujours attentionné, glissa une main sous ses fesses musclées, les serrant avec une passion contenue. Il se positionna, entrant en elle lentement, attentif à ses réactions. Bernina tressaillit, ses cuisses massives se refermant autour des hanches de son amant, sa queue écailleuse s’enroulant à sa taille comme pour l’ancrer en elle. Le plaisir, inconnu, monta en vagues progressives, auxquelles elle s’abandonna, ses yeux sombres embrumés d’extase.
Leur étreinte dura de longues minutes, un ballet de caresses et de mouvements. Vadim, malgré son désir brûlant, resta doux, ses mains explorant les muscles et la graisse de Bernina, ses lèvres effleurant son cou. Elle répondit, instinctivement, ses hanches ondulant, sa queue resserrant son étreinte.
Et quand l’orgasme vint, il les frappa ensemble.
Bernina rugit d’une voix rauque, son vagin pulsant d’un liquide poisseux et frais, une éjaculation féminine à la texture proche de celle de la confiture, qui englua délicieusement le sexe de Vadim. Il jouit à son tour, avec un grognement étouffé, ses mains crispées sur les fesses de la guerrière.
Dans le couloir, Karla passa, ses pas ralentissant près de la cabine entrouverte. Les sons, les gémissements, étaient clairs. Elle ferma la porte sans bruit, un pincement au cœur. Vadim et Bernina… elle l’avait vu venir. Une jalousie douce, mêlée d’acceptation, traversa son corps synthétique. Elle s’éloigna, laissant les amants à leur secret.
Bernina, blottie contre Vadim, ses yeux tremblant d’un plaisir nouveau, murmura :
Vadim sourit, caressant ses cornes.
Ils restèrent enlacés, l’odeur épicée de Bernina emplissant la cabine, la transformant en un cocon de tendresse au cœur du Pandora.