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Temps de lecture estimé : 12 mn
05/02/01
corrigé 12/01/22
Résumé:  Comment deux femmes se découvrent un irrésistible amour !
Critères:  ff amour voir exhib fmast intermast cunnilingu
Auteur : Bubu.53            Envoi mini-message

Série : Chroniques de mon village

Chapitre 03 / 04
Chroniques de mon village -1- La pharmacienne, chapitre III

Depuis cette crémaillère, Gaëlle et Colette ne cessent de se revoir : tout est prétexte pour qu’elles passent de longues heures ensemble. Quand ce n’est pas l’une qui téléphone, c’est l’autre qui passe dire un « petit bonjour ».

Elles rient, échangent leurs points de vue, se confient même maintenant. Ce qu’elles ne disent pas encore, c’est ce que leurs yeux, leurs corps ont déjà remarqué : la force du lien qui est en train de les unir.


L’une d’elles ne le sait pas encore ou lutte contre ce que son éducation lui a enseigné.

L’autre, au contraire, accepte ses sentiments : Gaëlle ne nie plus ce qu’elle éprouve pour Colette. Le lui avouer, elle croit qu’elle n’osera jamais ! Colette, elle ne veut pas la perdre !


Le temps des cassettes semble définitivement révolu pour Gaëlle. Bien sûr qu’elle se caresse toujours, peut-être encore plus souvent qu’avant, mais elle n’a plus besoin de comédiens devant elle ; une seule héroïne pour vivre ses fantasmes : Colette Dumoulin.


Au fil des jours, ce qui lui faisait peur, est devenu une certitude : elle aime Colette.

Ces mots, elle a eu bien du mal à les prononcer, même dans le silence de ses nuits ; c’est un soir, au moment où déferlait une nouvelle vague de plaisir au fond de ses entrailles qu’elle a crié : Je t’aime, oui, je t’aime et te désire tellement !

Ah ! oui, le désir, le désir physique, sensuel et enivrant !


Son unique souvenir à ce sujet et qui lui sert souvent de point de départ pour des moments d’ivresse solitaire, c’est cet autre soir où elles ont dansé : Colette, tout en la questionnant : « Toujours pas de sous-vêtement ? » a, sans attendre une quelconque réponse, vérifié en laissant descendre sa main légèrement sous la ceinture de sa cavalière.


Oh ! rien pour choquer les personnes présentes plongées dans la pénombre mais suffisamment pour clouer Gaëlle sur place ! Elle en mouille encore rien qu’à l’idée de ces doigts qui, millimètres par millimètres, ont glissé du creux de son dos vers la naissance de ses fesses. Quel moment merveilleux !

Cette fois-là, Gaëlle a osé :



Et la réponse, inattendue, a suivi :



Vingt-et-une heures passées ! Comme chaque vendredi, désormais, Gaëlle dîne chez les Dumoulin. Ce soir, ils seront une douzaine à passer la soirée. Tout ce monde, ça ne réjouit guère Gaëlle. Heureusement, elle sait que Colette sera près d’elle et que donc, la soirée sera belle.

Gaëlle inaugure un nouveau tailleur, acheté le samedi précédent.

Comme elle l’imaginait, la soirée n’est pas des plus réussies : ces messieurs parlent politique et visiblement, ils ne sont pas d’accord !

Profitant du bruit ambiant, Colette glisse à l’oreille de Gaëlle :



Gaëlle lui sourit tendrement. Le regard de Colette semble légèrement voilé.

Le ton monte encore et Colette, en parfaite hôtesse, invite tout le monde à prendre place sur la terrasse pour un petit alcool !


Les sièges ne sont pas de trop et voilà qu’un énergumène se précipite dans le canapé en rotin où avaient pris place Gaëlle et Colette. Comme il a débarqué de son côté, Gaëlle est bien obligée de se pousser et de se coller contre Colette. Celle-ci ne cherche pas à fuir. Ses mains étaient sur ses cuisses, elles y restent. En prenant sa nouvelle place, la main droite de Gaëlle sent un contact. Ni l’une, ni l’autre ne tente le moindre repli : le contact est léger, à peine perceptible, mais les deux femmes, elles, le ressentent comme un lien fort qui les unit.


La pénombre de cette soirée de mai permet toutes les audaces. Gaëlle ose un mouvement qui aux yeux de tous pourrait sembler ridicule : son auriculaire droit caresse l’auriculaire gauche de sa voisine. On dirait un jeu de collégiennes innocentes, mais elles ne jouent pas. Pour preuve, aucune ne parle, pas un regard ! Elles font seulement semblant d’être présentes dans le groupe alors qu’elles en sont à des milliers de kilomètres. Tout d’abord, Colette ne bouge pas. Ce n’est seulement que quand Gaëlle, inquiète de ce manque de réaction, stoppe son geste, qu’elle imite son amie.


Maintenant, les deux femmes, le visage presque dissimulé par la nuit ambiante, (on a éteint toutes les lumières intérieures par peur des moustiques), se parlent. De quoi ? Peu importe ! Leurs doigts échangent un message que ne trahissent pas leurs propos. Elles parlent de choses insignifiantes, mais quiconque s’approcherait d’elles, verrait que leurs voix sont troublées par l’émotion.

Gaëlle s’enhardit : elle vient de poser sa main sur celle de Colette, qui, cette fois, ne tarde pas à réagir. Elle retourne sa main et croise ses doigts avec ceux de Gaëlle. Elles ont du mal à parler. Délicieux moment simple mais étourdissant !


Comme un invité vient d’indiquer qu’il serait peut-être temps de rentrer, Gaëlle s’apprête à se lever et c’est alors qu’elle sent sur sa joue les lèvres de Colette qui dépose un baiser léger.


Tout le monde est debout ; le charme est rompu.


Gaëlle repart chez elle, en gardant longtemps le goût de ce tendre baiser, et c’est en se caressant la joue droite qu’elle s’endort.


Pour la première fois, elles laissent un peu de temps avant de se revoir. Pas facile de reprendre un épisode aussi grisant sans risquer de tout perdre.

Finalement, c’est au bureau de Poste, que trois jours plus tard, elles se retrouvent.

Gaëlle propose à Colette de venir dîner à la maison :



Les deux femmes se font la bise et se quittent.

Gaëlle est émue par ces lèvres qui, au « hasard » de ce baiser anodin, ont frôlé les siennes. Une sensation furtive mais délicieuse ! Elle a constaté que Colette était aussi rouge qu’elle. Ah ! si j’osais ! pense Gaëlle.


Dans l’après-midi, Colette confirme le dîner pour le soir.

Gaëlle sort le grand jeu pour recevoir ses amis et met les petits plats dans les grands. Rien n’est trop beau. La femme de ménage, dont ce n’était pas le jour, est rappelée. Elle accepte même de préparer les plats du dîner :



Quand, enfin, résonne la sonnette de la porte d’entrée, elle est prête depuis longtemps. Elle a remis la tenue qu’avait tant appréciée Colette : la petite robe noire.



Cette révélation la trouble et la ravit !

Avant de dîner, Colette demande à faire le tour du propriétaire, ce que s’empresse de lui accorder Gaëlle.

C’est au cours de cette visite que Gaëlle remarque la tenue de son amie : une robe noire fort ressemblante à la sienne.


Profitant que Colette a le dos tourné, elle lorgne sur ses fesses et n’aperçoit pas la moindre marque de slip. Elle y prend goût aussi ! se dit-elle.

Arrive le moment d’entrer dans le bureau d’Edmond. Gaëlle essaie de l’ignorer mais Colette, en passant devant, l’interroge :



Gaëlle pénètre la première dans la pièce et en quelques pas, se place de façon à cacher le recoin aménagé.

Colette déambule dans la pièce puis s’approche de son amie :



Et Gaëlle s’écarte pour laisser passer Colette. Celle-ci observe autour d’elle, repère l’armoire et se tourne vers Gaëlle :



Gaëlle hoche la tête.

Colette poursuit :



Et sans attendre, elle prend place dans le fauteuil.

Elle enchaîne :



L’émotion de l’instant permet de décupler ses forces : Gaëlle, comme elle l’avait fait devant sa glace, remonte lentement sa robe. Elle fixe Colette dans les yeux pour y chercher cette émotion qu’elle-même avait ressentie. Elle n’est pas déçue !


Colette dévore des yeux ce rideau qui dévoile d’abord les genoux puis les cuisses fines ! Elle croit défaillir quand elle aperçoit un véritable bijou protégé par un écrin lisse.

Un mètre cinquante sépare les deux femmes ; c’est à la fois peu et trop. Nulle ne veut briser le charme de ce moment de délice par un geste précipité. Elles savent que le bonheur est proche mais que la longueur du chemin pour y parvenir décuplera le plaisir final.

Lentement, Colette remonte ses yeux pour croiser ceux de Gaëlle. Elle va pour parler quand… retentit la sonnerie du téléphone.


Gaëlle, affolée par le troublant de la situation, fait retomber le pan de sa robe et se précipite vers le téléphone de l’officine (c’est le plus proche).


Pas facile de se débarrasser du docteur Michot ! La conversation, ou plutôt le monologue du toubib dure bien une bonne dizaine de minutes !


Quand elle revient, Colette n’est plus là. Gaëlle sent les larmes lui monter aux yeux. Nous étions si près du but !

Elle cherche Colette qu’elle pense trouver dans la cuisine. Avant d’entrer dans la pièce, elle prend sa respiration, ne sachant pas trop ce qui va se passer, pleine d’espoir, mais redoutant les réactions de Colette. J’ai tant envie de toi, je te désire tellement ! pense-t-elle.


Mais Colette n’est pas là !

Elle n’est quand même pas partie ? et pour s’en assurer, se précipite vers l’entrée, ouvre la porte et aperçoit la voiture de son amie.

Rassurée, elle rentre et crie :



Pas la moindre réponse !

Elle passe d’une pièce à l’autre et arrive finalement dans sa chambre. Elle est plongée dans le noir. Elle franchit le seuil :



Gaëlle est surprise par le tutoiement employé pour la première fois par Colette.

Comme un automate, elle obéit. Le rai de lumière suit son déplacement.



Gaëlle s’exécute.

La situation est encore plus troublante que dans le bureau de son mari. Le tutoiement ajouté à cette obscurité qui l’empêche de voir son amie et au fait de se dévoiler ainsi devant elle, met son corps en ébullition.

Colette, à l’apparition du sexe de son amie, ne peut s’empêcher de commenter :



Les mots sont venus comme ça, sans retenue.

Ils ont troublé les deux femmes qui semblent subjuguées par cet aveu que toutes les deux attendaient.

La voix enrouée de désir, Colette balbutie :



Gaëlle, avec grâce, fait passer sa robe par dessus sa tête et reprend sa position. Elle cambre même un peu le corps pour mettre en valeur sa poitrine menue cachée par un soutien-gorge qu’elle n’a pas enlevé. Elle attend que Colette en fasse la demande, ce qui ne tarde pas. Pendant qu’elle ôte ce dernier rempart, celle-ci éteint la lampe.


Il faut quelques secondes pour que Gaëlle puisse voir dans l’obscurité nouvelle : seule, la lune apporte en effet un peu de lumière dans la pièce. Pendant ce temps, Colette a bougé.

Gaëlle sent sa présence derrière elle. Elle a envie de se retourner et de saisir Colette dans ses bras mais cette longue montée vers le plaisir lui paraît encore meilleure.


Un doigt, une main, deux mains se posent sur ses hanches. C’est maintenant le corps chaud de Colette qu’elle sent contre elle, le corps nu de Colette : elle savoure la paire de seins qui caressent son dos. Elle sent le souffle de Colette, un souffle chaud quasi charnel qui l’enveloppe d’un voile délicieux. Colette pose ses lèvres dans sa nuque, descend le long du cou pour mieux remonter dans le lobe de l’oreille qu’elle mordille. La bouche se pose dans le creux de son cou, s’ouvre pour que la langue puisse caresser et lécher ce bout de peau. Les mains de Colette sont passées devant et remontent lentement vers les deux mamelons qu’elles emprisonnent.


C’en est trop ! Gaëlle se retourne et, assoiffée de désir et d’amour, elle prend la tête de Colette à deux mains et plonge sa langue dans la bouche qui s’ouvre à elle. Quel baiser ! Quelle langueur ! Quelle sensualité ! Pas une fougue ravageuse mais au contraire, une communion d’esprit et de corps !

Leurs langues n’en finissent pas de jouer l’une avec l’autre. Leurs mains plaquées ne bougent pas encore. Le plaisir est ailleurs pour l’instant ; il est dans les premiers mots que prononcent Gaëlle, son souffle repris :



La réponse est immédiate :



Et leurs langues scellent ce chant d’amour par un baiser tout aussi émouvant que le premier.


Gaëlle prend Colette par la main et l’entraîne vers le lit.

Elle rallume la lumière.



Et Gaëlle promène ses lèvres sur le corps de Colette qui est allongée à côté d’elle : son chemin la mène de sa bouche à ses pieds pour revenir à ses lèvres.


Enhardie, elle s’allonge sur son nouvel amour qui ouvre ses cuisses pour mieux la recevoir. Tout en caressant les cheveux de Colette, Gaëlle prend ses lèvres, plonge à nouveau sa langue dans sa bouche, la recule pour que ce soit Colette qui vienne à son tour, fouiller sa bouche. Elles échangent les rôles, Colette venant se placer sur Gaëlle.


Leurs sexes se frottent l’un à l’autre, leurs seins aussi ; un parfum poivré d’amour et de sexes envahit leurs narines. Mais elles sont encore timides. Colette tend le bras pour éteindre la lumière. Maintenant dans le noir de la pièce, elle sait qu’elle va oser. La lune demeure leur complice et offre sa pâle clarté.

Colette descend le long du corps de son amie. Quand sa bouche s’approche du nombril, Gaëlle pousse un gémissement pour l’inviter à descendre encore. Mais Colette remonte vers sa bouche pour un nouveau baiser.


Gaëlle se dit que c’est à elle d’oser la première ; elle se dégage et une fois placée à côté de Colette, elle s’approche de son oreille :



Gaëlle se penche vers le corps de sa douce, passant une jambe par dessus la tête de Colette, baise les jambes qui lui sont offertes et remonte vers le nid d’amour qui s’ouvre à elle.

Dès que sa langue approche ce terrain merveilleusement humide, elle s’abaisse lentement pour offrir à Colette son jus d’amour.


À peine Colette a-t-elle posé ses lèvres sur le fruit qui lui est offert que Gaëlle explose ! Si les cuisses de Colette ne l’empêchaient pas de crier, nul doute qu’on l’aurait entendu à des lieues à la ronde.

Colette ne tarde pas à la rejoindre. Elle, ne cherche pas à crier, mais enfonce ses ongles dans la chair de son amante.


Elles ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Ce sont de nouveaux baisers d’une tendresse infinie qu’elles échangent, par sexe interposé. La langue de Gaëlle fouille tous les recoins de ce fruit qui lui est offert. Elle écarte les lèvres et enfonce le plus loin qu’elle peut sa langue.

Elle la retire vivement et recommence, tel un petit sexe. Les ondulations de Colette montrent que celle-ci adore ce nouveau jeu. Pour l’achever, au lieu de pénétrer à nouveau, elle glisse sa langue vers la petite rose qui se niche entre les fesses. Colette se tend, ses muscles se crispent, ses ongles pénètrent sa chair. Le plaisir perçu chez son amie entraîne Gaëlle vers un septième ciel étoilé.


Elles sont dans les bras, l’une de l’autre, sous les draps. Leurs jambes sont entremêlées, leurs mains caressent le dos offert, leurs bouches se cherchent pour de petits bécots remplis de tendresse. Elles se murmurent des « Je t’aime », comme s’il en pleuvait !


Gaëlle dont les sens se réveillent à nouveau presse sa cuisse qui est emprisonnée entre les jambes de Colette. Guettant une réaction de son amante, elle chuchote :



Colette sourit et niche sa tête au creux du bras de Gaëlle.



Leurs langues se trouvent pour un nouveau baiser, plus fougueux celui-ci.


Elles modifient quelque peu leur position. Gaëlle est allongée, Colette est sur le flanc, une jambe repliée, une seule fesse touchant le lit. Pendant que leurs lèvres se murmurent de nouvelles tendresses, leurs mains voyagent vers un pays dont elles ne reviendront qu’une fois le corps repu !


Elles partent ainsi chacune à la découverte de l’autre.


Toutes deux étaient novices en ce domaine, mais l’amour porte aux nues les gestes des êtres qui s’aiment. La nuit est belle, pétillante de mille feux, et bien sûr, trop courte.

C’est donc à une heure tardive ou plutôt, matinale que Colette regagne son domicile.



***



Leur amour a été plus fort que la morale. Quelques mois après, elles vivaient ensemble au grand dam des bigotes locales. La pharmacienne y a perdu quelques clients. Qu’importe ! l’amour n’a pas de prix.