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20/06/01
Résumé:  Troisième missive - Où Dame Isabeau se fait surprendre dans les cuisines et soigner par son cuisinier.
Critères:  #épistolaire #humour #historique fh contrainte hmast massage fdanus fsodo aliments
Auteur : Dame Isabeau            Envoi mini-message

Série : Messire

Chapitre 02 / 04
Messire - 2



Lettre troisième


Ah ! Messire !


C’est un appel au secours que désormais je vous envoie. Après m’avoir possédé de la manière que vous savez, le diable s’est je crois emparé de toute la maisonnée ! Venez je vous en prie, venez nous délivrer, je ne sais plus que faire sinon vous conter mes mésaventures ce qui vous fera je l’espère plus vite cheminer. Ecoutez donc mon ami ce que je m’apprête à vous narrer, vous allez comprendre combien je suis désespérée.


J’ai envoyé hier Flamine, ma bonne et fidèle suivante, au village voisin chercher du fil pour la bannière que je m’apprête à vous broder. La pauvre en est rentrée tout échevelée et bouleversée mais c’est là un autre propos dont je vous ferais part bientôt. M’ayant remis mes bobines, Flamine m’a donc fait savoir qu’il se disait au marché une rumeur selon laquelle une troupe d’hommes approchait à deux ou trois jours de marche d’ici. Est-ce vous mon bon Ami ? Je n’ose croire ni espérer que mes tourments puissent enfin cesser et que ma patience soit récompensée… Dans le doute j’ai mandé le cuisinier et lui ai commandé une brochée de faisans à rôtir pour le souper, j’ai fait monter le vin du cellier et préparer le pain à cuire avant votre arrivée. Ceci étant fait, je suis montée en mes appartements choisir ma plus belle robe. Abattue, Flamine s’était endormie au coin de la cheminée et ne voulant point la réveiller je dus me débrouiller seule pour me changer. J’ai démêlé mon abondante chevelure et soigneusement natté les mèches que j’ai relevées au-dessus de ma nuque, j’ai enfilé mes plus beaux bijoux, j’ai accroché au pli de ma tunique une broche d’or ciselé du plus bel effet. En me voyant dans mon miroir de bronze c’est à peine si je me reconnaissais ; mes seins un peu lourds bien que fermes tout autant que doux, ma taille mince, ma nuque dégagée, nul doute qu’aucun homme ne rechignerait en cet instant à me prendre en son lit. Je profitais de mon reflet pour admirer la blancheur de mes jambes, soulevant légèrement ma robe je révélais à mes yeux la finesse d’une cheville, l’arrondi d’un mollet, la longueur d’une cuisse qui ne cessait de m’étonner. J’en étais à découvrir le moussu cuivré de ma touffe quand dans son sommeil Flamine s’agita ce qui eu pour effet immédiat de rabaisser chastement le vêtement sur ma pâle nudité. M’étant enfin assurée du bon ordre de ma tenue je pris à nouveau la direction des cuisines afin d’y vérifier que mes ordres avaient été correctement exécutés et m’entretenir du repas du soir avec mon cuisinier. Je ne trouvais personne que Jannot, un garçon un peu simplet que j’ai employé voici quelques mois. Bien que l’esprit semble lui manquer parfois et qu’il ait une coquetterie à l’œil de surcroît, c’est un brave garçon qui ne rechigne pas à la tâche. Son imposante stature qui n’a d’égal que sa force impressionnante lui a valu auprès des autres serviteurs le surnom de "Montagne".


Embrochés du col au croupion, les faisans déjà dorés étaient présentés à même la table et la vapeur qui s’en dégageait aurait fait saliver le moins affamé des notables. Je n’y résistais pas moi-même et me penchais dessus afin d’en savourer le chaud fumet. Avant que de comprendre ce qui m’arrivait je me trouvai le nez dedans, m’infligeant cruelle brûlure à la joue et écrasant ma poitrine au bois rugueux de la table. Jannot m’avait bousculé sans que je n’y prenne garde et je n’eus le temps de rassembler mes esprits qu’il avait retroussé mon jupon jusque par-dessus mon visage. Je voyais le tissu blanc tremper dans le faisan et tentais de dégager ma figure qui me chauffait ardemment. Ma douleur était si vive que je ne m’aperçut pas aussitôt qu’on me fouillait le derrière du mieux qu’on le pouvait. Le pauvre Jannot emplit d’ardeurs cherchait à s’introduire en l’une de mes entrées. Je ne sais qui du cul ou du con il voulait embrasser ou si c’est son œil bigle qui l’a trompé mais c’est bien en mon postérieur qu’il s’est immiscé ! Empêtrée dans mes voiles j’eus beau tenter de remuer mon arrière train pour dégager mes reins, j’étais si bien remplie que rien n’y réussit ! Les trésauts de mon assaillant étaient si violents que je me voyais avancer chaque fois plus avant le nez dans la volaille. En guise de délivrance je me vis infliger de grands coups de butoir qui m’encognaient jusqu’au fond à tel point que je criais tant que mon souffle le permettait. Je trouvais sauveur en la personne de mon cuisinier qui découvrant le manant en vaste besogne le rudoyât sévèrement. Libérée de mon emprise je ne pus me relever tant la brûlure semblait être descendue de ma figure en mon cul. Mon brave rôtisseur me prévint de remuer prétendant pouvoir soulager ma douleur. J’espérais qu’il n’y avait point d’autres serviteurs alentours et restais donc ainsi postée croupe en l’air non sans une certaine gêne intérieure. Je sentis qu’on me passait un doigt inquisiteur, un doigt gros et rustaud, qui semblait glisser avec aisance et vigueur tout autour de ma fleur et même un peu à l’intérieur. Je dois avouer que quelques soupirs m’ont alors échappé tant le traitement m’a aussitôt apaisé. Jannot s’était réfugié dans un coin de la cuisine, gourdin au nombril, et se finissait allègrement d’une poigne intempestive. Je profitais de l’occasion pour molester mon agresseur :



A son œil de travers je ne sais si c’est ma posture ou la sienne qu’il regardait, toujours est-il qu’il s’astiquait le manche avec une vigueur de plus en plus appuyée.



Je tentais pendant ce temps de guider comme je pouvais mon soigneur en lui permettant d’aller plus avant car j’y trouvais grand soulagement. Une main postée dessus mon arrondi, il employait la seconde à étaler de son mieux un onguent salvateur du pourtour au dedans et prenait soin d’insister là où son œil ne pouvait se glisser.



A ces mots l’intéressé qui continuait à s’agiter s’épandit à grands jets tandis que mon brave cuisinier ne se faisait pas prier pour s’exécuter. Il mit tant de cœur à l’ouvrage que je ne pus que m’extasier d’autant de bienveillance et de bonté. Bien qu’un peu lourds, les doigts salvateurs déplissaient la corolle et s’attardaient au bouton sans autre protocole. Ce dernier ne tarda point à bander ardemment montrant là tout son contentement dans une fière raideur. Devant ce fait auquel je ne suis point encore accoutumée, je ne pus que m’interroger



Pour preuve de l’efficacité du traitement, je puis affirmer que tout mon intérieur était bientôt remit et c’est avec grand ravissement que je découvrais qu’il s’ouvrait et se refermait en moult soubresauts sans que j’ai besoin de demander. S’assurant qu’il avait bien tout badigeonné mon cuisinier me permit enfin de me relever. Les fesses ainsi barbouillées, je ne manquais pas de remercier le cher homme non sans lui demander quelle était cette recette enchanteresse ce à quoi il répondit :



Ah ! Messire ! Comme il me tarde de vous voir enfin arriver et que vous puissiez de vous-même remercier une si aimable et serviable personne !


Dame Isabeau