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Temps de lecture estimé : 20 mn
15/08/04
Résumé:  Flora est plus déterminée que jamais à reprendre Roméo à Juliette et à briser leur couple...
Critères:  fh ff ffh voir fellation cunnilingu pénétratio théatre humour -humour -théâtre
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Roméo et Juliette - La revanche de Flora

Chapitre 02 / 06
Roméo et Juliette - La Revanche de Flora - Acte II


Les personnages:


Juliette

Cassandra: la meilleure amie de Juliette

Roméo

Eloïse: la meilleure amie de Roméo

Siriac: le meilleur ami de Roméo et le petit ami de Cassandra

Flora: une collègue de Roméo

Daphné: la soeur de Flora

Plusieurs jeunes hommes: amis de Flora



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Juliette et Roméo se sont rencontrés et ont filé un moment le parfait amour. Mais suite à un malentendu, Roméo, croyant s’être fait lourder, a trompé Juliette avec Flora et Daphné. Juliette, avec la complicité d’Eloïse, s’est vengée en dépassant toutes ses limites avec plusieurs garçons. Mais avec l’aide de Cassandra, de Siriac et d’Eloïse, Juliette et Roméo ont fini par se réconcilier et l’amour par triompher.


(Ces évènements sont contés dans les histoires n°5757, 5802, 6221 et 6306.)



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Résumé de l’acte I: Flora désespère de reconquérir Roméo à Juliette. Elle entend d’abord le tester pour voir s’il a toujours envie d’elle. Jeudi soir, par hasard, Flora et sa soeur Daphné se retrouvent dans le même restaurant que Juliette et Roméo, qui étaient sortis dîner avec Eloïse, Siriac et Cassandra. Flora constate qu’elle ne semble pas laisser Roméo insensible. Le lendemain, sur leur lieu de travail, devant les provocations outrancières de Flora, Roméo finit par céder et s’abandonne à elle.



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LA REVANCHE DE FLORA




Acte II, scène 1



vendredi, 11h25



(Le lieu de travail de Flora et Roméo. La scène est séparée en deux en son milieu par une cloison. À gauche se trouve le bureau de Flora, à droite celui de Roméo.)



Flora, Roméo



(Le bureau de Flora est vide. Roméo est assis, ou plutôt vautré, dans un fauteuil, la tête entre les mains. Il a l’air désemparé et embrouillé.)


Roméo: Oh, j’ai déliré ! J’aurais vraiment pas dû…


(Il regarde vers son entrejambe.)


Roméo: Putain de queue !


(Il décroche le téléphone, commence de composer un numéro, puis semble hésiter et enfin raccroche.)


Roméo: Qu’est-ce que je dois faire ?


(Flora entre dans le bureau de gauche. Elle a l’air radieuse et satisfaite. Elle s’assoit et décroche son téléphone.)


Flora: Allô, Daphné ? … Oui. …Oui, ça y est. … Hmm, c’était divin. À tout point de vue. Je savais qu’il ne me résisterait pas. …


(Roméo décroche et compose de nouveau, mais cette fois, porte le combiné jusqu’à son oreille, et attend.)


Roméo: Allô ? … Siriac ? … Ben, non, pas très fort. Je crois que je viens de faire une grosse connerie. … Ben, tu sais, Flora. … Si. …

Flora: Oui, je continue. Plus que jamais. … Ça te branche ? … Mais si, viens ! … Oui. … Alors disons ce soir vers sept heures et demie, okay ? … Huit heures ? … D’accord.

Roméo: Oui, je sais que je suis qu’un gros con. … Mais je sais pas ce qui m’a pris. J’ai craqué. C’est tout. … Et je sais pas ce que je dois faire. … Non. … J’sais pas. …






Acte II, scène 2



vendredi, 18h45



(Le salon de Juliette)



Juliette, Eloïse



(Eloïse et Juliette sont assises dans un sofa et savourent une boisson fraîche.)


Juliette (regardant sa montre): Je ne sais pas trop ce qu’il fout, Roméo.

Eloïse: Bah, il va sans doute pas tarder.

Juliette: Oui, enfin, il aurait pu prévenir qu’il rentrait plus tard.

Eloïse: Dis tout de suite que tu t’emmerdes avec moi…

Juliette: Mais non ! C’est juste que je me demande ce qu’il fout.

Eloïse: Oh, laisse-le quand même respirer.

Juliette: Il respirera quand il sera rentré.

Eloïse: Et puis, tu n’as qu’à l’appeler.

Juliette: Ben non, il va croire que je m’inquiète…

Eloïse (ironique): Alors que c’est vrai que pas du tout…

Juliette: Oh, arrête de me prendre la tête ! C’est pas que je m’inquiète, c’est qu’il m’avait promis de rentrer tôt. Et moi, je suis rentrée tôt exprès.

Eloïse: S’il ne t’avait rien promis, tu m’aurais laissée t’attendre comme une conne jusqu’à pas d’heure ?

Juliette: Oh, tu me saoûles !


(Un silence.)


Eloïse: Tu as vu ? J’ai fait du rangement.

Juliette: Oui, merci. Mais il fallait pas te sentir obligée.

Eloïse: Bah, vous m’hébergez gratos, c’est bien la moindre des choses que je puisse faire, quand même.

Juliette (avec un sourire): Très bien, alors demain tu feras les carreaux, okay ?

Eloïse: Oui, enfin, bon, mais, quand même, il faudra peut-être pas exagérer…

Juliette: Non, de toute façon, demain c’est "week-end".

Eloïse: Je peux continuer à squatter chez vous ?

Juliette: C’est toi qui vois.

Eloïse: C’est quoi le programme ?

Juliette: Repos et détente.

Eloïse (facétieuse): C’est tout ?

Juliette (avec un sourire): Okay: repos, détente et sexe.

Eloïse: Alors je reste.


(Un silence.)


Eloïse: Quoi qu’en fait, je préfèrerais: sexe, repos et détente…

Juliette (faussement fâchée): J’hallucine, tu restes avec nous que pour le cul ! T’es vraiment qu’une salope !

Eloïse: Ben voyons ! Demande à ton mec laquelle de nous deux il trouve la plus salope !

Juliette: Ooooh, j’déconne !


(Un silence.)


Juliette: Quand même, je me demande ce qu’il fout.

Eloïse: C’est vrai que t’as l’air de bien t’emmerder avec moi !

Juliette: Oh, mais non ! (Puis, désignant une étagère): T’as mis où les godes qu’étaient là ?

Eloïse (déconcertée): Euh… C’est quoi le rapport, là ?

Juliette (avec un sourire): Eh bien, tu as raison, on va pas l’attendre bêtement sans rien faire.

Eloïse (rendant son sourire à Juliette): Est-ce bien raisonnable ?


(Juliette s’approche tout contre Eloïse et l’embrasse impétueusement. Les deux jeunes femmes se cajolent un petit moment, avant de commencer à se déshabiller mutuellement.)


Juliette: Alors ? Ils sont où ?

Eloïse (semblant réfléchir): Euh… attends…

Juliette: Tu ne sais plus où tu les as rangés ?

Eloïse (embarrassée): Ben, en fait, je ne les ai pas rangés.

Juliette: Comment ça ? Bah, t’en as fait quoi alors ?

Eloïse: Euh… devine ?

Juliette (rigolant): Bon, alors, je change ma question: où c’est que tu les as laissés après leur dernière utilisation ?

Eloïse (toujours un peu gênée): Y en a un dans ta chambre, c’est sûr. Mais l’autre…

Juliette (sidérée): Tu ne te rappelles pas où tu t’es masturbée ?

Eloïse: Ben, si, dans la chambre, une fois.

Juliette: J’hallucine !

Eloïse: Bah, oui, mais c’est long une journée entière toute seule…

Juliette: Bon, alors: dans la chambre la première fois, et ensuite, c’était où ?

Eloïse: Non, la première fois, c’était ici. La deuxième fois, je suis allée dans la chambre et je l’ai laissé là-bas. Et après je me rappelle que je me suis dit: ah zut, j’ai oublié le gode dans la chambre, alors j’ai pris l’autre. Mais pour aller où ?

Juliette: Remarque, le temps qu’on le retrouve, Roméo sera revenu…

Eloïse: Ah oui, ça y est, je sais ! Dans la salle de bains.

Juliette (incrédule): Mais tu t’es vraiment branlée trois fois ?

Eloïse (penaude): Euh… Non… Quatre. Je suis retournée dans la chambre, après.

Juliette (abasourdie): J’hallucine !

Eloïse: Je te dis, c’est très long, une journée toute seule.

Juliette: Oui, enfin, quand même !

Eloïse (se levant): Attends.


(En déboutonnant son chemisier, elle sort en direction de la chambre. On l’entend ouvrir et fermer successivement deux portes. Elle revient avec son chemiser ouvert et à la main les deux godes. Elle se rassoit tout contre Juliette, et l’embrasse à nouveau avec fougue.)






Acte II, scène 3



vendredi, 19h55



(La rue, devant la maison de Flora)



Daphné



(Une bonne dizaine de voitures sont garées en tous sens plus ou moins devant chez Flora. Daphné arrive à pied.)


Daphné: N’importe quoi ! Etre obligée de se garer à presque cinq-cents mètres !


(Un jeune homme entre, marchant dans l’autre sens, et regarde avec insistance vers chez Flora.)


Daphné (à part): Tiens, qui c’est ce gugusse ?


(Elle ralentit. Le jeune homme s’arrête à hauteur de chez Flora, passe le portail et se dirige vers la porte d’entrée de la maison.)


Daphné (à part): Je sais pas pourquoi, mais j’ai quand même l’impression que ça va être super glauque, ce plan.


(Le jeune homme ouvre la porte. On entend soudain une très forte musique provenir de l’intérieur. Il entre dans la maison, puis referme la porte.)


Daphné: Oh là là !


(Elle passe à son tour le portail, puis, hésitante, s’avance jusqu’à la porte. Elle l’ouvre, et entre. Quelques secondes s’écoulent, au bout desquelles Daphné, ressort de la maison d’un pas décidé.)


Daphné (exaspérée): Vraiment, je m’attendais à ce que ce soit glauque, mais à ce point-là, ça dépasse toutes les bornes de mon imagination !


(Sans ralentir, elle franchit le portail en sens contraire. Flora apparaît soudain dans l’encadrement de la porte, entièrement nue, quelques traces de sperme sur le visage.)


Flora: Daphné, attends !

Daphné (sans se retourner, continuant): Non mais t’es complètement tarée, ma pauvre !

Flora: Mais pourquoi tu t’en vas ?

Daphné (cynique): Oui, vraiment, je me demande pourquoi je m’en vais !

Flora: Oh, joue pas l’effarouchée ! Je t’avais prévenue !

Daphné (s’arrêtant et se retournant): Tu m’avais quand même pas dit que ce serait aussi glauque.

Flora: Je te demande pas de participer…

Daphné (à part): Ben encore heureux !

Flora: …mais je te demande de me donner ton avis, c’est tout.

Daphné: Mon avis, c’est que t’es complètement tarée !

Flora: Allez, viens, je t’assure que c’est plus marrant que glauque.

Daphné (abasourdie): … !

Flora: T’avais promis que tu m’aiderais.

Daphné: Je crois que je t’aiderais en te conduisant à l’asile.

Flora: Allez, arrête de râler et d’être rabat-joie.

Daphné: Hein ?!?!?

Flora: Bon, allez, moi je rentre, j’ai froid. Dépêche-toi.


(Flora rentre dans la maison, et repousse la porte. Un long moment, Daphné reste immobile, apparemment indécise et partiellement catastrophée. Elle hésite, fait mine de s’éloigner, puis fait demi-tour.)


Daphné: J’ai l’impression de faire une connerie, mais bon…


(Elle rentre dans la maison.)






Acte II, scène 4



vendredi, 20h05



(Le salon de Juliette)



Juliette, Eloïse



(Eloïse et Juliette sont assises à-demi nues dans le canapé, blotties l’une contre l’autre, et s’embrassant de temps en temps.)


Eloïse: Je me demande si je ne suis pas un peu amoureuse de toi.

Juliette (caline): Tu crois ? Moi aussi, je t’aime.

Eloïse: Et on aime toutes les deux Roméo.

Juliette (un peu sèchement): Oui, reste à savoir si lui nous aime… Il est huit heures et on n’a toujours pas de nouvelles !

Eloïse: Il a seulement dû avoir un empêchement, une réunion à son boulot ou un truc du genre.

Juliette: Oui, ou alors il prend un verre avec sa Flora !

Eloïse: Non, franchement, ça m’étonnerait. Mais tu devrais l’appeler.

Juliette: Non. Jamais.

Eloïse: Allez, remballe ta fierté et appelle-le.

Juliette: Qu’il aille au diable !


(On entend la porte d’entrée de l’appartement s’ouvrir.)


Eloïse: Tiens, quand on parle du loup…

Juliette (fort, afin de se faire entendre du nouvel arrivant): Ah, ben, mieux vaut tard que jamais !


(Roméo entre. Il est particulièrement pâle, et semble hésiter sur chacun de ses gestes.)


Roméo: Salut, mes chéries !


(Il s’avance dans la pièce, passe devant Eloïse et lui dépose un "smack", puis parvient jusqu’à Juliette. Il va pour l’embrasser, mais celle-ci détourne ses lèvres.)


Roméo: Eh bien ? Qu’y a-t-il ?

Juliette (irritée): T’as pas l’impression d’être un peu en retard ?

Roméo: Si, je sais. Mais, euh… j’avais une réunion et… ça a traîné…


(Il l’embrasse quand même.)


Juliette (avec un mouvement de recul): Pouuaah !!! Tu pues la bibine !

Roméo (gêné): Euh… oui, y avait un pot après.

Juliette: A l’odeur des effluves, ça devait être une vraie beuverie !

Roméo: Et… toi ? Ca va ?

Eloïse (à part): Et moi je peux crever…

Juliette (à Roméo): T’as vraiment pas l’air dans ton état normal.

Eloïse (à Roméo): Oui, c’est vrai que t’es bien blanc.

Roméo: Euh…

Juliette: Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

Roméo: Non, non, rien. Ça va.

Juliette (pressentant quelque chose): Oh là là.

Eloïse: Vous préférez peut-être que je sorte ?

Juliette: Roméo, regarde-moi dans les yeux.


(Roméo garde les yeux rivés vers le sol.)


Juliette (presque suppliante): Roméo !

Eloïse (gênée): Euh… je vais aller voir à la cuisine ce qu’il y a à bouffer pour ce soir…


(Elle sort, mais prend bien soin de ne pas fermer totalement la porte.)


Juliette: Roméo, regarde-moi !


(Il lève péniblement vers elle des yeux humides et rouges. Juliette respire très profondément.)


Juliette (avec difficulté et retenue): Est-ce que ça a quelque chose à voir avec…


(Un silence. Roméo semble mort.)


Juliette: …Flora ?


(Un silence. Roméo ne réagit pas, se contentant de rebaisser les yeux vers le sol.)


Juliette (se décomposant): Ne me dis pas que…


(Un silence. Roméo ne dit toujours pas un mot. Juliette éclate en sanglots.)


Juliette (en hurlant entre ses pleurs): Dégage ! … Je veux plus te voir ! … Va-t-en !

Roméo (également presque en pleurs): Je t’aime, Juliette.


(Il s’approche d’elle, tentant de l’étreindre.)


Juliette (le repoussant violemment): Dégage ! Va au diable ! Je ne veux plus entendre parler de toi !

Roméo (déférent): Mais écoute-moi au moins, s’il-te-plaît. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je te demande pardon, Juliette. Je t’aime vraiment. Excuse-moi, je t’en prie.

Juliette (toujours en pleurs): Mais t’as même pas honte de venir me dire maintenant que tu m’aimes ???

Roméo: Mais si, j’ai honte, mais…

Juliette (l’interrompant): Dégage, Roméo ! Fous le camp ! Je veux plus te voir !


(Elle sort vers la chambre et claque la porte derrière elle. Roméo reste debout, hésitant. Eloïse rentre.)


Eloïse (austère): T’es vraiment con, mon pauvre Roméo.

Roméo: Oh ça va, n’en rajoute pas ! Dis-moi plutôt ce que je dois faire…

Eloïse (glaciale): Elle te l’a dit ce que tu dois faire: casse-toi ! On veut plus te voir ! T’es qu’une merde !


(Eloïse sort vers la chambre, d’où l’on entend sangloter Juliette lorsqu’elle ouvre la porte. Un silence. Roméo se prend la tête entre les mains, puis essuie quelques larmes avant de sortir de l’appartement.)






Acte II, scène 5



vendredi, 20h45



(Le salon de Flora)



Flora, Daphné, un jeune homme



(Daphné est assise sur un fauteuil et observe Flora qui est agenouillée nue sur le canapé en train de sucer le garçon.)


Flora (retirant le sexe de sa bouche): Alors, qu’est-ce que tu en penses ?

Le jeune homme: Haaaaa ! Que tu suces comme une déesse ! Vas-y, continue !

Flora: Non, c’est pas à toi que je cause !


(Elle se remet à le pomper.)


Daphné: Euh… il faut vraiment que j’en pense quelque chose ?


(Flora relève la tête, mais continue de masturber son partenaire.)


Flora: Oui, tu as raison. C’est pas la panacée, hein ?

Daphné: …?!

Flora: Je vais le finir vite fait et puis on va passer au suivant.


(Elle se repenche pour le sucer à nouveau, mais en le branlant maintenant à toute allure. Le type émet toute une suite de grognements et de gémissements de plus en plus significatifs, jusqu’à finir par hurler presque en éjaculant en tous sens tandis que Flora se recule quelque peu.)


Daphné: En tout cas, j’espère que tu as une bonne serpillère…

Le jeune homme: Ouah, les filles, je sais pas ce que c’est que votre petit jeu, mais c’est bien sympa. Si vous avez à nouveau besoin de moi, n’hésitez pas.

Flora (négligemment, en ouvrant une porte-fenêtre): Oui, c’est cela. Je te rappelle. Allez, salut !

Le jeune homme: Ben, attends, que je me renfroque, au moins !

Flora (le poussant presque dehors): Oh, tu feras ça dehors !


(Il sort par la porte-fenêtre tout en remontant son pantalon.)


Flora: Alors ?

Daphné: Alors quoi ?

Flora: Qu’est-ce que tu en as pensé ?

Daphné (décontenancée): Pffff !

Flora: Mouais, bon, passons au suivant.


(Elle va ouvrir une porte derrière laquelle on devine toute une rangée de mecs. Elle fait un signe. Le premier de la file entre. Il dévore Flora des yeux. Celle-ci s’assoit à côté de Daphné.)


Flora: Salut.

Le jeune homme (ne décollant toujours pas les yeux du corps de Flora): Salut.

Daphné (à Flora, à voix basse): Il est pas mal.

Flora (au jeune homme): Tu veux bien te déshabiller ?

Le jeune homme (quelque peu hésitant): Euh… Ouais… Comme ça, là ?

Flora: Tu préfères qu’on joue au Scrabble ?

Le jeune homme: Euh… Ben… Non.


(Il ôte rapidement sa chemise et son tee-shirt.)


Daphné (à Flora, à voix basse): Et il est plutôt bien foutu.

Flora (à voix basse): Oui, mais attendons de voir le reste, parce que de mémoire…

Daphné (à voix basse): Ah bon ? Tu le connais quand même, donc ?

Flora (à voix basse): Oui, je crois que j’ai déjà baisé avec lui.

Daphné (à part): Elle croit !!!


(Le jeune homme a également retiré son pantalon, et ne porte plus qu’un caleçon derrière lequel on devine son sexe légèrement tendu.)


Le jeune homme: Je retire tout ?


(Sans lui répondre, Flora s’avance jusqu’à lui en se déhanchant avec provocation, puis s’agenouille à ses pieds, et baisse délicatement son caleçon jusqu’au sol. Le type bande à tout rompre, mais n’a effectivement pas un sexe énorme.)


Daphné (à part): Ah oui, en effet !


(Flora le suçote quelque peu, puis revient s’asseoir à côté de Daphné.)


Flora (à voix basse): Alors ?

Daphné (à voix basse): Ben oui, c’est pas gigantesque.

Flora (à voix basse): C’est le moins qu’on puisse dire.

Daphné (à voix basse): Mais par contre il est vachement bien. On s’en fout de la taille de sa queue.

Flora (à voix basse): Non, on s’en fout pas.

Daphné (à voix basse): Ah bon ?

Flora (au jeune homme, à voix haute): Bon, eh ben, merci bien. Tu peux y aller.

Le jeune homme: QUOI ???

Daphné (à voix basse): Non, on va pas le laisser partir comme ça. J’insiste, mais il est quand même vachement bien.

Flora (à voix basse): Eh ben écoute, fais ce que tu veux, mais pour moi, c’est non. Il arrive pas à la cheville de Roméo.

Daphné (à voix basse): Ah, ça je sais pas.

Flora (à voix basse): Bah, regarde sa queue, on la devine à peine…

Le jeune homme (le sexe de moins en moins tendu): Mais c’est quoi, ce bordel ???

Daphné (à voix basse): Je sais pas si t’en trouveras beaucoup d’aussi beaux.

Flora (à voix basse): Mais si, c’est que le début de la soirée.

Le jeune homme: Hého ! Je suis là !

Daphné (à voix basse): Bon, c’est toi qui décides.

Le jeune homme (se rhabillant): Putain, c’est n’importe quoi ! Je me casse !

Flora (à voix basse): Ca a l’air de te gêner ?

Daphné (à voix basse, avec un sourire): Oh, c’est surtout pour lui que ça me gêne…

Flora (à voix basse): Ben voyons !

Le jeune homme (presque rhabillé): Oh, vous faîtes vraiment chier, les filles ! C’est débile, votre jeu !

Flora (à voix basse): Eh ben, vas-y !

Daphné (à voix basse): Tu crois ?

Flora (à voix basse): Oui, fais-toi plaisir.


(Un silence. Le jeune homme finit de se rhabiller.)


Daphné (à Flora, à voix basse, avec un sourire): Bon, okay, j’y vais.


(Elle se lève et se dirige vers le garçon d’un air séducteur, mais celui-ci ne lui jette qu’un vague regard indigné avant de sortir en claquant la porte et en insultant les deux filles.)


Daphné: Je crois que je viens de me prendre un sérieux vent, là.

Flora: Oui, on a dû attendre un peu trop…

Daphné: Bon, c’est pas grave, je me rattraperai plus tard.

Flora: Tu vois, tu commences à te prendre au jeu.

Daphné: Oui, je dois l’admettre. (Elle revient s’asseoir.) Même si j’ai pas encore bien compris toutes les règles…

Flora: Y a qu’une seule règle: il faut trouver un mec capable de faire oublier Roméo à Juliette.

Daphné: C’est assez vague, somme toute.

Flora: Oui, mais il nous faut le top du top. Tiens, regarde, j’ai commencé à remplir des fiches.


(Elle va jusqu’à un petit bureau, et se saisit d’un bloc-note et d’un crayon qu’elle tend à Daphné. Celle-ci le parcourt rapidement.)


Flora: Tu n’auras qu’à compléter au fur et à mesure.


(Elle va jusqu’à la porte qu’elle ouvre.)


Flora: Bon, allez, suivant !


(Un autre gars rentre, les yeux rivés sur le corps de Flora toujours nue. Celle-ci retourne s’asseoir à côté de Daphné.)


Flora: Salut.

Le jeune homme: Salut, les filles. Alors, je peux vous aider ?

Flora: Oui, déshabille-toi.

Le jeune homme (bavant presque): A vos ordres, miss.


(Il commence à se dévêtir à toute allure.)


Daphné (à voix basse): Lui aussi, il est pas mal.

Flora (à voix basse): Oui. Et je ne me rappelle plus du tout de ce qu’il a entre ses jambes.


(Le gars baisse son slip.)


Flora (à voix basse): Hmmm ! Pas mal du tout !

Daphné (à voix basse): Oui, c’est même du costaud.


(Flora se lève et retourne jusqu’au bureau. Elle plonge la main dans une petite caisse et y prend un préservatif, qu’elle tend à Daphné.)


Flora: Tiens, à toi l’honneur.


(Daphné se saisit du préservatif, puis s’avance jusqu’au jeune homme qui bande de plus en plus. Elle s’agenouille à ses pieds et enfouit son sexe dans sa bouche. Flora se rassoit.)


Flora (au jeune homme): Bon, alors, tu t’appelles Tommy, c’est ça ?

Le jeune homme (entre deux halètements): Ooouiii. Hmmm ! C’est ça.


(Flora reprend le carnet et y griffonne quelques lignes, avant de s’absorber dans la contemplation de la scène. Daphné s’est dévêtue et allongée sur le canapé, sur lequel le mec s’agenouille également, après avoir enfilé le préservatif. Il se met ensuite à lécher avidement sa partenaire.)


Flora: Alors ? Premières impressions ?

Daphné (gémissant): Hmmm ! … Tu peux marquer qu’il ne lèche pas trop mal. …. Hmmm !


(Après une ou deux minutes, le jeune homme se redresse, puis s’allonge par-dessus Daphné pour la pénétrer. Il émet bientôt une profusion de grognements, gémissements, et autres vagissements. Flora se lève et s’approche du couple. Elle caresse négligemment les deux corps entremêlés.)


Flora: Alors ? Bien ?


(Daphné gémit mais ne répond rien. Le type, en guise de réponse, émet une longue série de beuglements rauques, à travers lesquels on devine qu’il se décharge dans le réservoir de sa capote.)


Flora: Eh ben, déjà fini ?

Le jeune homme (se retirant): Ah, putain, salopes !

Daphné: Tu peux en effet marquer que monsieur est un rapide

Flora (avec un sourire): Ben oui, et moi, alors, je reste sur ma faim ?

Le jeune homme (éreinté, retirant son préservatif): Ah, quelles salopes !

Daphné: Marque aussi qu’il a un vocabulaire assez limité…

Le jeune homme (en se rhabillant, toujours pas remis): Ah, la vache, les salopes !

Daphné: …voire primitif.


(Daphné repasse sa culotte et son tee-shirt.)


Flora (au jeune homme): Bon, eh ben, merci bien. Je te rappelle.

Le jeune homme: Quand tu veux.


(Il sort par la porte-fenêtre.)


Daphné: Il aurait pu jeter sa capote !

Flora (avec un sourire): Je me trompe ou ça t’a pas plu ?


(Elle se saisit de la capote et la jette.)


Daphné: Tu m’étonnes ! Plus rapide, tu meurs ! Et les quelques secondes qu’il a réussi à tenir, y avait vraiment pas de quoi sauter par la fenêtre !

Flora: Mmmouais. Bon. Je vais juste marquer qu’il a une grosse queue et qu’il est pas trop moche, et si on trouve pas mieux, on refera un ou deux essais. Après tout, ça c’est des choses qui se travaillent…

Daphné: Eh ben, je sais pas si ça se travaille, mais en tout cas, pour lui, y a du boulot !

Flora: Tu vois, ça va pas être si facile de trouver ce qu’on cherche.


(Elle va jusqu’à la porte et l’ouvre.)


Flora: Bon, allez, suivant !






Acte II, scène 6



vendredi, 22h10



(Le salon de Siriac)



Cassandra, Siriac



(Cassandra et Siriac sont affalés dans le canapé, regardant la télévision. Cassandra branle nonchalamment le sexe tendu de Siriac.)


Cassandra: Franchement, j’sais pas comment tu fais pour bander en regardant ça…

Siriac: Hein ?

Cassandra: Ah parce qu’en plus t’écoutes ?

Siriac: Boah, c’est marrant, non ?

Cassandra: Moi je trouve pas ça hyper drôle, mais bon…

Siriac: Tu dis ça parce que tu es jalouse !

Cassandra: Moi, jalouse ???


(La sonnette retentit.)


Siriac: Oh, pffff ! Fait chier ! T’y vas ?

Cassandra: Non.

Siriac: Pffff !


(Il se lève et se dirige jusqu’à la porte en remballant plus ou moins son sexe. Il ouvre. Roméo entre.)


Siriac: Tiens, c’est Lucky Luke…

Roméo: …?

Siriac: …l’homme qui tire plus vite que son ombre.

Roméo: Oh, ta gueule !


(Il s’avance jusqu’au canapé et fait une bise à Cassandra.)


Roméo: Salut, Cassandra. Ça va ?

Cassandra: Ca va. Et toi ?

Roméo: Ben, pas très fort…

Cassandra: Oui, il paraît. Mais il paraît aussi que c’est de ta faute.

Roméo: C’est pas la peine de me le rappeler. Je suis assez emmerdé comme ça.

Siriac: Boh, ça va se tasser, comme d’hab’. Eloïse va arranger tout ça.

Roméo: Tu rigoles, c’est elle qui m’a foutu à la porte.

Siriac: Ah oui, quand même…

Cassandra: Et du coup, tu sais pas où pieuter, c’est ça ?

Roméo: Euh… Oui, c’est ça.

Cassandra: Eh ben Siriac va aller te préparer le matelas gonflable.

Siriac: Il peut peut-être se le préparer tout seul, non ?

Roméo (désignant la télé): Oui, comme ça vous pourrez continuer de regarder votre cassette.

Cassandra: Ah non ! C’est bien assez comme ça !

Siriac: Mais attends, ma chérie, ça va bientôt être la meilleure scène.

Cassandra: Non ! Ca suffit !

Siriac (à Roméo): Elle dit ça parce qu’elle est jalouse…

Roméo: Ah ?

Cassandra (à Roméo): Explique à ton ami qu’il est con, s’il-te-plaît.

Roméo: Euh…

Siriac (à Roméo): Tu peux dire à ma copine d’arrêter d’être stupide ?

Roméo: …tout compte fait, je vais peut-être aller à l’hôtel…


(Un pesant silence.)


Siriac: Euh… bon, non… je vais aller te préparer un matelas.


(Il sort. Cassandra arrête le magnétoscope.)


Cassandra: Oh, franchement, y a des fois, il me gave…

Roméo: Il te gave juste parce qu’il a mis un film de cul ?

Cassandra: Non, il me gave parce qu’il s’imagine que si j’aime pas, c’est par jalousie.

Roméo: Bah, laisse tomber.

Cassandra: Je crois qu’un de ces jours je vais lui donner une bonne leçon.

Roméo: Mais non, laisse tomber, je te dis.

Cassandra (en s’approchant tout près de Roméo): Et tu pourras peut-être m’aider, d’ailleurs…

Roméo: Euh… non, moi je crois que j’ai fait assez de conneries, ces jours-ci.

Cassandra: Oui, on verra ça plus tard. En attendant, je te laisse avec ton pote. Juliette est chez elle ?

Roméo: Oui, normalement. Eloïse doit y être aussi.

Cassandra: A mon avis, on sera pas trop de deux pour lui remonter le moral.

Roméo: Et Siriac ?

Cassandra: Qu’il aille au diable ! Ca lui fera du bien de rester seul, un soir ou deux.


(Elle se vêt d’un manteau et se dirige vers la sortie de l’appartement.)


Roméo: Eh, attends !

Cassandra: Oui ?

Roméo: Tu peux dire à Juliette que…


(Il hésite)


Cassandra (avec un sourire compatissant): Oui, je lui dirai.


(Elle fait une bise à Roméo, puis sort.)







Acte II, scène 7



samedi, 00h40



(Le salon de Flora)



Flora, Daphné, un jeune homme



(Le mec est allongé nu sur le lit, Flora est assise sur son sexe et Daphné sur sa bouche, toutes les deux également nues. Le trio se déhanche à un rythme qui va croissant et dans un concert de gémissements.)


Flora (à Daphné, avec difficulté, entre deux halètements): Eh ben… je sais pas pour toi… hmmm… mais de mon côté… c’est vraiment pas mal…

Daphné (tout aussi péniblement): Ouiiii…. moi aussi… c’est pas mal…


(Ils continuent encore quelques instants, jusqu’à ce que le jeune homme se mette à hurler plus fort et à se tortiller en tous sens, manquant de faire tomber ses deux partenaires. La tension et le rythme retombent doucement. Seule Daphné continue de se trémousser.)


Daphné: Ne t’arrête pas… Continue…

Le jeune homme (de sous les cuisses de Daphné): Euh… je crois que je vais étouffer, là.

Daphné (en se levant): Quelle délicatesse !


(Le jeune homme se relève, se rhabille. Daphné et Flora retournent s’asseoir côte à côte sur le canapé et parlent à voix basse.)


Flora (reprenant son carnet): Alors ?

Daphné: Eh ben, c’est pas mal.

Flora: Pas mal, sans plus ?

Daphné: Oui, je sais pas, disons quatorze.

Flora (écrivant): Bon, moi, je mets seize.


(Le jeune homme achève de se revêtir. Flora se lève et l’accompagne jusqu’à la porte-fenêtre.)


Flora: Allez, merci bien. Je te rappelle. Salut.

Le jeune homme: Salut les filles. À votre service.


(Il sort. Flora revient s’asseoir.)


Flora: Bon, ça y est, c’était le dernier.

Daphné: Oui, je suis pas fâchée, je commence à être éreintée.

Flora (avec un sourire): Alors, t’as pas passé une bonne soirée ?

Daphné: Ben, j’ai un peu honte, mais si.


(Un silence. Flora regarde son carnet.)


Flora: Tu m’as rien dit pour son physique ?

Daphné: Euh… je sais pas ? T’as mis combien, toi ?

Flora: Treize.

Daphné: Oh, je te trouve vache. Non, moi, je mets au moins quinze.

Flora (marquant): Okay, quinze. Et pour sa queue ?

Daphné: Hmm, je sais pas. Quatorze.

Flora: Oui, c’est ce que j’ai mis aussi.


(Un silence.)


Flora (faisant les comptes): Finalement, ça lui fait une assez bonne moyenne. Il ne brille nulle part, mais c’est homogène.

Daphné: Fais voir ton carnet. On en a vu tellement que je ne me souviens plus de tout, moi.


(Flora lui tend le carnet, puis se lève et se dirige vers la cuisine.)


Flora: Je te sers quelque chose à boire ?

Daphné (lisant): Oui. Un truc fort.


(Flora sort et revient avec une bouteille de rhum, une autre de coca et deux verres. Elle sert deux cocktails chargés, avant de s’asseoir et de s’allumer une cigarette.)


Flora: Alors ? Bilan ?

Daphné: J’sais pas trop, on dirait qu’il y en a quatre ou cinq qui atteignent une moyenne autour de seize.

Flora: Et t’en vois qui pourraient concurrencer Roméo ?

Daphné: Oh, il doit bien y avoir moyen de trouver ça. Parmi ces quatre ou cinq là. Le problème, ça va être de pouvoir trancher.

Flora: A la rigueur, on peut leur demander de revenir.

Daphné (effrayée): Pas ce soir, en tout cas.

Flora (rigolant): Oui, je suis un peu claquée aussi, là.

Daphné: Ce qu’il faut, à mon avis, c’est quelqu’un qui soit vraiment différent de Roméo.

Flora (avec un sourire): Donc un nain blond tout laid avec une petite bite ?

Daphné: Non, tu sais très bien ce que je veux dire. Ce n’est pas un clone qu’il faut lui chercher, mais un vrai concurrent.

Flora (désignant une page sur le carnet): Regarde, celui-là : Virgile. Tu te rappelles, ça doit être le dixième ou onzième qu’on a vu.

Daphné (se penchant sur le carnet): Ah, oui, je m’en souviens très bien. C’est le premier qui m’a vraiment impressionnée.

Flora (relisant la fiche): Physique: 17 et 18, corps: 16 et 15, queue: 17 et 12. Pourquoi t’as mis que 12 ???

Daphné: Ben, t’as pas vu, sa queue, elle part en biais à un moment !

Flora: Eh ben, c’est bien, ça change.

Daphné: Mmouais…

Flora: Bon, enfin, n’empêche qu’il en a une grosse. (Continuant la lecture): Baise: 16 et 18, attitude générale: 15 et 15. Ce qui nous fait une moyenne de…


(Elle s’empare d’une calculatrice et tapote quelques touches.)


Flora: …presque 16. Et si je ne compte pas ton 12, ça nous fait même… 16,333333…

Daphné: Et pourquoi on ne compterait pas mon 12 ?


(Un silence.)


Flora (pensive): Oui, j’ai bien envie d’essayer avec celui-ci.