n° 08061 | Fiche technique | 41121 caractères | 41121Temps de lecture estimé : 20 mn | 02/11/04 |
Résumé: Roméo ramène Siriac ivre mort chez Cassandra, où il retrouve ensuite Eloïse. | ||||
Critères: ff ffh fbi copains intermast cunnilingu 69 pénétratio théatre humour -humour -théâtre | ||||
Auteur : Gufti Shank Envoi mini-message |
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Les personnages:
Juliette
Cassandra: la meilleure amie de Juliette
Roméo
Eloïse: la meilleure amie de Roméo
Siriac: le meilleur ami de Roméo et le petit ami de Cassandra
Flora: une collègue de Roméo
Daphné: la soeur de Flora
Virgile: un ami de Flora
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Juliette et Roméo se sont rencontrés et ont filé un moment le parfait amour. Mais suite à un malentendu, Roméo, croyant s’être fait lourder, a trompé Juliette avec Flora et Daphné. Juliette, avec la complicité d’Eloïse, s’est vengée en dépassant toutes ses limites avec plusieurs garçons. Mais avec l’aide de Cassandra, de Siriac et d’Eloïse, Juliette et Roméo ont fini par se réconcilier et l’amour par triompher.
(Ces évènements sont contés dans les histoires n°5757, 5802, 6221 et 6306.)
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Résumé de l’acte I: Flora désespère de reconquérir Roméo à Juliette. Elle entend d’abord le tester pour voir s’il a toujours envie d’elle. Jeudi soir, par hasard, Flora et sa soeur Daphné se retrouvent dans le même restaurant que Juliette et Roméo, qui étaient sortis dîner avec Eloïse, Siriac et Cassandra. Flora constate qu’elle ne semble pas laisser Roméo insensible. Le lendemain, sur leur lieu de travail, devant les provocations outrancières de Flora, Roméo finit par céder et s’abandonne à elle.
Résumé de l’acte II: Tandis que Flora savoure sa première victoire, Roméo se lamente et s’en veut de s’être abandonné à elle. Il ne parvient pas à le cacher à Juliette qui s’écroule en larmes et le fout à la porte. Il trouve refuge chez Siriac, tandis qu’Eloïse et Cassandra tentent de remonter le moral à Juliette. Pendant ce temps, Flora, avec l’aide de Daphné, tente de "recruter" un potentiel rival de Roméo pour faire oublier ce dernier à Juliette.
Résumé de l’acte III: Malgré les remontrances de Cassandra, Juliette et Eloïse s’abandonnent à Virgile, un parfait inconnu qui n’est autre que le "rival" envoyé par Flora. Pendant ce temps, Roméo, aidé de Siriac, décide de tenter de persuader Flora d’intercéder en sa faveur auprès de Juliette. Mais c’est un échec grossier et les deux garçons finissent par succomber au charme de la jeune femme.
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samedi, 17h40
(Le salon de Siriac)
Cassandra
(Cassandra est étendue sur le canapé et regarde distraitement la télévision. Elle a l’air préoccupée. Le téléphone sonne. Cassandra se lève et décroche.)
Cassandra: Allô ? … Ah, salut Eloïse. … Ben non, je ne sais pas du tout où ils sont. … Non je n’arrive pas à les joindre non plus. D’ailleurs je ne sais même pas s’ils sont ensemble ou pas. … Oui, oui, ça va. … Mais non, ce n’est pas grave, ne t’excuse pas, tout ça c’est de la faute de Roméo. … Ou de Flora, oui, tu as peut-être raison. … Et Juliette ? … Elle est toujours accrochée à son inconnu ? … Et elle t’a laissée en plan ??? … Oui, bien sûr que tu peux passer. … Oui. … Oui, comme ça on pourra en discuter. … Okay. À tout de suite.
(Elle raccroche, puis revient s’asseoir sur le canapé. Elle compose un numéro sur son téléphone portable et attend quelques secondes.)
Cassandra: Encore la messagerie ! Mais qu’est-ce qu’il fout ?! Je vais réessayer celui de Roméo…
(On entend un bruit de clé dans la serrure de l’appartement.)
Cassandra: Ah ?
(Elle pose son téléphone et sort du salon en direction de la porte d’entrée de l’appartement.)
La voix de Cassandra: C’est toi, Siriac ?
La voix de Roméo (étouffée et lointaine, provenant de l’extérieur de l’appartement): Oui. Enfin, non, c’est Roméo. Ouvre je vais t’expliquer.
(On entend la porte s’ouvrir.)
La voix de Cassandra (angoissée): Mon dieu, Siriac, qu’est-ce qu’il y a ? Que s’est-il passé ? Siriac ? Siriac ?
La voix de Siriac: Baaaah !
La voix de Cassandra: Mais enfin, Roméo, dis-moi, qu’y a-t-il ? Qu’est-ce qu’il a ?
La voix de Roméo (dans un effort): Mais non, calme-toi, Cassandra, il n’y a rien de grave. Calme-toi et aide-moi. On va le transporter jusqu’au canapé.
(Roméo et Cassandra entrent, soutenant Siriac qu’ils traînent presque jusqu’au canapé. Cassandra s’assoit à côté de Siriac.)
Roméo: Pfffouuhhh ! C’est qu’il est lourd l’animal !
Cassandra: Pouah ! Mais il pue !!!
Roméo: Ben oui, il s’est gerbé dessus, l’andouille !
Cassandra: Mais qu’est-ce qu’il y a eu ? Il faut que j’appelle un médecin ? Mais réponds !
Roméo: Calme-toi, je te dis qu’il n’y a rien. On est allé chez… euh… enfin, chez des copains prendre l’apéro, et il a un peu chargé sur la boisson, alors qu’il était à jeun. Et voilà le résultat. Il a roupillé, dégueulé, et roupillé encore. Et dès qu’il a commencé à aller mieux, on a entrepris de rentrer, mais je crois que la bagnole n’a rien arrangé.
Cassandra (pas du tout rassurée): Mais je comprends rien. C’est pas son genre de picoler. Et puis pourquoi est-ce qu’il était à jeun ? J’ai vu des pizzas dans le frigo. Et puis chez qui vous étiez, d’abord ? Et depuis quand ?
Roméo (avec un sourire): J’ai le droit à combien de jokers pour toutes ces questions ?
Cassandra: Attends, déconne-pas, tu as vu son état ? Raconte-moi ce qui s’est passé.
Roméo: Relax ! Je te l’ai dit, on était chez des copains, et…
Cassandra (l’interrompant): Chez qui ?
Siriac (comateux): Baaaaah !
(Un silence. Cassandra et Roméo regardent Siriac, consternés par son état.)
Cassandra: Siriac ? Siriac ? Tu m’entends ? Siriac ? Ca va ?
Roméo: Bah, laisse-le roupiller, c’est ce qu’il a de mieux à faire. D’ailleurs, je vais le traîner jusqu’à son lit.
(Il se lève et sort de la pièce en tirant presque Siriac derrière lui. Cassandra les suit, inquiète. Ils reviennent quelques secondes après et se rassoient dans le canapé.)
Cassandra: Quand même, t’exagères ! T’aurais pu le surveiller…
Roméo: Eh, il est assez grand pour se surveiller lui-même ! Il n’avait qu’à prendre un café ou un jus de fruit ! Et puis j’ai pas pensé, moi, qu’il était à jeun…
Cassandra: Mais chez qui étiez-vous, alors ?
Roméo: Chez des copains, tu les connais pas, cherche pas.
Cassandra: Vous étiez chez Flora, c’est ça ?
(Un silence. Roméo semble hésiter.)
Roméo: Comment le sais-tu ?
Cassandra: Je ne le savais pas, mais c’est évident. Viré par ta nana, tu files chez ta maîtresse…
Roméo: Non, ce n’est pas ma maîtresse.
Cassandra (irritée, se levant): Attends, primo, Siriac et moi on n’y est pour rien dans tes problèmes de couple, enfin si on peut appeler ça un couple, alors je veux pas que tu le traînes dans tes plans à la con pour me le ramener dans cet état-là !
Roméo: Je…
Cassandra: Deuxio, si tu crois que c’est en passant tes journées chez cette Flora que tu vas les arranger tes problèmes de couple, eh ben je pense que tu te fourres le doigt dans l’oeil !
Roméo: Mais…
Cassandra: Et enfin, tertio, je crois qu’il serait vraiment bon que tu t’inquiètes un peu plus de Juliette qu’est en train de foutre à son tour votre vie en l’air ! Sans parler d’Eloïse…
Roméo: Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
Cassandra: Il y a qu’elles ont sauté sur le premier inconnu qui s’est présenté…
Roméo: Non ?!?! Oh, putain, c’est pas vrai !
(Il se blottit la tête entre les mains.)
Roméo: Oh, merde, merde, merde ! J’suis qu’un gros con !
Cassandra: Ca sert à rien de t’apitoyer et c’est trop tard pour t’en vouloir.
Roméo: Oui, tu as raison, mais… je ne sais pas du tout quoi faire
Cassandra: Eh ben tu prends ton courage à deux mains, tu vas chez Juliette et tu t’engueules un bon coup avec elle s’il le faut, mais vous arrêtez vos conneries !
(La sonnette retentit.)
Cassandra: C’est Eloïse.
Roméo: Hein ?
Cassandra: Oui, c’est elle, elle vient de m’appeler, elle m’a demandé si elle pouvait passer. Je ne savais pas que tu serais là, mais ça tombe plutôt bien.
Roméo: Je ne sais pas trop.
(Cassandra va ouvrir la porte. Elle revient accompagnée d’Eloïse. Celle-ci s’arrête net en apercevant Roméo.)
Roméo (piteux): Salut Eloïse.
(Eloïse s’avance doucement jusqu’au canapé, l’air hésitant, puis, arrivée devant Roméo, elle se jette littéralement sur lui, s’asseyant sur ses genoux, et l’étreint longuement en l’embrassant avec passion.)
Eloïse: Oh, Roméo ! Roméo ! Que je suis contente de te retrouver !
(Elle l’embrasse encore, puis s’arrête soudain et se met à le frapper hargneusement.)
Eloïse (enragée): T’es un salaud ! T’es un salaud !
Roméo (la retenant difficilement): Arrête ! Mais arrête ! Je suis désolé ! Je sais que j’ai déconné.
(Elle s’arrête et le contemple un instant, hagarde, puis replonge son visage vers le sien et l’embrasse à nouveau fougueusement.)
Cassandra (gênée): Euh, je t’offre un café, Eloïse ?
(Eloïse embrasse de plus belle Roméo et se frotte à lui de manière significative.)
Cassandra: Euh… Eloïse ?
Eloïse (se redressant légèrement): Mmoui, pourquoi pas…
Cassandra: Et toi, Roméo ? Tu en veux un ?
(Roméo murmure un assentiment tandis qu’Eloïse l’embrasse à nouveau avec passion.)
Cassandra: Mouais. Bon.
(Elle sort en direction de la cuisine.)
Eloïse (à voix basse): Oh, je t’aime, Roméo, je t’aime.
Roméo (à voix basse): Moi aussi, je t’aime.
Eloïse (à voix basse, passant sa main sous ses fesses vers l’entrejambe de Roméo): Fais-moi l’amour, Roméo.
Roméo (à voix basse): Là, maintenant ? Mais, Cassandra ?
Eloïse (à voix basse): Bah, elle comprendra…
(Elle l’embrasse encore, puis se relève et ôte son pantalon, avant de déboutonner celui de Roméo et de reprendre sa place sur ses genoux. Roméo passe ses mains dans le chemisier d’Eloïse, et se met à lui caresser vivement la poitrine. Ils continuent de s’embrasser.)
La voix de Siriac (provenant de la chambre): Baaaaaaah !
Eloïse: C’était quoi, ça ?
Roméo: Non, c’est rien, c’est Siriac, il est bourré, il comate.
Eloïse: Ah…
La voix de Cassandra (de la cuisine): Vous prenez du sucre ?
Eloise (cherchant à gagner du temps): Oui, du sucre vanillé avec une goutte de fleur d’oranger, s’il te plaît.
Roméo (à voix basse, avec un sourire): T’exagères !
(Eloïse se redresse quelque peu et extrait de son caleçon le sexe tendu de Roméo, puis, écartant sa culotte, se l’introduit sans autre forme de procès.)
Eloïse (étouffant un gémissement): Hmmm ! J’avais oublié comme c’était bon !
Roméo: Rââaaahh !
La voix de Cassandra (de la cuisine): De quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
Roméo (péniblement, entre deux ahanements): Noooon… Rieeen !
Cassandra (revenant de la cuisine): Je ne comprends rien du tout à ce que vous…
(Elle s’arrête net en découvrant la scène.)
Cassandra: Ca va, je ne vous embête pas trop au moins ?
Eloïse: Aaaaahhh !
Roméo: Hmmmm !
Cassandra: Okay, je vous laisse tranquilles…
Eloïse: Ooooohhh ! Ouiiii !!!
Cassandra: Mais quand même, vous faites vraiment chier !
Roméo: Haaaaa ! Hmmmm !
Cassandra: Bon, je vais aller jouer les garde-malades avec l’ivrogne de service.
(Elle sort en direction de la chambre. Eloïse et Roméo continuent de faire l’amour. Cassandra revient.)
Cassandra: Super, il ronfle !
(Un silence, seulement troublé par les halètements et les gémissements du couple. Cassandra les observe avec un mélange de dégoût et d’envie.)
Cassandra: Bon, grouillez-vous, au moins ! C’est pas que ce soit chiant à regarder, mais bon…
Eloïse (entre deux hurlements): Moi ça m’excite que tu nous regardes…
Cassandra: Ben voyons ! N’importe quoi ! Bon, ça ne vous embête pas que je regarde la télé ?
(Cassandra allume la télé et tourne ostensiblement le dos au couple qui continue de s’ébattre, multipliant les gémissements.)
Cassandra: Oh, vous faites chier, j’entends rien tellement vous gueulez !
(Elle monte le son, et se force à regarder l’écran et à ignorer Eloïse et Roméo. La sonnerie d’un téléphone portable retentit.)
Cassandra: Ah, très bien ! Eloïse, c’est ton portable ! Il va falloir vous arrêter pour que tu puisses répondre.
Eloïse (entre deux gémissements): Au diable, ce téléphone ! C’est trop bon !
Cassandra (à part): Tu m’étonnes ! Ca, c’est des retrouvailles !
(Le téléphone continue de sonner.)
Cassandra: Bon, je réponds.
Eloïse (entre deux gémissements): Non, laisse, on s’en fout.
Cassandra (se saisissant du téléphone avec un sourire): Trop tard…
(Elle décroche, tandis qu’Eloïse, Roméo et la télévision continuent de hurler.)
Cassandra: Allô ? … Ah, tiens, salut Juliette…
Eloïse (presque déçue): Evidemment…
Cassandra: Tout ce bordel ? Ben, il y a la télé, et puis…
(Elle éteint la télévision. Eloïse et Roméo s’arrêtent net.)
Cassandra (avec un sourire): …et puis il y a Eloïse…
Eloïse (à voix basse): Salope !
Cassandra (au téléphone, en regardant Eloïse): Mais je vais te la passer, elle va t’expliquer ça elle-même. … Okay, allez, à plus.
(Elle tend le téléphone à Eloïse; celle-ci descend des genoux de Roméo et s’en saisit à contre-cœur. Roméo reste assis à demi vautré sur le canapé, la queue à l’air toujours tendue. Il se caresse mollement en regardant Eloïse.)
Eloïse: Salut Juliette. … Oui, ça va, et toi ? … Euh… oui. … Non, tu ne le connais pas.
Cassandra (fort): Ben voyons !
Eloïse (s’éloignant vers la cuisine): Non, rien, elle parle à Siriac.
Cassandra: Ah oui ?
(Elle regarde longuement Roméo.)
Cassandra: Puisque c’est comme ça…
(Elle s’approche de Roméo en déboutonnant son pantalon.)
Roméo: Euh…
(Eloïse sort vers la cuisine. Cassandra retire son pantalon et s’assoit sur les genoux de Roméo dans la même position qu’Eloïse quelques secondes auparavant.)
Roméo: Je ne sais pas si…
(Elle retire son tee-shirt et arrache presque son soutien-gorge, puis se saisit du sexe toujours gonflé de Roméo. Celui-ci la dévisage, un moment interrogateur, puis plaque soudain ses mains et son visage contre sa poitrine, à l’instant même où Cassandra s’empale sur sa queue. Ils se mettent à gémir tous les deux violemment.)
Roméo (péniblement, entre deux halètements): T’es vraiment une sacrée salope ! Hmmm !
Eloïse (toujours au téléphone, passant la tête par la porte de la cuisine et découvrant la scène): J’hallucine !!!
Cassandra (entre deux gémissements): Bien sûr, c’est moi la grosse salope dans l’histoire…
Eloïse (au téléphone): Non, rien.
Roméo (entre deux gémissements): Je te rappelle qu’il y a… Aaaah ! …qu’il y a ton mec dans la pièce d’à-côté…
Eloïse (au téléphone): Bon, Juliette, il faut que je te laisse.
Cassandra (entre deux gémissements): Oui, en train de cuver la cuite qu’il s’est prise chez ta maîtresse… Hmmm ! …dans des circonstances pour le moins douteuses.
Eloïse (au téléphone): Non, non, rien, tout va bien.
Roméo: Mais je t’assure que…
Cassandra (l’interrompant): Tais-toi, et fais-moi jouir.
Eloïse (au téléphone, expéditive): Oui, allez, à tout à l’heure.
(Elle raccroche et revient poser le téléphone sur la table, tandis que Cassandra et Roméo se remettent à hurler en se trémoussant davantage encore.)
Eloïse (sèchement): Ca va, je ne vous dérange pas ?
Roméo: Euh…
Cassandra (entre deux gémissements): Eh ben tu vois… hmmm ! …chacune son tour…
Eloïse: T’es vraiment une sacrée salope !
Cassandra (entre deux gémissements): Je vais finir par le savoir… Aaaah ! Mais c’est quand même un peu… Hmmmm ! …l’hôpital qui se fout de la charité…
Eloïse: Qu’est-ce que tu dirais si j’allais me taper ton mec, là ?
Cassandra (entre deux gémissements): Là, vu son état, je dirais "bon courage" !
Eloïse (à Roméo): Et toi, tu ne dis rien ?
Roméo (entre deux gémissements): Elle m’a forcé…
Eloïse: C’est ça, foutez-vous de ma gueule en plus…
(Cassandra se met à gémir de plus en plus fort et à se raidir par à-coups sous les yeux cramoisis d’Eloïse. Puis elle reprend doucement son rythme initial de déhanchements.)
Cassandra (entre deux gémissements): Tu vois, c’est chiant, hein ? Hmmmm ! Mais tu peux regarder la télé, si tu veux…
Eloïse (avec un sourire malicieux): Non, je crois que j’ai une bien meilleure idée…
(Elle retire sa culotte et se caresse un instant sous les regards interrogatifs de Cassandra et Roméo.)
Eloïse (avec un sourire machiavélique): Je vous excite ?
Roméo: Hmmm ! Ouiiii !
(Cassandra la regarde en continuant de se déhancher au rythme des va-et-vient de Roméo, mais ne dit rien.)
Eloïse (avec un sourire satanique): Je veux que vous me léchiez !
Roméo: Aaaahh ! Ouiiii ! Vieeens !
Cassandra: Euh…
(Sous les regards inquiets de Cassandra, Eloïse vient se placer debout sur le canapé, au-dessus du couple, tournée vers Cassandra, les cuisses bien écartées. Roméo plonge la tête contre le corps d’Eloïse, enfouissant son nez entre ses fesses et glissant sa langue jusqu’à son sexe.)
Eloïse: Hmmm ! Aaahhh ! Ouiii ! Comme ça ! A toi, Cassandra.
(Cassandra continue à se dandiner autour du sexe de Roméo, mais ne réagit pas.)
Eloïse (entre deux gémissements): Allez, vas-y ! Hmmm ! Juliette m’a dit que tu faisais ça très bien…
(Eloïse plaque la tête de Cassandra contre son pubis.)
Eloïse (entre deux gémissements): Allez, fais-moi jouir aussi…
(Cassandra se met à lécher furieusement Eloïse, du clitoris jusqu’à la fente, et passe une main entre ses cuisses, glissant quelques doigts entre sa langue et celle de Roméo. Les trois partenaires gémissent de plus en plus fort.)
Eloïse (caressant les cheveux de Cassandra d’une main et ceux de Roméo de l’autre main): Hmmm ! Aaaaah ! Ouiiii ! Oooh, c’est bon !!! Ouiiii ! Faites-moi jouir !!!
(Quelques minutes passent ainsi, au bout desquelles Roméo se met à crier encore plus fort, et à se secouer violemment d’une dizaine de spasmes. Il soulève encore quelques fois son bassin dans d’ultimes va-et-vient libérateurs, puis finit par s’écrouler, épuisé, contre le dossier du canapé. Ses deux partenaires ne semblent pas avoir remarqué sa jouissance et Cassandra continue de se déhancher sur son bas-ventre en léchant avidement Eloïse.)
Roméo: Ouaaaah ! Putain, quelles salopes !
(Il retire péniblement son sexe ramollissant de celui de Cassandra et s’extrait avec difficulté de sous les corps toujours agités des deux jeunes femmes.)
Cassandra (relevant la tête d’entre les cuisses d’Eloïse, suppliante): Oh, non, Roméo, ne me dis pas que c’est déjà terminé ?
Roméo: Ben… si.
Cassandra: Occupe-toi encore de moi, Roméo, je t’en prie, viens me lécher…
Roméo: Euh… là, non… bof !
(Il se relève et se renfroque vaguement.)
Eloïse: Bah, t’inquiète, on va faire sans lui.
(Elle s’allonge sur le canapé, entraînant Cassandra tête-bêche par dessus elle, et les deux jeunes femmes se mettent à se lécher plus avidement que jamais.)
Eloïse (entre deux gémissements, regardant Roméo par-dessus les jambes de Cassandra, avec un sourire provocateur): J’aime le goût de ton sperme quand il coule d’une chatte bien trempée…
Roméo (s’éloignant vers la salle de bains): N’importe quoi ! Quelle bande de salopes !!!
(Il sort. Eloïse et Cassandra continuent à se caresser et à se lécher plusieurs minutes, sans cesser de gémir. Roméo rentre dans le salon.)
Roméo: J’hallucine ! Toujours à vous léchouiller…
(Il vient s’asseoir sur le bout du canapé et observe attentivement les deux jeunes femmes.)
Roméo: Ca va, je ne vous dérange pas, au moins ?
Eloïse: Hmmm !
Cassandra: Aaaah !
Roméo: Voilà, voilà… Bon, je peux regarder la télé ?
(En guise de réponse, Eloïse et Cassandra se mettent à hurler de plus en plus fort et à se tortiller en tous sens l’une sur l’autre, puis finissent par ne plus bouger du tout.)
Roméo (avec un sourire): Eh, vous êtes mortes ?
Eloïse: Oui…
(Elle caresse doucement les fesses de Cassandra qui semble toujours inerte.)
Eloïse: Eh bien, Cassandra, Juliette avait raison…
Roméo (sautant sur l’occasion): Alors qu’est-ce qu’elle t’a dit, tout à l’heure ?
Eloïse (avec un sourire): Elle m’a dit que Cassandra était bonne !
Roméo: Non, mais sans déconner, qu’est-ce qu’elle t’a dit ?
Eloïse: Oh, attends, laisse-moi souffler, cinq minutes.
(Cassandra se redresse péniblement et s’assoit sur le canapé, Eloïse fait de même. Les deux jeunes femmes se rhabillent vaguement.)
Roméo: Bon, alors ?
Cassandra: Alors c’était bien bon…
Eloïse: Oui.
Roméo: Super !
Cassandra (à Roméo): Tu ne diras rien à Siriac, hein ?
Eloïse (à Roméo): …ni à Juliette.
Roméo (éclatant): Ca en fait des conneries que je dois dire à personne depuis ce matin. Vous pouvez pas assumer, un peu ?
(Un silence.)
Cassandra: Comment ça, depuis ce matin ?
Roméo: Euh… non, rien.
Eloïse: T’étais avec qui ce matin ?
Roméo: Non, non, ce matin, je dormais.
Cassandra (à Eloïse, cérémonieuse): Ce matin, monsieur Roméo était avec son ami Siriac chez sa maîtresse Flora… et j’ai bien peur de deviner ce qui a pu se passer d’inavouable…
Eloïse: Aïe…
Roméo (maladroit): Mais non, tu m’auras mal compris…
Cassandra: Te fatigue pas, j’ai très bien compris. Et du coup, je ne regrette pas du tout ce que je viens de faire…
Roméo: Euh…
Cassandra (se levant): Bon, ben, je vais à la douche.
(Elle sort vers la salle de bains.)
Eloïse: T’es quand même con quand tu t’y mets, hein ?
Roméo: Oh, ça va ! Dis-moi plutôt ce que t’a dit Juliette.
Eloïse: Et "s’il-te-plaît" ? C’est en option ?
Roméo: Oh, fais pas chier, j’ai pas le coeur à rire ! Raconte.
Eloïse (cynique): Si je comprends bien, Monsieur Roméo vient de se taper en une demi-journée toutes les filles qu’il connaît, et il la ramène en disant qu’il tient à sa femme, et qu’il n’a pas envie de rigoler. Mais mon pauvre Roméo, t’es malade ! Juliette a bien raison. Tu serais une nana, on appellerait ça une "grosse salope", voire une "sale pute" !
Roméo (froid): Bon quand t’auras fini de m’insulter, tu me diras ce qu’elle t’a dit ?
Eloïse: Non, je préfère continuer de t’insulter !
Roméo (se levant): Oh, merde ! Ben, je vais l’appeler alors !
Eloïse (surprise, mais satisfaite): Ah, tiens ? Mieux vaut tard que jamais.
(Roméo ne répond pas et allume son téléphone.)
Eloïse: Elle m’a demandé si j’avais de tes nouvelles.
(Roméo fait celui qui n’entend pas, et passe un appel.)
Eloïse: Je lui ai dit que non.
(Roméo porte le téléphone à son oreille et détourne son regard d’Eloïse.)
Eloïse: Elle m’a dit qu’elle nous rejoindrait ici ce soir…
(Roméo fait les cent pas, le téléphone collé sur l’oreille.)
Eloïse: …avec le guignol qu’elle s’est trouvée pour tenter de t’oublier.
Roméo (pestant): Putain, elle répond pas parce qu’elle sait que c’est moi ! Passe-moi ton téléphone !
(Eloïse le regarde longuement avec un demi-sourire débile.)
Roméo (se forçant): …s’il-te-plaît !
Eloïse: Ah ! Tu vois que tu peux.
(Elle se lève et prend son téléphone.)
Eloïse: Mais ça va être un peu louche, si elle voit mon numéro dans la foulée du tien…
Roméo: Oui, t’as raison, je vais attendre un peu.
(Un silence.)
Eloïse: Bon, et qu’est-ce qu’on fait en attendant ?
Roméo (avec un sourire): Ben… euh… j’sais pas, tu veux me faire une pipe ?
Eloïse: Je croyais que t’avais pas le coeur à rire ?
Roméo: En fait ça me redonne le moral de déja te retrouver près de moi.
(Un silence.)
Eloïse (absolument incrédule): C’est rare de t’entendre dire des paroles gentilles.
(Ils s’embrassent.)
La voix de Siriac (provenant de la chambre): Baaaââaaâaah !
Eloïse: Ca c’est romantique…
(On entend des pas de course provenant du couloir, puis une porte s’ouvrir, un bruit de cuvette de chiottes qu’on claque, puis l’élégant son produit par Siriac qui vomit.)
Eloïse: Très romantique, même…
Roméo: Bon, ben, au moins il est pas mort !
Eloïse: Son estomac, par contre…
Roméo: Tu m’étonnes !
(Un silence, seulement troublé par les violentes éructions de Siriac.)
Roméo: Je vais aller chercher les fameux cafés que nous avait promis Cassandra.
Eloïse (avec un sourire): T’as pas oublié, hein ? Sucre vanillé et fleur d’oranger…
Roméo: C’est ça ! Et "s’il-te-plaît", c’est en option ?
(Il sort vers la cuisine, on l’entend manipuler des tasses et déclencher le micro-ondes. On entend le bruit de la chasse d’eau. Siriac entre, blanc comme un linge.)
Siriac (piteux): Salut, Eloïse.
Eloïse (avec un sourire): Salut. Alors ? Ca va ?
Siriac: Super !
La voix de Roméo (provenant de la cuisine): Alors Siriac, je te sers un petit apéro ?
Siriac (à Roméo): Ha, ha ! Très drôle ! Je te signale que si j’en suis là, c’est de ta faute.
La voix de Roméo (cynique): Comme tout ce qui arrive en ce bas monde…
Siriac (haussant les épaules): Si tu le dis… Elle est où Cassandra ?
Eloïse: A la douche.
Siriac: A cette heure-ci ?
Eloïse: Euh… ben… oui.
(Roméo rentre, amenant quatre tasses de café et une assiette de gâteaux secs sur un plateau.)
Roméo: Je me suis permis de fouiller dans les placards.
(Il pose la plateau sur la table basse et s’installe dans le canapé à côté d’Eloïse.)
Siriac (à Eloïse): Mais, qu’est-ce que tu fais là, d’abord ?
Roméo (à Siriac): Tiens, mange un peu au lieu de jouer à Colombo.
Siriac: Mouais. Merci.
Eloïse (enlaçant Roméo): Je suis venue me réconcilier avec Roméo.
Siriac: Et Juliette ?
Eloïse: Tiens, justement, je vais la rappeler.
(Elle se lève, prend son téléphone et sort vers la cuisine. Siriac s’empiffre de gâteaux.)
Siriac (la bouche pleine): Alors, ça y est, vous êtes réconciliés ?
Roméo: Ca dépend de qui tu parles. Avec Eloïse, oui.
Siriac: Pas Juliette ?
Roméo: Non. Et je commence même à me demander comment ça va être possible. D’après ce que disent les filles, elle a sauté sur le premier gugusse venu.
Siriac (avec un sourire): Oui, comme d’habitude en quelque sorte… Rien de bien méchant.
(Cassandra entre, venant de la salle de bains.)
Cassandra (apercevant Siriac): Tiens, ça y est, notre poivrot a ressuscité ?
Siriac (extrêmement piteux): Salut ma puce.
(Il s’avance vers elle pour l’embrasser.)
Cassandra (l’arrêtant): Bas les pattes ! Tu vas te laver, te changer et te brosser les dents et on en reparle !
Siriac: Je suis vraiment désolé, mon amour.
Cassandra (froide): Mais de quoi donc ?
Siriac: Ben, d’avoir un peu trop picolé.
Cassandra (glaciale): C’est tout ?
(Siriac lance un rapide coup d’oeil vers Roméo. Celui-ci baisse les yeux.)
Siriac (hésitant): Ben oui, c’est tout.
Cassandra (à Roméo, changeant ostensiblement de sujet): Elle est où, Eloïse ?
Roméo: Dans la cuisine, au téléphone avec Juliette.
Siriac: Bon, ben, euh, je vais à la douche.
(Il sort.)
Roméo: Tiens, assieds-toi et détends-toi, je t’ai fait un café.
Cassandra (s’asseyant): Merci.
Roméo: Et le charge pas trop, vous êtes à un partout…
Cassandra (cynique): Oui, et puis après tout, tout ça, c’est de ta faute.
Roméo: Ah, ça faisait au moins cinq minutes qu’on me l’avait pas dit !
Cassandra: Mais tu t’en fous, c’est ça ?
Roméo: Si je me tire une balle, vous vous sentirez mieux ?
(Eloïse entre et repose son téléphone.)
Roméo: Alors ?
(Eloïse s’assoit à son tour dans le canapé et soupire longuement.)
Roméo (inquiet): A ce point là ?
Eloïse: Ben, disons qu’elle n’a pas l’air prête à te pardonner.
Roméo: Cool !
Cassandra: En même temps, t’as rien fait pour. Depuis qu’elle t’a foutu à la porte, tu t’es tapé toutes les nanas possibles !
Roméo: Ca aussi, ça faisait au moins cinq minutes qu’on me l’avait pas dit…
Eloïse: Enfin, quand même, pour sa défense, il faut avouer que c’est pas lui qui nous a sauté dessus…
Roméo: Ah ! Merci ! Toi, t’es une amie !
Eloïse: Mais ça n’empêche qu’il faudrait trouver une solution…
Cassandra (à Eloïse): Qu’est-ce qu’elle t’a dit d’autre ?
Eloïse: Qu’elle nous rejoindrait d’ici vingt minutes pour l’apéro.
Cassandra (avec un sourire): Je vous dis tout de suite: pas d’apéro pour Siriac !
Roméo: Elle vient toute seule ?
Eloïse: Non. Je crois pas.
Cassandra (à Roméo): Bien sûr que non, surtout si elle sait que t’es là. La connaissant, elle va vouloir te dégoûter et te rendre jaloux en roucoulant aux bras de ce trou-du-cul.
Roméo: Super ! Une belle soirée en perspective. Eloïse, tu voudras bien roucouler avec moi pour la faire chier ?
Eloïse: Euh…
Cassandra: Non, mais par contre, ça me donne une idée. Tu vas appeler ta Flora et lui dire de venir roucouler à tes bras devant Juliette.
Eloïse: C’est pas un peu violent, ça ?
Cassandra: Si, mais la connaissant, c’est le seul truc qui peut vraiment lui faire péter les plombs. Tu vas la prendre à son propre piège. Elle vient te narguer avec son guignol ? Tu vas faire pareil. Vous irez droit vers une belle engueulade, mais je crois que c’est ce qu’il vous faut.
(Un silence.)
Roméo: Mouais.
Cassandra: De toute façon, t’as pas grand-chose à perdre à essayer.
Roméo: Si tu le dis.
Cassandra: Ce qu’elle veut, c’est que tu rampes à ses pieds, et alors elle te laissera mariner encore de nombreux jours avant de daigner t’adresser la parole. Crois-moi, je la connais. Et si tu veux que ça aille plus vite, il faut la faire craquer.
Eloïse: A ce rythme-là, on va tous péter les plombs !
Cassandra (à Roméo): Par contre, ça ne marchera qu’une fois. La prochaine fois que tu la trompes, je pense qu’il n’y aura vraiment plus rien à faire.
Roméo: Oui, je sais, je suis qu’une merde.
Cassandra: Ce que je veux dire, c’est que là, si elle vient parader devant toi pour te faire chier, c’est qu’elle espère sans doute encore quelque chose. Sinon, elle aurait tout simplement envoyé bouler Eloïse au téléphone, et elle ne voudrait plus entendre parler de toi.
Roméo: Sans doute…
Cassandra: Et pour finir, oui, tu as raison, t’es qu’une merde. À cause de toi, Juliette s’envoie en l’air avec Guignol, Siriac me trompe avec la salope de service, Eloïse couche avec tout le monde, et moi avec n’importe qui…
Eloïse: Merci !
Roméo: Oui, merci bien.
Cassandra (cynique): A votre service…
Eloïse (s’approchant de Cassandra, avec un sourire): Mais reconnais que t’as bien aimé, non ?
(Un silence. Cassandra tente de garder son sérieux. Eloïse s’approche encore d’elle. Les deux jeunes femmes finissent par éclater de rire.)
Cassandra: Oui, mais c’est pas une raison !
Roméo (froid): C’est ça, riez de bon coeur !
Eloïse: Ah oui, c’est vrai que toi, t’as pas le coeur à rire…
(Roméo finit par sourire, puis se lève et va prendre son téléphone.)
Roméo: Bon, j’appelle Flora. Je lui dis de venir à quelle heure ?
Cassandra: Ce qui serait bien, c’est que Juliette soit déjà là. Ça éviterait qu’elle s’en aille directement en arrivant.
Eloïse: Juliette m’a dit dans vingt minutes il y a cinq minutes.
Roméo: Je lui dis dans une demi-heure ?
Cassandra: Oui, ça me paraît bien.
(Roméo compose le numéro de Flora.)
Eloïse (à Cassandra, à voix basse): Il y a moyen qu’on se marre bien, ce soir.
Cassandra (à voix basse): Oui, mais il n’y a que nous deux qui allons rigoler… et encore, surtout toi.
Roméo (au téléphone): Allô ? Flora ? … Oui, c’est Roméo. … Oui, ça va mieux. Il a cuvé.
Cassandra (fort): Et en plus elle demande de ses nouvelles ! Ca y est, ils sont intimes ?
Eloïse (à Cassandra): Chhhhuut ! Retiens-toi !
Roméo (au téléphone): Non, rien. … Je voulais te proposer de venir boire l’apéro ? … Oui. … Oui, chez Siriac.
Cassandra (fort): D’abord, c’est pas chez Siriac, c’est chez moi.
Eloïse (à Cassandra): Chhhuuuttt !
Roméo (au téléphone, en jetant un regard noir à Cassandra): Non, non, rien. Attends, je vais aller dans un endroit plus calme !
(Il sort vers la cuisine.)
Cassandra: Finalement, je crois qu’il n’y a vraiment que toi qui vas te marrer !
Eloïse: Oui, mais il me semble que ça va être très, très, très drôle…
Cassandra: Tu la connais, toi, la Flora ?
Eloïse: Comme ça. La première fois que je l’ai vue, je sortais avec Roméo, et la deuxième fois, je venais intercéder pour Juliette. Donc, tu vois, elle ne doit pas me porter dans son cœur…
Cassandra: Moi, je ne l’ai vue que l’autre soir au restau, mais elle a vraiment l’air d’une sacrée salope.
Eloïse (avec un sourire): Et pour que ce soit toi qui le dise, qu’est-ce que ça doit être…
Cassandra: Bah oui, d’accord !
Eloïse: Mais non, je plaisante.
(Siriac entre, fringant. Il va jusqu’à Cassandra et l’embrasse. Elle ne le repousse pas.)
Siriac (à Cassandra): Tu ne m’en veux plus ?
Cassandra: Plus pour l’instant.
Eloïse (à Siriac): Et moi, tu ne m’embrasses pas ?
Siriac: Euh, je ne sais pas si Cassandra serait d’accord.
(Les deux jeunes femmes se regardent avec un sourire, puis finissent par éclater de rire.)
Siriac: Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que j’ai dit ?
Cassandra (se reprenant): Non, rien.
(Un silence. Siriac s’assoit.)
Siriac: Alors, vous parliez de quoi ?
Cassandra (dardant ses yeux dans ceux de Siriac): De Flora.
Siriac (pâlissant, et tentant de changer rapidement de sujet): Ah ? Et Roméo, il est où ?
Eloïse (avec un clin d’oeil à Cassandra): Au téléphone…
Cassandra: …avec Flora !
Siriac: Eh ben, décidément, elle est partout…
(Roméo entre, un sourire aux lèvres. Il repose son téléphone.)
Roméo: Oui, et justement, elle arrive. Elle sera là dans une petite demi-heure. Je crois qu’on va rire…
Cassandra (à part): Il y en a qui vont rire, oui, mais qui ?