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Temps de lecture estimé : 8 mn
18/01/05
Résumé:  Paul reçoit la visite dans sa chambre de Sophie qu'il a aperçu se caressant, et qui l'a peut-être aperçu...
Critères:  fh intermast init
Auteur : Fortino            Envoi mini-message

Série : La mousse de Sophie

Chapitre 02 / 03
Les mains de Morphée

Résumé de l’épisode précédent :

Sophie est hébergée chez mes parents le temps d’examens universitaires. Un soir, je l’observe dans son bain et surprends sa masturbation mais… un miroir semble m’avoir dévoilé. Je rentre dans ma chambre inquiet, quand Sophie y frappe, entre, et m’invite à ne pas dire un mot.





La situation est tendue, mais mon sexe ne l’est plus. Le pyjama que j’avais enfilé à la hâte, et qui ne parvenait pas à masquer mon érection, est désormais bien sagement au repos, mon esprit étant plus concentré sur la gravité de la situation.


Imaginez plutôt la honte qu’une dénonciation de mes actes à mes parents allait me causer. Une éducation catholique, toute axée dans le respect du corps et de sa virginité, face à un voyeur ! Sans parler des élémentaires règles d’hospitalité bien peu compatibles avec l’intrusion malsaine de ma curiosité…


Son invitation au silence rendait toute protestation, toutes excuses quasi vaines. Le cœur battant la chamade, le souffle rapide, j’attendais sans trop oser la regarder la suite des événements. Dans un film regardé tard un dimanche soir sur une chaîne de télévision qui monte (!) j’avais vu des scènes similaires. Et bien sûr, la femme ainsi observée, évidemment consentante à tous les plaisirs, n’avait de cesse de se faire labourer sauvagement à grands renforts de cris improbables, sans autre forme de procès. Et même si ces spectacles m’avaient terriblement excité, j’avais du haut de mon inexpérience l’étrange prémonition que la vraie vie ne fonctionnait pas comme cela.


Il fallait que je fasse bonne figure pour ne pas me révéler si par chance Sophie ne m’avait pas vu. Hors de question de tenter ma chance, de forcer le destin. Si je sortais indemne de cette histoire, ce serait déjà pas mal…


Elle s’avance encore, et fait un geste comme pour me demander si elle peut s’asseoir. J’acquiesce, sur le même mode, d’un léger geste du menton, repoussant mes jambes sur le côté pour qu’elle puisse prendre place sur le bord du lit.


N’y tenant plus, et pour me sauver, je veux dire un mot… Voyant ma timide tentative, elle approche de mes lèvres un index très professoral, et feint de le poser sur ma bouche pour l’empêcher de produire un son. Immédiatement, deux choses se déclenchent en moi. L’impression tranquille que j’ai intérêt à garder ce silence pour ne pas rompre le fragile équilibre qu’elle me propose, et la découverte d’une nouvelle odeur transmise par son index placé tout près de mes narines. Un rapide flash-back me remémore la scène à laquelle j’ai assisté : c’est bien ce même index qui, accompagné de ses voisins, a consciencieusement caressé son puits d’amour, avant qu’elle ne les lèche. Cette odeur envoûtante, sucrée et parfumée, que je découvre pour la première fois, ce serait cela, l’odeur de cyprine dont tant d’auteurs de Revebébé parlent dans leurs récits ?


L’autre effet, indirect celui-là, concerne mon pénis. À l’évocation de ces moments érotiques, il reprend des forces rapidement. Heureusement, mes mains jointes le protègent encore de la vue de Sophie. Son regard profond m’observe, ses lèvres semblent hésiter à me sourire, sans vraiment parvenir à s’en empêcher.


Sa main quitte alors le devant de ma bouche, et ses doigts réunis en une seule caresse se posent sur mon front, pour redescendre sur mes paupières, doucement, à la manière dont on referme les yeux d’un défunt. Sentant un message dans ce geste, je les clos de même que j’ai décidé plus tôt de ne pas dire un mot.


Sans doute satisfaite de ce mouvement qu’elle découvre quand sa main s’égare sur mes lèvres, elle me caresse à nouveau le visage. Une joue, puis l’autre, subissent la douce torture d’un frémissement sensible sur l’épiderme, j’en tremble presque. Puis sa main part à l’attaque de mes cheveux, que ses doigts écartés peignent d’avant en arrière, sur les côtés. Cette sensation est délicieuse, et je sens tout mon être se calmer, mon cerveau se vider, évacuant toutes les questions qui me taraudaient il y a quelques minutes encore.


Mes sensations sont en prise directe avec mon plaisir sans interaction de ma réflexion. Sa main maintenant a atteint ma nuque, mon cou, mes oreilles, et sa caresse est toujours délicieuse, douce, et sensuelle.


Je sens son corps bouger, se lever rapidement, la couette qui me recouvre se déplacer, puis elle se rassoit. Je comprends son mouvement quand sa main trouve un passage sous l’étoffe, à hauteur de mon torse. Elle s’est assise à même le matelas pour se frayer un chemin. J’entends les battements de mon cœur comme si une grosse caisse s’acharnait à me rendre sourd, je sens le sang affluer dans mon cerveau, et dans mon sexe aussi.


De deux doigts, elle déboutonne, experte, ma veste de pyjama, repousse sur les côtés les pans de coton, et plaque sa paume douce et chaude sur ma poitrine vaguement poilue. Chose étrange, et pour moi nouvelle, mes tétons semblent réagir à sa caresse, et me procurent du plaisir. Cette partie de mon corps à laquelle je n’ai jamais prêté attention jusque là semble s’être raidie comme un phallus pour accueillir sa caresse, déclenchant de petites ondes de plaisir subtiles. La pression se fait plus douce quand elle s’attarde sur mes épaules, le long de mes bras, dans le creux de mon cou.


Je sais que nous allons aller à la rencontre de mon désir, masculin et donc très centré, qui pointe désormais dans un pli que le mouvement de la couette lui a ménagé. Mon gland excité affleure l’extrémité de mon prépuce qui ne peut contenir une telle dilatation, et chaque mouvement qu’elle fait sur mon corps bouge le tissu qui caresse le bout de mon organe si sensible.


Comme je l’ai vue faire sur elle-même plus tôt, elle fait errer sur mon ventre des doigts baladeurs, inspecte mon nombril, survole mon abdomen. Quand enfin, poursuivant sa course, elle effleure la bordure de mon pantalon, l’araignée magique qui me caresse s’envole, soulevant un peu l’enveloppe de plumes qui me recouvre, laissant entrer dans cet espace désormais brûlant une bouffée d’air froid par comparaison.


Elle atterrit plus bas, sur mes cuisses, juste au-dessus de mes genoux. Elle pointe ses ongles que je sens agresser mon vêtement, et laboure ainsi le haut de ma jambe, de bas en haut. Elle bute sur ma hanche, puis redescend à la recherche de mon genou. Imperceptiblement, chaque va-et-vient se déplace pour se blottir de plus en plus vers l’intérieur de ma cuisse. En contact avec l’autre jambe au hasard d’un mouvement, elle applique à la deuxième le même traitement, remontant alors à chaque fois vers le dessus.


Puis elle s’arrête. Je crains un instant que ces caresses, sensuelles, soient le maximum qu’elle ait envie de me donner, mais je garde les paupières closes. Puis elle revient, imperceptiblement, d’un seul doigt, elle caresse le tissu qui couvre mes testicules. Elle en fait le tour, comme pour en baliser la topographie. Puis, du même geste habile qu’en haut, elle déboutonne mon pantalon de pyjama, et mon membre brûlant qui le tendait tombe sur mon bas ventre, libéré. Deux de ses doigts furètent désormais sur la hampe, très sensible, tandis qu’un autre caresse la raie qui sépare mes bourses, dont la sensibilité est décuplée par les poils qui les parsèment.


Le moment tant attendu arrive enfin, et sa main se saisit de mon pénis, qu’elle serre dans ses doigts, immobiles tout d’abord. Mon gland qui reposait sur mon bas-ventre laisse échapper un peu de liquide, attestant de mon excitation maximale. Mon bâton bien en main, elle le décalotte doucement, puis l’encapuchonne à nouveau. Son autre main est venue lui prêter main forte alors qu’elle renouvelle ce va-et-vient, et se pose à cet endroit que j’apprécie tout particulièrement, entre la base de ma verge et mon anus. Elle caresse cette surface pendant que le mouvement de ma tige s’accélère progressivement.


C’est divin ! Mon souffle s’accélère, à présent. Elle tire désormais avec énergie la peau de mon sexe jusqu’à tendre le frein, puis remonte doucement. Elle recommence encore, jusqu’à presque me faire mal, puis revient tout en douceur. Je me raidis, au bord de l’orgasme. Mon ventre est un soufflet lancé à toute vitesse, mes poumons expulsent et inspirent de l’air comme si ils allaient en manquer, elle replace alors ses doigts plus bas sur ce gourdin de chair qu’aucune main autre que la mienne n’avait jamais touché auparavant, et mon gland moins sollicité semble consentir à surseoir à son envie de se lâcher.


Du bas de mon membre hypertendu, elle attire la peau élastique et sensible, puis la repousse. La lubrification massive que ses caresses préliminaires ont causé assure la fluidité (!) des mouvements, et si le plaisir est immense, il ne menace plus de tout faire exploser. Elle continue avec ce traitement, et je l’imagine suffisamment experte pour être satisfaite d’avoir pu retarder l’éruption finale.


Je m’aperçois alors que j’émets des râles discrets mais de plus en plus perceptibles, et je sais que la fin est proche même si je n’en ai pas envie encore.


Soudain, son pouce quitte le reste de ses doigts et vient appliquer une pression ferme sur le frein, à la base de mon gland décalotté, provoquant une décharge de plaisir qui me conforte dans mes impressions.


« AAAAhhhhhhh » Mon langage sexuel est des plus rudimentaires, mais cette langue n’est-elle pas universelle ?


Je sens alors son corps bouger sur le lit, et je sens à mon oreille ses lèvres qui m’embrassent légèrement, tandis que son pouce immobile et sa main active continuent de me masturber en accélérant le rythme. Chaque va-et-vient est désormais une entaille au compte à rebours. Le pouce titille une partie très sensible de mon sexe, et elle porte à mes oreilles un halètement semblable au mien, qui me communique son excitation, dans lequel je distingue faiblement un petit grognement. Cette conjonction de stimuli est trop forte.


Je me contracte alors violemment quand, poussant un cri strident, je laisse éclater ma jouissance, propulsant avec force dans de multiples salves des jets de sperme chaud qui atterrissent sur mon ventre et ma poitrine, pendant qu’elle accélère encore le mouvement sur ma verge, comme pour en extirper les restes de plaisir qui y seraient encore emprisonnés. Je sens son pouce inondé qui vacille un peu, caressant encore mon gland à vif. C’est comme une réaction en chaîne que rien ne semble pouvoir interrompre, la jouissance engendrant plus de jouissance encore.


Alors que cet excès de plaisir semble sur le point de se transformer en douleur et irritation, comme prévenue elle arrête ses mouvements. Elle fait glisser ses doigts au bout de mon pénis, et d’autorité recouvre de mon prépuce le gland fatigué, me donnant une impression agréable de sérénité et de sécurité, maintenant fermement l’incendie dans un puits humide qui l’apaise progressivement.


Elle reboutonne alors mon pantalon, puis ma veste de pyjama. Je n’ose toujours pas bouger et encore moins ouvrir les yeux, tout à la fois affolé à la perspective d’un contact visuel après ce qui vient de se passer, et par ailleurs tout occupé à digérer le plaisir foudroyant dont témoignent ma respiration haletante et mon front transpirant.


Retirant ses mains de dessous la couverture, elle remonte cette dernière sagement jusqu’à mon cou, et… borde les côtés de l’étoffe des deux côtés de mon corps apaisé, comme un cocon, m’entourant au plus près, moi et mon plaisir tout neuf. Immobilisé dans cette position, elle me caresse alors le visage, le front moite de ces ébats, les cheveux. Elle prend son temps, et continue ces gestes de tendresse juqu’à ce que ma respiration se calme, que ma température corporelle revienne à des niveaux plus habituels.


Elle s’incline alors, pose un baiser sur mon front, très chaste, très doux aussi, et je l’entends qui se lève, ouvre la porte, attend un instant, puis referme la porte derrière elle en sortant.


Dans mon cerveau, tout est mélangé. Ces gestes de tendresse, d’amour, de sexe, et d’affection quasi maternelle m’ont profondément troublé.


Sans le vouloir, dans un état de béatitude profonde, je m’endors.




* * * * * * * *


Je vous écrirai la suite si vous me le demandez

Fortino