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21/07/05
Résumé:  L'été, propice à toutes les rencontres, toutes les opportunités, toutes les excentricités ? Pour bon nombre d'entre nous, tout le monde en a entendu parler, mais très peu les vivent.
Critères:  fh hbi couleurs inconnu uniforme bizarre vacances jardin collection voir trans fellation préservati pénétratio hsodo init
Auteur : Jeff            Envoi mini-message

Série : Petits portraits entre amis...

Chapitre 07 / 11
L'enfilée du défilé du 14 juillet

Série estivale, de portraits, de cartes postales, piqués sur les plages de France et quelques lieux de villégiature estivale. Portraits de femmes et d’hommes à qui, sous prétexte que c’est l’été et qu’ils sont en vacances, tout semble être permis…


L’été, propice à toutes les rencontres, toutes les opportunités, toutes les excentricités ? Bon nombre d’entre nous en ont entendu parler, mais très peu les vivent. Jamais là au bon moment, au bon endroit ! Et vous découvrez, souvent après coup, que vous êtes passés à côté de ce qu’il fallait voir, car vous n’en étiez pas loin… Et cela pourrait presque venir gâcher vos vacances ! Enfin… leurs souvenirs.


Alors, pour vous éviter de rentrer moroses, je vous propose quelques portraits, piqués sur le vif, sur les plages, dans quelques stations balnéaires de nos côtes ou dans quelques lieux touristiques que vous avez peut-être fréquentés… Adaptez-les à vos souvenirs et faites-les vôtres… Ils sont à vous.



L’enfilée du défilé du 14 juillet



Paris, jusqu’au jour de la fête nationale, bruit comme à son habitude, avant de se vider et laisser place à la tranquillité des rues surchauffées. Par quelques relations amicales et bien placées, j’ai obtenu un carton d’invitation pour accéder à la tribune des invités, privilégiés qui peuvent assister, assis, à la revue du 14 juillet. Sachant combien il est long d’accéder à ce lieu, il me semble préférable de me présenter aux contrôles, toujours sévères, deux bonnes heures en avance. Cela doit me permettre de papoter, de faire des rencontres, de me tenir informé des dernières nouvelles parisiennes, après quelques jours d’absence.


C’est ainsi que je me retrouve coincé entre l’ambassadeur d’un petit pays d’Afrique centrale et la femme d’un attaché d’ambassade du Brésil. C’est qu’en cette année particulière où le Brésil est à l’honneur, l’ambassade est là au grand complet.


En attendant que les cérémonies et tous les officiels ne soient installés, il ne me reste plus qu’à me distraire et faire connaissance avec mes voisins. L’ambassadeur, malheureusement (ou heureusement) est en grande conversation très sérieuse avec son voisin et daigne juste hocher la tête lorsque l’huissier vient me placer à ses côtés. Par contre, ma voisine semble plus disponible et me fait un large sourire accueillant lorsque je m’installe.



Et comme dans cette société un peu particulière, je m’empresse de m’incliner vers la main qu’elle me tend, pour exécuter un baisemain très protocolaire et de circonstance.


Le contact de sa main est doux, frais. Les doigts sont longs, chargés de lourdes bagues en or et en pierres précieuses. Le poignet est fin, ossu. Une odeur capiteuse de vanille et de tubéreuse se dégage du dos de la main qui est satiné.


En me relevant, je peux voir un éclair de malice parcourir ses yeux noirs. Sa bouche, aux lèvres fines est mise en valeur par un rouge carmin mettant en relief une dentition parfaite qui brille dans le soleil matinal. Ses pommettes saillantes sont rosies par un fard qui fait briller sa peau café au lait clair et légèrement mate. En la détaillant ainsi, mon regard ne peut qu’accrocher la voluptueuse poitrine qu’elle redresse et met en avant ce qui lui fait rentrer le ventre, pourtant plat, et fait apparaître des hanches évasées.


Rapidement, nous entamons une conversation anodine et sans grand intérêt. Elle me parle du Brésil, très peu de son mari et moi beaucoup de Paris. Elle m’interroge sur mon travail puis nous évoquons la revue qui va se dérouler… Mais cette attente, longue, et cette conversation nous donnent soif et je l’invite à rejoindre un des buffets dressés sous les frondaisons, prévus pour tromper ce temps d’installation.


Munis d’un verre, nous déambulons, parmi les groupes qui se forment ou se retrouvent au gré des nouveaux arrivants. Absorbés par notre conversation, nous nous éloignons des buffets, de la tribune et de la foule. Nous nous retrouvons, en bordure du front de Seine, sous les hauts marronniers. Là, sont garés une série de véhicules militaires, où quelques jeunes appelés tapent le carton et ne lèvent même pas la tête à notre approche. Plus loin encore, notre regard reste attiré par un véhicule tout-terrain qui ne cesse de remuer. D’un commun accord et à partir d’un simple regard mais sans mot dire, nous nous approchons doucement, sur la pointe des pieds, intrigués.


Le spectacle qui nous est donné de voir nous fait faire un clin d’œil et affiche un large sourire sur nos bouches : un jeune troufion, le pantalon en accordéon sur des rangers bien cirées, le cul à l’air est en train de besogner une de ses consœurs. Elle est allongée, sur le ventre, fesses à l’air, sur la banquette arrière, jambes écartées, la jupe troussée sur les reins et semble prendre un grand plaisir à cette activité, pour le moins antiréglementaire.


A quelques pas du couple, nous nous immobilisons, légèrement dissimulés par un haut camion, à l’affût du spectacle. De là où nous sommes, nous avons une vue imprenable sur les fesses musclées et poilues du garçon qui pilonne allègrement la jeune militaire dont on distingue les muscles des cuisses se contracter au fur et à mesure que son plaisir monte.


A mes côtés, j’entends le souffle de Maria-Carmen se faire plus rauque, comme une sorte de feulement léger. Je la regarde, à la dérobée, sa bouche et les ailes de son nez sont pincés. Je vois ses lourds seins se soulever. Tendrement, j’ose avancer ma main et lui ceins la taille, rapprochant sa hanche de la mienne. Elle se laisse faire. Sous mes doigts, à travers le tissu léger de sa robe, je perçois l’élasticité de sa peau et la chaleur qui s’en dégage.


Devant nous, le jeune militaire semble au bord de l’explosion et brusquement, se retire. Aussitôt, sa collègue se relève. C’est une petite brunette, les cheveux courts, en bataille. Elle tient sa jupe haute, nous montre un ventre plat, une jolie toison brune courte et un sexe imberbe. Elle s’accroupit devant son amant et l’embouche goulûment, plaquant ses deux mains sur les fesses nerveuses et blanches. Jambes largement écartées, nous laissant à la vue le spectacle de son intimité rouge, luisante et ouverte de plaisir, elle le suce avec avidité et rapidité.


Le spectacle m’émoustille et je sens mon entrejambe se raidir. Ma main, sur la hanche de Maria-Carmen se déplace vers ses fesses. Avec circonspection, ma main lui palpe la fesse. Elle est ronde, musclée, nerveuse et en même temps, douce et souple. Je remonte la grande jupe de soie et suis en contact avec la chair chaude. Mes doigts furètent. Explorent. Cherchent. Tâtent. Touchent. S’insinuent.


Je suis dans la raie des fesses qui s’ouvrent à moi. Du bout des doigts, j’écarte la ficelle d’un string et, sous ma pression légère, les fesses me laissent entrer. Je perçois sous mes ongles un petit trou, plissé, ouvert, accueillant. Je m’y insinue et fouraille à l’entrée. Entame un léger va-et-vient qui me met le ventre en feu et force ma respiration vers un rythme saccadé.


Maria-Carmen a la respiration haletante et sa main s’active aussi sur mes fesses et s’insinue partout. Une main ferme, curieuse, excitante en diable. Avec dextérité, elle passe la barrière de mon pantalon et, comme par enchantement, trouve le chemin de mon sexe, raidi par le contact chaud des doigts, le spectacle que nous ne cessons de contempler, sans compter toutes mes frustrations antérieures.


Et tandis que nos yeux restent rivés sur le couple de militaires, lui en train de jouir dans le fond de la bouche d’elle qui, toujours accroupie, jambes, fesses et sexe écartés, avale consciencieusement son amant. Maria-Carmen me caresse la hampe de plus en plus raide. Puis, m’échappe des mains alors que mon doigt continue à lutiner sa rosette qui déjà se contracte en spasmes rapides. Dans un geste gracieux, elle s’agenouille devant mon entrejambe, défait mon pantalon et dans une aspiration gloutonne, m’avale.


Sous l’aspiration de la bouche de la jeune Brésilienne, je n’ai que le temps de me cramponner à un montant de rétroviseur qui, par chance, se trouve sous ma main et m’évite de m’effondrer et basculer. Le fourreau chaud de la bouche excite tout mon sexe. Du bout au bord de ma toison pubienne, les lèvres forment un anneau ajusté et souple qui coulisse lentement et, après m’avoir mordillé et titillé, accélèrent le rythme et me mettent le cœur en chamade, transforment mes jambes en guimauve…


Alors que je suis au bord de l’explosion, j’entraperçois les jeunes militaires, qui ont terminé leurs galipettes, passer à quelques pas de nous et nous faire un petit clin d’œil. Mais je n’ai pas la force de leur répondre. Seul un mince sourire vient barrer mon visage, concentré sur le plaisir qui monte à grand galop, forcé de contrôler ma respiration pour ne pas exploser moi aussi dans la bouche de ma divine suceuse.


Avec précaution, je me retire d’elle et l’incite à remonter.


Avant de remonter, Maria-Carmen tire de son réticule une protection dont elle déchire l’emballage avec les dents et dans un geste rapide, me coiffe et recommence à m’aspirer, question d’accentuer la lubrification. Puis, elle se redresse et vient coller son buste au mien. Je sens ses deux seins, lourds et durs peser sur mon torse. Ce contact complète voluptueusement mon excitation et nos lèvres se collent les unes aux autres dans un long baiser torride et profond. Ma main recommence à palper les fesses. Je les empoigne à pleines mains, les écarte, les masse, les referme. Maria-Carmen, en réponse à cet attouchement, frotte son ventre contre le mien, puis se détache légèrement de moi, me tourne le dos, me tend sa magnifique croupe dénudée en prenant appui avec ses avant-bras contre la portière du camion militaire et m’invite à venir l’honorer par derrière.


Devant une telle proposition, mon sang qui bat le bout de mon sexe ne fait qu’un tour. J’écarte un peu mes jambes, question de me stabiliser, empoigne ses hanches évasées et me fraye un passage entre les deux fesses brunes et rebondies. Le haut de mon sexe bute immédiatement sur la petite rondelle lubrifiée et les contractions qu’elle opère m’incitent immédiatement à la sodomiser…


Par petits coups je m’enfonce en elle. L’écarte de plus en plus. Martyrise son petit trou. Mes mains, lâchent les hanches et vont jouer avec les seins, à même le tissu. Je trouve des bouts acérés, pointus, durs, une peau élastique et souple qui diffuse de longues ondes de plaisir dans nos corps. Puis ma main glisse vers son ventre…


Tout en continuant à faire des va-et-vient dans son fondement, Maria-Carmen, sous le coup de sa jouissance, a les mains largement ouvertes et plaquées sur la tôle du camion ; elle fait crisser ses ongles sur la peinture, la raye, la strie, marque la carrosserie comme une jeune panthère marque son territoire. Les crissements exaspèrent mes oreilles autant que ses feulements rauques de plaisir qui monte. Et j’ai de plus en plus hâte d’aller exciter son clitoris pour rendre son bonheur complet et total. Et ma main rencontre la fourrure de son pubis. Une toison rase, courte, dense. Mes doigts, nerveusement partent à la recherche de son mont de Vénus, du haut de sa vulve, à la recherche des plis qui recèlent son clitoris et rencontrent… un sexe, à moitié dressé… un pénis d’homme…


Le choc de la découverte me ferait presque débander, mais en même temps l’excitation provoquée par la découverte de l’hermaphrodisme de Maria-Carmen me survolte.


L’impression est étrange : me voilà en train de sodomiser un « être », doté d’une poitrine très féminine, tout en touchant son sexe, très « masculin ». Comme si j’avais trop forcé, comme si je venais d’effectuer une sorte de percée… Etrange aussi cette sensation de rechercher un clitoris, zone secrète que l’on découvre différente chez chaque femme et de retrouver sous ses doigts le chaud contact d’une queue presque rigide. Un contact auquel un homme est habitué, en touchant la sienne… Tout en éprouvant les sensations de l’introduction de son sexe dans le corps de l’autre, vous avez l’impression de vous masturber…


Mais la surprise disparaît très rapidement et laisse le plaisir remonter aussi vite, l’excitation revenir à son acmé, et me voilà déjà en train de sentir les premiers signes avant-coureurs de ma jouissance. Et mes coups de reins se font plus profonds, plus rapides. Mes mains enveloppent le pénis que je touche et masturbent de plus en plus vite, comme si je voulais « me donner du plaisir ». Les griffes de Maria-Carmen accentuent leurs crissements, montent et descendent le long de la portière, son souffle est court, sa jouissance extrême. Et quand j’explose entre ses fesses, ce sont de longs jets de plaisirs qui se répandent, au point que je crois avoir percé la protection. Et mes doigts continuent encore à jouer avec le pénis de Maria-Carmen pendant quelques longues secondes. Par petits spasmes, ses fesses m’expulsent et elle se retourne vers moi, me demandant avec un sourire presque angélique si cela ne m’a pas dérangé…


Pour toute réponse, je lui souris et approche ma bouche de la sienne pour échanger un long et fougueux baiser.


Malheureusement, déjà dans le lointain, on entend les premières notes des musiques martiales qui nous obligent à nous rajuster pour rejoindre dare-dare la tribune. Cela fait mauvais genre d’arriver en retard.


Chemin faisant, alors que nous abordons la zone des tables de buffet, trois hommes en costume gris, lunettes noires, oreillettes suspendues au revers du veston, s’approchent à grand pas de notre drôle de couple. Ils entourent immédiatement Maria-Carmen, la cernent, semblent lui chuchoter quelque chose à l’oreille. Je n’ai pas le temps de lui demander quoique se soit, qu’ils la pressent et l’encadrent de très près et s’éloignent dans la direction opposée à la tribune… Me laissant là, les bras ballants, dans l’impossibilité de lui venir en aide. Après tout, peut-être est-ce de ma faute si tout à coup, elle a des ennuis. Et un long frisson d’anxiété me traverse l’échine. Heureusement, arrive face à moi, mon ami qui m’a si sympathiquement attribué une place dans la tribune pour admirer défiler l’Armée française et les détachements brésiliens. Je me précipite sur lui :



En quelques mots, il me dresse un tableau de la situation qui me flanque la chair de poule… Bien sûr, à Paris, tout le monde sait que Maria-Carmen est un travesti, officiellement accrédité comme épouse d’un attaché d’ambassade, mais en réalité, chargé de récupérer du matériel hautement technologique sensible pour le compte de son gouvernement… bref un Mata Hari, nouveau genre. Et comme par hasard, ce matin, pendant que nous avions cette chaude tocade, elle en profitait pour accumuler sous ses ongles des particules d’une toute nouvelle peinture, spéciale anti-radar, anti-radiation qu’elle espérait pouvoir remettre à son gouvernement et lui aurait fait économiser plusieurs millions d’euros d’achats de ce revêtement à la France…



Je baisse la tête, lamentablement.



Il me tend un paquet de feuilles, un laissez-passer, un billet d’avion et sans attendre, s’éclipse. Je rejoins mon siège à la Tribune et durant tout le défilé, je n’ai de cesse de tourner ma tête vers la place laissée vide à côté de moi… Que va devenir Maria-Carmen ? Une question qui me turlupine durant le temps où hommes et femmes avancent sur le pavé de Paris et de la place de la Concorde et dont je n’admire même pas le spectacle.


Vivement ce soir, que je sois à Courchevel, dans le barnum de la Grande Boucle, où j’espère pouvoir trouver enfin une histoire « normale » à vous narrer…