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Temps de lecture estimé : 8 mn
25/07/05
Résumé:  Portraits de femmes et d'hommes à qui, sous prétexte que c'est l'été et qu'ils sont en vacances, tout semble être permis...
Critères:  fh vacances voyage collection init
Auteur : Jeff            Envoi mini-message

Série : Petits portraits entre amis...

Chapitre 09 / 11
Fiasco à Divonne-les-Bains...

Série estivale de portraits, de cartes postales, piqués sur les plages de France et quelques lieux de villégiature estivale. Portraits de femmes et d’hommes à qui, sous prétexte que c’est l’été et qu’ils sont en vacances, tout semble être permis…


L’été, propice à toutes les rencontres, toutes les opportunités, toutes les excentricités ? Bon nombre d’entre nous en ont entendu parler, mais très peu les vivent. Jamais là au bon moment, au bon endroit ! Et vous découvrez, souvent après coup, que vous êtes passés à côté de ce qu’il fallait voir, car vous n’en étiez pas loin… Et cela pourrait presque venir gâcher vos vacances ! Enfin… leurs souvenirs.


Alors, pour vous éviter de rentrer moroses, je vous propose quelques portraits, piqués sur le vif, sur les plages, dans quelques stations balnéaires de nos côtes ou dans quelques lieux touristiques que vous avez peut-être fréquentés… Adaptez-les à vos souvenirs et faites-les vôtres… Ils sont à vous.



Fiasco à Divonne-les-Bains…



J’ai rendez-vous à Divonne-les-Bains, au Casino, où le directeur, un ami de longue date, m’a invité à venir rencontrer une de ses clientes, joueuse invétérée aux pratiques excentriques. Malheureusement, on ne fait pas toujours ce que l’on souhaite et l’on reste tributaire de la météorologie. C’est comme ça que je me retrouve bloqué sur la route entre Genève et Divonne par un formidable orage, qui m’oblige à trouver refuge dans une station essence, isolée dans la campagne.


Prenant mon courage à deux mains, remontant le col de mon trop léger imperméable, à grandes enjambées et sous des cataractes d’eau, je me précipite dans le réduit qui sert de bureau à la station service.


A la sonnette de porte, apparaît la tête d’une jeune femme, un foulard sur la tête pour cacher des bigoudis, deux yeux marron, de bonnes joues roses, des lèvres fines qui ourlent une immense bouche. Une blouse grisâtre couvre le reste de son corps, ample, trop ample pour que je distingue ses formes.



Je reste planté près de la porte, une large flaque d’eau s’élargissant à mes pieds, la regardant bouche bée, sans comprendre ce qu’elle vient de me dire. Devant mon air égaré et mouillé, elle précise avec un clin d’œil :



Je la remercie encore et lui emboîte le pas. Elle me tient écarté un rideau à lanière et je la frôle avec mon imperméable détrempé qui, au passage, se frotte sur sa poitrine et y laisse une large trace humide.



Et elle rit.

J’entre dans un studio où un canapé-lit en skaï rouge occupe une grand partie de la pièce. À l’opposé, un bloc cuisine et au milieu, une table en formica où s’étalent quelques rouleaux, une brosse, un peigne, des épingles à cheveux. Partout où un plan droit le permet, des poupées maison, réalisées au crochet, décorent la pièce. Une ambiance très kitsch. Mais tout est propre et net.



Je me retourne vers elle et soulève mes sourcils, en guise d’incompréhension. Elle comprend, que je ne suis pas Vaudois et se reprend :



Mais chassez le naturel, il revient au galop, car elle ajoute :



Cette fois, j’ai l’impression d’aborder un autre monde.



Et elle m’aide à ôter mon imperméable, qui continue en effet à dégouliner sur son parquet. Malheureusement, ma chemise est aussi une véritable serpillière, comme mon pantalon.



En deux secondes, je me décide à me déshabiller et me retrouve en slip, au milieu d’un studio suisse inconnu, face à une jeune femme qui me lorgne, en blouse grise, la poitrine largement tachée par l’eau de pluie que je lui ai laissée à mon frôlement. Dans un geste très féminin, elle porte sa main à sa poitrine et tente de lisser le devant de sa blouse, éprouvant au passage le taux d’humidité que je lui ai déposé.



Et elle se tourne et déboutonne sa blouse qu’elle enlève.


Bigre. La voilà en culotte. Elle a une chair blanche, diaphane. Une petite culotte mauve, en voile transparent met en relief le dodu des fesses, partagées par une jolie raie, profonde et attirante pour mes yeux (et plus, si elle n’est pas farouche !). Des hanches larges. Des cuisses musclées. Un dos droit marqué de taches de rousseurs. Pas de soutien-gorge. Une bouffée de chaleur envahit mon corps, nu et tend mon slip.

Dos tourné, tout en suspendant sa blouse, elle m’interroge et bavasse. Durant quelques instants, je crois qu’elle cherche à me faire patienter, en attendant d’enfiler un autre vêtement, mais non. Elle se retourne d’un bloc. L’endroit vaut l’envers.


Une poitrine en forme de pommes, aux mamelons étroits et pointus, un ventre plat et son slip, qui est suffisamment translucide pour me prouver qu’elle s’épile les poils du pubis.



Je m’installe et elle me rejoint. Elle se cale à mon côté, nos cuisses se touchent et elle love sa tête sur mes épaules.



Comment refuser pareil service en de telles circonstances ?


Et doucement, je lui frotte le dos, entre les omoplates jusqu’aux reins. Sa peau est douce, tendre, élastique, fine. Ma main se fait de plus en plus tendre et d’un frottement, je passe à une caresse le long de la colonne vertébrale, m’égare vers les flancs. Elle écarte un peu les bras et mes doigts rencontrent la naissance des seins, remontent par-dessous.


J’apprécie leur douceur, cette peau fine qui les enveloppe. Mes doigts explorent les mamelons qui réagissent rapidement. Ils se fripent, durcissent et font sortir leurs pointes. Mes doigts et mes mains pressent ses seins. Je les malaxe, les triture, les empaume. Je les tire pour les porter vers mes lèvres, les agace avec elles. J’entrouvre la bouche et peux les mordiller, tendrement. Sous mes dents, les tétons durcissent, prennent du volume, s’excitent. Et Annette, aux soupirs qu’elle émet, me prouve que ce traitement la réchauffe et… l’échauffe.


Ma main, descend vers le ventre, qu’elle creuse à mon passage, laissant libre le chemin entre l’élastique de son slip et la peau du ventre. J’atteins le mont de Vénus, rendu volontairement imberbe. Le contact est satiné. Mes doigts glissent vers les premiers plis de son intimité, les écarte pour trouver le clitoris.


Son petit bouton est déjà tendu hors de son enveloppe et tressaute au premier contact de mon doigt. Lubrifiée, lisse, chaude, la petite excroissance quémande les caresses. Je m’y attarde longuement, déclenchant de longs gémissements de la part de sa propriétaire, qui ouvre ses jambes pour m’inciter à aller plus bas encore. Et mes doigts écartent ses lèvres grasses et moelleuses, humides de plaisir, puis l’envahissent et pénètrent dans son antre chaud.


Sous cette première pénétration, son corps s’arc-boute. Ses reins se creusent, ses jambes s’écartent et se tendent. Sa respiration devient ahanante.


Ses mains, nerveusement, se referment sur mon slip, où mon pénis s’est durci et marque sa forme, proéminente et totalement suggestive. J’entame un lent va-et-vient avec mes doigts trempés de son plaisir. Je cherche à lui procurer un maximum d’excitation.


Sa main, crispée sur mon sexe, par petites pressions plus ou moins fortes, entame une forme de masturbation qui augmente mon désir de ce corps alangui entre mes bras. Et j’accélère le va-et-vient de ma main, jusqu’à ce qu’Annette pousse de longs et profonds soupirs et bloque ma main entre ses cuisses, me signifiant ainsi qu’elle vient de jouir.


Tout en reprenant son souffle, elle ne me lâche pas. Au contraire, ses doigts ont défait mon sexe de son enveloppe de tissu et elle me caresse ostensiblement.



Cette fois, je suis bien décidé à effacer toutes les avanies que j’ai pu subir ces derniers temps. La pauvre petite Suissesse va savoir ce que vaut un Français excité et frustré par toutes sortes d’aventures que je lui tais ! Je l’allonge sur le canapé et me retrouve en elle. Elle croise ses jambes derrières mes reins, ouvre largement son bassin, m’enserre dans ses bras et là, j’avoue à ma grande honte (mais un moment de honte est si vite passé) que je lui fais une brillante démonstration de mon état d’excitation. Oui, mais c’est aussi oublier que ces dernières heures m’ont déjà passablement… asséchées… en même temps qu’elles m’ont aussi terriblement excitées… et le seul fait de repenser à la blonde Annabelle et à la brune Armelle, s’occupant de mon sexe, enflamme mon imagination, réveille mes souvenirs et me fait jouir rapidement… Trop rapidement.


Et voilà que je me retrouve, le nez dans les seins en pomme d’Annette, le souffle court, la queue mollassonne, gluante de notre plaisir. Sous mon ventre, je sens le corps d’Annette tressaillir, se dandiner, bouger, remuer comme pour dire « encore ! »…


En gros plan, j’ai la vision de son mamelon gauche, excité, dur, pointu… dernière vision que j’enregistre avant de sombrer dans un sommeil comateux.


Lorsque j’ouvre un œil, une large bande de soleil traverse la pièce. Une odeur de café se mêle à une vague odeur d’essence et de foin. Venant de loin, un brouhaha me parvient, étouffé, puis le « ding » d’une clochette, un « A la revoyure ! » et le dring d’une autre sonnette, stridente, qui me perce les tympans.


Je me redresse. Sur moi, une couverture en patchwork multicolore. Au moment où je mets le pied au bas du canapé-lit, Annette, en blouse grise, jambes nues, auréolée d’une coiffure toute frisottée, d’un blond clair tirant sur le roux, entre. Les deux mains dans les poches, elle s’appuie sur le chambranle.



Une heure ! Merde… mon rendez-vous à Divonne ! Raté. Tant pis. Annette, gentiment, me sert une tasse de café fort et m’indique la cabine de douche, dans une pièce attenante à la boutique. Elle me rend mes habits séchés… et repassés. Elle m’explique aussi que je me suis écroulé hier soir et qu’elle n’a pas eu le courage de me réveiller, d’autant que la pluie n’a eu de cesse de tomber, jusqu’à tôt ce matin encore. Et ajoute, en baissant la voix, qu’il faut être sage, parce que son père est là, à la boutique.


Fort de ses informations et à regrets, je prends rapidement congé de ma charmante hôtesse et reprend ma route en direction de Divonne, où je vais aller m’excuser pour mon rendez-vous raté et suivre mon chemin jusqu’à Arbois, en Franche-Comté, où d’autres aventures devraient m’attendre pour ensuite vous les narrer…