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n° 09485Fiche technique30001 caractères30001
Temps de lecture estimé : 17 mn
29/07/05
Résumé:  Une momie comme juge, un taré comme accusateur et un fantôme comme avocat... C'est mal barré...
Critères:  fh ff magasin cérébral facial fellation cunnilingu pénétratio délire fantastiqu
Auteur : Athanor

Série : Le Bazar

Chapitre 05
Le procès

Je m’appelle Sébastien… Prisonnier dans un Bazar… Sans limites… Le sexe est roi… Nous sommes ses esclaves… Il y a une sortie… Il y en a une, quelque part… Encore faut-il la trouver. Mon ennemi est proche…. Je le connais… Je suis mon propre ennemi…



*




La voix fut un coup de tonnerre. Cela faisait un bon moment que je restais pratiquement immobile sur ma chaise, me bavant dessus, tranquillement. Mes muscles et mon esprit semblaient en vacances. Je voulus tourner la tête, pour connaître les environs, mais la nausée me monta aux lèvres.



Je ne perçus aucun mouvement de la part d’éventuel voisin et, comme j’étais le seul à être éclairé, je me sentis quelque peu visé. Tendant les bras dans l’ombre, je trouvai une espèce de barrière devant moi. Je m’en servis pour me redresser.



Je me laissai retomber sur ma chaise et juste après, une autre douche de lumière éclaira un homme, habillé de rouge, affublé d’une longue perruque blanche et bouclée.



Je laissai échapper un rot. Le mot « drogue » me vint à l’esprit. La façon dont ma tête tournait dans tous les sens ne pouvait me laisser aucun doute. Quant à l’estomac, c’est classique chez moi. Toutes maladies, contrariétés, passent par mon ventre. Très gênant avant d’entrer en scène.



La douche s’éteignit et le silence s’installa. La discussion m’avait quelque peu échauffé. C’était une bonne chose, car je parvenais à m’habituer à la drogue. En tout cas, les effets, sur mon estomac, se dissipaient peu à peu.



Une nouvelle douche s’éclaira, juste devant mon nez et l’homme rouge apparut.



La salle s’éclaira totalement, une foule de badauds scandait la folie tandis que les jurés se disputaient l’un des deux maux. La juge ne disait rien, mais gardait le rythme rapide en frappant son bureau à l’aide d’un marteau. L’intensité de la lumière devenait insupportable. Je cessai de crier et fermai les yeux. Aussitôt, tout le monde se tut. J’ouvris les yeux, le noir était total.



Une nouvelle douche éclaira un nouveau personnage. C’était une femme d’une vingtaine d’années assise à un bureau. Je ne vis pas son visage, mais fus impressionné par le biberon géant posé à côté d’elle.



La personne était restée dans le noir. Je n’avais pas eu le temps d’apercevoir son visage, tout à l’heure, mais j’étais certain de connaître sa voix. Je connaissais la juge. Je n’eus pas le luxe de m’attarder sur cette question, car une nouvelle douche s’éclaira. C’était la photo, grandeur nature, d’une femme. Mon ancienne prof de bio.



La présidente donna un coup de marteau et les lumières éclairèrent toute la salle. Mais ce n’était plus la même. Il s’agissait de la classe de biologie. Mademoiselle Ferra était au tableau et m’interrogeait.



Je regardai autour de moi, un peu déboussolé. De position assise, je me retrouvai debout, près du tableau. Devant moi, il y avait les photos, grandeur nature, des élèves assis à leur table. Ils n’avaient pas tous le même âge. J’en voyais encore certains, dans ma vie d’avant le Bazar et ceux-là avaient l’air d’avoir 25 ans. La classe n’avait pas de murs. Autour de nous, c’était l’obscurité.



Je ne savais même pas que ça existait. Pourtant, je m’entendis répondre.



Je restai interdit un moment. Comme par magie, le dessin d’un sexe masculin était apparu au tableau.



Elle s’approcha de moi et déboutonna mon pantalon. Pendant l’opération, j’avais une vue plongeante sur son décolleté.



Elle baissa totalement mon caleçon et, soulevant mon pénis, elle passa sa langue humide contre mes bourses.



Cette fois, elle engloutit totalement mon sexe dans sa bouche. Cette femme qui avait accompagné, d’une certaine manière, mes premiers émois, me suçait divinement. J’avais beaucoup de mal à bouger. Mais petit à petit, mes mains parvinrent à sa poitrine. Elle se redressa un peu pour que je puisse les caresser, à volonté. Dans le même temps, je m’entendais parler. Des mots que je ne connaissais même pas, comme épididyme ou smegma.



À peine avait-elle terminé sa phrase que j’éjaculai. Ce fut brusque et violent, mais elle eut à peine un mouvement de recul et dit avec un grand sourire :



Elle grimpa sur son bureau et retroussa sa jupe. Comme je l’avais toujours rêvé, elle ne portait rien dessous.



Le dernier conseil était inutile. J’allais et venais dans cette grotte humide et douce. Des frissons me parcouraient le corps. Ferra semblait, elle aussi, apprécier ce moment. Ses jambes tremblaient contre mes bras et ses petits soupirs se faisaient râles. Ses mains qui, tout d’abord, avaient libéré ses petits seins, parcouraient fébrilement son corps.


Les photos discutaient entre elles. Je ne comprenais pas leurs paroles. Sûrement parce que j’avais un centre d’intérêt plus passionnant. Au bout d’un temps, elles firent silence et j’entendis des coups de talons, sur le sol, accompagner en rythme mes coups de reins.

Ferra hurlait des insultes, se déhanchait dans tous les sens, proposait à d’autres photos de venir l’aider à jouir. Les coups de talons étaient de plus en plus rapides et je me sentis obligé de suivre leur rythme. Et, alors que je ne pensais plus qu’à me laisser aller, son corps se crispa brusquement et je fus pris dans l’étau de ses genoux. Je m’immobilisai. Elle s’apaisa doucement, se contracta de nouveau puis se détendit presque aussitôt en poussant un long soupir.



Je sursautai malgré moi, alors qu’elle essuyait les dernières traces de sperme qui lui restait au visage. Pourtant, je l’avais rêvé, ça aussi.



Je retirai vivement ma queue de son sexe et, comme je la tenais par les hanches, je la rejetai et elle glissa de son bureau pour s’affaler, fesses en l’air, sur les photos.



Une main se posa sur mon épaule par derrière. Le directeur ?… La directrice. Femme d’une quarantaine d’années, le corps sec comme une momie.



L’infirmière entra en tirant Ferra, totalement nue, par une laisse maintenue à son cou par un collier de cuir noir.



De leur coté, l’infirmière et Ferra s’embrassaient furieusement. La blouse de l’infirmière était déjà pratiquement déboutonnée. Ferra lui tordait le téton droit, ce qui semblait être apprécié.



Je sortis du bureau en courant. Tout était noir sauf un petit chemin de lumière blanche que je suivis. Je tombai rapidement nez à nez avec un groupe de personnages, masqués d’un voile blanc et qui ne cessait de répéter la même chose.



Je fus ballotté dans tous les sens. Certains essayaient de me retenir, d’autres ne se gênaient pas pour me frapper. Il ne fallait pas que je m’arrête. Un travail. Il me fallait ce travail !



J’étais dans la pénombre et j’avais perdu le chemin de lumière. Tout à coup une douche dorée éclaira l’infirmière qui tenait toujours Ferra en laisse. Elle était nue sous sa blouse totalement déboutonnée. Elle me fit un signe du doigt et, lorsque j’arrivai à leur hauteur, elle me montra la porte du directeur. Mais cette fois, le mot « Casting » était inscrit dessus.

Emu à l’idée de mon premier rôle au cinéma, j’inspectai ma tenue et me recoiffai avec mes doigts. Après avoir repris mon souffle, je frappai.



Mademoiselle Ferra était avachie, sur une chaise et écartait ses cuisses, au maximum, pour faciliter les mouvements de langue de l’infirmière. Un soudain vertige me prit. J’eus l’impression que le spectacle s’éloignait de moi. Je ressentis une brusque douleur derrière moi et je me retrouvai sur ma chaise d’accusé. Devant moi, seules les deux femmes, qui continuaient à se câliner, restaient visibles.



Il écarta un pan de sa robe rouge et tendit sa queue en érection vers la bouche de ma prof de biologie. Cette dernière l’accepta dans sa bouche et le pompa dans toute sa longueur.



D’un brusque mouvement d’humeur, il tira sur la laisse de Ferra et l’expulsa hors de sa chaise. Elle eut à peine le temps de remettre à quatre pattes qu’il la sodomisa sans ménagement.



Mais ma pauvre révolte ne calma guère le couple.



Au mot théâtre, mon sang se glaça. Ce mot, prononcé de cette manière… Ils n’auraient pas osé faire ça ! Une nouvelle douche s’alluma à côté de moi. Sûrement pour éclairer mon avocate. Je ne voulais pas la regarder et je suais à grosses gouttes. Nouveau style de tentation. Un simple coup d’œil me suffit. C’était elle, ce visage basané, perdu dans les boucles de ses cheveux noirs. C’était elle et elle souriait. Un sourire à incendier l’âme d’un De Vinci. Belle. Douce. Si proche. Trop proche.


Je me relevai brusquement et reculai. La douleur enfouie pendant des années éclata dans ma poitrine. Elle se mélangea avec la colère et l’indignation.



Les voix se mêlaient aux coups de marteau de la juge. L’univers se mettait en branle et tournait autour de moi.



L’univers, retrouvant ses marques, cessa de tournoyer. Et moi, naufragé toujours pris dans la tourmente, je fus expulsé de la salle par une force invisible. Mais je ne regardais pas ma destination. On m’éloignait encore d’Alexandrine.


*



Je ne pus m’empêcher de rire. Je n’avais pas l’humeur à ça, pourtant.



La lumière m’éblouit un moment. Lorsque j’ouvris les yeux, l’ombre d’Alexandrine n’était plus là. J’étais dans une sorte de cave, inondée. De gros piliers de pierre soutenaient l’ensemble. J’entendis des pas dans l’eau. Je crus que c’était Alexandrine, mais non. Alexandrine n’avait rien d’une sorcière.



Ce « vous » avait une signification qui m’échappait un peu. Enfin… Quand je dis « un peu », c’est en comparaison avec le reste.



Je resserrai mon étreinte. Je pouvais lui briser le bras. Et même la nuque, si je le voulais. Le pire, c’est que je commençais sérieusement à le vouloir. Des larmes. Je pleurais.