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Temps de lecture estimé : 22 mn
04/09/05
Résumé:  Les clés du plaisir féminin sont révélées à Antoine.
Critères:  fh fbi jeunes cérébral voir nopéné init
Auteur : Zébulon            Envoi mini-message

Série : La culotte de Charlotte

Chapitre 05 / 08
L'initiation

Antoine donne une fête chez lui. Il n’y a pas de raison particulière, pas d’anniversaire ou d’évènement à fêter. Simplement l’envie de faire la fête. Il a invité tous ses amis, c’est-à-dire une vingtaine de personnes. Son appartement est petit, mais ils aiment bien s’y retrouver, mettre la musique très fort, boire et danser jusqu’au bout de la nuit. Encore une réminiscence de leur vie d’étudiants !


Cette soirée-là avait un intérêt tout particulier pour eux. Ils l’attendaient avec impatience. Car Jean-Michel allait leur présenter sa copine. Jean-Michel avait une copine ! Lui, que de mémoire commune, on n’avait jamais vu avec une fille. Et pourtant, il approchait des trente ans. Il avait donc réussi à s’en trouver une. On ne savait rien sur elle, pas même son prénom. Car depuis deux semaines qu’ils étaient ensemble, on ne l’avait pas vu, le Jean-Michel. Il se décidait donc enfin à la présenter.


Tout le monde est déjà arrivé. L’apéro va bon train, la musique a encore un volume raisonnable. On sonne à la porte. Antoine va ouvrir. C’est Jean-Michel et sa copine. Ils sont debout dans la pénombre du palier, où la minuterie s’est arrêtée. Antoine les fait entrer.


Et là, dans la lumière du salon, il a le choc de sa vie. Il est devant la plus belle femme qu’il n’ait jamais vue ! Son visage triangulaire aux traits très fins met en valeur ses yeux vert émeraude. Ses longs cheveux bruns tombent en boucles légères sur ses seins qui tendent l’étoffe de son chemisier. Sa taille fine surplombe des fesses rondes qu’on devine très fermes sous le tissu moulant de son pantalon.


Antoine avait déjà vu des filles comme ça dans les magazines ou à la télé. Mais là, cette sublime beauté est à un mètre de lui, en chair et en os. Il en reste coi. Et à en juger par le silence derrière lui, l’assemblée est également passablement stupéfaite.


Jean-Michel rompt enfin le silence, un peu gêné :



Tout le monde vient alors saluer les deux nouveaux arrivants. Les garçons font la queue pour faire la bise à Carole. En serrant la main de Jean-Michel, ils lui lancent un regard admiratif qui veut dire « Ben mon salaud, tu t’emmerdes pas ! »


Les filles sont d’instinct sur la réserve. Chacune évalue à quel point cette créature est plus belle qu’elles et la conclusion leur fait faire une grimace intérieure. Le miroir de l’entrée est usé par les regards furtifs des filles qui jugent le volume et la forme de leurs propres seins et fesses. Puis ces mêmes regards se reportent tout aussi furtivement sur Carole, pour la comparaison. Certaines filles vont se servir un nouveau verre.


Antoine se ressaisit. En bon maître de maison, il invite le couple à s’asseoir et leur propose un verre. Puis ils se mettent à discuter. Dès que Carole ouvre la bouche, il reçoit une nouvelle décharge en plein cœur. Sa voix est celle d’un soprano, douce, chantante et suave. La voix féminine par excellence.


Rapidement Jean-Michel se lève et va rejoindre un petit groupe. Les garçons veulent avoir des détails sur leur rencontre, comment il l’a séduite, etc…

Antoine et Carole restent seuls sur le canapé. Pour lui, plus rien n’existe au monde à part elle. Il n’entend plus la musique, les rires derrière lui, le bruit d’un verre qui se casse en tombant sur le carrelage. Il est plongé dans les yeux de Carole, suspendu à ses lèvres.


La soirée continue. Ils discutent toujours. Carole n’a prêté attention à personne d’autre qu’à lui. Elle s’est juste levée à un moment pour aller danser un slow, à la demande insistante de Jean-Michel. Puis elle est venue se rasseoir en face d’Antoine. Ils découvrent ensemble qu’ils ont lu les mêmes livres, vu les mêmes films, vibré aux mêmes émotions, partagé les mêmes réactions face aux évènements de ce monde. Ils sourient, ils rient, ils s’émeuvent, ils fredonnent, ils miment, ils font les clowns.


Antoine est amoureux. Pour la première fois de sa vie, il est amoureux. Pas troublé comme il l’avait été par Charlotte ; pas excité comme il l’avait été par Laure ; pas attendri comme il l’avait été par Julie ; pas énervé comme il l’avait été par Catherine ; pas indifférent comme qu’il l’avait été pour les trois autres. Amoureux ! Antoine a eu le coup de foudre pour Carole.


La soirée se termine. Tous les copains partent les uns après les autres. Et il discute toujours avec Elle. Cela fait plus de cinq heures qu’ils discutent, indifférents aux autres. Jean-Michel vient chercher Carole.



Elle acquiesce avec un sourire contrit. Le charme est rompu, la réalité reprend ses droits. Ils prennent congé sur un sourire furtif de Carole à l’attention d’Antoine.


Une fois seul, il parcourt l’appartement de long en large. Il est pris dans un tourbillon de sentiments. Carole occupe tout son esprit. Il se repasse toute la soirée. Son arrivée, leur discussion, sa voix, ses yeux, son rire, toutes les expressions de son si beau visage. Ah ! ce visage ! Que peut-il y avoir de plus beau au monde que ce visage ? Existe-t-il de plus beau mouvement que celui de ses cheveux quand elle tourne la tête ? Qu’y a-t-il de plus lumineux que son sourire ? Peut-on trouver un son plus pur que celui de ses éclats de rire ?


Puis d’un coup, un autre visage surgit dans son esprit. Jean-Michel ! Carole est la petite amie de Jean-Michel ! C’est un bon copain. Il ne peut pas draguer la petite amie de son copain. Carole est inaccessible, protégée par le code d’honneur implicite de tous les copains du monde.

« Nom de Dieu, c’est pas juste ! » pense-t-il, pris d’un incommensurable sentiment d’injustice.


Il ne ferma pas l’œil de la nuit. Le visage de Carole hantait son esprit. Puis systématiquement celui de Jean-Michel venait casser cette douce vision, la frappant du sceau de l’interdit. L’esprit d’Antoine se débattait dans cette contradiction sans y trouver de solution. Il se dit que Roméo avait dû connaître à peu près les mêmes tourments dans sa passion pour Juliette. Mais ça ne le consolait pas.


Deux jours plus tard, le groupe d’amis se retrouve dans un pub. Le couple est présent lui aussi. Dès l’arrivée d’Antoine, le visage de Carole s’illumine. Il s’assied à la seule place disponible, en bout de table. Quelques minutes plus tard, sous prétexte de s’éloigner du haut-parleur trop bruyant, elle vient s’asseoir à côté de lui, obligeant les autres à se décaler d’une place. Jean-Michel reste à sa place, en pleine discussion avec un copain dont les intonations de la voix révèlent qu’il a bu un peu plus que de raison.


Ils reprennent leur discussion là où ils l’avaient laissée deux jours plus tôt. Ayant vérifié discrètement que le brouhaha ambiant leur assure une intimité suffisante, ils dérivent rapidement vers des sujets plus personnels. Antoine apprend ainsi que Carole vient de s’installer dans cette ville où elle ne connaît personne, mais où ses parents viennent d’acheter une maison pour leur retraite. Jean-Michel est leur voisin. Elle lui fait comprendre qu’elle s’est mise en couple avec lui d’une part parce qu’il est gentil, certes, mais aussi dans l’intention qu’il lui présente ses amis, afin de commencer à connaître du monde. Elle lui expose qu’il n’y a rien de pire de d’arriver dans une ville sans y connaître personne, car il est alors très dur de se créer un cercle d’amis. Elle le sait, car elle vient de faire l’expérience dans sa ville précédente, qu’elle vient de quitter au bord de la déprime.


Antoine se sent rassuré par ce discours. Elle n’est pas amoureuse de Jean-Michel. C’est une très bonne nouvelle. Ils ne tardent pas à échanger leur numéro de téléphone. Puis d’un coup, la musique s’arrête, la cloche retentit et le patron beugle à travers le bar :



Le groupe sort et se sépare.


Antoine rentre chez lui le cœur léger. Elle n’est pas amoureuse de Jean-Michel ! Elle est avec lui juste pour faire des connaissances. Et les connaissances, ça y est, elle les a faites. Même si les filles ne l’apprécient pas beaucoup. Des perspectives peuvent donc s’ouvrir devant lui. Il se prend à rêver.


Le lendemain, en fin d’après-midi, son téléphone sonne.



Antoine raccroche. Il est perplexe. Il est à la fois content, très content même, de la revoir, qui plus est chez lui, mais il est aussi inquiet. Elle va mal, qu’a-t-il pu se passer pour qu’elle soit dans un état pareil ?


Carole arrive. Elle semble bouleversée. Il la fait asseoir dans le canapé et lui propose un café, qu’elle accepte d’un air absent. Puis il l’interroge.



Antoine essaie de faire le point sur les informations qu’il vient de recevoir. Carole a quitté Jean-Michel. Elle est libre ! Mais quelque chose dans son discours le gêne. Cette opinion qu’elle a d’elle-même. Elle est très jolie, c’est vrai, mais qu’elle le sache et surtout qu’elle le dise, c’est gênant. Peu importe, elle est à nouveau célibataire ! Il chasse de son esprit toute note négative. Et puis c’est lui qu’elle est venue voir. C’est à lui qu’elle se confie. Ça veut dire quelque chose. Il décide tenter le tout pour le tout.


Il se penche vers elle et la prend dans ses bras. Le temps semble s’arrêter, il attend sa réaction. Carole passe à son tour ses bras autour de lui et le serre très fort. C’est presque gagné ! Il lui prodigue des paroles réconfortantes sur un ton très doux. Puis il penche sa tête vers elle et cherche ses lèvres. Elle s’avance vers lui, leurs lèvres se rencontrent. Ils échangent un doux baiser, presque timide. Leurs lèvres se séparent, puis ils se regardent. Elle attire sa tête vers elle et lui donne un baiser beaucoup plus érotique cette fois.



Carole quitte l’appartement après avoir posé un baiser sur la joue d’Antoine. Celui-ci jubile. Ça y est, il a embrassé Carole. Il est sorti avec la plus jolie fille du monde ! Mieux : c’est elle qui l’a embrassé. Son rêve est devenu réalité. Enfin presque, il ne lui reste plus qu’à coucher avec elle.


Le lendemain midi, comme promis, elle l’appelle. Ils conviennent de se voir chez lui le soir, pour le dîner. Antoine sort faire des courses. Il achète de quoi lui préparer un bon repas et il prend une bouteille de champagne, au cas où ils auraient à fêter une bonne nouvelle.


Un peu en retard, elle sonne à sa porte. Il lui ouvre et, avant qu’il ait le temps de dire quoi que ce soit, elle se jette à son cou et lui donne un langoureux baiser. Elle est habillée beaucoup plus légèrement que la veille, il peut donc sentir les courbes de son corps plaqué contre le sien. Le baiser, plus le contact de ce corps chaud, lui donnent instantanément une érection dont il se sent aussitôt honteux. Il ne veut pas qu’elle le sente, qu’elle s’imagine qu’il est trop émotif. Mais le sourire malicieux qu’affiche Carole lui fait comprendre qu’il est trop tard.



Antoine pense que sa ligne est suffisamment fine pour supporter quelques dérapages. Mais il sait que ce sujet est très sensible chez les filles, il préfère donc ne pas l’aborder. Il sert deux coupes, puis trinque avec son invitée.



Elle vide sa coupe rapidement et en demande une autre. Le regardant dans les yeux, elle lui lance :



Elle pose sa coupe pour l’enlacer de nouveau. Le baiser qu’elle lui donne redonne toute sa vigueur à son érection. Il est dépassé, mais complètement sous le charme. Cette fille superbe est là, dans son appartement, dans ses bras, et sa langue s’enroule autour de la sienne.



Cette fois, Antoine est complètement désarçonné. Jusqu’à présent, et jusqu’à ce moment-là, il était maître du cours des choses avec les autres filles, sauf avec Laure. Mais là, il ne maîtrisait plus rien du tout. Il indique du doigt la porte de sa chambre. Carole l’y entraîne et commence à se déshabiller. Il l’imite, pour ne pas être en reste.


Quand elle est entièrement nue, Antoine la regarde et a le souffle coupé. Comme la première fois qu’il la vue. Elle est magnifiquement belle. Sa silhouette n’est qu’harmonie et pureté des courbes. La femme telle qu’il l’a toujours imaginée. Ses seins sont ronds et fermes, deux demi-globes parfaitement perpendiculaires à l’axe du corps, à tel point qu’il se demande à quoi peut bien lui servir un soutien-gorge. Elle n’en a nul besoin, tellement ils se soutiennent bien tous seuls. La ligne du corps s’affine jusqu’à la taille dont le ventre, parfaitement plat, ne vient pas casser la courbe. Les hanches larges encadrent un triangle parfait de poils noirs. Le mont de Vénus est très proéminent, ce qui accentue encore sa féminité. Les cuisses sont longues et lisses, sans un gramme de trop.


Le sexe d’Antoine se redresse aussitôt. Il a une furieuse envie d’elle. Il veut lui faire l’amour, la pénétrer, la posséder, la satisfaire comme elle lui a demandé. Il l’allonge sur le lit et lui écarte les jambes. Son sexe lui apparaît. C’est la plus belle chatte qu’il ait jamais vue ! Le triangle de poils sur le mont de Vénus se divise en deux de chaque côté de la fente et se désépaissit. Les grandes lèvres sont très charnues, rebondies entre les cuisses. Elles encadrent des petites lèvres toutes aussi charnues, dont on peut parfaitement voir la bosse qui dissimule le clitoris. Les petites lèvres sont légèrement ouvertes sur une chair rose qu’il a immédiatement envie de lécher. Il enfourne sa tête entre les cuisses et pose sa langue sur la fente.


Instantanément, Carole serre les cuisses et lui relève la tête de ses mains.



À vrai dire, il ne voit pas ce qu’il a fait de mal. Il a fait comme ça avec les autres filles et aucune ne l’a repoussé. Sauf Catherine, à la fin. En tout cas, aucune ne lui a parlé de viol. Elle a envie, oui ou non ? C’est elle qui le provoque et voilà maintenant qu’elle le repousse ! Il ne comprend pas.



L’expression de dépit interrogatif d’Antoine doit être suffisamment parlante, car elle ajoute :



Antoine se sent comme un petit garçon pris en faute. Il est balancé entre l’envie de faire le fier-à-bras, comme avec les autres, et celle de lui dire la vérité. Mais il se dit que devant l’assurance de Carole, la sienne ne tiendra pas longtemps. Il choisit donc de dire la vérité. Il lui raconte ainsi toutes ses expériences sexuelles, ses succès et ses échecs, en détaillant par le menu les circonstances et le déroulement de ses ébats passés. Il se garde toutefois d’évoquer le souvenir de la vision de la culotte de Charlotte, jugeant que cet épisode dénote par trop sa candeur. Il met en revanche fièrement en valeur l’orgasme qu’il a procuré à Catherine, et son incompréhension de n’avoir pas réussi à renouveler cet exploit.


Carole hocha la tête à la fin de son exposé et commença :



Antoine accuse le coup. Il vient d’apprendre qu’il n’était pour rien dans l’orgasme, le seul orgasme féminin de sa vie sexuelle. Et qu’en plus, il s’y prend comme un manche avec les filles ! Eh bien, il a gagné sa journée ! Il regrette tout à coup d’en être arrivé là avec Carole. Avant, il croyait qu’il était un bon amant. Et patatras, toutes ses belles illusions sont balayées par une simple réflexion !



Il y a dans ces deux phrases un adverbe de trop au goût du garçon. Mais la promesse de révélations sur le plaisir féminin lui fait passer la pilule.



Antoine ne comprend pas du tout. Evidemment que les filles sont différentes des garçons, sinon ce serait des garçons. Pas besoin de le dire ! Devant son air dubitatif, elle poursuit :



Antoine ne voit pas bien ce que cette différence signifie. Il hoche néanmoins la tête.



Antoine acquiesça pour l’encourager à continuer.



Antoine est complètement perdu à ce stade de leur conversation.



Antoine pense avoir trouvé l’argument qui va démonter toute la belle théorie de Carole. Il attend sa réponse, convaincu de l’avoir piégée.



Antoine jubile. Il savait bien que ça ne pouvait pas marcher ainsi.



Antoine encaisse le coup. L’évocation de sa responsabilité dans ces possibles fiascos le met mal à l’aise. Il enchaîne :



Antoine frissonne de dégoût à cette simple évocation.



Antoine se renfrogne.



Antoine imagine furtivement Carole en train de faire l’amour à une autre fille, et la vision lui est très agréable.



Antoine est étourdi par cette progression érotique. Il vient d’apprendre les clés du plaisir féminin. Mais une question surgit dans son esprit :



Antoine souffle. Il commence à digérer toutes ces informations.