n° 09916 | Fiche technique | 32413 caractères | 32413Temps de lecture estimé : 24 mn | 23/11/05 |
Résumé: C'est la surprise : Laure revient pour un week-end et Clara les surprend le samedi matin. Un jeu inattendu avec les deux filles, des courses égrillardes avec elles. Suit une soirée au restaurant... | ||||
Critères: fh ff ffh fbi parking amour fmast cunnilingu jeu yeuxbandés | ||||
Auteur : Laure et JP (Un couple heureux de parler de son histoire) Envoi mini-message |
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Jean-Pierre, consultant, en déplacement, tombe amoureux de Laure, étudiante et escort-girl occasionnelle, qu’il a rencontrée comme un « cadeau ». Il la revoit dans une soirée mondaine en compagnie de Clara, son « amie » et collègue.
Clara, bisexuelle, lui apprend que Laure est homo… et attire Jean-Pierre chez elle, en laissant son amie avec son « client », qui va lui faire des ennuis. Il retrouve Laure dans sa chambre d’hôtel. Elle s’y est réfugiée. Ils passent la journée ensemble, et se découvrent l’un l’autre à travers des jeux amoureux inattendus.
Puis Laure s’installe par peur chez Clara, laquelle invite alors Jean-Pierre à les rejoindre… Mais, elle doit partir d’urgence, se faire oublier, et reprend ses études à l’étranger. Confiante, elle laisse Jean-Pierre aux bons soins de Clara…
Il vit avec elle, sans nouvelles de Laure, une relation tendre et ambiguë. À son tour, sa mission terminée, il part et se retrouve seul. En participant à un congrès à l’étranger, il retrouve Laure par hasard. Bloqués sur place par des retards de vols, ils reprennent leurs jeux amoureux, puis décident de rester un peu, avant de devoir se séparer à nouveau.
Laure poursuit sa découverte de l’amour hétéro, mais sa relation avec Clara la perturbe, laissant Jean-Pierre perplexe. Celui-ci revient et se retrouve seul, torturé.
Mais Clara, abandonnant son job, lui apprend qu’elle va se marier et s’invite chez lui. Une vie commune de quelques jours, faite de retenues, mais la chair est faible.
Laure fait la surprise à Jean-Pierre de revenir pour un week-end…
Samedi matin.
La chaleur que Laure rayonne me réveille. C’est vrai, elle est là ! Avec son arrivée surprise, l’ardeur de nos retrouvailles !
Il est encore tôt, mais l’heure de se lever : un long week-end en perspective !
Surtout ne pas en perdre une miette, Laure repart demain après-midi.
Je me dégage doucement pour la laisser encore dormir. Je l’admire, complètement détendue, un bras et une jambe émergeant des draps. Sa peau est dorée, ses cheveux épars, avec ses tresses, lui formant comme une couronne. « De sainte… ? » pensé-je en riant intérieurement en me remémorant la remarque de Clara.
o-o
Je furète dans l’appartement, rangeant ici et là notre fouillis d’hier soir.
À ce moment, j’entends une clé tourner dans la serrure : Clara !
Elle rentre et je l’intercepte en lui faisant signe d’être silencieuse.
Elle blêmit, se renfrogne, me menace d’un doigt vengeur, remarque le désordre de l ’appart, le sac de voyage, un soutien-gorge, une culotte…
Ses yeux lancent des éclairs. Ça va mal ! Enragée, elle lance :
Je la calme, car déjà prête à en découdre avec la présomptueuse qui a osé…
Interloquée elle réfléchit, puis explose :
Elle se précipite et ouvre doucement la porte de la chambre. Un coup d’œil lui confirme l’événement. Clara est ravie, complètement excitée.
Et sans plus attendre, je la vois se déshabiller rapidement, jetant ses vêtements à travers le salon.
Maintenant en slip et soutien-gorge – décidément sacrément bien fichue ! – elle rentre dans la chambre et très doucement, se glisse dans les draps.
Je reste sur le pas de la porte à observer, hilare. On va rire…
Laure a senti un mouvement, une odeur… Elle bouge, se tourne, me cherche d’une main, touche le bras de Clara et s’immobilise. Sa main cherche à nouveau, palpe, rencontre le soutif de son amie.
Comme si c’était brûlant, elle sursaute et se dresse brusquement sur un coude.
Un cri perçant : Laure réalise que ce n’est pas moi…
Puis un autre cri, suivi d’un « Ah ! Clara ! »
Laure s’assoit, poitrine à l’air, et l’attrape par un bras.
Nous éclatons de rire Clara et moi. Laure, abasourdie, m’aperçoit debout au pied du lit. Du coup, elle a le réflexe de se couvrir. D’abord furieuse une seconde, elle comprend et éclate de rire.
Laure se laisse tomber en arrière, puis se relève et joue à agresser son amie à coup d’oreillers, cherche à la pincer, à la virer du lit.
Clara n’est pas en reste :
Je décide de les laisser… Elles ont tellement de choses à se dire !
o-o
Le chahut dure un bon moment, ponctué de pauses pendant lesquelles je perçois leurs jacasseries… La faculté des filles à pouvoir parler entre elles pendant des heures !
Je vaque, comme on dit, à diverses occupations, attendant qu’elles aient achevé leurs retrouvailles, et qu’enfin elles se lèvent…
Soudain je remarque le silence. Aucun son ne me parvient plus de la chambre. Se seraient-elles endormies ? Curieux, plus qu’inquiet, je tends l’oreille derrière la porte. Je perçois des froissements de draps, des gémissements discrets. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine.
Non ! Seraient-elles en train de se faire un câlin ? Sacrifieraient-elles à leur double nature, pour chacune depuis longtemps mise en veilleuse ? En fait, rien d’étonnant ! Mais quand même !
Et moi comme un con derrière cette porte, à attendre !
Un cri, en trémolo : « Ahhhh ! », je reconnais Laure.
Un autre, plus puissant, rauque : « Ahhhhhhh ! », c’est Clara !
Puis un grand soupir articulant : « Jean-Pierre ! », venant de Laure.
N’y tenant de plus -après tout on m’a appelé-, je les rejoins. Les garces ! Sous les draps tirés jusque sous leurs seins à l’air, elles sont serrées l’une contre l’autre, comme deux perruches, hilares et effrontées.
Le tableau est royal : quatre superbes fruits gorgés de vie alignés, quatre tétons dressés qui me narguent !
Laure me coupe :
Et Clara de poursuivre :
Pétrifié, je reste sans voix. Elles m’observent tout sourire en pouffant comme des sales gamines. De la provocation ! Un jeu idiot.
Je feins l’irritation. Comment « choisir » ! Qu’est-ce qui leur prend ! De vraies lapines en chaleur…
Et je tourne les talons, contrarié, poursuivi par leurs rires, me rappelant mes pestes de cousines quand, très jeune, on se retrouvait tous les ans.
Laure s’est levée, et nue, me rattrape et m’enlace.
Et elle m’entraîne, me pousse dans le lit à côté de Clara qui m’accueille en soulevant le drap, et enfin se couche à son tour. Je suis coincé entre elles. Le contact de leur corps, la peau nue, de chaque côté, m’électrise. Mon slip se dresse comme une tente. C’est malin !
Je n’en reviens pas ! Deviner la bouche ! Ben voyons, là, comme ça ! Une mini partie à trois ! Elles sont gonflées ! Moi qui ne voulais pas… Et puis envolées les jalousies ? Leur complicité, leur alliance « sacrée » retrouvée, et dont ici et maintenant je vais être le jouet ? Bravo !
Laure s’accoude également, m’embrasse, tire le drap et pousse un sifflement admiratif, désignant d’un doigt ma virilité alertée.
Mal à l’aise, quand même… Je suis dans mes petits souliers ! Laure m’effleure le slip, me pressant, appréciant ma vigueur cachée.
Oui, me détendre, me laisser couler entre les tentacules de cette déesse à deux têtes, à quatre bras, à deux bouches… Ne pas penser, lâcher prise…
Je sens des mains me parcourir, faire glisser mon slip, j’entends des gloussements, et soudain une bouche humide et chaude qui m’embouche, suave. Délicieux ! Je me tords. Et puis une langue qui m’agace les bourses… des doigts qui les soupèsent, les griffent. Sublime ! La bouche inconnue me pompe, des dents me mordillent.
Un instant, la caresse cesse. J’entends : « Bravo ! », puis à nouveau une bouche qui m’absorbe, à fond, avec des palpitations de langue, beaucoup de salive, des dents qui me mordent doucement le gland… C’est trop !
Cette fois, aucun doute, je reconnais :
Et la voix de Clara :
Puis tour à tour les bouches alternent, me prenant, me lâchant. Et là je ne sais plus, je suis aux anges… Je sens que je vais me libérer, je me cambre, quatre mains et deux bouches me tirent des cris et des spasmes de plaisir… et à grands jets j’explose entre des lèvres – lesquelles, combien ? – que je ne reconnais plus ! Fantastique ! Une langue, deux langues ? qui finissent un nettoyage consciencieux, des bruits de succion, des halètements, des rires, des mains qui, délicatement, avec douceur me caressent jusqu’au calme revenu.
Je geins, fait mine d’ouvrir les yeux, et la voix de Clara :
Essoufflé, la poitrine parcourue par des petits baisers venant de partout, j’ouvre les paupières pour ne voir qu’un fouillis de chevelures blondes et brunes, des seins qui se coulent sur ma poitrine, s’y frottent de leurs tétons.
Laure et Clara, penchées sur moi, leurs cheveux mêlés, rivalisent des lèvres sur mon torse et sur mon ventre, puis s’embrassent, se caressent les seins, replongent sur moi. Torride ! Pour un peu, une nouvelle érection me viendrait… des mains me palpent encore comme essayant de réveiller mes ardeurs. Je gémis… en me relevant, les entourant de mes bras.
Elles se regardent en souriant, complices.
Laure rit en me prenant la main :
Puis d’un ton ferme et en riant, elle ajoute :
Laure est hilare et tape dans la main de son amie :
Clara est soudain songeuse et me prend aussi la main :
J’éclate de rire. Ces deux-là… elles ne se gênent décidément pas.
À son tour, elle est songeuse, mon aimée…
Bien… qu’ajouter ? C’est vrai que nous formons une sacrée équipe ! Laure a pris de l’assurance. Elle ne semble plus redouter la compétition avec Clara, et ses complexes presque oubliés. Restent ses pulsions homos qu’elle partage avec son amie, et peut-être maintenant, qu’avec son amie. Alors ? Et bien d’abord, vivons !
o-o
En fait, je suis comme un coq en pâte. Aux petits soins pour moi, qu’elles sont ! La journée ne fait que commencer, nous sommes samedi et elles décident de faire les magasins. « J’ai besoin de lingerie… » précise Laure, « et moi aussi… » ajoute Clara. Et puis l’appart de Clara à visiter. Un planning bien rempli. Jusqu’au soir, où Clara recevra son futur mari chez elle. Et pour Laure et moi ce sera un petit restaurant intime qui nous rappellera des souvenirs.
Rire de Clara pour toute réponse. Il faudra attendre.
Ça ne m’enchante guère, mais les yeux de Laure m’encouragent à accepter. « Ça y est ! pensé-je, « cette union à trois se forme… jusqu’à faire les courses ! »
Me voyant songeur, Laure insiste, l’air coquin :
Je soupire, vaincu.
o-o
Jamais autant de gens ne se sont retournés sur notre passage. Il faut dire que chacune me tient par un bras, que leur beauté rayonne, et que leur comportement vis-à-vis de moi ne laisse que peu de doutes sur nos relations. Elles « m’énervent » tour à tour ou ensemble par des petits baisers, des caresses sur la joue, des mains dans les cheveux. Leur mâle qu’elles promènent… J’en suis parfois gêné mais elles semblent ravies de jouer ce jeu…
Après avoir remué des tonnes de jupes, de chemisiers, d’écharpes, chargés de paquets, nous arrivons au rayon lingerie, espace où les hommes ressemblent à des éléphants dans un magasin de porcelaine ou à de sournois pervers… C’est en tout cas mon ressenti, l’impression que toutes les femmes présentes m’observent comme si j’étais un satyre !
De partout des mannequins en plastique aux formes parfaites et parés pour la guerre de la séduction. Qui un string affriolant, qui un soutien-gorge à vous rendre aveugle, qui un porte-jarretelles à vous rendre fou… Un festival de fesses, de cuisses, de seins… de dentelles, de rubans, de transparences, de couleurs. Si seulement le paradis ressemblait à ça !
Mes deux femmes sont à la fête ! Les yeux comme des gosses devant un arbre de Noël illuminé. Un plaisir à les voir fouiller, s’appeler : « Viens voir celui-là.. », juger : « Non, ça ne m’ira pas », hésiter : « Il est où, le rose de tout à l’heure ? » Comme elles sont deux, c’est pire. L’une à droite, l’autre à gauche, ça se croise, se rejoint, se sépare ; je finis par être saoulé de ce lieu infernal, de ces lumières, de cette débauche de sous-vêtements.
Laure m’accroche, m’attire, les yeux pétillants.
Elle rit et me chuchote à l’oreille :
Je l’embrasse tendrement.
Les joues rosies de plaisir, les yeux émerveillés, elle s’écrit :
Et elle repart, croisant Clara, rayonnante.
C’est superbe, de bon goût, très sexy. Je lui précise que je lui offre, comme je l’ai fait pour Laure : pas de jalousie à créer ! Il faut assumer ! Après m’avoir ruiné la santé, elles me vident le portefeuille ! Ah ! Les femmes !
Puis je m’esclaffe, examinant le redoutable accessoire :
Interloquée, presque furieuse, elle me jette :
Et elle se colle à moi et discrètement murmure :
Laure justement survient à ce moment, nous surprenant presque :
Intrigué, benoîtement, je demande :
Laure sourit et chahute des deux mains son amie :
Clara s’offusque :
Et elles se tombent dans les bras en riant. Je crois avoir compris. Elles vont sacrifier à Sappho, s’envoyer en l’air ! Elles ont combiné leur coup, mais où et quand ? Un complot.
À présent les essayages. L’une et l’autre, dans deux cabines contiguës, avec ce qu’elles ont choisi et ce pourquoi elles hésitent. Et là… c’est le cirque ! Elles jouent tour à tour à m’allumer, m’appelant, à moitié nues derrière le rideau, tour à tour ! « Et celui-là… qu’en penses-tu ? », puis à peine sorti, « Jean-Pierre, tu es là ? Viens voir… ». Et bien sûr les mains baladeuses, les bisous furtifs, les caresses discrètes. Je me demande comment l’une ou l’autre n’a pas essayé de me violer !
La vendeuse, plutôt mignonne d’ailleurs, sourit de ce manège.
Je reste interdit. On va rire…
Rentrant à demi je l’embrasse sur la bouche et lui tape sur les fesses, et me tournant vers la vendeuse ébahie :
Et j’entends Clara et Laure éclater de rire. Si elle savait, la vendeuse, qu’en plus, Laure et Clara…hop ! Empourprée, paniquée, elle bredouille :
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Tout ceci m’a chauffé un peu… Manipulé, je suis ! Mes yeux gardent leurs formes entrevues, mon nez leurs odeurs mêlées et pimentées, mes mains les effleurements du grain de leur peau. De retour, dans la voiture, elles rient de leur comportement :
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Nous visitons l’appartement de Clara. Dans la chambre, Laure apprécie la fermeté du matelas en s’y asseyant. Nous échangeons des regards troubles. Il ne faudrait pas grand chose pour qu’ici, tous les trois…
Mais Clara, gentiment et heureusement, nous rappelle qu’elle attend plus tard son fiancé, mais qu’elle aurait besoin de Laure pour l’aider à certains aménagements, à régler des détails.
Laure acquiesce et m’adresse de loin un petit baiser du bout des doigts, m’abandonnant pour cette parenthèse rose.
Et voilà ! Exit le mâle ! Gonflées ces nanas ! Mais c’est le cœur léger que je m’en vais. Après tout, passées les premières résistances, je m’accommode assez bien de cette situation, je ne vais pas me plaindre…
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Laure revient, rayonnante, très à l’aise, ses paquets à la main, comme si de rien n’était, comme si elle ne sortait pas des bras de la pulpeuse Clara.
Puis je la regarde, l’air inquisiteur et risque la question qui me brûle.
Elle m’enlace, me presse de ses lèvres, se fait chatte.
Et puis en me regardant droit dans les yeux, elle minimise :
L’enlaçant, je la serre fermement par les fesses, collant mon ventre au sien, décidé à rentrer définitivement dans son jeu :
Nous rions. C’est vrai. Cette union où nous nous « partageons » Clara est particulière ! Parfois je me demande comment j’en suis arrivé là… après tant d’hésitations chez elle, chez moi.
Mon bonheur et le sien sont à ce prix. Je dois m’y faire.
o-o
Comme prévu, soirée au restaurant.
Je l’ai choisi intime, une table dans un coin discret, avec des petites lampes. Des souvenirs, les petites lampes… Avant de sortir, Laure s’est changée. Une robe mi-longue, avec un décolleté à frous-frous, présentant la naissance des seins comme dans un écrin. Juste sexy, à croquer.
« Je mets le string à paillettes… » me dit-elle gentiment provocante, « pour tout à l’heure ! Hein ? »
Bien sûr j’aurai cette image en perspective toute la soirée ! Ses fesses soulignées par ce truc inventé par le Diable ! Ah ! je vais me régaler !
Comme nous sommes en tête à tête, je lui rappelle notre première rencontre, dans un restaurant qui ressemblait à celui-ci. Là où elle m’a envoûté, le début de notre aventure inattendue, de notre bonheur à construire.
Elle soupire, sourit :
J’ajoute en riant, me souvenant que j’étais resté sur ma faim et furieux :
Sa main serre la mienne, ses genoux cherchent les miens sous la table. Elle se penche en avant, m’invitant des yeux à me repaître de ses seins que j’entre aperçois dans l’échancrure de son corsage. Un peu de dentelle, une bretelle, des rondeurs mouvantes, un grain de beauté… Je louche, troublé et attiré par ce tableau.
Elle soupire, excitée de l’effet qu’elle produit sur moi :
Doucement, tendrement, nous parlons, nous serrant les mains, yeux dans les yeux.
Ses yeux se plissent, brillent de mille feux. Elle chuchote :
Nous éclatons de rire. Fantasme pour fantasme !
Puis elle soupire, se redresse, ses yeux me fouillent puis se troublent. Et soudain crispe ses doigts, ses ongles me griffant sauvagement, elle murmure, lèvres entrouvertes en se courbant vers moi à me toucher :
Amusé, je décide de lui chuchoter des choses intimes, histoire de l’énerver un peu plus, pour voir…
Ses yeux me vrillent, ses ongles pénètrent dans ma main, elle s’agite sur sa chaise.
Puis elle se replace, bien droite, les mains à plat de chaque côté de son assiette, la respiration profonde. Quelle est belle comme ça ! La faible lumière joue avec les éclats de ses yeux, les reflets de ses cheveux tombant sur ses épaules, sa poitrine se soulevant à chaque inspiration, laissant deviner des seins qui pointent…
Quelques secondes ainsi, à récupérer. Calme à présent. Ses mains reprennent les miennes, me les caressent. Elle remarque les traces laissées, presque à sang.
o-o
Dans la voiture, revenant chez moi, Laure est silencieuse, yeux fermés une main posée sur ma cuisse, tête rejetée en arrière. Elle croise et décroise ses jambes, frotte ses cuisses faisant « chanter » ses bas… Ça, j’aime !
Un hochement de tête et un sourire entendu me répondent, puis je sens sa main progresser sur mon pantalon, s’arrêter sur le zip de la braguette… et deux doigts fureteurs chercher à le faire glisser.
Le bruit du zip qui coulisse lentement me provoque un choc, sa main qui s’introduit ensuite, un énorme frisson… et une érection garantie !
Il était temps ! Je me gare dans mon parking souterrain, silencieux et désert à cette heure là. Voiture à peine arrêtée, Laure bondit au dehors et vient m’extirper vigoureusement de mon siège. Elle rit, les yeux gourmands et d’un geste attaque ma ceinture. Sa bouche me mord les lèvres et dans un souffle elle me jette :
Surpris, ahuri, je la vois retrousser sa robe et s’appuyer ventre sur la voiture. Dans la lumière blafarde, le tableau est dantesque. Ses fesses juste séparées par le léger string dont les paillettes brillent comme autant de diamants, ses cuisses ouvertes soulignées par la bande jarretière des bas, d’où un léger ruissellement s’échappe et luit !
Elle me tire par une main, impatiente. D’une voix rauque elle insiste :
Quand elle m’accueille, string repoussé, dans un gémissement, c’est de la soie, de la soie humide et chaude, avec des palpitations internes de son tunnel en feu…
« Où a-t-elle appris ça ? » pensé-je le sexe en fête.
Rapidement ses râles augmentent, amplifiés en échos par les murs en béton du parking. La lumière s’éteint, et dans l’obscurité, après un violent sursaut des reins, se cramponnant des deux mains à plat sur la peinture lisse du capot, elle laisse aller sa jouissance, sans crier, dans un long feulement de gorge.
À mon tour je la rejoins dans le plaisir, me lâchant dans son ventre, les mains crispées sur ses fesses, en plusieurs jets victorieux.
Impressionnant, comme ça, dans ce sous-sol ! Comme deux bêtes !
Toujours dans le noir, essoufflés, nous restons ainsi quelques instants, reprenant nos esprits, ses fesses remuant, me cherchant encore. Enfin elle se relève, me faisant face, assise, sur l’avant de ma voiture. Ses bras m’attirent, sa bouche chaude et haletante cherchant le baiser, tandis que d’une main elle me saisit le sexe, reprenant à pleine paume un malaxage savant, comme pour en extraire complètement tout ce qui pourrait rester de jus…
o-o
Nous montons chez moi et, dans l’ascenseur, elle se montre à nouveau conquérante.
Dès rentrés, nous nous retrouvons au lit le temps de le dire, dans un désordre indescriptible de nos vêtements mêlés.
Elle cherche ma main, la pose à plat sur son bas-ventre.
C’est vrai, elle frissonne, s’agite, les nerfs à vif, la respiration courte.
Mes doigts après, avoir joué avec ses quelques poils, s’immiscent dans ses moiteurs. Laure se cambre, me retenant d’une main, sa bouche dans mon cou.
Sa respiration se fait rapide, elle geint, se retenant de crier.
Pliée en deux, me repoussant, sa main remplace la mienne et, s’étant mise sur le ventre, la tête dans l’oreiller, elle a un orgasme violent, les fesses en l’air ! J’ai presque peur de la voir ainsi, n’en finissant pas de jouir, en étouffant ses cris.
Souplement elle se met sur le côté, m’attire contre elle, minaude.
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Maintenant elle ronronne, la tête sur ma poitrine, en ayant de temps en temps encore des petits sursauts, des soupirs.
À nouveau, je pense qu’elle est fragile sous ses airs affranchis. Je me sens responsable de son bonheur, de sa vie… de l’avenir. Pour toute réponse je la serre très fort, comme pour lui communiquer ma confiance…
Longtemps je lui ai murmuré mille choses pendant qu’elle se maintenait roulée en boule contre moi, comme un bébé, m’écoutant, se contentant de me chatouiller de ses cheveux en acquiesçant de la tête.
Enfin elle ne bougea plus, endormie, apaisée.
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Je ne dors pas, respirant à son rythme.
L’avenir. Quel avenir ?
Et tout bonnement, l’idée surgit, d’abord furtive, puis grossit, s’amplifie, s’impose finalement, évidente, incontournable.
Et si tout simplement on se mariait, « nous aussi » ? Pourquoi pas ?
Laure y trouverait la marque d’un projet solide pour nous deux. Un équilibre.
En m’endormant à mon tour, je me dis lui réserver la surprise pour tout à l’heure, chez Clara. Ça promet des émotions…