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12/11/06
Résumé:  Où l'objet se découvre.
Critères:  fh jeunes religion contrainte dispute intermast 69 fgode hdanus hgode aventure fantastiqu
Auteur : Lise-Elise  (exploratrice littéraire)            Envoi mini-message

Série : L'ambassadrice et le prophète

Chapitre 10 / 13
La statuette

Afin de consoler leur mère, la déesse Dyanar, du départ de son époux, le terrible dieu Hédion, Mysalis et Alquise ont fabriqué une statuette à la ressemblance de celui-ci. À son retour, voyant la statuette, le Dieu Père est entré dans une colère noire, à l’origine d’une séparation des sexes sur terre qui ne cesse de s’aggraver. Le dieu Atilbis, ni homme, ni femme, réussit à sauver la statuette et prophétisa l’avenir de l’humanité, donc des Dieux…


Fyrag et Thyris, marqués des signes de la prophétie, sont voués à l’accomplir. Mais quand ils découvrent enfin le texte, ils se rendent compte qu’une mauvaise décision de leur part peut précipiter le monde dans le chaos… Et que la bonne solution, ils ne l’ont pas, et doivent la trouver seuls. Pourtant, en apprenant que de nombreux candidats ont avant eux tenté l’aventure, ils décident d’ouvrir la porte, de quérir la statuette, malgré les risques que cela comporte.


Si vous ne vous souvenez pas d’avoir lu ça, alors, allez voir les épisodes précédents, ce sera quand même plus clair !


oooOOOooo


À sa ressemblance il est

Et grande est sa grandeur

À sa ressemblance il est

Et majestueuse est sa majesté

À sa ressemblance il est

Et séduisante est sa séduction

À sa ressemblance il est

Et combien terrible est le danger qu’il porte sur le monde


Chant de la quête, strophe 69


La porte était ouverte et il ne se passait rien. La pièce découverte était aussi sombre que celle où ils se tenaient. Une vague odeur de moisi se dégageait de l’ouverture. Ils s’approchèrent, à la fois déçus et intimidés. À la lueur vacillante des torches, ils distinguèrent d’abord un autel.

Sur la table, un objet.

Thyris tournait la tête à droite et à gauche, scrutant les recoins obscurs. La pièce était nue et vide. Ce n’était pas possible. Le livre ne pouvait pas mentir. La statuette ne pouvait pas avoir disparu. Elle se trouvait là, quelque part.

Fyrag s’approcha de l’autel. Peut-être fallait-il actionner un autre mécanisme. Il commença par tâtonner les bords de la table de pierre, puis les motifs centraux, des ornements simples, géométriques, semblables à ceux décorant les autels d’Atilbis. Il ne toucha ni au plateau, ni à l’objet posé dessus.


Un morceau de pierre noire, lisse, décoré de volutes dorées, au socle d’ivoire. Un objet long, presque cylindrique, large et épais à la base, à la pointe en forme de flèche adoucie.


Un olisbos.


Les informations se combinaient lentement dans l’esprit du garçon. Thyris avait dit « Une statuette à sa ressemblance ». Les disciples d’Atilbis parlaient parfois de « L’objet des dieux ». Hédion était entré en une fureur noire quand il l’avait vu. Il ne s’était pas reconnu. Il n’avait pas compris.


Le membre érigé du Dieu mesurait à peine 14 centimètres de long, pour quatre ou cinq de diamètre. Était-ce simplement possible. Hédion, le Dieu terrible, celui qu’on ne nommait que les yeux baissés, Hédion avait un sexe d’homme normal ! Fyrag secoua la tête. Il n’était pas un fidèle du Dieu Père, mais cette pensée était sacrilège. Il recommença à chercher un mécanisme secret. Il s’absorbait tellement dans sa tâche qu’il ne vit pas Thyris approcher. Quand il releva la tête, elle avait déjà la main sur l’objet. En un geste réflexe, il lui plaqua violemment le poignet sur la table.



Fyrag reconnu à peine la voix de la vestale. Le visage de Thyris était transformé. Les yeux écarquillés, la bouche gonflée, les traits tendus par une rage inexplicable, elle se débattait de toute son énergie. Fyrag, instinctivement, raffermit sa prise. Il appuya tant qu’elle lâcha l’objet. Il roula à quelques centimètres de ses doigts, et, bizarrement, la frénésie de la jeune femme sembla refluer légèrement. Elle tentait pourtant toujours d’échapper à la poigne de son compagnon, argumentant d’une voix méconnaissable :



Elle se trémoussait de façon indécente, et sa voix montait dans l’aigu. Jamais Fyrag ne l’avait vue ainsi. Jamais Fyrag ne l’avait vue perdre à ce point le contrôle d’elle-même. Cette fureur renforçait ce que son instinct lui avait dicté : il ne devait pas la laisser faire. D’une pichenette, il envoya rouler l’olisbos un peu plus loin. Il put légèrement desserrer sa prise. Thyris se débattait avec moins de conviction. Il la ceintura et l’éloigna un peu. Elle cessa vite de résister. Il l’emmena hors de la salle, et elle redevint elle-même. S’installant par prudence entre elle et la porte, Fyrag la lâcha.

Ils étaient en nage et hors d’haleine. Thyris portait au poignet la marque des doigts du garçon, et celui-ci ne comptait ni les bleus ni les griffures qu’elle lui avait infligés. Ils reprirent leur souffle.



Elle se tordit les mains, l’air égarée.



Fyrag la regarda, abasourdi. Il grommela :



Puis il reprit :



Ils se dirigèrent vers le dernier pan de mur.



Il était vide.


Ils se concentrèrent autant qu’ils le pouvaient. Ils projetèrent sur la surface lisse leurs pensées les plus parlantes. Il ne se passa rien.



Thyris secoua la tête.



Fyrag faillit la contredire, mais il haussa les épaules. Se disputer sur des points obscurs de théologie n’était pas le plus urgent. Thyris revint à la charge.



Le garçon lui saisit le bras.



Il se rendit compte lui-même de la stupidité de sa proposition.



Thyris se déportait insidieusement vers la porte. Le jeune homme affermit sa prise.



Elle le toisa.



Il y avait une ironie amère dans le ton qu’elle employa.



Elle le regarda au fond des yeux :



Fyrag desserra légèrement sa prise sur son poignet. Il la regarda, longtemps. Il mesurait toute la gravité de ses paroles. Il la lâcha tout à fait. Elle ne bougea pas.



Il se dirigea vers l’autel. Elle courut après lui, voulant l’arrêter à son tour. Mais il avait prévu l’attaque et l’esquiva. Il saisit l’objet avant qu’elle n’ait pu l’intercepter.



Thyris obtempéra pourtant. La présence de l’olisbos s’était faite plus forte, et elle tremblait de désir. Fyrag, maintenant le membre de pierre hors de sa portée, la débarrassa de sa tunique d’une main.



Il semblait terriblement malheureux.


Il approcha doucement le membre de pierre du sexe de Thyris. Il le promena lentement, effleurant les poils blonds de la toison. Il était terriblement concentré, les yeux fixés sur la pointe de l’olisbos, les sens en éveil, prêt à parer à la moindre attaque. Thyris gémissait doucement, et faisait légèrement onduler ses hanches. Rassuré, Fyrag s’autorisa à se détendre un peu.


Il décida de prendre son temps. Abandonnant le petit nid chaud, il fit glisser la pointe sombre sur le ventre de la jeune femme. Il traça des cercles, des spirales. S’attarda longuement sur le nombril, fasciné par le spectacle de ce ventre qui se contractait de plus en plus vite, comme si l’ombilic avait été un autre sexe particulièrement vorace.

D’un coup de rein, il s’assit sur la table. Il prit garde à ne pas même effleurer la vestale. Il promena la tige de pierre sur les seins, dessinant des boucles de plus en plus serrées. Les tétons de Thyris étaient dressés comme jamais, et les globes eux-mêmes semblaient durcis sous l’excitation. Soudain, il rompit le contact. La jeune femme eut un gémissement de désespoir, et tendit aussitôt les mains. Fyrag, se raidissant, éloigna encore l’objet. Il n’était pourtant pas tout à fait hors d’atteinte. Thyris l’effleura du bout des doigts, et son visage s’illumina. Avec prudence, le jeune homme descendit lentement le bras. Les mains de la vestale parcouraient fiévreusement la surface lisse, avec force et légèreté. Elle se mit à pousser de petits jappements de plaisir.


Insidieusement, Fyrag conduisit l’olisbos un petit peu plus loin. Quand il fut au-dessus de la bouche de Thyris, il n’eut plus un geste à faire. Avec reconnaissance, la prêtresse happa le pieu sombre et commença à l’astiquer. Fyrag dut se raidir : la pression conjuguée des mains qui massaient la pierre et de la succion qu’exerçait la jeune femme mit ses muscles à la torture. Il la laissa pourtant faire. Elle semblait apaisée.

Il dégagea l’olisbos de la bouche vorace, et, effleurant le corps de Thyris de la pointe humide, descendit jusqu’au bas de son ventre. Thyris fit tout son possible pour se maîtriser. Elle se contrôla au-delà du possible pour ne pas brusquement lancer les hanches en avant. Elle savait que c’était inutile, et cela, seulement, la retenait.


Fyrag mit fin à son attente. La pointe sombre glissa sans la moindre résistance. Il se retrouva, surpris, obliger de freiner le geste qu’il avait voulu vigoureux pour rompre à nouveau la fine barrière. Mais l’excitation de Thyris avait rendu toute fermeté inutile. Il ne voulait toujours pas la toucher, et avait pour cela fort à faire. Les hanches de la jeune femme s’agitaient en mouvements désordonnés, et chaque impulsion de l’olisbos la rendait plus folle encore. Soudain, sans que, trop concentré sur l’action, il ne puisse y parer, elle accrocha le sexe du garçon.


Fyrag se figea. La seule main de Thyris lui procurait des sensations extraordinaires. Profitant de l’avantage, Thyris se faufila entre ses jambes, prenant bien soin de serrer les cuisses pour que l’objet ne s’échappe pas. Le jeune homme n’eut d’autre solution que de se pencher pour ne pas laisser échapper l’olisbos. Il avait maintenant une vue superbe, les cuisses blanches, luisantes de sueur et d’excitation, encadrant le nid blond et rose dans lequel la tige vibrait. La vestale ne le laissa pas savourer le spectacle. Des deux mains et de la langue, elle reproduisait ce qu’elle avait fait subir au bâton de pierre quelques instants auparavant. Et Fyrag, devant la délicieuse attaque, ne trouva rien de mieux à faire que de se déchaîner à son tour. La langue démoniaque explorait tous les replis de son plaisir, alors que lui utilisait le poids de l’objet pour mieux la rendre folle. Il fit glisser légèrement la pointe dure le long de la perle bombée, et augmenta la pression comme la vitesse en descendant la pente trempée. Le cri que poussa Thyris ne lui donna qu’une envie : recommencer.

La jeune femme ne lui laissa pas le temps de se lasser. Brusquement, elle lâcha la verge humide de salive. Fyrag, surpris par le froid, regimba.



Fyrag affermit sa prise sur l’objet, tirant par là de nouveaux gémissements à Thyris. Celle-ci glissa alors sa langue le long de la raie du garçon. Surpris, haletant, le garçon découvrait un nouveau continent. Il en tremblait de plaisir, créant de nouveaux spasmes dans le vagin de sa partenaire.



Fyrag cherchait désespérément pourquoi donc il résistait. Un doigt trempé de salive se mit à jouer, lui aussi, avec l’œillet mobile. Thyris se fit joueuse. Elle caressait langoureusement de sa langue, agaçant de la pointe du doigt, et Fyrag se surprit à penser « Qu’elle rentre, mais qu’elle rentre ! ».



Fyrag, pantelant, vaincu, céda. Il enfouit sa tête entre les cuisses de la jeune femme, pinçant le clitoris entre ses lèvres, alors que l’objet de pierre changeait de main. Les doigts de Thyris s’activaient de plus en plus, elle avait complètement délaissé la verge parcourue de soubresauts. Elle tâtonna, cherchant une position pour pouvoir manœuvrer à sa guise.


Elle fut surprise à son tour. Le cul du jeune homme ne résista pas plus que son pucelage. Elle eut, par contre, très vite raison de sa continence. À peine l’olisbos eut-il coulissé trois fois que Fyrag se répandit, inondant ses seins d’une liqueur tiède, et provoquant un nouvel orgasme à la jeune femme.


Elle posa délicatement l’objet, Fyrag s’abattit à côté d’elle et, assommés, ils sombrèrent dans le sommeil.




Texte dédicacé à Benoblack, même si c’était écrit avant qu’il ne réclame.