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Temps de lecture estimé : 30 mn
04/12/06
Résumé:  Préparation d'un piège sensuel...
Critères:  fh ff frousses fgode pénétratio
Auteur : Nicolas  (Homme de 55 ans romantique)            Envoi mini-message

Série : Nicaline

Chapitre 03 / 07
Nicaline ou l'histoire d'une jeune femme de notre temps

De retour dans la salle de bain Mireille trouva Aline plus ou moins somnolente. Elle reprit place sur le tabouret et lui caressa le visage.



Aline enleva le masque, le posa sur le rebord de la baignoire et regarda son amie.



Mireille sourit et posa sa main sur celle de la jeune femme.



Quelques minutes plus tard, Aline était rouge comme un homard. Des épaules aux chevilles, sauf ses seins qui avaient eu droit à un traitement plus doux, et son sexe qui, lui, avait été complètement épargné, pas un centimètre carré de sa peau n’avait échappé à la friction énergique.



Par discrétion Mireille ne parla pas de leur mariage prochain. Elle ne voulait pas replonger sa nouvelle amie dans des souvenirs douloureux.



Mireille enveloppa Aline dans un grand peignoir en éponge moelleuse et se mit à lui frotter les épaules et le dos. Elle insista un peu sur les fesses et les cuisses puis la fit pivoter. Le peignoir s’ouvrit et elle put à nouveau contempler le corps magnifique de la jeune femme qui lui faisait face.



Mireille avait fermé le peignoir pour sécher les seins en question mais aussi pour ne pas être trop tentée. Elle le rouvrit et posa un baiser un peu appuyé sur chacun d’eux.



En disant cela elle les avait pris dans ses mains en coupe et les soupesait en les flattant.

Elle fit à nouveau pivoter son amie devant la glace cette fois :



Elles se retrouvaient à nouveau face à face. Les mains de la blonde pharmacienne étaient toujours posées sur le corps de la rousse secrétaire. L’une comme l’autre étaient troublées. Chacune sentait que l’autre la désirait. Aline leva ses mains et les posa sur la taille de Mireille. Elle l’attira vers elle et l’embrassa. Tout d’abord sur les joues, puis doucement ses lèvres cherchèrent un autre contact. Leurs bouches se trouvèrent. Les lèvres s’entrouvrirent, les langues se cherchèrent et se trouvèrent elles aussi. Elles restèrent l’une contre l’autre se savourant, se dégustant, prenant contact avec le corps de l’autre.

Les mains de la rousse remontèrent le long du corps de la blonde, et à travers le tissu touchèrent les seins ronds et fermes.



Ce disant elle dégagea les épaules de son amie et fit glisser le vêtement. L’encolure était large et l’opération ne présenta pas de difficulté. La gandoura accrocha cependant un peu sur les seins, et Aline dut tirer un peu plus fort pour vaincre l’obstacle.



D’un geste elle fit glisser le vêtement jusqu’aux hanches et la laissa tomber au sol. Ses yeux reflétèrent une surprise amusée.



Elles rirent toutes les deux de leur complicité et tombèrent dans les bras l’une de l’autre. Leurs corps nus se touchèrent pour la première fois, et elles s’embrassèrent à nouveau. La spontanéité de l’abandon de ces deux jeunes corps ne laissait aucun doute sur ce qui allait à nouveau se passer entre les deux femmes. Cependant, Mireille préféra retarder le moment où elles se donneraient l’une à l’autre.



Elle se baissa pour ramasser sa gandoura, et son visage se retrouva au niveau du sexe de son amie. Elle y déposa un rapide baiser et se leva.

Aline enleva le peignoir éponge et le suspendit derrière la porte de la salle de bain. En passant dans le couloir elle regarda en direction du salon où se trouvait Mireille.

Le téléphone était installé sur un petit meuble qui tenait à la fois du guéridon et du tabouret. En fait il était conçu pour pouvoir tout à la fois permettre de s’asseoir, offrir une surface où écrire quelques notes, et recevoir le téléphone et le minitel. Comme à son habitude Mireille s’était installée assise sur le confortable coussin, pieds ramenés contre les fesses, les genoux encadrant sa poitrine. C’était là sa position préférée. Seulement là elle exposait à des regards gourmands les coins les plus intimes de son anatomie. Sa conversation avec le pizzaïolo fut suspendue quelques minutes par l’arrivée d’un client. Elle sentit les regards posés sur elle et leva les yeux vers Aline. Alors dans un geste provocateur, elle ouvrit encore plus les jambes, passa une main sur son sexe, l’ouvrit de ses doigts habiles et titilla son clitoris. En même temps elle adressait à Aline un baiser du bout des lèvres. Puis elle reprit une position moins provocante. Elles éclatèrent toutes les deux d’un fou rire complice. Aline lui rendit son baiser à distance, et entra dans la chambre.


Quelques minutes plus tard elles étaient toutes les deux convenablement habillées, et s’installaient dans la cuisine pour un dîner réparateur.



En même temps elle sortait la demi-bouteille du réfrigérateur et l’ouvrait. Elle en rempli deux flûtes et les posa sur la table



Un voile trouble passa sur les yeux d’Aline. Elle pensa en elle même que sitôt trouvé une amie avec laquelle elle semblait plus que bien s’entendre, elle allait la perdre. Ce ne serait donc qu’une aventure sans suite. Mireille remarqua tout de suite son changement de comportement.



Mireille réfléchit un peu. Une idée lui traversa la tête.



Le carillon d’entrée mis fin à cet échange. Mireille descendit au rez-de-chaussée et remonta quelques minutes plus tard avec une pizza odorante et une bouteille bien fraîche.



À nouveau elles rirent, heureuses d’être ensemble, heureuses de cette communion qui s’installait entre elles.

Le champagne fini elles attaquèrent le plat qui venait de leur être livré.



La conversation allait bon train. La vie de la petite ville leur fournissait un bon sujet de conversation et cela permettait à la secrétaire de Pierre de se mettre dans le bain, d’une façon somme toute agréable. La pizza avait laissé la place au gâteau qui s’avéra onctueux et très goûteux. La bouteille de vin avait rendu sa dernière goutte, le café finissait de passer, elles étaient détendues, un peu euphoriques.


Le café pris elles rangèrent verres, assiettes et couverts dans le lave-vaisselle, et finirent de nettoyer la table. Plusieurs fois elles se frôlèrent, à chaque fois l’une et l’autre ressentirent une bouffée de chaleur caractéristique de leurs désirs.

Mireille éteignit les lumières de la cuisine, ferma la porte derrière elle. L’appartement était maintenant dans la pénombre. Dans le couloir entre la cuisine et la chambre, elles se frôlèrent à nouveau. La main d’Aline chercha celle de Mireille.



Mireille s’arrêta, prit son amie par les épaules, l’embrassa sur les lèvres.



Ceci dit, elle lui donna une petite tape amicale sur les fesses, et la prit par la taille.

Une fois dans la chambre, les choses allèrent bon train. En entrant Mireille alluma une lampe de chevet. La lumière douce se reflétait dans les yeux des deux filles. Face à face, elles se dévoraient du regard. Aline le souffle court, tendit la main vers la maîtresse des lieux, la prit derrière la nuque et l’approcha d’elle. Leur baiser fut comme les précédents doux, tendre, passionné.

Mireille profita de ce moment pour débarrasser son amie du déshabillé, puis fit glisser la longue chemise de nuit à terre. Sa compagne entièrement nue eut un frisson de plaisir, fléchit les genoux et pris la gandoura par le bas. Elle commença à la remonter lentement. À partir des genoux elle embrassa à petits coups le corps qui se dévoilait devant elle. Les cuisses puis le mont de venus glabre reçurent ainsi plusieurs dizaines de petits baisers pointus et tendres. Le ventre eut également sa part, les seins aussi. Maintenant Mireille avait les bras en l’air, la tête dans l’encolure de son vêtement, celui-ci au-dessus de la tête. Aline le tint d’une seule main, prenant de son bras libre la taille de sa compagne et l’attirant vers elle. C’est ainsi enlacées qu’elles tombèrent sur le large lit.


Aline commença alors à embrasser le corps de son amie en faisant chemin inverse. Les seins à nouveau qui durcirent sous le tendre assaut, puis ils reçurent la visite des mains qui se substituèrent finalement à la bouche. Des mains douces, faites pour caresser, un peu hésitantes mais habiles, qui trouvèrent rapidement les caresses qui plaisaient. La bouche, pendant ce temps continuait sa lente descente vers le ventre qu’elle atteint enfin.

Hésitante, elle embrassa le haut des cuisses, puis fit le tour du mont de vénus. Petit à petit elle se rapprochait du centre des plaisirs. Chaque millimètre gagné provoquait un frisson, une plainte, un soupir de Mireille. Quand finalement les lèvres chaudes d’Aline se posèrent sur celles du sexe de Mireille, celle-ci haletait comme un petit chien. Elle encourageait son amie de la voix et des mains guidant légèrement sa tête, puis appuyant plus fermement lorsqu’elle souhaitait que se prolonge la caresse. Entre les lèvres d’Aline une petite langue pointue se fraya un chemin jusqu’au clitoris de sa blonde amie.

Ce fut comme un choc. Mireille projeta son pubis en avant, ce qui eut pour effet d’ouvrir encore plus son abricot doré aux caresses de son amante. Elle remonta ses jambes pour s’offrir encore plus, pour être fouillée par cette langue tellement indiscrète mais tellement douée pour lui donner du plaisir. Les mains d’Aline quittèrent les seins qu’elles caressaient toujours et vinrent rejoindre la bouche pour fouiller cette intimité offerte aux caresses. Mireille ne pouvait plus s’ouvrir plus. Écartelée, elle soumettait son ventre au bon vouloir de sa maîtresse. Elle ne souhaitait qu’une chose, c’est que ça dure. Longtemps, le plus longtemps possible.


Pourtant elle savait que bientôt le plaisir allait la terrasser et qu’elle ne pourrait pas lutter indéfiniment contre ces cris qui montaient dans sa gorge. Elle ne pourrait pas résister à cette langue qui lui léchait sa petite tige et son bout si sensible. Elle ne résisterait pas non plus à ces lèvres qui la suçaient, exactement de la même manière qu’elle le faisait au sexe de son amant bien aimé. Elle était tour à tour pompée, suçotée, léchée, mordillée, fouillée par la bouche et la langue de son amie. Pour elle, le temps s’arrêta lorsqu’un puis deux doigts tentèrent de la pénétrer, et y arrivèrent. Ils surent tout de suite où toucher pour lui faire perdre le peu de contrôle qu’elle gardait encore d’elle. Son ventre bougeait comme animé de sa vie propre. Elle ne pouvait plus en contrôler les mouvements désordonnés. Chacun d’eux le rapprochait encore plus de la bouche et des mains qui la prenaient, l’écartelaient, l’ouvraient encore plus.


Un doigt quitta le vagin détrempé. Lentement il glissa le long du périnée et arriva face à l’œillet de l’anus. Le bout du doigt prit contact. Un violent sursaut lui répondit. Il tenta un deuxième attouchement. Un gémissement approbatif lui répondit. Alors le doigt s’enhardit, il poussa un peu plus fort sur l’étroite porte qui céda. Lentement une puis deux phalanges pénétrèrent. Pendant ce temps la bouche continuait sa folle sarabande, à l’intérieur du vagin d’autres doigts s’agitaient.

Mireille gémit de plus en plus fort, descendit ses mains pour ouvrir plus encore ses fesses aux pénétrations d’Aline. Les doigts de l’intérieur du vagin établirent le contact avec celui qui était dans son petit cul. Ses gémissements se firent cris, sa tête s’agita de mouvements désordonnés, elle inonda littéralement la figure et les mains de son amie, elle jouissait comme une folle. Aline ne s’arrêta pas pour autant.

Son doigt prit possession encore plus profond du cul qui lui était si explicitement offert, elle agita encore plus vite ceux qui occupaient le vagin et suça encore plus fort la tige de son amie. Celle-ci dans un dernier sursaut pour se défendre - mais de quoi ? - ferma ses jambes autour de la tête de sa maîtresse. Prisonnière d’un doux étau de chair, Aline n’eut d’autre ressource que de continuer encore et encore ses caresses. Mireille n’en pouvait plus, dans un dernier cri elle se détendit, tandis que les caresses cessaient petit à petit. Ses mains caressèrent la lourde chevelure rousse et elle murmura :



Aline remonta vers le visage de son amie. Elle lui tendit ses lèvres, que Mireille lécha à petits coups de langue précis et tendres.



Aline remonta encore un peu dans le lit offrant ses seins à son amante, comme si elle voulait lui donner la tétée. Mireille s’empara d’un bout entre ses lèvres, et de l’autre avec les doigts d’une main. L’autre restée libre descendit vers la toison flamboyante et prit possession du sexe entrouvert. Aline lui facilita les choses et s’offrit complètement aux caresses. Complètement excitée par ce qu’elle venait de vivre, elle était, elle aussi, ruisselante de cyprine.



Abandonnant quelques instants Aline, Mireille ouvrit le tiroir de la table de nuit et y prit une copie conforme d’un sexe de mâle bien monté. Elle mit en route le petit moteur, et l’on entendit le ronron discret indiquer qu’il était prêt. Elle s’allongea alors contre son amie et guida le phallus de caoutchouc vers la vulve de celle-ci. Le gland cogna contre les lèvres, glissa quelques secondes à la recherche du clito tendu de désir. Il déclencha de telles secousses que Mireille faillit le lâcher.



Elle en perdait la tête. Depuis deux ans elle n’avait connu que les pleurs solitaires, n’avait jamais pu se donner du plaisir, malgré quelques tentatives maladroites. Et ce soir cette femme lui faisait voir tout ce qu’elle avait perdu !

Doucement, sans forcer, le gode la pénétrait. Les vibrations étaient fortes et douces. Tout son corps vibrait au rythme de cet engin du diable. Elle commençait à jouir, elle le sentait. Elle savait aussi que ce serait fort. Elle cessa de contrôler quoi que ce soit. Lorsque Mireille prit possession de sa bouche et que sa langue en fouilla les moindres recoins, elle se sentit doublement pénétrée. Une fraction de seconde elle pensa à Bernard qui lui faisait si bien l’amour. Lorsqu’elle sombra dans un plaisir fou tellement il fut fort, elle serra Mireille dans ses bras, lui rendant son baiser avec fougue et passion.


Mireille la prit elle aussi dans ses bras. Elles se serraient à s’étouffer. Leurs bouches se cherchaient encore mais pour un baiser plus doux. Un baiser d’amour. Les derniers spasmes de plaisir du ventre d’Aline rejetèrent le vibro qui continua à ronronner en dehors d’elle. Une main l’éteignit. Une autre tira les couvertures sur elles. Elles s’endormirent rapidement épuisées par les émotions et le plaisir. La lampe de chevet brûla toute la nuit mais ni l’une ni l’autre n’en eut conscience.


Vers 8 heures le lendemain matin, Mireille se réveillat. Le corps chaud et endormi d’Aline était toujours serré contre elle. Sans bouger pour ne pas rompre le charme, elle regarda attentivement les traits de celle avec qui elle avait partagé tant de plaisirs en si peu de temps. Elle dormait encore d’un sommeil profond.



Quelques instants plus tard, Aline s’étira. Sa main droite rencontra quelque chose de doux et d’élastique. Elle hésita quelques secondes puis se posa doucement sur le sein de Mireille.

Sans ouvrir les yeux elle s’adressa à son amie.



Elles échangèrent un tendre baiser et se pelotonnèrent l’une contre l’autre. Elles finirent par sortir de cette douce torpeur et prirent conscience de l’heure.



Elles se levèrent, innocentes dans leur nudité, virginales comme à leur premier jour. Elles n’avaient rien fait de mal. Elles s’aimaient et elles aimaient l’amour.

Douchées, petit déjeuner pris, elles avaient rangé la cuisine.



Elles rirent de bon cœur, une fois encore complices et heureuses de si bien s’entendre.



Elle lui montra un soutien-gorge en dentelle et une culotte large en dentelle et soie, le tout en bleu. Puis elle étala à côté les mêmes choses en blanc.

Elle y ajouta un chemisier saumon clair pour elle et une autre verte pale pour Aline.



Elles s’habillaient et Aline pirouetta sur elle même devant la glace.



Riant et papotant elles avaient fini de s’habiller. Un ultime passage à la salle de bain pour les derniers raccords de maquillage, et elles étaient prêtes à aller au travail.



Elles se quittèrent sur un dernier éclat de rire.



Aline ouvrit l’agence et se prépara à assumer le quotidien lorsque le téléphone sonna.



D’un côté comme de l’autre la matinée passa vite. Le mécano vint chercher la batterie, le facteur amena le courrier, quelques coups de téléphone et la lecture de la presse sur les indications de Pierre occupèrent Aline. Mireille eut l’affluence habituelle des jours de marché. Elles se retrouvèrent juste quelques minutes après midi au restaurant.



Elle ne pouvait quand même pas lui dire qu’il appelait comme cela tous les matins à la pharmacie pour lui dire bonjour depuis qu’il était parti à ce congrès.

La conversation roula sur différents sujets, elles répondirent en riant aux plaisanteries des habitués, en lancèrent à leur tour quelques unes.

Au cours du repas, elles échangèrent quelques clins d’œil et des sourires entendus chaque fois qu’il fut question de courant d’air : Une fois à propos d’un représentant, qui, sitôt arrivé était déjà prêt à repartir, l’autre fois à propos d’une porte que personne ne pensait à fermer. La complicité qui unissait les deux jeunes femmes se renforçait.


Café pris elles repartirent ensemble vers leurs lieux de travail respectifs.

Dans l’après-midi le mécanicien remonta la batterie sur la Clio d’Aline, il en profita pour vérifier niveaux et détails courants, rendit les clefs en assurant que tout allait bien.

Vers 18 h Pierre arriva, se tint au courant des dernières affaires, puis libéra son assistante à qui il souhaita une bonne soirée. Il eut l’impression qu’il y avait en elle quelque chose de changé, mais ne sut trouver quoi. C’était tellement fugace, imperceptible mais réel, qu’il ne put se l’expliquer clairement.


Vers 19 h il passa à la pharmacie et profita de ce que Mireille était seule pour l’embrasser. Ils décidèrent qu’il irait chercher quelques affaires chez lui et reviendrait passer la soirée, et la nuit bien sûr, ajouta Mireille, chez elle.


Pierre ayant ramené de son séjour dans le Rhône quelques spécialités lyonnaises, ils en firent leur repas. La conversation finit par venir sur ce qui était arrivé à Aline la veille au soir. Mireille raconta la soirée sans omettre aucun détail. Installés dans le canapé l’un contre l’autre elle put vérifier à plusieurs reprises que le récit de ses amours avait un effet pour le moins très positif sur son amant.



Elle ne put aller plus loin dans son imitation de femme bafouée. Un fou rire la saisit, elle tomba dans les bras de son amant et l’embrassa. Ce faisant elle avait empoigné l’excroissance qui déformait la braguette de Pierre.



Il connaissait bien ce petit jeu auquel ils s’adonnaient parfois dans les endroits les plus variés en fonction de leurs envies et fantasmes du moment. C’est comme cela qu’ils avaient fait l’amour dans des toilettes de restaurant ou de cinéma, sur le bord d’une route, dans leur voiture ou en pleine nature, dans un parking à Paris, ou encore dans les ascenseurs panoramiques d’un hôtel parisien proche du périphérique, à 3 heures du matin.


Il la fit mettre à genoux sur le canapé, épaules contre le dossier, releva sa jupe, et sans lui ôter sa culotte la pénétra sans autre forme de préliminaires. Elle feula de bonheur à cette intrusion virile, grandement facilitée par l’état d’excitation dans laquelle l’avait mise l’histoire qu’elle venait de raconter. La culotte large, celle des courants d’air, se déplaça sans faire d’histoire.



Peu habituelles dans sa bouche, quoiqu’elle se laissât aller parfois à quelques excès de langage lorsqu’elle était excitée, ses paroles eurent pour effet de fouetter son amant. Il la saisit par les hanches et accéléra son va-et-vient. Mireille recevait en elle la hampe gonflée et vivait chaque centimètre de son trajet. Elle sentait le gland écarter les lèvres de son sexe, comme une tête chercheuse, se frayer un passage au milieu de ses muqueuses, frotter les parois de son vagin, toucher le fond de sa matrice, repartir dans l’autre sens et recommencer. Chaque flux et reflux déclenchait en elle des vagues de jouissance qui se cumulaient. Chaque fois que son amant la pénétrait puis se retirait elle montait encore un degré sur l’échelle de son plaisir. Elle sentait que lui aussi progressait dans la même voie, il la rattrapait, ils seraient bientôt à l’unisson et se laisseraient aller à la violence de leurs amours.


Ce qui devait arriver arriva, d’un dernier coup de boutoir Pierre pénétra encore plus avant en Mireille, ses mains sur les hanches de son amante se firent plus dures. Il ne bougeait plus et lui interdisait tout mouvement. Une fraction de seconde ils cessèrent de respirer, puis il explosa en elle, leurs cris de jouissance se mêlant en une mélopée sauvage, venue du fond des temps. Elle sentait les puissants jets de sperme fouetter son col, se répandre en elle, tapisser son vagin. Elle se sentit fondre, perdre tout ses moyens de défense, à ce moment là on aurait pu en faire n’importe quoi. Elle se dit que le jour où ils décideraient de faire un enfant, il faudrait que cela soit comme cela, aussi violent, passionné, ça serait sûrement un signe favorable pour leur descendant.


Lentement ils reprirent leurs esprits, s’assirent sur le canapé en restant imbriqués l’un dans l’autre. Elle se laissa aller, le dos sur la poitrine de son amant. Il profita de cette position pour glisser la main sous le chemisier et prendre possession des seins qui lui étaient offerts. Il y trouva les traces du plaisir qu’il venait de donner, et par jeu agaça les mamelons encore tendus. Cette caresse provoqua chez Mireille une série de frissons et de spasmes que Pierre perçut jusqu’au fond d’elle.

Ils restèrent ainsi quelques minutes encore puis se séparèrent. Elle tenta de redonner à sa tenue un aspect présentable, puis y renonçant se déshabilla, face à son amant, à la fois provocatrice et tendre dans ses gestes.



Il lui apporta un grand verre d’eau fraîche et ils se couchèrent.



Dans la matinée du lendemain, Aline demanda la permission de quitter son travail quelques minutes pour aller à la pharmacie.



Elle sortit par le parking et entra dans l’arrière boutique de l’officine.



Aline remonta sa robe. Elle avait ce matin la une petite culotte en coton blanc, toute simple, les jambes nues. Le fragile rempart glissa et Mireille regarda de près l’état des lieux.



Elle revint quelques secondes plus tard avec un tube de crème adoucissante et décongestionnante. Le sexe d’Aline était tout enflé, tuméfié, rouge sombre, ce qui pour une peau rousse était pour le moins anormal.



Elle prit une noisette de crème sur le bout des doigts et commença à l’étaler. Les lèvres, le clitoris, le bord du sexe d’Aline reçurent des caresses-soins. Au bout de quelques minutes de traitement elle était au bord de la défaillance.



Joignant le geste à la parole, elle lui prit la main et guida son médius au bon endroit. Le soupir que poussa Aline ne laissa aucun doute sur son état. Mireille s’essuya les mains et l’embrassa sur les joues. Aline lui offrit ses lèvres et elle les prit. Elle jouit comme cela, brièvement, violemment. Mireille cessa son baiser. Deux larmes coulaient sur les joues d’Aline.



Elle remit de l’ordre dans sa tenue, embrassa son amie et retourna pour reprendre son travail.


Mireille décrocha le téléphone, et composa le numéro de l’agence. Pierre décrocha.



Lorsqu’Aline revint à son bureau Pierre la regarda discrètement mais attentivement. Il découvrit sur le visage de son assistante, atténués par les raccords de maquillage mais visibles pour un connaisseur, les marques de son plaisir récent. Il sourit doucement. Sa Mireille, c’était quand même une sacrée bonne femme !

Avant de partir déjeuner, Aline s’isola quelques minutes. Discrètement Pierre essaya de savoir ce qui se passait mais il en fut pour ses frais. Aline n’avait pas poussé le traitement au delà du nécessaire.


Le repas fut comme toujours joyeux et animé. Leur table de trois fut la cible de quelques plaisanteries entre habitués, mais ils surent se défendre.

L’après midi fut calme, et le soir venu, Aline rentra chez elle, Pierre et Mireille se retrouvèrent pour une soirée détendue. Ils allèrent dîner chez Antonio. Comme à l’accoutumé, les pâtes furent une merveille, le vin à la hauteur, les desserts très réussis.

En rentrant chez Mireille, ils trouvèrent un message d’Aline sur le répondeur :


« Mireille, c’est moi Aline. Le traitement donne de bons résultats. J’ai réussi toute seule ce soir, en pensant très fort à toi. À midi je n’ai pas pu, j’ai eu peur que Pierre ne m’entende. Qu’aurait-il pensé ? Si tu ne rentres pas trop tard et si cela ne te dérange pas, appelle-moi s’il te plaît. Sinon, bonne nuit et à demain. Je t’embrasse. »



Le samedi se tenait le second marché de la semaine. La pharmacie connut l’affluence habituelle, et les beaux jours aidant, l’agence reçut elle aussi de nombreuses visites.

Pierre put apprécier l’habilité commerciale de sa nouvelle assistante. Elle prit trois rendez -vous différents pour des visites à faire en début de semaine suivante. Pierre de son côté ne resta pas non plus inactif. Il signa deux mandats exclusifs sur des affaires qu’il travaillait depuis plusieurs semaines. Ils firent le point en fin de journée, et Pierre félicita chaudement Aline. Il décida de fêter ces premiers rendez -vous en ouvrant une bouteille de champagne.



Elle composa le numéro de la pharmacie. Quelques secondes plus tard on décrocha.



Mireille entrant sur ces entrefaites dispensa Pierre de répondre. Ce fut elle qui ajouta :



Pierre fronça les sourcils, message que reçut Mireille, mais que ne perçut pas Aline.



Le champagne pétillait dans les flûtes et la conversation roula sur le week-end qui commençait.



Le téléphone de l’agence sonna. Pierre décrocha et ne prit plus part à la conversation.

Mireille profita de ces quelques instants de solitude entre elles deux pour lui glisser quelques mots.



Pierre avait raccroché. Il revint vers Aline.



Mireille revint avec un sac de la pharmacie qu’elle remit à Aline. Celle-ci le rangea immédiatement dans son sac à main, en espérant que son patron n’ait pas compris de quoi il s’agissait.


La bouteille finie, ils se séparèrent. Pierre et Mireille pour se retrouver quelques minutes après, Aline pour rentrer chez elle.