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Temps de lecture estimé : 29 mn
19/12/06
Résumé:  Nouvelle rencontre amoureuse...
Critères:  fh amour volupté intermast fellation pénétratio mélo
Auteur : Nicolas  (Homme de 55 ans romantique)            Envoi mini-message

Série : Nicaline

Chapitre 05 / 07
Nicaline ou l'histoire d'une jeune femme de notre temps


8


Mardi matin, ce ne fut pas sans une légère appréhension qu’Aline reprit le chemin de l’agence. Comment Pierre allait-il se comporter vis-à-vis d’elle après le week-end qu’ils venaient de passer ? Elle avait confiance en lui et elle était quasi convaincue que rien ne serait changé, dans leur relation de travail bien sûr, mais malgré tout elle ne pouvait s’empêcher d’y penser.

Autant le dimanche avait été pour eux trois quelque peu agité, y compris dans la nuit qui avait suivi la séance de bronzage chez Pierre, autant le lundi qu’ils avaient passé en grande partie ensemble également avait été chaste. Ils avaient pris le petit déjeuner, en fait un énorme brunch, très tard sous la véranda, puis avaient consacré le reste de la journée à se dorer au soleil, à lire, à écouter de la musique.

Bien qu’ayant vécu dans la plus stricte nudité pendant ces quelques heures, leurs sens au repos, ils n’avaient eu aucune activité amoureuse. L’atmosphère était baignée de tendresse et d’amour, ils avaient eu les uns pour les autres quelques gestes câlins, voire même quelques caresses plus ou moins appuyées. En fait cela la rassurait un peu. Pierre et Mireille ne l’avaient pas introduite dans leur couple comme un objet dont on use, et que l’on jette une fois que l’on n’en veut plus.


Elle arriva la première et eut un petit sourire en constatant que la pharmacie était encore fermée.

Les amoureux ne se sont pas réveillés ce matin, pensa-t-elle. Cette réflexion lui causa un petit pincement au cœur. Elle aussi aurait bien aimé avoir quelqu’un auprès de qui oublier de se réveiller le matin. Cependant même si elle enviait son amie, il ne lui venait aucun sentiment de jalousie.


Le téléphone la sortit de ses pensées.



Ayant raccroché, elle se demanda ce qui se passait et pourquoi son patron n’était toujours pas arrivé. Au même moment, quelqu’un entra dans l’agence et s’inquiéta de ce que la pharmacie était toujours fermée.



La dame en question ayant quelques courses à faire, acquiesça et sortit.

Aline tenta de joindre Mireille à son appartement, mais sans succès.

Pierre étant sur liste rouge, elle dut fouiller un peu dans les papiers de son patron avant de trouver son numéro de téléphone sur une facture de France Télécom.



La voix complètement ensommeillée qui lui répondit ne lui laissa aucun doute sur l’origine de retard de son patron : Il dormait encore.



La série de grognements qui suivit ne lui apprit pas grand chose, sinon que celui qui les émettait n’avait pas encore réalisé.



Tout à fait réveillé maintenant, Pierre la rassura et lui annonça son arrivée dans la demi-heure.


Le client annoncé par Maître Cassian entra sur ces entrefaites. C’était un charmant vieux monsieur qui avait dépassé les 80 ans mais se portait comme un charme.



Le vieux monsieur savait exactement ce qu’il voulait, et savait également très bien l’exprimer. Dans les fichiers de l’agence, deux ou trois affaires pouvaient répondre à son attente, et Aline les lui présenta. Son client s’intéressa plus particulièrement à l’une d’entre elles et souhaita pouvoir visiter les lieux le plus rapidement possible.

Aline expliqua alors qu’elle se ferait un plaisir de l’accompagner dès que son patron serait arrivé, car il avait déjà des rendez-vous et qu’il ne pourrait le faire lui-même ce matin. Toutefois, s’il préférait une visite avec monsieur Sorem ce serait possible dans l’après midi.



Tout en préparant la cafetière, Aline faisait parler son client sur ses projets d’avenir dans la région. Elle apprit ainsi que, pêcheur invétéré, celui-ci voulait absolument s’installer dans cette ville car il connaissait bien certaines rivières où il avait déjà eu l’occasion de venir pratiquer son sport favori.

De plus maintenant qu’il était veuf, que son fils unique et sa femme vivaient leurs vies de leur côté depuis longtemps, et qu’il avait vendu son affaire de mécanique industrielle en Savoie, il ne voyait pas pourquoi il ne s’offrirait pas une petite fantaisie. Mais surtout, il voulait venir s’installer près de son petit-fils qui allait reprendre l’étude de son ami Cassian. L’affaire était maintenant bien engagée, et elle devait se conclure dans les prochaines semaines. En bon "grand-père gâteau", il participait au financement de l’opération. Ce petit-fils, unique lui aussi, adorait son grand-père qui le lui rendait bien, et surtout, était comme son aïeul un mordu de pêche.


Pierre les trouva devisant tranquillement devant une tasse de café odorant. Les présentations faites ainsi qu’un rapide compte-rendu de la situation, Pierre approuva les décisions prises par sa secrétaire. Celle-ci partit donc avec son client pour visiter la maison qu’elle lui avait proposé.


Mireille de son côté ouvrit pour la première fois en retard depuis qu’elle travaillait. Elle s’en fit la réflexion et se donna l’absolution tout aussitôt, se disant que, à semaine exceptionnelle, évènement exceptionnel pouvait être lié.


Ils se retrouvèrent tous les trois pour déjeuner à midi au café de la place. Aline était particulièrement satisfaite de sa matinée. Son client avait été séduit par l’affaire qu’elle lui avait proposé, et lui avait dit qu’il lui enverrai son petit-fils pour visiter également. Rendez-vous avait été pris pour le lendemain en début d’après-midi.

La conversation porta sur l’annonce, encore confidentielle, de la retraite du notaire. Pierre s’inquiétait un peu du changement que cela risquait d’amener dans son activité. Il avait bénéficié d’un accord tacite passé entre l’ancien propriétaire de l’agence et maître Cassian. Le notaire ne voulant pas s’occuper des ventes de biens autrement que sur le plan enregistrement, envoyait tout ceux qui le sollicitaient sur ce thème à l’agence, dont le propriétaire conseillait en retour maître Cassian comme notaire. Pierre se demandait si le successeur adopterait la même ligne de conduite ou pas.

La journée se passa tranquillement, et le soir venu, Aline s’apprêtait à rentrer chez elle lorsque Pierre l’appela.



Ils se quittèrent comme de bons amis, en s’embrassant tendrement mais chastement.


De retour chez elle Aline resta un moment dans le grand jardin de sa maison. Elle se sentait un peu seule, mais finalement heureuse de l’être. Elle réfléchissait calmement aux événements du dimanche. Comment allait-elle gérer cette nouvelle situation ? Elle avait aimé faire l’amour avec ses deux amis, elle aimerait bien recommencer, mais elle savait aussi qu’il lui faudrait les laisser vivre leur vie de couple et surtout ne pas se fixer avec eux. C’était bien pour le moment, pour lui permettre de reprendre confiance en elle, mais le "traitement" devrait rapidement se terminer et elle devrait s’assumer pleinement. Ce qui ne l’empêcherait pas de rester liée avec Pierre et Mireille, mais d’une manière plus conforme aux usages.



9




Le mercredi suivant elle attendait son rendez-vous avec le petit-fils de son client. Pierre travaillait de son côté sur le dossier de cession d’un commerce dans une ville voisine, et l’agence était particulièrement calme.

L’homme qui entra dans la boutique attira immédiatement son regard. Grand, bien bâti, il se déplaçait à la façon d’un grand fauve. Vêtu d’un costume de tweed dans les tons brun clair, il dégageait à la fois une force animale et sensuelle, et une grande douceur.



La poignée de main fut pour Aline comme un choc. Douce et ferme à la fois. Elle eut l’impression d’être enveloppée, protégée par cette main grande et fine.



Le temps se prêtait parfaitement à une promenade à travers la ville. Le soleil chauffait doucement les vielles pierres blondes et les toits de tuiles rouges. Chemin faisant elle lui donna quelques renseignements sur l’origine de la maison, les précédents propriétaires, les avantages qu’elle lui trouvait pour le futur acquéreur.



La maison se situait à l’angle de deux rues, l’une commerçante, l’autre moins animée. Un petit jardin fleuri la séparait du trottoir, un autre plus grand s’étalait derrière, et les jardinières du muret de clôture étaient garnies de primevères et de géraniums.



La porte passée, ils entrèrent dans un couloir qui séparait la maison en deux. À droite une cuisine avec un coin repas assez grand pour recevoir quatre personnes et donnant sur la rue côté est, la porte suivante ouvrait sur un double escalier menant à la cave et à l’étage. Au bout du couloir une grande pièce occupait toute la façade ouest, avec deux porte-fenêtres donnant accès sur un jardin, et une fenêtre côté rue au sud. Face à la cuisine, une autre pièce pouvait servir de bureau ou de salon, la fenêtre s’ouvrait plein sud.

À l’étage, deux chambres de belles dimensions, chacune équipée d’une salle de bain. Un petit escalier permettait d’accéder au grenier.

Nicolas se laissait guider par Aline et l’écoutait parler de la maison comme si cela avait été la sienne, avec chaleur et sans trop en faire. Il se laissait bercer par la voix de son guide, et enregistrait les émotions que la voix chaude et douce de la jeune femme provoquait en lui. Il ne perdait pas une occasion de regarder avec attention la silhouette d’Aline et la trouvait très séduisante.

La descente à la cave était commode et ne présentait aucun danger, même pour une personne âgée. La première partie du sous-sol était entièrement bétonnée et garnie de rayonnage. Légèrement humide et à température constante, l’autre pièce se prêtait parfaitement à la conservation du vin.



L’un comme l’autre remarquèrent une bouteille restée là, seule dans le casier face à eux. Ils tendirent leurs mains d’un même mouvement et elles se rencontrèrent sur le flacon.

La jeune femme frémit au contact de Nicolas. La même sensation de chaleur et de quiétude l’envahit, comme lors de leur première poignée de main.



Sortie du casier la bouteille s’avéra vide. Nicolas la remis en place.



Ils quittèrent la cave, et il posa sa main sur l’épaule de la jeune femme pour la faire passer devant lui. Une fois encore elle réagit à ce contact si doux. Nicolas perçut le frisson, et ne retira sa main qu’à regrets.

Ils firent ensuite le tour du jardin. Quelques rosiers formaient un buisson coloré. Nicolas s’approcha d’eux et cueillit une tige au bout duquel un énorme bouton rouge à peine ouvert promettait de devenir une fleur magnifique.



Aline se sentit rougir comme une collégienne devant son premier flirt.



Le silence s’installa entre eux. Ils étaient chacun sous le charme de l’autre, et aucun des deux n’osait rompre ce contact. Ce fut Nicolas qui s’y risqua.



Ils firent un bout de chemin ensemble, et se séparèrent arrivés sur la place face à l’agence.



Aline lui raconta l’histoire de la rose. Puis elle demanda ce qu’elle pourrait bien proposer comme location à son client. Pierre l’aida à faire une sélection de ce qui pourrait convenir. Trois appartements plus ou moins grands dans un immeuble rénové pas très loin du centre ville.



Elle installa sa rose dans un vase, et, en repensant à la scène de la cave, se mit à rêver de bras autour de ses épaules.

Aline prit le temps de se plonger dans le dossier des trois locations et prépara son rendez-vous. Pour être plus efficace encore, elle imagina comment son client vivrait dans chacun des trois appartements. Finalement elle s’avoua que ce n’était qu’un prétexte pour penser au beau Nicolas. En effet comment pouvait-elle imaginer comment il occuperait cet appartement alors qu’elle ne savait rien de lui, ou si peu de choses ? Elle se secoua un peu :



Pierre était juste derrière elle, il l’avait entendue. Et même bien entendue.



Ayant trahi ses pensées, elle rougit fortement.



Pierre se moquait gentiment d’elle. Il la regardait en souriant, un peu ironique, le regard plein de tendresse.



Ils éclatèrent de rire tous les deux. Pierre lui fit un clin d’œil amical et retourna dans son bureau. Il décrocha son téléphone et appela la pharmacie.



Aline n’avait rien entendu de cette conversation car elle cherchait dans l’armoire à clefs celles des appartements qu’elle ferait visiter tout à l’heure, ce qui n’avait pas été sans faire quelque bruit.

Vers 18 h Nicolas Lemoine revint comme convenu. Pierre qui était aux cotés de sa secrétaire proposa à celle-ci de la remplacer pour la visite puisqu’il était libre. Vivement, elle l’assura que cela ne lui posait pas de problème. Il avait remarqué sur les deux visages que sa proposition ne soulevait pas l’enthousiasme. Cela l’amusa beaucoup.



Arrivés devant l’immeuble ils en firent le tour. Construite il y a très longtemps, la maison avait eu la chance de garder un grand espace vert. En centre ville le fait était assez rare pour être noté. Le jardin ne présentait pas d’intérêt autre que de bien dégager le bâtiment et de permettre d’en bien voir l’architecture. On pouvait y garer facilement autant de voitures qu’il y avait d’appartements.

Le premier appartement était au rez-de-chaussée. Petit studio de 20 mètres carrés environ il pouvait très bien convenir en solution de dépannage. Refait et fonctionnel il était particulièrement clair.

Le second lui faisait face, plus grand il comportait une chambre. Plus adapté pour quelqu’un souhaitant éventuellement recevoir quelques amis, il plut mieux à Nicolas.

Quand au troisième il était à l’étage le plus élevé. Il s’agissait des anciens combles qui avaient été aménagés avec beaucoup de goût. Une chambre assez grande avec salle de bain et un dressing, un grand séjour salon avec une cheminée, une belle cuisine et un grand débarras composaient un ensemble agréable, et lui aussi bien ensoleillé et très lumineux.



Ils se retrouvèrent cote à cote à la fenêtre du séjour qu’Aline ouvrit. Penchés vers le jardin elle lui montra les places de stationnement. Aucun des deux ne chercha à éviter le contact de leurs deux corps. Leurs hanches, leurs bras, leurs épaules se touchaient. Ils ne bougeaient plus, ne parlaient plus. Ils étaient conscients de ce qui se passait et, comme en début d’après-midi, lorsqu’il lui avait donné la rose, aucun des deux ne voulait rompre le charme.



Le silence se réinstalla entre eux deux. Chacun pensait à cette sensation de bien-être, de plénitude qu’il ressentait au contact de l’autre.



En disant cela elle s’était retirée de la fenêtre et regardait gravement son vis à vis.



Il avait l’air si malheureux qu’elle ne put lui dire non, qu’elle éclata de rire.



Ils quittèrent l’appartement. Sur le chemin de retour à l’agence, le cœur d’Aline battait fort. Elle eut peur que Pierre ne s’aperçoive de son état. Mais il ne fit aucun commentaire, ni pendant la signature du bail, ni après que Nicolas s’en fut allé.



Elle ne sut si c’était pour les affaires ou autre chose. Et se garda bien de le demander.




10




Vers 20h Nicolas sonna au portail de la maison d’Aline. Ils décidèrent d’aller dîner à quelques kilomètres de là, dans un hôtel-restaurant qu’il connaissait un peu, et où surtout ils ne risquaient pas de rencontrer quelque connaissance que ce soit. Tenu par deux sœurs, l’établissement servait une cuisine classique, dite bourgeoise, en fait la même chose que ce que l’on mangeait chez soi, mais sans avoir à le faire. Le principal avantage de la maison était que le soir il n’y avait que quelques habitués, V.R.P. de passage et pensionnaires.

Ils s’installèrent à une table un peu à l’écart. Aline ne disait rien, troublée, ne sachant quelle attitude adopter. Nicolas lui aussi gardait le silence, la dévorant des yeux, comme un gamin émerveillé par les cadeaux découverts au pied du sapin.

Ce fut l’une des deux propriétaires qui, venant s’enquérir de leurs choix, rompit le silence entre eux deux.



La femme partie, ils se plongèrent dans la carte.



Celle-ci apportant les apéritifs, elle les renseigna. Il y avait du brochet, de la truite et du sandre. Le tout pêché dans la journée.



L’imposante femme partie, ils trinquèrent.



En lançant la conversation sur ce terrain elle cherchait, bien sûr, à en savoir plus sur celui qui la troublait tant, mais aussi à retarder le moment où il lui faudrait parler d’elle.

Nicolas raconta sa jeunesse avec ses parents en région parisienne, ses vacances avec son grand-père qui lui avait tout appris de la pêche en rivière, ses études, son premier travail chez un notaire de la région de Lyon, puis son arrivée récente dans le sud-ouest. Il lui parlait sans la quitter des yeux, elle se laissait bercer par la voix grave et douce.



Le repas commença très bien avec la terrine, continua sur la même voie avec les truites, et se termina avec un splendide gâteau. Le vin aidant, ils se détendaient tous les deux, et leur conversation était plus libre.



Aline sentait son cœur battre de plus en plus vite, de plus en plus fort.

Nicolas leur resservit un peu de vin.



Ils quittèrent le restaurant et firent quelques pas dans un petit chemin. La nuit était douce et tiède.



Il la prit par les épaules, la fit tourner vers lui, et leurs regards s’accrochèrent. Elle frissonna au contact des mains qui la tenaient.



Nicolas passa son bras sur son épaule et serra Aline contre lui. Elle hésita puis entoura sa taille à son tour. Ainsi enlacés, ils revinrent vers la voiture.



Il la prit dans ses bras, la serra contre lui. Ils s’embrassèrent.

Ce fut un baiser tout à la fois timide, tendre, passionné. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, il voulu dire quelque chose. Elle lui posa un doigt sur la bouche.



Ils s’installèrent dans la voiture, puis quittèrent le parking du restaurant. Nicolas conduisait lentement. La lueur des phares se reflétait faiblement dans l’habitacle, il se tournait fréquemment vers elle.



Elle pivota sur son siège, ramenant une jambe sous elle, pour mieux le regarder. Elle posa sa main sur la cuisse de Nicolas.

Elle sentit sous ses doigts les muscles tressaillir. Elle ne bougea plus. Sa tête se posa sur l’épaule de son compagnon. Elle abandonnait la lutte.


Il gara la voiture devant le portail, la prit dans ses bras et l’embrassa pour la seconde fois de la soirée.



Elle ne répondit pas, blottie dans ses bras, elle savourait le moment. La chaleur du corps de Nicolas se communiquait à son corps. Elle se sentait bien, très bien. Pourtant elle se dégagea, descendit de la voiture, et au lieu de se diriger vers le portail elle revint vers la porte du conducteur et l’ouvrit.




Nicolas descendit à son tour, ferma le véhicule. Elle ne l’avait pas lâché. Ils traversèrent le jardin main dans la main. Elle ouvrit la maison, referma la porte derrière eux. S’appuyant contre le mur, elle lui offrit ses lèvres. Il la prit dans ses bras, la serra contre lui et l’embrassa.


Quelques minutes plus tard elle le reprit par la main, et, sans allumer aucune lampe, le guida jusqu’à sa chambre. Ils n’avaient pas parlé depuis la rue. Ils s’embrassèrent à nouveau ; tendre au début, leur étreinte devenait plus forte. Il avait forcé le barrage des lèvres avec sa langue et fouillait la bouche offerte. Ses mains se promenaient sur le corps d’Aline qui n’opposait aucune résistance. Elle se donnait, se laissait conquérir, elle désirait être vaincue et prise, comme une ville par l’envahisseur. Nicolas réussit à lui enlever son chemisier, puis défit le pantalon. Elle était debout face à lui, son slip et son soutien-gorge de coton blanc faisant deux taches claires dans l’obscurité.



Quelques secondes plus tard ils étaient allongés côte à côte. Il tendit le bras à la rencontre de la peau nue de la jeune femme, trouva un bras. Ils s’approchèrent l’un de l’autre. Leurs corps se trouvèrent, lui complètement nu, son sexe dressé, palpitant. Elle encore protégée par ses deux barrières de coton. Elle sentit le membre, qui bientôt la pénétrerai, toucher son ventre. Qu’il lui semblait fort et puissant ! Elle entoura le cou de son compagnon avec ses bras.



Avec d’infinies précautions, sans se presser, laissant ses mains errer sur la peau nue de la jeune femme, Nicolas entreprit de faire tomber les deux derniers remparts. Celui du haut lui résista un peu. Ses doigts fébriles ne trouvaient pas les agrafes.



Elle ne bougea pas d’un pouce, sensible à ces doigts qui courraient dans son dos. Quand ils parvinrent à leur fin elle bascula sur le dos pour offrir ses seins. Il enleva le soutien-gorge, le jeta hors du lit, et ses mains partirent à la découverte de ce corps inconnu. Des épaules il descendit lentement le long des flancs d’Aline, évitant dans un premier temps sa poitrine. Les mains se réunirent sur le ventre puis remontèrent ensemble vers les seins tendus. Elle se cambra pour les offrir encore plus aux caresses. Il prit les deux belles poires dans ses mains qui les flattèrent, les caressèrent, les modelèrent. Les deux aréoles se contractèrent, les mamelons s’érigèrent. Elle avait le souffle de plus en plus court. Les mains abandonnèrent un moment ses seins pour redescendre vers le ventre plat. Elles rencontrèrent la ceinture du slip, s’infiltrèrent dessous. Le bassin de la jeune femme se souleva pour aider le dernier obstacle à tomber. Bientôt elle fut nue.

Aline ne voulait pas être en reste. Sa main gauche sur l’épaule de Nicolas, elle caressait son torse de la main droite. Elle aussi partait à la découverte. Bientôt elle trouva la barre de chair témoignant du désir de son compagnon. Elle referma la main autour, et commença un lent mouvement de va-et-vient. Elle embrassa les lèvres de son ami, et descendit lentement le long du corps musclé. De ses seins puis de la bouche elle caressait l’homme qui partageait sa couche.


Ses lèvres rencontrèrent le sexe tendu. Tout d’abord timide, le baiser se fit petit à petit plus insistant. La langue s’insinua le long du chanfrein, tandis que les mains d’Aline décalottaient le membre tendu. Elle le tenait comme un sucre d’orge de bon format et s’en régalait comme une petite fille le ferait d’une sucrerie. Sa langue agile enveloppait le gland gonflé, sa bouche avide suçait, pompait comme pour en extraire déjà le suc savoureux. Elle alternait les caresses douces avec les agressions de ses dents, mordillant le membre qui en devenait douloureux de désir et de plaisirs inassouvis.

Nicolas la saisit aux aisselles et la remonta vers lui. Il l’embrassa et à nouveau sa langue passa la porte des lèvres et des dents d’Aline. Pendant ce temps de ses mains il repartait à la conquête du corps offert. Les seins, le ventre reçurent des caresses. Puis ce fut le tour du dos, des reins, des fesses. Celles-ci ne s’ouvrirent pas, obligeant Nicolas à remonter aux hanches, et à redescendre le long du ventre jusqu’à la toison de feu. Comme par miracle les longues cuisses s’écartèrent, laissant libre l’accès au sexe humide de désir.



Étendue sur le dos elle recevait les caresses de Nicolas. Il s’aventura le long du pinceau de fourrure, découvrit du bout des doigts le sexe nu, les lèvres à peine saillantes, le capuchon du clitoris. Il le pinça délicatement entre pouce et index, faisant rouler la petite tige gonflée de plaisir entre ses doigts et déclenchant chez sa compagne une série de plaintes allant crescendo.

Aline se laissait aller à son plaisir. Le souffle court, elle sentait chaque parcelle de son corps réagir aux caresses de son amant. Elle tenait dans sa main le sceptre tendu qu’elle n’aurait voulu lâcher pour rien au monde. Sentant monter en elle les prémices de sa jouissance elle l’attira sur elle, entre ses jambes largement ouvertes, puis le guida jusqu’au bord de son sexe. Là elle utilisa le membre turgescent pour se caresser un peu, le faisant pénétrer petit à petit en elle.



Tandis qu’il la pénétrait doucement mais inexorablement, elle posa ses mains sur les fesses de Nicolas, appuyant dessus pour confirmer son invitation.

Ils trouvèrent tout de suite le bon rythme, celui où leurs deux corps allaient à la rencontre l’un de l’autre, lent et puissant, tendre et sauvage à la fois. Leurs mouvements s’accélérèrent, la rencontre de leurs deux ventres se fit chaque fois plus violente. Leurs bouches soudées, souffles mêlés, ils jouirent ensemble.

Leurs cris résonnèrent dans la pièce, fondus, mêlés comme l’étaient leurs corps. De ses jambes elle emprisonnait le bassin de son amant, l’empêchant de se retirer si des fois il en avait eu envie.

Les corps s’apaisèrent, les souffles reprirent de l’ampleur.



Il fit ce qu’elle demandait. Doucement, comme une caresse prolongée. Elle gémit encore un petit peu, son ventre se contractait, serrant le membre qui la pénétrait, augmentant encore les sensations qu’elle ressentait.

Elle le libéra à regret, vivant son retrait comme un arrachement.



Ils plongèrent dans un sommeil réparateur, dont seule la sonnerie insistante du réveil les tira au matin.


11


Elle arriva à l’agence, salua Pierre qui avait ouvert, s’occupa du courrier.

Vers dix heures, elle proposa un café à son patron.



Ils buvaient le breuvage odorant lorsque Mireille fit une apparition par la porte arrière.



Sur ces mots Mireille posa sa tasse et sortit de l’agence.


Dans l’après-midi Nicolas se rendit à l’agence pour y voir Aline. Leurs regards suffirent et ils se saluèrent comme si rien ne s’était passé entre eux.



Le contact entre Pierre et Nicolas fut direct et cordial. Les deux hommes passèrent dans le bureau. Aline les laissa, ayant de son côté d’autres choses à faire.



Au plus tard d’ici 18 mois la cession aura eu lieu.



La conversation se poursuivit pendant quelques temps, portant sur l’affaire de la maison, puis sur la ville en général.



Elle raccompagna Nicolas à la porte, et au moment de partir lui glissa :



Les courses de Mireille et Aline les occupèrent plus longtemps que prévu. En fait, ce fut surtout pour elles une occasion de « papoter entre nanas ». Elles parlèrent longtemps de la soirée d’Aline et Nicolas.





À suivre…